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 TW - From Hell | Edgar & Rosalie

Rosalie Evans
Rosalie Evans
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Lettres envoyées : 10
Age : 23 ans
Nationalité : Anglaise
Statut marital : Vouée au plaisir des autres sans aucune promesse d'attachement
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TW - From Hell | Edgar & Rosalie /
Mar 20 Sep - 23:32

 


From Hell
◦ With. Edgar Denver ◦


« Grmpf… Continue. » L’homme était répugnant. Des clients qu’elle avait eu à fréquenter, c’était bien le pire. Le gros plein de soupe empestait le cigare et l’alcool mélangés à cette sueur qu’elle voyait perler sur son front. Bourgeois vicelard qui pouvait prétendre à l’amour que l’on paye, au sexe que l’on achète. Rosalie aurait eu le choix, jamais elle n’aurait accepté de se retrouver là, si proche de lui, assise sur ses genoux, la main glissée dans un pantalon à peine débraillée, jouant de va-et-vient avec son membre dressé, feignant d’y prendre du plaisir. Ce n’était pas une chose rare, pourtant, qu’elle prenne son pied dans la besogne qui était sienne, beaucoup d’autres la plaignant quand elle ne souhaitait que plus encore. Mais les soirs n’étaient pas tous faits des mêmes clients et parfois, il fallait accepter le revers de la médaille. Ce qu’elle ne savait pas, c’est que ce client-ci allait lui coûter cher et lui apporter plus encore.

« Oh, putain… Allez, viens-là. » De sa grosse main, il s’était saisi de sa tignasse, lui tirant un couinement plaintif, armant son corps pour cette défense naturelle qu’elle construisait fasse à une prise de pouvoir qu’elle refusait. « Lâche moi, sale porc ! » Après tout, il n’avait pas payé pour cela, non ? Il n’était prévu que pour elle de le toucher, de le caresser là où il serait si bon pour lui qu’il saurait s’en satisfaire. Mais l’instinct animal prenait le dessus et dans une gifle, il la poussa sur le lit, tirant sur ses propres vêtements pour mieux s’en défaire avant de partir en chasse de la demoiselle. Cependant, le rapport aux corps était à l’avantage de cette proie. La gifle n’avait fait que gonfler sa colère et telle une couleuvre, elle glissa hors du lit avant qu’il n’ait le temps de la saisir, se précipitant vers la porte aussi rapidement qu’il lui était donné de le faire. Seulement, l’homme n’eut qu’à se jeter contre le panneau pour l’empêcher d’ouvrir, préférant faire barrage de son corps à la blonde qui lâcha un nouveau cri. L’entendait-on ? Lui viendrait-on en aide ? Rosalie ne savait que trop bien qu’elle ne pouvait compter que sur elle-même. Avisant les alentours, elle laissa ses doigts se fermer sur le chandelier qui se trouvait non loin d’elle, renversant la cire de bougie sur le bourgeois sans même regarder. A son tour, il hurla, à l’image du porc que l’on égorgeait, lâchant prise, se lamentant sur son sort. Se retournant, elle avisa ce qu’elle venait de faire. La cire s’était placée sur son visage, coulant jusque dans ses yeux. Aurait-elle mieux fait de la lui mettre sur la langue, au moins elle n’aurait plus à l’entendre…

Elle resta là un instant, le regardant hurler, se battre contre l’air, évitant ses gestes en se glissant contre les murs, se faisant silencieuse quand lui l’injuriait lourdement. Elle allait le payer. C’était une certitude. En une fraction de seconde, elle comprit plusieurs choses. Elle n’était plus en sécurité ici. Personne ne la soutiendrait. Ils allaient le lui faire payer. Elle devait partir. Sans réfléchir plus encore, elle se glissa jusqu’à la porte et quitta la pièce. Du couloir principal, souriant à une autre camarade, elle se dirigea vers l’escalier de service. Vite. Le temps pressait. D’un moment à l’autre, on allait découvrir le malheureux et on la chercherait… La découverte, cependant, pourrait laisser une brèche se créer. Atteignant sa couche, elle s’empara des quelques trésors qui lui appartenaient et enfila la première robe qui se trouvait là, l’agrémentant d’un manteau. L’air était froid, dehors. Le printemps se montrait, timide, mais les nuits n’étaient qu’humidité et vent glacial. S’empressant dans l’escalier de service, elle entendit un cri. Son signe d’alerte. Les appels à l’aide se multipliaient et l’attention se tournait vers cette chambre qu’elle avait abandonnée, négligeant les sorties les moins fréquentées du moment. Se glissant jusqu’à la cuisine, elle prit un morceau de pain et une pomme avant de s’engouffrer à l’extérieur par la porte de derrière. Une fois sortie de la cour, elle serait dans la rue. Elle pourrait courir.

La demoiselle se précipita vers cette liberté nouvelle, renonçant au gîte et au couvert pour mieux éviter la pénitence. Mais à peine eut-elle fait quelques pas que déjà, la cage se referma sur elle. Là, dans les rues sombres de Londres, ne songeant pas un seul instant au tueur qui rôdait, ce fut une main ferme qui s’abattit sur son visage, l’empêchant de hurlait, un mouchoir à l’odeur étrange posé sur son museau. Se débattant un instant, elle sentit le vide se faire dans sa tête. Et tout devint noir.



Un sursaut la réveilla. Les paupières bien ouvertes, elle ne percevait que la noirceur de ces lieux. L’odeur nauséabonde de l’endroit menaçait de la faire vomir. Peu à peu, ses sens se réveillèrent. Il y avait les plaintes, les appels à l’aide. Il y avait les souffles terrifiés. Elle n’était pas seule, cela, il ne lui fallut guère longtemps à le comprendre. Puis, il y eut l’inconfort. Ce sentiment d’être recroquevillée, d’être incapable de bouger. Et le froid… Tâchant de se relever, ses mains se refermèrent sur les barreaux de cette cage qui était sienne. L’esprit embrumé, elle comprit qu’elle ne pourrait se lever, qu’elle demeurerait assise dans un espace restreint. Son manteau lui avait été retiré ainsi que sa robe. Elle ne portait plus qu’un vieux linge qu’elle sentait plus sale qu’elle ne l’était. Elle entendait les pleurs, les sanglots et les reniflements. Combien étaient-ils ? Où étaient-ils ?
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Edgar Denver
Edgar Denver
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Re: TW - From Hell | Edgar & Rosalie /
Sam 24 Sep - 16:07

Edgar est arrivé sur la scène, ce lieu si maussade. Du sang s'échappe de cette demoiselle qui gesticule, qui gémit. Sa voix n'est plus capable de crier à l'aide car elle sait qu'elle n'en aura pas. Il s'approche, jusqu'à ce que ses chaussures la touchent, provoquant une douleur à son être entier. Il regarde ses hommes, ne dit rien, et attends que quelqu'un lui explique. Le silence est présent, sauf exception, la jeune femme. Un brave a le courage de parler. 

