Le deal à ne pas rater :
ETB Pokémon Fable Nébuleuse : où acheter le coffret dresseur ...
Voir le deal


 

 Sharing Blood ◘ Isabella & Diana

Lucy Campbell
Lucy Campbell
◦ Fille de Duc ◦
Lettres envoyées : 33
Age : 17 ans
Nationalité : Anglaise
Statut marital : Célibataire, une dot plus que conséquence accompagnant ce statut, et le noir du deuil l'empêchant pour l'heure d'être une véritable proie.
Métier/Occupation : Duchesse d'Argyll pour bon nombre, elle attend en réalité la désignation de l'héritier à ce titre pour mieux redevenir l'innocente enfant qu'elle fut avant ce drame.
Classe sociale : Noble
Sharing Blood ◘ Isabella & Diana 34a454defd1e7c8455975a2466240eec
Pseudo : Enaira
Trigger Warning : Aucun
Content Warning : ...
Doubles Comptes : Amelia & Rosalie
Avatar + crédit : Tamzin Merchant (Zuz')
Sharing Blood ◘ Isabella & Diana Empty

Sharing Blood ◘ Isabella & Diana /
Lun 18 Juil - 0:53

 


Sharing Blood.
◦ With. Isabella Langdale ◦


Ma bien chère tante,

Voilà quelques temps que je n’ai eu de vos nouvelles. Père aura su m’apprendre, au cœur de l’une de nos conversations, que vous résidaient désormais auprès de l’une de vos proches amies. Cette nouvelle a su me mettre en joie car je connais le poids du deuil.

Vous l’aurez certainement appris, mais mon tendre époux, monsieur Sutton, demeure à ce jour disparu et les autorités en place ont décidé de le déclarer mort. Si mon âme reste persuadée qu’il se trouve là, quelque part en ce monde, les affaires en place ont nécessité repreneur. Père vous l’aura peut-être ainsi expliqué, mais j’ai été désignée comme héritière légitime de mon mari disparu. Son testament était formel et me voilà donc en charge d’un comptoir commercial et de ce salon de thé dont j’ai déjà eu plaisir à vous parler dans mes écrits passés. Votre présence à mes côtés fut, jadis, un réconfort certain dans les plus terribles épreuves qu’il sera inutile de présenter à nouveau en cette lettre. Aussi, l’envie de pouvoir jouir de votre présence au sein des murs de mon entreprise est un souhait que j’ose aujourd’hui formuler.

J’espère vous avoir auprès de moi prochainement. Les matinées y sont calmes et propices à la discussion.

Affectueusement vôtre,


Diana


Les mots avaient été posés sur le papier par une autre jeune femme, prenant note de la dictée de la gérante. L’écriture était une chose qui lui manquait, elle qui avait une calligraphie si soignée, auparavant. Mais elle ne pouvait plus tracer les lettres. Elle ne pouvait plus rédiger le moindre courrier ou lire le contenu des réponses. Celle qui œuvrait à ses côtés était devenue indispensable à Diana qui, assise sur sa chaise, souriait doucement, les yeux clairs fixant le mur devant elle. « Je vous prie de faire le nécessaire pour porter cette missive à qui de droit, Johanna.« Bien, madame. » Se levant, elle plissa machinalement le tissu de sa toilette pourpre, incapable de savoir si sa robe demeurait en place de façon correcte, mais agissant ainsi pour toujours mieux s’assurer d’être présentable. Faisant glisser ses doigts le long du plan de travail, elle attendit d’être parvenue à son extrémité pour mieux prendre un virage à quatre-vingt-dix degrés sur la gauche, retournant ainsi dans la pièce où se trouvait les clients.

Diana conversait avec eux, échangeait sur les dernières nouvelles. Avant ses noces, elle était une Finch, nom honorable que portait son père, le Comte de Nottingham. Ceux qui ne l’avaient guère oubliée, en dépit du nom qu’elle portait depuis quelques années, la considéraient toujours comme l’une des leurs quand d’autres s’efforçaient de ne paraître que polis. Elle n’en voulait guère à quiconque, ainsi était sa vie. Une vie simple, basée sur les efforts que nécessitaient la pâtisserie, le commerce et la nuit perpétuelle dans laquelle elle avait plongé. Sa cécité faisait peur à certains, comme si elle n’était désormais plus la même. Aurait-elle dit que c’était le cas ? Certainement. Cette situation l’avait rendue plus forte, plus à même de se défendre par les mots. Celle qui avait été lâchée par son superficiel fiancé avait su compter sur l’amitié de gens moins lotis, plus à même de partager leur monde et leurs souhaits. Jonathan lui manquait, pour cela. Lui qui était si prévenant, si désireux de la voir heureuse bien qu’incapable de la forcer, même, à s’offrir à lui. Leurs noces avait été un arrangement certain et si lord Finch avait d’abord montré les crocs, il avait su comprendre le choix de son unique fille. Jonathan ne serait pas celui qui l’obligerait. Il serait celui qui la protégerait, en l’échange de l’assurance d’une certaine position. Le Comte et son gendre, même, avaient fini par s’entendre et c’était un véritable déchirement pour l’ensemble de la famille que ce choix de déclarer l’homme comme étant décédé. Mais y avait-il seulement une chance qu’il revienne ?

Quand les clients finissaient par quitter les lieux, la demoiselle aidait ses employés à ranger les lieux. Elle était impressionnante. Si sa dextérité était imparfaite en raison de l’absence de ce contrôle visuel, elle se repérait, pouvait reconnaître les divers objets qu’elle touchait. La règle était simple : chaque chose à sa place. Puis, quand les lieux pouvaient être fermés, Johanna épaulait la demoiselle, rentrant chez elles pour mieux profiter de quelques discussions, de quelques échanges sur le quotidien. La routine, ainsi, avait pris place dans la vie de la demoiselle.

Le jour se levait bien qu’elle l’ignorait, et ce fut vêtue d’une toilette bleu ciel qu’elle avait pris le bras de sa femme à tout faire pour mieux rejoindre le salon de thé. Diana œuvrait elle-même à la fabrication des pâtisseries, la pâte venant se retrouver entre ses doigts. Elle percevait mieux ainsi la texture adéquate, les divers aliments étant portés à sa bouche ou son nez, révélant des mélanges doux et délicats. Les montages étaient, eux, réalisés par un jeune garçon qui avait su obtenir la confiance de Jonathan. S’asseyant dans la pièce principale du salon, encore vide en cette matinée, Diana écoutait Johanna lui faire la liste des comptes, de l’inventaire. Ce ne fut que le silence éloquent de la femme à ses côtés qui fit comprendre à Diana que quelque chose, en cette matinée, serait différent. « Eh bien ? Pourquoi donc t’es-tu tue ? Une erreur est-elle si évidente dans le relevé de comptes ? »
Revenir en haut Aller en bas
Isabella Langdale
Isabella Langdale
◦ Marquise douairière de Montrose ◦
Lettres envoyées : 53
Age : 58 ans
Nationalité : Anglaise
Statut marital : Veuve
Métier/Occupation : Marquise douairière de Montrose
Classe sociale : Noble
Rêve(s) : finir mes vieux jours en compagnie de mon amie Ellen
Pseudo : Amal
Trigger Warning : Pédophilie, inceste, gaslighting, gore (les mentions sans détails sont tolérées)
Content Warning : Violences intrafamiliales (mention), manipulations mensongères
Doubles Comptes : Arthur Gilderstone, Benjamin Deverill
Avatar + crédit : Tamsin Greig - EchoDplaines
Sharing Blood ◘ Isabella & Diana Empty

Re: Sharing Blood ◘ Isabella & Diana /
Sam 23 Juil - 9:58

 


Sharing Blood.
◦ With. Diana Sutton ◦


J'ouvre le courrier que la femme de chambre vient de m'apporter, et c'est avec délice que j'y trouve une missive de ma nièce, Madame Diana Sutton. Diana est à peu près le seul membre potable de la famille. Une jeune femme de fort caractère, droite, charmante, sachant se faire discrète au besoin pour mieux se faire entendre. Une main de fer dans un gant de velours.

L'écriture n'est pas de Diana. La jeune femme ayant perdu l'usage de ses yeux, c'est une autre main qui trace ses paroles sur le papier. Mais ce sont ses paroles. Des mots tombés des lèvres de ma nièce bien-aimée. Je souris affectueusement.