-Elle a tenté de s'enfuir, elle s'en est prise à Conrad. Elle est blessée à l'épaule. On en fait quoi ? 

Edgar regarde une nouvelle fois la jeune femme, elle était présente depuis quelques mois maintenant. Quel gâchis. Elle était appréciée des hommes. Maintenant, il la regarde ramper. Elle est blessée. Elle a une mine affreuse. C'est dommage, il l'aimait bien. 

Un tir retentit. 

Edgar venait de tirer. La dernière chose qu'il a vu de ce cadavre était ses yeux. Bleus. Il pense que c'est grâce à cela qu'elle savait charmer les hommes, ils semblent remplis de candeur, d'innocence et de douceur. Enfin semblaient. Maintenant ils sont vides, creux, ternes. Il n'a pas de temps à perdre avec elle. Jenna. Dommage qu'elle ne soit plus, la mort ne lui va guère. 

Il faut montrer l'exemple. 

-Nettoyez-moi ça. 

Oui, ça. Parce que dès qu'une femme pose un pied en ces lieux, ce n'est qu'une chose, une possession. Un objet. Le sang s'est répandue sur ses chaussures, à chaque pas, une trace de sang sous forme de son empreinte. 

-Trouvez-m'en une autre. 

Oui, parce que chaque objet est remplaçable. Mais une vie, cela ne l'est pas. Alors simplement un corps lui suffira. 

Il y a aussi cette menace à peine voilée, cet avertissement qui exige que cette nouvelle, elle se doit d'être meilleure que la précédente... 

Il sort. 

Et fin. 

C'est ainsi que cela s'achève à chaque fois. C'est plus simple de régler son problème en le tuant. C'est une manière de faire comme une autre. 

Quelques jours plus tard, quatre pour être précis. Un de ses hommes lui annoncent qu'ils ont sélectionné des femmes pour remplacer l'ancienne. L'ancienne... Celle dont personne ne se souviendra, celle dont même la disparition semble être ignorée de tous. Parce qu'elle n'avait rien. Parce qu'elle n'était rien. Du moins, elle en était convaincue. 

Edgar, d'un hochement de tête sec, se dirige vers cet endroit, plus bas que sol, dans les tréfonds du Lupas. Du bordel. Dans ce lieu que seuls à qui il accorde sa confiance connaisse. Un milieu froid, humide, sale. Heureusement pour Edgar, il ne va pas voir les cages. Non, ses hommes lui amènent trois femmes, à qui ils ne prêtent qu'une attention légère, si ce n'est pas aucune. Il les observe. Les regarde. Les examine. Enfin non, l'examination s'est faite hier, sans doute. Lui, il n'est pas venu. A quoi cela lui servirait de faire cette tâche ingrate ? Lui, il décide. Il ne sélectionne pas. 

Elles sont belles, toutes, à leur manière. Enfin le pense-t-il en regardant du coin de l’œil. Mais cette attention est vite perturbée par une conversation. 

-Ho, regarde, ce collier, ce sont des lettres ! R et E ? Ta femme se nomme Eléna, et toi Rodrick, non ? Tu peux lui offrir ! 

L'interlocuteur éclate de rire. 

-Imbécile, c'est avec un H, elle ! Et puis y'a rien à en tirer de ce collier, c'est de la camelote. 

-Traite-moi encore d'imbécile, connard ! 

C'est reparti... Avant qu'une bagarre éclate, il dit ces mots qui les calmèrent de suite. 

-La ferme. 

Cela aurait été quelqu'un d'autre, ils auraient riposté avec une insulte, mais c'est leur chef, le Boss, même s'il se nomme M.Denver pour les femmes. Un client fidèle du bordel. Un homme influent. Et d'une certaine manière, il l'est. Tout en étant celui qui leur a infligé cela, à ces femmes. Alors autant éviter de dire "Je suis celui qui vous a kidnappé" s'il ne veut pas que les tentatives de fuite ne se transforment en tentatives de meurtre... 

Il s'approche et prend brusquement le collier des mains de son subordonné. Tout ce boucan pour un bijou, sérieux ? Il soupire, lassé. Certes, Edgar ne leur a jamais interdit de prendre les affaires des demoiselles, sauf ceux en exemplaire limité, ce serait dangereux, mais les objets banales, des vêtements, des bijoux -tout dépend lesquels, évidemment- tout. Qu'est-ce que cela pourra leur faire ? Les demoiselles, une fois vendues, n'en auront plus besoin. 

C'est un peu comme dépouillé un cadavre, cela ne leur servira à rien, hm ? Donc il n'y a aucun mal à le récupérer. Oui, récupérer. Pas voler, car pour que ce soit un vol, il faut que cela appartienne à quelqu'un, non ? Un cadavre est un cadavre, plus une personne. Comme ces femmes devant lui, elles ne sont plus que des... Corps, elles n'ont plus aucune identité, sauf celle qu'il leur attribue. 

Il s'apprête à jeter ce collier, de toute façon, cela ne sert à rien de le vendre. Il ne vaut rien. 

C'est vrai. Il ne vaut rien, mais il a été si précieux, il y a longtemps. Il s'en souvient encore, de cette fillette. Il a promis de lui revenir, mais il ne peut pas. Jamais. Qu'est-ce qu'elle penserait de lui ? Meurtrier, tortionnaire, voleur, escroc, vendeur d'armes, de poisons et de personnes... Et la liste de ses méfaits est bien trop longue. 