La lettre à peine lue, je saisis une plume pour lui répondre :


Ma très chère Diana,

Je vous remercie de l'attention que vous me portez. J'ai en effet énormément à penser suite au tragique accident qui a touché le Marquis, et Lady Bantham ainsi que son époux, Lord Bantham, sont d'un soutien remarquable. La Comtesse est une amie de longue date et le Comte ne voit aucun inconvénient à ce que je demeure auprès d'elle car il sait l'importance que peut avoir l'amitié entre deux femmes. Je lui suis très reconnaissante pour cela.

Je tiens à vous féliciter pour la reprise des affaires de feu (?) Monsieur Sutton. Il est délicat d'être veuve sans tombe à aller fleurir, vous avez toute ma compassion pour cela. Mais si les autorités ont déclaré son décès, je suppose qu'il n'y a plus rien à faire. Gageons que s'il est encore en vie quelque part à l'autre bout du monde, il vous reviendra, même si pour cela il devait traverser l'Océan à la nage. Aucune personne sensée n'abandonnerait une jeune femme aussi charmante et vertueuse que vous – et tout insensé prenant cette décision mériterait d'être déclaré mort, de toute façon.

C'est avec grand plaisir que je vais organiser mon départ pour Londres. Le Comte et la Comtesse avaient de toute façon prévu un déplacement en Angleterre. Je les accompagnerai dans ce voyage, ainsi que nos enfants respectifs. Cela fera une joyeuse équipée qui se fera un plaisir de vous accueillir dans son salon lorsque vous désirerez un peu d'agitation sociale, ou voir les enfants.

Je ne manquerai pas de passer les matinées avec vous, néanmoins il est fort possible que mes impératifs personnels occupent la majeure partie de mes après-midi.

Lorsque cette lettre vous parviendra, soyez assurée, ma chère nièce, que je ne serai plus qu'à deux ou trois jours de vous. Si la mer est praticable, nous pourrions même passer par la côte et parvenir à vous en même temps que cette missive. J'espère ne pas la précéder, ce serait un total manque de politesse.

Avec toute mon affection maternelle,


Lady Langdale, Marquise douairière de Montrose.


Je retrouve Ellen, la Comtesse, dans son petit salon. Elle me sourit, nos mains se touchent. La vie est tellement plus douce à ses côtés.

- Ellen, je suis navrée mais je ne pourrai pas passer autant de temps que prévu avec toi à Londres. Ma nièce me demande.

Compréhensive, mon amie de toujours acquiesce et me fait signe de la main que ce n'est pas grave. Nous avons toute la vie pour passer du temps ensemble. Ma nièce a besoin de moi maintenant.

Le Comte nous rejoint pour le petit-déjeuner. Ellen se lève pour l'accueillir, déposant au passage un baiser sur ma joue.
Revenir en haut Aller en bas
Lucy Campbell
Lucy Campbell
◦ Fille de Duc ◦
Lettres envoyées : 33
Age : 17 ans
Nationalité : Anglaise
Statut marital : Célibataire, une dot plus que conséquence accompagnant ce statut, et le noir du deuil l'empêchant pour l'heure d'être une véritable proie.
Métier/Occupation : Duchesse d'Argyll pour bon nombre, elle attend en réalité la désignation de l'héritier à ce titre pour mieux redevenir l'innocente enfant qu'elle fut avant ce drame.
Classe sociale : Noble
Sharing Blood ◘ Isabella & Diana 34a454defd1e7c8455975a2466240eec
Pseudo : Enaira
Trigger Warning : Aucun
Content Warning : ...
Doubles Comptes : Amelia & Rosalie
Avatar + crédit : Tamzin Merchant (Zuz')
Sharing Blood ◘ Isabella & Diana Empty

Re: Sharing Blood ◘ Isabella & Diana /
Lun 19 Sep - 0:03

 


Sharing Blood.
◦ With. Isabella Langdale ◦


La réponse de sa tante était arrivée une poignée de jours après. La saison ayant doucement commencé, son activité alors, s’était mise à battre son plein et la jeune Diana orchestrait tout avec une aisance que bien peu comprenaient tant il semblait impossible pour une jeune femme de sa condition de gérer l’établissement. Tantôt en cuisine, à vérifier les préparations ou à mettre elle-même la main à la pâte, tantôt au service, elle ne chômait pas et rectifiait même les petits faux pas de quelques-uns de ses employés. Elle avait confiance en eux. Ils étaient une famille d’adoption, reconnaissants envers la jeune femme, s’ouvrant à elle lors de diverses occasions. La main sur le cœur, la pâtissière aidait comme elle le pouvait ceux qui luttaient à ses côtés pour le maintien de cette échoppe qui avait sa notoriété. La missive avait dû attendre que la jeune femme et sa dame de compagnie ne trouvent un moment pour en faire ensemble, la lecture.

Elle s’était réjouie de savoir sa tante si bien entourée, si bien soutenue. Face à l’amitié qui pouvait prendre entre deux femmes, si joliment soulignée par les mots de sa tante, Diana avait su saisir la main de Johanna et lui sourire. Elle ne pouvait le voir, mais elle devinait que l’autre jeune femme à ses côtés avait répondu à ce geste par un similaire. Feu monsieur Sutton. Diana refusait cette horrible vérité, persuadée que son ami et époux se trouvait quelque part, en détresse fort probablement. Deux de ses navires avaient disparus, lui avec et pourtant, les archives et l’enquête avaient su trouver trace de son départ des Indes. Avait-il fait naufrage ? Sans preuve de sa survie ou celle de sa mort, la juridiction avait tranché pour ce deuxième point, incapable de savoir où chercher. Alors oui, comme le décrivait si justement sa tante, Diana était veuve sans même pouvoir se recueillir, sans même pouvoir se comporter en femme endeuillée. Il vous reviendra. Sa main libre s’était posée sur sa poitrine, un vœu silencieux se faisait doucement en son être pour voir revenir l’homme disparu. La verve tranchante de sa tante eut au moins le mérite de lui tirer un sourire en coin.

Apprendre qu’elle s’en venait à Londres, accédant à sa requête, Diana n’en fut que plus heureuse et soulagée. Visiblement, ses cousins seraient également présents à la capitale. Evidemment, elle ne souhaitait guère s’imposer à eux mais, à n’en pas douter, son père trouverait moyen de convier la faille toute entière à un dîner des plus cérémonieux qui n’aurait que pour but de la pousser à se replacer sur le marché du mariage. Une femme ne pouvait pas, seule, gérer une affaire telle que celle-ci, d’autant plus lorsqu’elle était de sang noble, n’est-ce pas ? Soulignant sa présence plus aisée en matinée, Diana avait machinalement hoché la tête. Pour elle aussi, cela serait plus simple, la matinée n’étant préoccupée que par les coursiers en quête de produits de qualités pour le thé organisé en la demeure de leur maître, ses premiers clients ne s’aventurant chez elle qu’en début d’après-midi, quand le soleil était au plus haut. Ce serait parfait.

Renonçant à répondre à la Marquise, la lettre ayant davantage de chance de se perdre que de finir entre ses doigts, elle souligna à l’autre jeune femme son indisponibilité prochaine sur une matinée, chose qui allait de soit et qui était déjà entendue. Alors, les jours se suivirent et, comme à son habitude dès que l’échoppe avait ouvert ses portes, Diana était derrière le comptoir, achevant de réarranger les boîtes de thé. Aujourd’hui serait peut être un jour ordinaire… Ou un jour empli de surprise.
Revenir en haut Aller en bas
Isabella Langdale
Isabella Langdale
◦ Marquise douairière de Montrose ◦
Lettres envoyées : 53
Age : 58 ans
Nationalité : Anglaise
Statut marital : Veuve
Métier/Occupation : Marquise douairière de Montrose
Classe sociale : Noble
Rêve(s) : finir mes vieux jours en compagnie de mon amie Ellen
Pseudo : Amal
Trigger Warning : Pédophilie, inceste, gaslighting, gore (les mentions sans détails sont tolérées)
Content Warning : Violences intrafamiliales (mention), manipulations mensongères
Doubles Comptes : Arthur Gilderstone, Benjamin Deverill
Avatar + crédit : Tamsin Greig - EchoDplaines
Sharing Blood ◘ Isabella & Diana Empty

Re: Sharing Blood ◘ Isabella & Diana /
Ven 23 Sep - 8:33

 


Sharing Blood.
◦ With. Diana Sutton ◦


Le véhicule prêté par les Bantham s'arrête devant le salon de thé. Je le congédie après en être descendue, demandant à ce qu'il repasse me chercher à temps pour le luncheon. Je pends le temps de vérifier l'ordre de ma tenue dans le reflet de la vitrine. Ce n'est pas parce que ma nièce est aveugle que je dois me présenter à elle en chemise, cheveux au vent. La bienséance n'est pas qu'une question d'être vue ou non.