Et ce collier, il le reconnait. Il serre son poing gauche. Il regarde l'homme qui a touché à ce cadeau qu'il avait tant économisé pour offrir à cet être cher. Il sait que cela doit être le sien. Parce qu'il l'a lui-même fait sur mesure dans une boutique de création de bijou personnel. Le seul cadeau qu'il ait acheté, et non pas voler. Et il le dit pour que cela soit clair, le fait de voler l'argent pour l'acheter ne compte pas. Mais donc, ce pendentif, il le reconnait. Il ne peut que le reconnaître. Mais ce qui lui brûle les lèvres est...

-Qui. 

Il n'y a pas de question, juste un ordre. L'homme lui montre du regard précisément l'une des trois femmes. 

Edgar s'approche d'elle et jette à ses pieds le bijou, comme si ce n'était qu'un rien, quelque chose qui ne comptait, pour donner le change, pour... Prouver que cela ne l'atteint pas. Cet affront. Que ce n'est pas une blessure. Juste un souvenir ni douloureux, ni bienfaisant. Juste là, juste présent. Et c'est avec un regard glacial, sur un ton sans appel, qu'il lui demande. 

-Tu l'as volée. A qui ? 
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Re: TW - From Hell | Edgar & Rosalie /
Lun 3 Oct - 1:01

 


From Hell
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Combien de temps ? Combien de jours ? Combien de nuits ? Il lui semblait que cette notion se perdait dans la noirceur et les murmures, dans les plaintes et la peur. L’intimité n’existait plus que par cette nuit qui n’en finissait plus, les voix se faisant pourtant entendre, espérant la fuite dès qu’une opportunité se créerait, émettant des hypothèses sur ceux qu’on avait déjà sortis de ce trou et qu’on ne reverrait probablement jamais. Rosalie s’était murée dans le silence, ne souhaitant nourrir aucun fantasme, ne désirant pas perdre sa précieuse énergie à cela. A quoi bon se plaindre ? Pourquoi s’évertuer à s’évader ? Dehors, on la recherchait probablement, elle, la catin qui avait osé s’en prendre à son client. Elle qui avait lutté, à nouveau, pour sa survie. Cette dernière ne se planifiait pas dans les créations de scénarios tous plus fous les uns que les autres. Non, sa survie ne tenait qu’à son mental d’acier, fort et glacial, celui qu’elle s’était forgé depuis toujours, celui qui faisait d’elle celle qu’elle était aujourd’hui.

Chaque jour passait et elle ne percevait que la lanterne bienfaitrice de celui qui menait aux détenus un misérable morceau de pain rassis. C’était mieux que rien. Assise dans sa petite cage, la lionne qu’elle était attendait patiemment son heure, celle qui lui permettrait non pas de fuir, mais d’affronter ceux qui pensaient la retenir. Et cette heure, à sa grande surprise, vint plus rapidement qu’elle ne l’aurait imaginé.

L’homme était revenu, les clés venant enclencher le mécanisme du verrou qui la retenait prisonnière. « Allez, ma jolie, amène toi… Tu feras tout à fait l’affaire… » Sans se débattre, docile brebis déguisée, elle se laissa mener par l’homme, les yeux plissés par cette lumière aveuglante dans laquelle elle plongea à l’instant même où elle passa le seuil de la pièce. Cillant, levant la main pour mieux s’en préserver, elle découvrit plusieurs hommes présents, la dévisageant avant de regarder les deux autres demoiselles qui avaient fait leur apparition entre ces murs, sorties comme elle de cet enfer sombre. « Bien, bien, bien… Mesdemoiselles, l’une de vous va avoir une chance inespérée… Quand les deux autres retourneront là où vous étiez. Considérez cela comme un miracle, si ça vous plaît, pas vrai les gars ? » La petite bande acquiesça, parfois en ricanant, attendant certainement que le véritable spectacle ne commence. « Allez, à poil ! Il faut bien qu’on puisse se faire un avis global avant de choisir… » La phrase n’avait fait que provoquer l’hilarité générale des autres hommes, tous attendant que l’une fasse le premier pas. A ses côtés, les deux autres demoiselles étaient venues, machinalement, agripper cette misérable tunique qui préservait encore leur nudité, comme un défi pour ces hommes de venir la leur arracher. Rosalie s’interrogea un instant sur le sérieux de la requête, puis, face à l’homme se déplaçant vers l’une de ses congénères pour mieux lui arracher le vêtement, elle s’était saisie de sa propre tunique pour la passer au-dessus de sa tête, se révélant à eux comme à son premier jour.

Ils souhaitaient certainement rendre cela humiliant, sifflant, commentant ce qu’ils avaient sous les yeux, les mijaurées à ses côtés cherchant à dissimuler du regard pervers de ces hommes leur attributs féminins à l’aide de leurs doigts souillés… Mais pas elle. Droite, stoïque, elle demeurait là, les bras le long du corps tandis qu’ils se ravissaient les mirettes de ce spectacle lamentable. Que cherchaient-ils à prouver ? Se démarquait-elle alors suffisamment dans les attentes ? « Eh, Conrad… Celle-là, on dirait qu’elle va aussi te donner du fer à retordre. » « Ah ouai ? Tu crois ça ? » Le dénommé Conrad avait, visiblement, quelque chose à prouver. S’avançant vers la blonde, se plaçant devant elle, il se saisit sans équivoque de ses cheveux, tirant sa tête en arrière. « Mais tu sais, moi… Les salopes de ce genre, ça m’a toujours plu… » Avec pression, il força la demoiselle à ployer les genoux pour se retrouver au sol. « Tu vois ? Un petit chaton effrayé… Ah mais c’était pas à elle le collier ? » A ces mots, le regard de la catin s’éclaira d’une lueur mauvaise. Elle n’était pas matérialiste, non… Mais ce médaillon avait une valeur toute particulière pour elle, liée à son enfance…

Sans crier garde, celle qui se laissait alors faire jusque là profita d’un relâchement de pression sur sa crinière pour mieux mordre l’avant-bras de l’homme. « Raaah ! Sale pute ! » Lâchant prise sur elle, il ne fit que prendre plus d’élan pour lui asséner une gifle qui la jeta à terre. Puis, replaçant sa prise sur sa masse capillaire, il la traîna jusqu’au mur contre lequel il plaqua son visage. « Toi, j’te jure, j’vais m’occuper de toi personnellement… » « Le boss arrive ! » Comme emmerdé de cette nouvelle, le fameux Conrad dut remettre à plus tard ses ambitions, rattrapant Rosalie par la nuque pour mieux la relever et la replacer aux côtés des autres. Et alors qu’elle s’apprêtait à les interroger sur le médaillon, le silence se fit dans la pièce au moment même où il pénétra les lieux.

L’homme était d’une stature impressionnante. Grand, fort, son âme semblait aussi sombre que ses vêtements. Machinalement, il passa devant elles trois, les dévisageant, forçant Rosalie à lui adresser un regard courroucé. Et finalement, alors qu’elle était toute concentrée sur lui, la mention d’un collier aux lettres gravées d’un R et d’un E attira son regard. Elle eut envie de gronder, de courir et de sauter sur ces lâches pour récupérer son bien, mais elle ne fit que serrer les poings. Pourtant, les autres menaçaient de se battre pour si peu de chose, à leurs yeux, stoppés dans leur élan par sa voix glacial. Alors qu’il restait stoïque, froid, ramenant le silence entre les murs, Rosalie sentit un frisson parcourir son échine. S’avançant vers ses sous-fifres, le fameux chef de ce misérable groupe avait récupéré son bien qu’elle regardait avec une avidité non dissimulée, comme espérant qu’il le lui tende pour mieux le récupérer, se contentant de serrer ses petits poings. Lui-même y jeta un coup d’œil… Avant de relever le visage, parcourant du regard ces trois morceaux de viande qui se tenaient devant lui. Qui. D’un mot, il venait d’interroger les autres sur la provenance d’un tel bijou. Cela la mettait-elle dans une vilaine posture ? Conrad la désigna du regard et alors, le petit jeu commença.

Elle sentit ses yeux transperçant se poser sur elle, cherchant à lire sous ses traits quelque chose de plus profond. Sans mot dire, il jeta à ses pieds le précieux trésor qui était le sien, provocateur, forçant le regard de la jeune fille à se poser sur ce bien unique qu’elle chérissait avant de se baisser pour mieux le ramasser. Accroupie, ses doigts sales s’emparant du trésor, se refermant sur lui, elle l’entendit poser sa question. Tu l’as volé. A qui ? Alors, relevant les yeux vers lui derrière ses mèches de blé emmêlées, elle plissa les yeux, les lèvres pincées. « Il est à moi. C’est un cadeau. » Le seul qu’on lui a jamais fait. Le seul qu’elle n’aurait probablement jamais. Et s’il comptait le lui prendre, il allait devoir le lui arracher. Se relevant lentement, son regard d’émeraude ne se dérobant pas, le défiant presque, elle attendit son verdict, le poing serré sur l’objet de la discorde.
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Re: TW - From Hell | Edgar & Rosalie /
Lun 3 Oct - 23:42

Le plus beau vêtement d'une femme est sa nudité. C'est ce à quoi pense Edgar en contemplant le corps de la jeune femme, à découvert. Elle montre ses courbes sans aucune pudeur, sans aucune crainte de ce qu'il va advenir d'elle. 

Et son regard... Si mauvais, indomptable. Il en a croisé des femmes, mais aucune d'entre elle ressemblait à cela; une fauve, une lionne. Non, elles ressemblaient plus à des proies pourchassées, des condamnées à la potence. Ce qui était un peu le cas d'une certaine façon, qu'est-ce qu'une vie privée de liberté ? Rien. Un vide comblé par un rien. Il y a bien quelque chose qui l'intrigue chez elle, comment un corps aussi frêle et petit peut faire émaner, en un regard, autant de force ? Une férocité, pas liée à une quelconque combativité, elle a d'autre arme que les poings... Un désir ardent de vivre. Oui, c'est cela. Il le croit bien. Ce regard, c'est le regard d'une survivante. Une survivante qui n'a pas finie de survivre. 

Il en serait presque jaloux. Lui, il n'aborde plus cette flamme au fond de ses pupilles dilatées, cachée même au fond de la noirceur qui le recouvre. Et malgré un grand soleil qui donnerait sur ses iris brunes foncées, à part le froid et l'indifférence, rien n'est visible. Ce n'est pas qu'il ne ressent rien, c'est juste qu'il ne veut rien éprouver d'autre qu'un... Néant. C'est plus simple ainsi. 

Il détourne le regard pour observer les deux autres jeunes femmes. Elles sont belles aussi, c'est indéniable. Forcément elles ne seraient pas en ces lieux si leur charme était inexistant cependant elles n'osent affronter les yeux perçants d'Edgar, pas comme la précédente l'avait faite. Dommage. 

Un manque de caractère évident. Tous les hommes ne souhaitent pas faire l'amour avec une femme-légume... Edgar a une nette préférence pour les femmes qui savent entreprendre des choses, comme il le fait avec elles. Non pas qu'il se laisse tenter aux affres de la chair fort souvent. C'est assez rare. Il est beaucoup trop occupé pour penser à cela, et il se refuse de coucher avec une femme de son bordel. Il les a déjà faite kidnappées, elles ne supporteront pas de coucher avec lui en plus. Il pense qu'elle risquerait de mal le prendre. Et puis, cela le met mal à l'aise. C'est étrange, il n'a aucun scrupule à les faire esclave, sexuelle ou non, à d'autres pervers, mais il se sent légèrement coupable de les toucher plus qu'il ne faudrait. Ce n'est pas cela qui va faire de lui un Saint, loin de là. Mais quand il fait cela, il a cette voix parasite dans sa tête qui lui murmure de manière provocatrice "Tu ressembles à ton père...". Il est vrai que son géniteur fréquentait ce genre d'endroit à huit clos. Qu'importe, le paternel est mort maintenant. C'est juste décevant que le fils n'aie pas pu commettre un patricide... 

Soit, Conrad a répondu à sa question d'un mouvement de tête éloquent vers celle qui avait su faire s'attarder le regard d'Edgar sur son visage. Et oui, son visage seulement. Ses yeux pour être plus précis. 

Il ne savait s'il devait en être heureux ou non, de cette nouvelle. Celle qui était en tête pour être choisie ne le serait peut-être pas pour un simple vol d'une breloque sans importance. Quelle ironie. 

Sans importance. Oui, ce collier n'est rien pour lui. Rien... Ce n'est pas ce qu'aurait dit ou même pensé son alter ego d'à peine âgé de 16 ans. Ce dernier est mort, il ne reste plus que l'adulte meurtri, alors quelle importance ? 

Mais si pour lui cela ne représente plus rien, le bijou semble être le monde pour elle. Assez pour laisser son orgueil de côté et s'agenouiller pour le récupérer. Assez pour se mettre dans une position aussi vulnérable. Elle le prit avec une telle délicatesse qui contraste tant avec sa fureur d'antan. Il fronce des sourcils à sa réponse. 

Un cadeau. 

Ce n'est possible... Sa Rose se refuserait à offrir la cadeau qu'Edgar lui avait fait. Cela voudrait donc dire... Non ! Il se refuse d'y croire.
-Parle. De qui ? 

Il ne peut la garder ici. Oui, mais si ce n'est pas dans Lupas, ce sera surement dans les mains crochus d'un homme vicelard. Et si c'était un mensonge ? Il y a bien des similitudes avec sa Rose, mais cela ne prouve rien. Des cheveux blonds, une peau pâle, un regard de conquérante, une douceur que l'on s'imagine et ces yeux... L'obscurité de la pièce ne l'aide pas à les reconnaître, il doit se rapprocher mais comment faire sans paraître étrange ? Hum... Le rouge sur sa joue n'est certainement pas l'oeuvre du sex-appeal d'Edgar. Quand elle se relève, il est curieux bien qu'il n'en montre rien, il s'approche encore un peu plus près d'elle pour lui faire relever son menton et tourner sa tête de sorte qu'elle soit de profil.

Grr. Quelqu'un l'a blessée. Il ne devrait pas être en colère. Pour une autre femme, il ne l'aurait pas été. Pourtant aucune règle n'a été transgressé... Il déteste cela. Ce n'est pas normal. 

Il lâche le menton de la demoiselle. Il est vraiment proche, pas assez pour qu'il puisse sentir le vent chaud qui s'échappe du barrage que forment ses lèvres mais assez proche pour savoir qu'il est entré dans sa bulle personnelle. Et puis il les voit. Ces iris, nuance de gris et de bleu... Peut-être est-ce bien sa Rose... 

Si c'est le cas, il n'a qu'un mot qui lui vient à l'esprit : 

Merde. 

Sans lui accorder plus d'attention que cela, il lui tourne le dos pour donner ses directives à ses hommes. Edgar ne sait si c'est par compassion, par pitié, par dédain ou autre chose encore, mais il lui fait ce... 

Cadeau, comme elle l'aime à le nommer. 

-Garde-le. 
De toute façon, il ne pourra rien en faire. Cela ne vaut pas un clou. Nul besoin de perdre inutilement de l'énergie pour une chose aussi grotesque. Il s'est d'ailleurs peut-être fait arnaqué étant jeune en lui offrant cela, malin... Pff. Mais bon, c'est du passé tout ça. 

Enfin cela aurait été correct si son passé n'était pas en partie, en commun avec la jeune femme qu'il avait kidnappé...
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Re: TW - From Hell | Edgar & Rosalie /
Dim 13 Nov - 0:01

 


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Elle sentait son regard se poser sur son corps. Elle sentait ses yeux sombre parcourir sa peau, telle une caresse invisible qu’il réalisait pour mieux goûter à ce qu’elle pourrait lui offrir. A aucun moment elle ne s’en sentit gênée. A aucun moment elle chercha à échapper à lui et à ses pupilles acérées. Elle demeurait droite, stoïque, prête à le défier dès lors que l’idée le prendrait de le faire. Elle n’était pas une créature fragile et apeurée. Elle ne voulait pas être victime de sa propre existence. Non, Rosalie embrassait sa vie de débauche et de misère. Elle adorait cette sensation de pouvoir que son corps offert aux hommes pouvait lui donner, la grande majorité du temps.

Elle ignorait ce que tout ceci signifiait, quels espoirs elle pouvait nourrir de cette humiliation certaine. Mais la conversation dévia vers ce pendentif qui était le sien. Désignée par cet imbécile qu’elle aurait volontiers défiguré à coups de griffes, elle s’était penchée sans réfléchir pour ramasser son précieux trésor, trahissant l’importance du bijou à ses yeux, dévoilant son intérêt puissant pour lui. Il l’avait alors accusé de vol, réveillant sa colère, ayant envie de gronder à son visage le mépris qu’elle avait pour ses préjugés mais se contenta de préciser qu’on le lui avait offert. Parle. De qui. Était-ce si important ? Elle pouvait lire dans ses yeux quelque chose de différent, incapable pour autant d’identifier ce que cela voulait dire. Et pourtant, dans le creux de ses tripes, Rose sentit une indéniable électricité se réveiller. « En quoi ça vous regarde ? » Elle était là, celle qui n’avait pas sa langue dans sa poche. Elle aurait pu donner un nom, énoncer celui qui l’avait gratifié de ce précieux cadeau. Mais le souvenir était flou. La silhouette dominait largement la petite fille tandis qu’on embrassait son front avec tendresse… Mais elle ne parvenait pas à se souvenir, ni de ce nom, ni de ces traits. Une nuit, elle avait cru en rêver mais n’était pas sûre de ce qu’elle avait vu. Alors quand bien même il désirait savoir, elle n’était plus capable de lui donner cette réponse.

Alors il leva sa main sur elle. Elle avait eu un léger mouvement de recul, craignant une nouvelle gifle, mais ses doigts attrapèrent son menton, son visage s’approchant du sien. Elle ne chercha pas à lui échapper, son corps effleurant le sien maintenant qu’il était là, tout proche, son souffle tiède venant s’écraser contre sa peau. Puis il s’éloigna un peu, relâchant son emprise, lui permettant de le défier à nouveau du regard. Les pupilles lançaient de part et d’autre des éclairs, semblait-il, et pourtant, dans ce déluge glacial, elle eut à nouveau ce sentiment étrange qui la secouait au plus profond d’elle. Il se détourna d’elle, lâchant deux mots, lui permettant de conserver son bien. Resserrant sa prise sur cette médaille si précieuse, elle ne fut pas mécontente de le voir doucement s’éloigner, s’en retournant à ce qu’elle avait compris être ses larbins. Respirant profondément, elle espérait avoir des réponses sur son avenir. Serait-elle à nouveau jetée dans un trou, dans une cage ? Ou bien pouvait-elle espérer sortir de l’enfer pour mieux rejoindre les lumières du monde ?

Elle observait cette discussion qui semblait se tenir en retrait, là où elle ne pouvait l’entendre. Apparemment, un débat semblait en cours et elle percevait déjà la langue sifflante du dénommé Conrad allait à l’encontre de certaines choses tandis qu’il la regardait avec son air mauvais, certainement en train d’imaginer ce qu’il lui ferait à l’instant même où les autres auraient détourné le regard. Celui, clair, de la jeune femme, s’était glissé vers les deux autres demoiselles. L’une avisait la porte, l’autre semblait vouloir s’enfoncer dans le sol. Pathétique. Peut-être aussi pathétique que cette course dans laquelle la première se rua, atteignant le battant et s’emparant de la poignée pour mieux tenter de s’enfuir. Rose avait haussé les sourcils, se demandant, même, comment ce nouveau spectacle pourrait bien se finir, ses yeux de braise se relevant vers ceux qui avaient leurs vies entre leurs mains.
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Edgar Denver
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Re: TW - From Hell | Edgar & Rosalie /
Mer 24 Jan - 20:35

Edgar Denver est un homme profondément mauvais. Certains affirment que le mal s'est enraciné en son âme, germant afin de donner vie à l'engeance du malin. Ce que ces raconteurs ne savent pas, c'est qu'il n'empêche, il a conservé son âme. Combien sont ceux à l’abîmer, à la perdre, à l'assassiner ? Malgré tous ses crimes, malgré le mal qu'il a causé ou celui qu'il représente... Il lui reste ses principes, ses valeurs. L'un d'entre eux était de ne pas toucher à la marchandise. Bien sûr, il ne s'interdisait nullement de regarder, il n'y a aucun mal à cela.

Toutefois, il y a une certaine indifférence dans son regard quand il contemple les corps nus des femmes. Ce n'est pas tant qu'il ne ressent aucun désir ou qu'il soit insensible à l'évocation de la sexualité, il tient quand même un bordel. C'est juste qu'il ne peut avoir d'attirance sexuelle pour des objets. Il aime les femmes. Il ne peut donc éprouver quoique ce soit en regardant le corps nu, dépouillé de dignité, des femmes du Lupas. Enfin, il le croyait jusqu'à ce que son regard soit attiré par une des demoiselles présentes dans le sous-sol.

Il regarde ses cheveux, puis son visage, il descend progressivement vers son cou, sa poitrine, sa féminité. Il se délecte de ce paysage, il ne sait s'il pourra s'en lasser... Un désir s'engouffre à l'intérieur de lui, le désir de tendre la main, de posséder cette chose, cette image qui s'offre à lui bien malgré elle. De la faire sienne. De la prendre, de la dérober et de céder au fruit interdit en goûtant aux plaisirs défendus que cette beauté sensuelle pourrait lui procurer. Beauté indomptable qu'elle en serait presque divine. Il désire que raisonne le pire dans le creux des reins de la princesse sensuelle, que des claquements malsains qui les assommeraient de plaisir. Car elle incarne l'étrange. Cette femme qui reste debout malgré qu'il l'ai jetée en perdition. L'orage dans ses yeux, il le fera devenir nuageux, mais il ne souhaite nullement brumeux. L'océan déchaîné dans son regard contiendra ses larmes de déraison. Sa beauté est criminelle, et le désir charnel qu'elle provoque en lui, est la preuve qu'elle n'est que perversion. Et si c'est un ange qui se trouve à ses pieds, il n'y a pas à douter qu'elle en est sa pire version.

Il ressent une certaine colère à son égard. Elle est responsable s'il sent pareil désir lubrique le parcourir, désir qu'il ne saura jamais avouer. Désir qu'il ne pourra jamais satisfaire puisqu'il est bien trop fier pour se laisser à ce goût de chair, qu'il sait se conclure par l'amère. Il ne pensera plus à ses fantasmes insalubres. Puisqu'au fond, l'extase le plus beau est celui qu'ils n'auront jamais...

Elle est à ses pieds, prestance meurtrie par un collier qui ne vaut pas beaucoup plus que sa propre personne. Il ne comprend pas pourquoi elle perd toute sa dignité en une chose aussi superflue. Pour la pudeur, la dignité, la vie, la liberté... Il peut comprendre, mais l'attachement, l'affection, tout cela le dépasse. La dépendance est une tare qu'il a décidé de renier depuis bien longtemps... Les femmes sont décidément faible face à leur sentiment. C'est bien pour cela qu'elles sont le sexe faible. C'est bien pour cela qu'elles ne sont rien ici.

Tandis qu'il ordonne une réponse de la part de la demoiselle, cette dernière répond avec une vivacité qui le surprend. Hum, peut-être pas si faible que cela finalement. C'était stupide. Mais il reconnaît qu'il faut avoir une force de caractère pour oser lui refuser quoique ce soit. Même ses hommes y réfléchissent à deux fois avant d'oser lui dire "non". Malgré cela, il ne va pas laisser cela. Un écho d'une frappe peut être entendue dans la pièce entière, tous les visages tournés vers sa source. La main d'Edgar assénant un coup brutal sur la joue de la demoiselle. Il ne s'est nullement retenu parce que c'était une femme. Pour dire vrai, il ne faut pas toucher au visage des poupées, mais personne n'oserait lui faire remarquer qu'il a enfreint l'une de ses propres règles. Celui qui oserait le faire serait... Suicidaire.

Cette hardiesse qui va de pair à la jeunesse, Edgar l'a déjà connu en lui, mais également une autre. L'inconnue, dotée d'une fougue qui le décontenance, lui rappelle cette enfant de l'orphelinat. Le bijou est la preuve. Cependant il n'ose y croire. La vérité est qu'il ne sait pas la réponse à la question suivante : souhaite-t-il que cette femme soit Rosalie ?

Il se rapproche d'elle. Lui prend son menton en coupe, il désire contempler son visage, le voir. Et non en tant que chose désirable mais en un être qu'il a déjà connu. C'est difficile à dire. La relâchant, abandonnant pour le moment, il lui annonce qu'elle peut le récupérer. Si elle est prête à se mettre à terre, à gratter le sol, à sacrifier sa dignité pour une telle breloque, que grand bien lui fasse ! Cela ne changera pas la conclusion. Il n'en restera qu'une. Les autres ne seront pas mortes mais vendues. Ce n'est pas la vie qu'il leur propose, c'est la liberté. La liberté qu'elles ne pourront jamais connaître en étant à la merci d'un homme qui pourrait être leur grand-père.

Il rejoint ses hommes afin qu'ils fassent par à leur boss de leurs observations. Ils parlent des forces et faiblesses de chacune des femmes. Le travail est complet. Les observations pertinentes, sauf celles provenant de Conrad quand vient le tour de Rosalie. Il la regarde d'ailleurs, tout en écoutant leur remarque sur elle. Il ressent une certaine fierté quand il constate qu'il y a plus de positifs que de négatifs, Conrad s'évertue néanmoins à proliférer ces derniers en ce qui la concerne. Mais il est agacé, d'ailleurs un regard noir le remet à sa place. Après cela, il a montré son désaccord mais avec moins de virulence, et sans intervenir à chaque phrase positive concernant la "blonde dévergondée", comme le dit si bien Conrad.

C'est elle qu'il a remarqué en premier, c'est elle qu'il ne fait qu'observer. Les deux autres n'ont aucun intérêt. Au final, dès qu'il est entré, sa décision était déjà prise. Ceci n'est qu'une mascarade pour faire prolonger l'attente de ses demoiselles, et voir si une des trois craquent mais il sait que celle qu'il a choisie ne cédera pas à la pression. Il arrive que personne ne tente de se sauver, dans ce cas là, tout se fait en "douceur".

Tandis que le sujet de la "blonde dévergondée" se termine. Ils abordent le sujet de la dernière femme. Celle qui regarde la porte avec insistance. Les hommes aux côtés d'Edgar sourient, peut-être qu'il y aura de l'action. Et cela n'a pas tardé, la jeune femme se rue sur la porte comme si sa vie en dépendant -ce qui était le cas- et finit par l'atteindre. Elle ouvre la porte mais ses hommes, n'ayant attendu que cela, la rattrapent avant même de la laisser passer la frontière de la porte. Edgar n'avait pas bougé d'un pouce, sachant que ses hommes seraient assez réactifs pour gérer la situation et également parce que, ce n'est qu'une broutille. Cela arrive. Toutes les femmes doivent savoir qu'ici, si elles sortent, c'est parce qu'elles sont vendues ou mortes. Ce sont les seules possibilités. Dans d'autres circonstances, il aurait laissé ses hommes s'amuser avec elle -sauf si elle avait été pucelle- mais en ce moment, il a envie de décharger la colère qu'il éprouve.

S'approchant d'elle, il regarde ses mains. Il ne lui en faut qu'une. Il prend ses doigts entre les siennes. Le geste pourrait même paraître avenant. Elle est terrifiée. Elle essaye de s'échapper de l'emprise de ses hommes, en vain. Elle lui dit qu'elle est désolée, qu'elle ne sait ce qu'il lui a pris. N'écoutant pas ses jérémiades, il finit par prendre l'auriculaire de sa main droite et de le pousser brusquement dans le sens inverse du pli. Un craquement se fait entendre et un cri retentit. Celui de la femme. Elle pleure, elle demande pardon, elle est désolée. Elle le supplie. Elle dit qu'elle ne recommencera jamais. En effet, Edgar va s'en assurer. Puis il remet correctement son doigt. Enfin, plus ou moins. Il fait pareil avec l'annulaire.

-2 secondes, 2 doigts.
Elle a tenu deux secondes avant de se faire attraper. C'est d'ailleurs pathétique.

Dès qu'il dit cela, ceux qui la retenaient ont lâché prise, la laissant tomber au sol, pleurant de douleur, gémissant.

-Une de moins.
Dit Edgar en regardant la demoiselle qui a osé lui dire "non". Elle aurait pu subir le même sort s'il n'avait pas été déconcentré par autre chose. C'est le message qu'il veut lui faire passer, elle a eu de la chance. Il n'est pas dit que cela se reproduise.

N'entendant que les reniflements et gémissement de douleur de la jeune torturée qui se tient la main, Edgar a pris ses cheveux entre ses doigts et les a tiré vers lui en ayant une poigne implacable sur sa chevelure de sorte que cela fasse mal, il lui dit dans un froid mortel.

-Souffre. En silence.

Puis il la repousse pour qu'elle tombe avec violence sur le sol. Et il est surpris, elle n'a fait aucun bruit. Si elle en avait fait, elle l'aurait laissé au soin d'un ou plusieurs de ses hommes. Il y a de l'espoir pour elle, après tout.

Pour la première fois, son regard se tourne vers la demoiselle à côté de la "blonde dévergondée". Il n'est pas étonnant qu'Edgar la regarde que maintenant. Elle n'a aucune présence, elle se fond dans le décor. Il a attendu quelques secondes mais non, elle ne lève pas ses yeux du sol. Si elle l'avait fait, il lui aurait accordé une chance. Finalement, il se tourne vers la dernière en lice. Il s'approche d'elle et arrivé à sa hauteur, il déclare.

-Tu seras Rose.
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Re: TW - From Hell | Edgar & Rosalie /
Sam 16 Mar - 23:34

 


From Hell
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On ne dit pas non au Diable sans conséquence. Pourtant, le Diable, Rosalie avait le sentiment d’avoir déjà croisé son regard sombre, de s’être déjà tenue devant lui. Nulle peur ne fit trembler sa carcasse, nulle hésitation ne vint retenir sa langue quand, l’agitant comme un fouet, elle vint lui faire comprendre qu’il ferait mieux de se mêler de ses sinistres affaires plutôt que de chercher à creuser sur sa misérable innocence. Elle ne perçut qu’à peine le mouvement de son bras qui souleva sa main, la projetant avec hargne contre sa joue pâle et sale. Une exclamation étouffée échappa à ses lèvres, la douleur et le choc la faisant vaciller un instant, son regard fier se relevant pourtant bien vite vers cet homme qui semblait n'avoir d’âme. Un démon. Machinalement, elle avait porté une main à sa joue endolorie, la faisant bien vite glisser, ne disant mot mais tendant son corps pour l’intimer, presque, à recommencer. Elle ne craignait plus le Diable. Elle n’avait jamais craint l’Enfer, elle qui semblait en être sortie.

Elle souffle doucement, le laissant approcher, le laissant la toucher sans se débattre, ses yeux clairs le mettant au défi de faire plus, d’aller plus loin. Un corps pouvait être brisé mille fois que l’âme demeurerait intacte. Elle demeurerait intacte car Dieu, dans sa grande miséricorde, l’avait doté de cette force intérieure si puissante que l’Enfer lui-même ne saurait l’atteindre. Elle était née pour survivre. Elle était née pour se battre. Et finalement, l’étreinte ne dura pas, les doigts qui l’avaient meurtrie la relâchant avec une brusquerie relative. Délaissant l’ensemble des trois jeunes femmes, il rejoignit le reste du groupe et les murmures allèrent bon train. Rosalie resta sur place, toisant la pièce avec plus d’attention ainsi que ses deux concurrentes. Car c’était bien ce qu’elles étaient, non ? N’avait-on pas souligné qu’une seule d’entre elle aurait la chance de voir sa vie extirpée de cette cave lugubre et de ces cages trop étroites ? Rosalie comptait bien supprimer la concurrence, qu’importe la manière ou le prix. Lui aurait-on demandé de battre ces deux jeunes femmes à mort qu’elle aurait très certainement essayé. Pour survivre.

L’une de ses voisines tenta sa chance autrement, essayant de fuir, ses doigts manquant d’arracher la poignée de cette porte pour mieux en ouvrir le battant. Naturellement, le cœur de la blonde avait fait un bond devant ce geste aussi brusque que désespéré qu’elle observa d’un sourcil arqué, ne faisant un pas de côté que pour éviter la cohue généralisée que devint l’endroit quand les hommes se saisirent d’elle, l’empêchant de mener à bien son plan tout entier. Son regard, machinalement, se tourna vers ce boss qui avait été désigné par ses comparses, demeuré immobile tandis que ses sous-fifres retenaient la fuyarde avec force et violence, lui arrachant des cris désespérés autant que paniqués. Et finalement, dans la marche qui le conduisit jusqu’à elle, Rosalie sembla déceler quelque chose d’aussi démoniaque qu’il se trouvait dans son propre sillage.

Avec ce qui ressemblait à de la douceur, il se saisit de sa main, l’écoutant se plaindre et se confondre en excuses. Fronçant les sourcils, la blonde s’inquiéta un instant de voir cette pleurnicharde gagner des points par cette prestation théâtrale mais, finalement, il vint faire craquer l’un de ses doigts et les hurlements qui suivirent suffirent à tous pour comprendre ce qu’il se passait. A ses côtés, la troisième demoiselle sembla vouloir se recroqueviller plus encore sur elle-même, lâchant un sanglot désespéré. Rose, elle, demeura stoïque, observant la scène se dérouler sous ses yeux. Deux secondes, deux doigts. Au moins, son raisonnement était logique et plaisait presque à la blonde aux yeux clairs. Actes, conséquences. Voilà ce qu’elle connaissait de la vie qui ne l’avait nullement épargnée, forcée de se débrouiller par elle-même depuis sa tendre enfance, ne pouvant que trop peu compter sur quelques fantômes du passé. L’autre hurla de plus belle face à ses deux doigts disloqués, délaissée par le brun qui se redressa. Une de moins. Le menton de Rosalie se releva vers lui qui lui adressa un regard plus intense, plus profond. Oh oui, le message était clair et elle n’avait nul besoin de se le faire entrer dans le crâne une seconde fois. Pour autant, n’aimait-il pas un peu cela, qu’on lui résiste ? Tenterait-il de la briser, comme d’autres avaient pu le faire avant lui ?

Au moins, cette idiote était hors course. Et face à ce souriceau apeuré, avait-elle réellement une chance de perdre cette opportunité ? Elle ignorait ce qui l’attendait mais avait le sentiment que cela serait peut-être mieux que ce à quoi on la destinait, momentanément. Souffre. En silence. Un mince sourire se dessina sur les lèvres de la belle, fascinée comme elle l’était par ce qui se jouait devant ses yeux à l’air si tendre, si innocent, pourtant aussi durs que le meilleur des aciers. Elle prit soin, cependant, de ne pas arborait trop longtemps cet air trop satisfait, effaçant l’ombre de cette joie passagère pour mieux reprendre ces traits durs et détachés, ceux qui provoquaient l’Enfer tout entier. Le brun s’intéressa sommairement à la dernière candidate, l’observant des pieds à la tête tandis qu’elle s’obstinait à garder le visage tourné vers le sol. Mais non, et Rosalie pouvait s’en réjouir.

Il s’avança vers elle, s’arrêtant à son niveau, posant sur elle son regard dur et froid. Tu seras Rose. Elle fronça les sourcils, semblant soudainement peiner à comprendre. Elle n’avait pas besoin de devenir qui elle était déjà, n’est-ce pas ? « Je suis Rose. » Elle avait répété ses mots, tant pour affirmer sa compréhension que pour lui montrer sa docilité. A cette heure, elle ignorait encore ce dont il s’agissait, ce qu’on pourrait lui demander à elle, à cette Rose.
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