Satisfaite du parallélisme des plis de ma robe et de l'ordre des boucles de mes cheveux, je pousse la porte vitrée, faisant tinter le clochette qui y est reliée. J'affiche un large sourire en voyant ma nièce s'activer derrière le comptoir, à faire je ne sais quoi.

- Diana, ma chère ! Pardonnez-moi de ne pas m'être faite annoncer. Je suis arrivée à Londres hier et j'étais trop impatiente de vous revoir pour prendre le temps d'échanger des banalités sociales.

Je me dirige vers elle, faisant claquer les talons sur le sol pour qu'elle puisse mieux repérer mes déplacements dans l'espace. Rien à voir avec le fait que ce sont des chaussures neuves sur lesquelles j'ai envie d'attirer l'attention de son personnel. Non, je ne suis pas orgueilleuse, voyons, l'orgueil est un péché mortel. C'est uniquement de la charité chrétienne pour aider ma nièce à compenser son handicap. C'est aussi pour cette raison que j'ai mis la plus belle robe de soie qu'il soit possible de porter pour aller le matin dans un salon de thé : ce n'est pas pour attirer l'attention sur moi en tant que telle, grand Dieu non ! Mais pour que le prestige de ma personne rejaillisse sur l'établissement de ma nièce. C'est de la charité familiale.

En temps ordinaire, je lui aurais tendu la main pour qu'elle y joigne la sienne et que je puisse, l'espace d'un instant, serrer ses doigts entre les miens garnis de gants de dentelle. Mais je n'ai pas envie de me ridiculiser en attendant qu'une aveugle reconnaisse mon geste. Je la laisse prendre l'initiative.

- Votre boutique est encore plus élégante que dans mes souvenirs, très chère. Vous avez réellement un goût exquis. Tout est si parfaitement ordonné ! Et ces parfums en provenance de la cuisine ! Je crois reconnaître du citron et de la cannelle, me trompe-je ?

Ce ne sont que des banalités sociales que nous échangeons pour le moment, puisque nous sommes en public. J'ai hâte de nous retrouver plus en privé afin d'échanger les derniers potins mondains. Ou de parler de sa propre vie personnelle, si elle souhaite déverser son cœur dans le mien.
Revenir en haut Aller en bas
Lucy Campbell
Lucy Campbell
◦ Fille de Duc ◦
Lettres envoyées : 33
Age : 17 ans
Nationalité : Anglaise
Statut marital : Célibataire, une dot plus que conséquence accompagnant ce statut, et le noir du deuil l'empêchant pour l'heure d'être une véritable proie.
Métier/Occupation : Duchesse d'Argyll pour bon nombre, elle attend en réalité la désignation de l'héritier à ce titre pour mieux redevenir l'innocente enfant qu'elle fut avant ce drame.
Classe sociale : Noble
Sharing Blood ◘ Isabella & Diana 34a454defd1e7c8455975a2466240eec
Pseudo : Enaira
Trigger Warning : Aucun
Content Warning : ...
Doubles Comptes : Amelia & Rosalie
Avatar + crédit : Tamzin Merchant (Zuz')
Sharing Blood ◘ Isabella & Diana Empty

Re: Sharing Blood ◘ Isabella & Diana /
Dim 25 Sep - 23:59

 


Sharing Blood.
◦ With. Isabella Langdale ◦


Le tintement familier de la clochette de la porte d’entrée se fit entendre. Rares étaient les échoppes à disposer de tel attirail, mais dans le cas d’un salon de thé géré par une aveugle, c’était un outil des plus pratiques. Les mains affairées à placer les dernières boîtes à leur place, elle avait relevé la tête vers la porte, pour autant incapable de reconnaître qui se tenait là. Ouvrant la bouche, prête à adresser quelques banalités conventionnelles afin de savoir ce que cette personne attendait de sa visite entre les murs du petit salon, elle n’eut guère le temps de placer le moindre mot qu’une voix familière s’était faite entendre. Diana, ma chère. Elle était là. Ces intonations, ce ton naturellement supérieur… Les souvenirs de la demoiselle parvinrent à lui offrir l’image floue de cette tante qu’elle avait si longtemps apprécié, qu’elle considérait comme un véritable maître dans l’Art de faire claquer le fouet qui lui servait de langue. Naturellement, le sourire avait pris place sur les lèvres de la blonde. « Tante Isabella ! Je suis si heureuse de vous savoir arrivée. Ne vous inquiétez pas, votre annonce n’aurait fait que gâcher cette belle surprise matinale. »

Percevant le pas régulier de sa tante sur les planches de parquet, elle sut qu’elle avançait vers elle. Essuyant ses mains sur le torchon qui se trouvait non loin d’elle, elle prit soin d’épousseter sa robe. S’il y avait bien une chose sur laquelle lady Langdale était indétrônable, c’était bien ses goûts en matière de mode. Diana savait l’importance d’être apprêtée, qu’importe s’il ne s’agissait que de se famille, c’était bien pour cela qu’en dépit de son statut social désormais plus bas, elle n’avait nullement souhaité faire moins d’efforts. Elle restait une Finch, après tout. Une main posée sur le plan de travail, elle contourna le comptoir pour mieux s’avancer à son tour jusqu’à sa tante, les mots de cette dernière la guidant au moins autant que ses pas. Souriant avec une fierté non dissimulée, la demoiselle lui répondit en riant doucement. « Je constate que votre nez est bien affûté… Ce sont en effet les gâteaux que nous avons fait ce matin qui viennent de sortir du four. Vous arrivez à point nommé, si je puis dire. Quant à la décoration de ce lieu, si j’ai bien une inspiration sur mes souhaits, vous vous doutez bien que l’harmonie s’est faite grâce à Johanna, celle qui m’accompagne en toutes circonstances depuis que je suis coincée dans la nuit. » Tendant une main, elle attendit que celle de sa tante ne vienne l’enserrer de ses doigts. L’âge n’était plus aux étreintes démonstratives et Diana avait toujours crut que sa tante détestait cela.

La fameuse Johanna, fort concentrée dans sa besogne, s’était avancée jusqu’au salon, un calepin à la main, notant diverses choses, ne relevant les yeux que pour croiser ceux de la Marquise. « Oh ! Lady Langdale. Pardonnez mon audace, j’ignorais votre arrivée. » Elle s’inclina dans une profonde révérence face à la tante de son amie, ne sachant plus si elle devait désormais tourner les talons ou bien rester plantée là. « Ah, parfait ! Johanna, pourrais-tu finir les préparatifs et la commande pour les Percy ? Un coursier devrait passer dans l’heure pour la récupérer. Nous allons nous installer dans le petit bureau, à moins que cela ne soit guère possible ? » « Il a été rangé hier, madame. Vous y serez tranquilles. Souhaiteriez-vous une tasse de thé ? » Diana sourit et hocha la tête. « S’il te plaît… Et ajoute donc un gâteau au citron. » Elle ne le vit pas, mais l’autre demoiselle avait hoché la tête, s’inclinant doucement avant de prendre congé. Se tournant à nouveau vers sa tante, sans la voir, Diana se fit maîtresse des lieux, l’invitant à la suivre et la guidant derrière le comptoir. Lui évitant la cuisine, elles traversèrent le petit couloir qui menait à la fois à la réserve et à ce fameux bureau dont Diana ouvrit la porte. « Installez-vous, ma bien chère tante. Votre présence est un plaisir assuré ! Je dois avouer que votre présence à mes côtés me manquait ces dernières semaines. »
Revenir en haut Aller en bas
Isabella Langdale
Isabella Langdale
◦ Marquise douairière de Montrose ◦
Lettres envoyées : 53
Age : 58 ans
Nationalité : Anglaise
Statut marital : Veuve
Métier/Occupation : Marquise douairière de Montrose
Classe sociale : Noble
Rêve(s) : finir mes vieux jours en compagnie de mon amie Ellen
Pseudo : Amal
Trigger Warning : Pédophilie, inceste, gaslighting, gore (les mentions sans détails sont tolérées)
Content Warning : Violences intrafamiliales (mention), manipulations mensongères
Doubles Comptes : Arthur Gilderstone, Benjamin Deverill
Avatar + crédit : Tamsin Greig - EchoDplaines
Sharing Blood ◘ Isabella & Diana Empty

Re: Sharing Blood ◘ Isabella & Diana /
Mer 5 Oct - 19:06

 


Sharing Blood.
◦ With. Diana Sutton ◦


Je minaude, pose et lance des sourires enchantés à destination de tous les yeux valides qui pourraient, par hasard, se poser sur moi. Parfaite en tous points, en tout temps. J'ai un éventail qui pend à mon poignet, plus pour la contenance qu'il me permet de me donner que dans le but de me rafraîchir. Il est d'un aspect parfaitement assorti à mes bijoux, à ma robe, à mon chapeau. Tout est parfait, calculé, mesuré.

Seul l'aspect compte. Peu importe de savoir si mes bijoux sont en or massif ou en métal vil couvert de feuilles d'or, l'important est qu'ils brillent et en imposent. Peu importe de savoir si les pierres sont vraies ou s'il s'agit de verre ou de cristal habilement taillé et teinté. Si l'aspect fait vrai, si l'aspect fait riche, si le résultat est de bon goût, si ma toilette est inspirante pour les gens qui posent leurs regards sur moi, alors, j'ai fait du bon travail. C'est tout ce qui importe, n'est-ce pas ? Inspirer les gens. Par pure charité chrétienne.

Je saisis sa main tendue et la presse entre mes doigts gantés de dentelle fine.

- Je suis vraiment ravie d'arriver à temps pour pouvoir profiter des odeurs délicieuses de votre cuisine. Il faudra que vous me partagiez une ou deux recettes – si cela ne rentre pas dans le secret de votre profession, évidemment. Même si je suis persuadée que ma cuisinière ne saura jamais leur faire honneur.

Sur ces entrefaites paraît Johanna, qui sert à la fois de demoiselle de compagnie, cuisinière, bonne à tout faire, et plus encore. Je lui souris avec la compassion que toute dame charitable doit à la classe ouvrière.

- Bien le bonjour, Johanna. Je suis ravie de vous voir toujours en pleine forme. Ma chère Diana a beaucoup de chance de vous avoir à ses côtés.

Être polie et aimable avec les domestiques est toujours une bonne idée. Cela les motive pour fournir un meilleur travail, cela entretient leur loyauté, diminue les risques de colportage de ragots... Et puis, c'est charitable, tout simplement.

Je souris largement en découvrant que je vais pouvoir enfin m'installer en privé avec ma nièce préférée, son meilleur thé et ds confiseries succulentes.

Tout son logis est arrangé modestement, mais avec goût. Les tapis sont usés, mais propres. Tout est entretenu à la perfection, dans la limite de ses modestes moyens. Elle sait gérer les choses. Après tout, n'a-t-elle pas été, avec moi, à bonne école ?

Sur son invitation, je rassemble mes jupes et m'installe dans un fauteuil aux couleurs légèrement passées, mais au tissu impeccablement brossé et au bois parfaitement ciré.

- Je dois vous avouer, ma chère Diana, que je suis encore plus ravie d'être ici que dans le salon d'une Duchesse. De ce que j'ai pu en voir jusqu'à présent, vous parvenez à gérer à la fois votre commerce et votre logis à la perfection. Je ne peux pas en dire autant, loin s'en faut, de vos...

J'élude le reste de ma phrase. Je ne suis pas là pour parler des brebis errantes de la famille. J'ai suffisamment usé mon métaphorique bâton de bergère à leur courir après. Il faut savoir abandonner le navire des cas désespérés.

Je me penche légèrement en avant et baisse ma voix d'un ton.

- Mais, dites-moi... une grosse commande chez les Percy ? Serait-ce à propos de ce bal dont la rumeur est parvenue jusqu'au fin fond de ma campagne écossaise ? Certaines personnes supputent que la demoiselle Percy serait parvenue à mettre le grappin sur le Vicomte Mandeville ! Le Vicomte Mandeville !

Je laisse échapper un rire clair et moqueur.

- Il faut laisser le sherry aux hommes et se contenter de lait et de sucre dans son thé. Le Vicomte Mandeville ! Fiancé ! Je n'ai jamais entendu pareille absurdité, vraiment.

Prêcher le faux pour savoir le vrai est une façon comme une autre de s'occuper.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Sharing Blood ◘ Isabella & Diana Empty

Re: Sharing Blood ◘ Isabella & Diana /

Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
» Diana Sutton | You don't need eyes to see the world
» Qu'obtient-on avec un citron et du malt ? {Avec Diana Sutton.}
» Becoming frenemies [Isabella x Earnest]
» Mauvais souvenirs... Soyez pourtant les bienvenus. {Isabella & Edgar}
» Toute famille qui se respecte vit avec ses fantômes - Isabella|Edgar

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sauter vers: