Concept Bienvenue sur Meanders Of London, un forum historique sans prétention qui se déroule dans la grande ville de Londres. Le forum a été crée collectivement et s'attache à une ambiance sombre. L'ambiance de jeu se veut agréable pour tous et dans le respect des uns et des autres. Nous ne sommes en rien historiens et ne vous imposons, que ce qui touche en grande majorité à cette époque.
Lettres envoyées : 65 Age : 23 Nationalité : Anglaise Statut marital : Célibataire Métier/Occupation : Héritier du Duc de Manchester Classe sociale : Noble Rêve(s) : Trouver la femme parfaitePseudo : Amal Trigger Warning : Pédophilie, inceste, gaslighting, gore (les mentions sans détails sont tolérées) Content Warning : Beauferies en tous genres, alcool Doubles Comptes : Arthur Gilderstone, Isabella Langdale Avatar + crédit : Toby Regbo (c) Netflix
Re: Sur quel pied allez-vous danser ? / Mer 7 Sep - 20:01
Sur quel pied allez-vous danser ? Coucou la miss, c'est quoi ton 06 ?
La valse se termine. Je raccompagne poliment Lady Lola auprès de sa dame de compagnie. Mon cœur bat la chamade mais je fait de mon mieux pour ignorer la présence de Keana. Je tiens fortement à mon intégrité physique. Kik... Erskine, puis ce militaire, ils sont deux à protéger la demoiselle. J'ai compris la leçon, je ne vais même plus la regarder. Non non, elle n'existe pas. Tais-toi, mon cœur – et le reste avec.
Lady Heasther n'est toujours pas arrivée. Sa dame de compagnie, néanmoins, est dans mon champ de vision. Comble de la chance, nous avons déjà été présentés, je peux donc l'aborder sans crainte. Elle, personne ne va m'en vouloir si je lui prête attention. Non ?
- Je vous remercie de m'avoir accordé votre temps, Lady Lola. Malgré tout le bonheur que votre présence m'apporte, je me vois hélas appelé par mes devoirs de gentilhomme. Ne laisser aucune femme sans compagnie est un poids sur mes épaules, surtout lorsque ce poids m'éloigne de vous. Rassurez-vous, ce n'est que temporaire. Je reviendrai aussi vite que l'étiquette me le permettra.
Le plus tard possible, en fait. Mais chut, il ne faut pas le dire, il ne faut pas la vexer. Politesse oblige.
Je dirige courtoisement mes pas vers Lady Theodora Sheffield, m'inclinant devant elle.
- J'admire, charmante demoiselle, votre loyauté envers votre maîtresse. Son absence doit sans doute vous peser, Lady Theodora. Me permettrez-vous d'égayer votre soirée en vous faisant danser ? Il serait injuste que vous soyez laissée à l'abandon par la société sous prétexte que Lady Heasther est retenue ailleurs.
Quelques accords annoncent la prochaine danse, un cotillon. C'est une danse bien moins intime que la valse puisqu'elle demande d'être en rapport avec les autres couples. Ainsi, personne ne me reprochera l'attention que j'apporte à une dame de compagnie puisque mon attention ne lui sera pas totalement dévouée.
Espérons que cette fois-ci, aucun Erskine deuxième du nom ne viendra me tomber dessus pour protéger la vertu de sa très chère sœur. J'ai eu mon quota d'aventures pour l'année.
Theodora Sheffield
◦ Dame de compagnie ◦
Lettres envoyées : 62 Age : 20 ans Nationalité : Anglaise Statut marital : Célibataire Métier/Occupation : Dame de compagnie d'Esther Somerset Classe sociale : Petite bourgeoisie Rêve(s) : Devenir chanteuse d'Opéra sous le nom de Theodora ShieldPseudo : Enaira Trigger Warning : - Content Warning : - Doubles Comptes : Amelia Gilderstone Avatar + crédit : Kaya Scodelario (Aels)
Re: Sur quel pied allez-vous danser ? / Dim 11 Sep - 19:57
Sur quel pied allez-vous Danser ?
◦ Sujet commun ◦
Avril 1816 A peine l’avait-on introduite à cette étrange lady Langdale qu’elle n’eut guère le temps de comprendre pour quelles raisons cette femme avait cherché à lui être présentée. La gouvernante de la maison Somerset venait de faire son entrée dans le petit salon de jeux pour mieux appeler les présentes à retrouver la gent masculine : le bal allait débuter. Souriant poliment à l’intéressée, s’interrogeant sur la poursuite éventuelle de leur conversation malgré cette annonce, elle fut décontenancée de voir fondre sur elles un jeune homme aux mèches brunes qu’elle ne peina guère à reconnaître. Le colonel Wilde était là, la poussant à sourire avant de la pousser à froncer les sourcils dans une mine affirmant son incompréhension face à son comportement. N’aurait-il pas été plus souhaitable pour lui qu’il prenne son bras pour la mener sur la piste de danse et non celui de cette femme d’un âge plus avancé ? Se connaissaient-ils ? Mieux, il n’adressa un mot à la jeune demoiselle qui resta là, seule, incapable de comprendre ce qu’elle venait de vivre.
Rapidement pourtant, cillant, elle s’écarta de la piste de danse, cherchant Daniel ou le Duc de Bedford même, en quête d’informations concernant l’absence d’Esther. Etaient-ils au courant ? Souriant au reste des convives, saluant ceux qui cherchaient à mettre la main sur la principale concernée de cette soirée, elle finit par percevoir le Marquis de Winchester, Daniel Somerset, et se glissa doucement vers lui, attirant son attention en hochant frénétiquement la tête d’un côté pour l’inviter à quitter sa conversation pour mieux la retrouver. Quand ils furent ensemble, les pupilles vibrant de cette inquiétude profonde, elle l’interrogea. « Où donc se cache Esther ? Elle n’a nullement été annoncée dans le salon des Dames… » « Père a été appelé à son chevet. Visiblement, l’angoisse aura repris le dessus. » « Grands Dieux… Je dois la rejoindre au plus vite… » Mais à peine entamait-elle un demi-tour que le jeune homme avait saisi son poignet de sa main. « Non. Cela ne ferait qu’éveiller l’attention. Profite de la soirée au mieux et si quelqu’un t’interroge, dis leur qu’Esther est souffrante. Nous parviendrons à nous relever ainsi. » Déglutissant avec peine, elle hocha la tête avant de laisser Daniel s’évaporer auprès d’une demoiselle qui vint lui faire remarquer que son nom trônait en haut de son carnet de bal. Soupirant longuement, Theodora se demanda alors seulement comment était-elle censée passer cette soirée, sans sa maîtresse à veiller…
La réponse ne se fit guère attendre. La valse terminée, les convives quittèrent la piste de danse pour la retrouver avec un autre cavalier, ou pour mieux se désaltérer non loin des buffets dans la pièce annexe. Entre ces deux mondes, le regard vagabondant sur l’ensemble des gens présents, elle ne vit pas immédiatement le jeune sir Deverill qui s’avançait vers elle. Mieux encore, il s’inclina, ramenant Theodora à la réalité, la poussant à exécuter une révérence parfaite. Et voilà, déjà, qu’on lui parlait de l’absence d’Esther. Posant un sourire neutre sur ses lèvres, elle le laissa s’étirer devant sa proposition de danse. « Vous me flattez en me nommant lady, lord Deverill. L’absence de miss Somerset est un regret qui pèsera dans nos cœur à tous tant sa beauté aurait su émerveiller cette salle. Pour autant, je suis d’accord avec vous et accepte cette danse avec enchantement. » La valse venant de passer, ils n’auraient pas à en danser une… Alors quelle danse viendrait égayer l’instant ? Un menuet ? Un quadrille ?
Arthur Gilderstone
◦ Comte de Suffolk ◦
Lettres envoyées : 352 Age : 24 Nationalité : Anglaise Statut marital : Célibataire Métier/Occupation : Comte de Suffolk, mécène des Arts Classe sociale : Noble Rêve(s) : Perpétuer ma lignéePseudo : Amal Trigger Warning : Pédophilie, inceste, gaslighting, gore (les mentions sans détails sont tolérées) Content Warning : -- Doubles Comptes : Benjamin Deverill, Isabella Langdale Avatar + crédit : Luke Norris (c) BBC
Re: Sur quel pied allez-vous danser ? / Lun 12 Sep - 19:55
Sur quel pied allez-vous danser ? Il faut savoir rendre les armes pour limiter les pertes.
Il insiste, avec politesse et insolence. Ce Prince... Est-ce parce qu'il est Prince qu'il se croit tout permis ? Non, il y a autre chose.
Ses yeux brillent fort. Il a le rouge aux joues, les pupilles dilatées, il respire rapidement. Il n'est pas grisé par l'alcool, non, c'est autre chose. Il a l'air fiévreux sans être malade. Il a l'air... Bon sang, il a l'air d'être dans le même état en regardant ma douce Amy, que moi lorsque je regarde Lady Reese !
Lorsque la réalisation me frappe, j'en écarquille les yeux de stupeur. Est-ce que je supporterais que la famille de Lady Reese m'interdise de lui parler alors que je suis dans un pareil état ? Non, cela me tuerait sur pieds. Alors... Si j'insistais pour lui refuser de danser avec Amy... Qu'est-ce qu'il risque de lui arriver ? Il peinait à supporter la fumée de mon cigare durant notre partie d'échecs. Vu son état fébrile, ce serait la fin pour lui de le tenir éloigné de ma sœur.
Elle-même a l'air fortement troublée. Je la soutiens de toutes mes forces, mais je vois bien qu'il y a une lutte en elle. Entre sa raison et ses sentiments.
Je la préférerais mariée à cet insolent Prince plutôt que malheureuse au bras de William ou, pire encore, épouse de William et maîtresse d'un Prince.
J'inspire profondément. Il faut que je me calme. Les liqueurs, les cigares, mes émotions, tout cela me monte à la tête. Je crains fort que je ne sois pas en état de prendre des décisions. D'ailleurs, quelle serait la meilleure décision à prendre pour Amelia ?
Je dois lui faire confiance. Si je veux honorer toutes les discussions que j'ai pu avoir avec Lady Reese, et toutes celles à venir, je dois laisser ma sœur décider pour elle-même comment mener sa propre vie.
Je me tourne vers Amelia et lui prend délicatement les mains, que je lève à mon visage. Je dépose un baiser fraternel sur ses phalanges.
- Amy, ma chère, la décision vous revient. Vous êtes libre. Rien de mal ne peut vous arriver sur une piste de danse, en public. Je pourrai, suivant votre choix, rester de côté et garder les yeux sur vous, ou bien vous laisser à l'intimité de la danse et de la conversation. C'est de votre vie qu'il s'agit, Amy. Nul homme ne devrait la diriger à votre place. Ni moi, ni personne d'autre.
Parfois, la seule manière de gagner une bataille est de ne pas la mener. Si je veux gagner la lutte contre Lord Hohenzollern, ou plutôt, si je ne veux pas perdre face à lui, il vaut mieux éviter la confrontation.
Je devine bien aux regards qu'il lance à ma sœur que, quelle que soit la décision qu'elle prendra, il la respectera. Du moins, c'est ce que je ferais à sa place, face à Lady Reese, qui me met dans un état à peu près similaire à celui dans lequel il se trouve actuellement.
Pourvu que je ne me trompe pas. Pourvu que ce soit la bonne décision.
Benjamin Deverill
◦ Vicomte Mandeville ◦
Lettres envoyées : 65 Age : 23 Nationalité : Anglaise Statut marital : Célibataire Métier/Occupation : Héritier du Duc de Manchester Classe sociale : Noble Rêve(s) : Trouver la femme parfaitePseudo : Amal Trigger Warning : Pédophilie, inceste, gaslighting, gore (les mentions sans détails sont tolérées) Content Warning : Beauferies en tous genres, alcool Doubles Comptes : Arthur Gilderstone, Isabella Langdale Avatar + crédit : Toby Regbo (c) Netflix
Re: Sur quel pied allez-vous danser ? / Jeu 15 Sep - 9:11
Sur quel pied allez-vous danser ? Benjamin creuse sa tombe.
Je luis souris de toutes mes dents.
- N'importe quelle demoiselle mérite d'être nommée Lady dans ce genre d'occasion, ne le pensez-vous pas ?
Toujours complimenter ces dames, toujours. C'est le chemin le plus court vers leur cœur.
- Je dois bien admettre que l'absence de votre maîtresse est complètement passée inaperçue à mes yeux, tant votre beauté l'éclipse.
Me rappelant soudain que je suis fiancé, je précise, pour apaiser ses émois :
- Bien entendu, la présence de Lady Lola à mes côtés a sans doute éclipsé bien d'autres beautés. Si vous n'étiez pas juste là sous mes yeux, je ne vous aurais hélas pas reconnue.
Oups. J'ai trop tiré dans l'autre sens. Annule la mission, Benjamin ! Annule la mission !
La mise en place progressive des autres couples indique que, trop tard, je suis coincé sur la piste de dans pour les prochaines vingt minutes, dans une situation malaisante pour elle comme pour moi. Entre ça, et mon aventure avec Kik... Erskine et son ami...
Les figures du cotillon sont annoncées. Pour le moment, le Maître de Cérémonie est en train d'apparier les couples entre eux pour obtenir les meilleurs effets lors des figures. Il me reste encore un peu de temps « intime » avec Miss Theodora pour discuter.
- Puis-je vous faire une confidence ?
Je suis las, j'ai besoin de parler à quelqu'un. J'ai la demoiselle brune sous la main. Elle fera l'affaire. Sa position sociale fait que, quoi que je lui dise, les chances qu'on l'écoute et qu'on la croie sont minces. Je connais ma réputation de bourreau des cœurs. Si je lui parle assez bas, tout le monde pensera que je lui récite les mêmes discours amoureux usés jusqu'à la trame, que je récite à toutes les femmes de chambre qui passent.
Avoir mauvaise réputation, ça a du bon, parfois.
Amelia Gilderstone
◦ Fille de Comte ◦
Lettres envoyées : 214 Age : 21 doux printemps passés en terres britanniques. Douce fleur, c'est le 16 avril 1794 qu'elle ouvrit ses yeux, faute de montrer ses premiers pétales. Nationalité : Anglaise de Sang et d'origine. Statut marital : Célibataire, elle craint finir vieille fille. Les fiançailles sont dans toutes ses discussions car elle n'a été éduquée que pour ce but. Métier/Occupation : A quoi bon travailler quand votre seule contrainte dans ce monde est de demeurer parfaite aux yeux de tous ? Classe sociale : Lady à l'étiquette parfaite et à la réputation intangible. Pseudo : Enaira Trigger Warning : Aucun Content Warning : - Avatar + crédit : Imogen Poots (Zuz')
Re: Sur quel pied allez-vous danser ? / Sam 17 Sep - 22:40
Sur quel pied allez-vous Danser ?
◦ Sujet commun ◦
Avril 1816 Elle affrontait une tempête qui n’avait pour éclairs que les mots échangés entre les deux hommes à ses côtés et les regards sombres qui semblaient vouloir dire cette mort mutuelle qu’ils se réservaient. Et tout ceci pourquoi ? Pour elle. Amelia se sentait proche de la syncope, fébrile comme elle était devant cette tension gargantuesque qui prenait place dans leur trio, sous les yeux avares de scandales de leurs pairs. Elle ne voulait blesser personne. Elle n’espérait plus qu’une chose désormais : quitter les lieux au plus vite pour éviter un drame qui lui semblait plus qu’imminent. Pour autant, aucune des possibilités qui se dessinaient devant elle semblaient inclure cette dernière et son choix devrait être tout autre.
Tâchant de se montrer sympathique et diplomate et d’enlever l’épine du pied que la situation avait enfoncé, elle avait songé se montrer cordiale en accordant la requête de l’homme. Une danse n’engageait à rien et si durant de longues minutes, elle devrait lutter contre ses sentiments, alors elle le ferait, la tête haute. Ainsi, on ne pourrait que la laisser souffler après cela et elle ne serait guère obligée de devoir poursuivre cette mascarade qu’on lui imposait, mauvaise surprise que cette soirée avait générée. Je pensais que votre Altesse aurait eu la patience d’attendre la fin de la valse. Oui, elle aussi aurait espéré cela. La langue d’Arthur claquait comme un fouet et Amelia posait sur son frère un regard anxieux. L’ire qui le parcourait faisait de lui un hiver des plus glaciaux et elle sentait la situation sur le point d’exploser pour de bon. Et les réponses de Friedrich semblaient faites pour pousser l’aîné des Gilderstone à bout. Amelia ne souhaitait pas le lâcher, tant pour elle que pour l’empêcher de sauter à la gorge du prince devant tous les convives. Il n’avait rien perdu de sa superbe, de son air supérieur qui semblait lui donner tous les droits et qu’elle avait su trouver charmant à son audace décalée qui lui rappelait le jour où il s’était présenté à elle pour de bon. Mais en dépit de tout cela, la situation et les manières menaçaient également de faire vaciller Amelia dans la colère
Aussi, docilement, elle se laissa entraîner par les soins de son frère quand il l’écarta de la piste, suivis par le prince qui ne souhaitait définitivement pas en rester là. Finalement, ils s’arrêtèrent et Friedrich eut l’impétuosité de se placer devant elle, provoquant une ébauche de recul. Comment diable aurait-elle pu réagir autrement alors que son cœur menaçait de se décrocher ? Alors, il se lança dans d’autres mots, sur un ton plus doux, plus tendre. Il lui semblait manquer d’air, ne plus être capable de respirer. Pourquoi lui infligeait-il cela ? Pourquoi fallait-il qu’il s’obsède, après s’être tant moqué d’elle par un silence des plus éloquents et remarqué ? Cela m’a donné l’occasion de vous revoir. Elle aurait volontiers ironisé sur le fait que frapper à leur porte aurait été plus indiqué pour agir, mais demeurait muette devant ses mots. Même si c’est pour la dernière fois. Devait-elle vivre en sachant cela ? En étant condamnée à lui dire adieu là, à cette heure ? Le temps d’une danse. Elle déglutit avec peine, n’ayant que peu envie de discuter tout en dansant, l’homme la perturbant suffisamment pour l’empêcher de savoir où poser ses pieds.
Et d’une main tendue, lui demandant solennellement son accord, il s’en remettait à elle, son regard dans l’attente du moindre geste de sa part quand la blonde, elle, semblait tétanisée. Comment pouvait-elle seulement agir ? Répondre ? Elle ne savait plus même penser !
Le contact des mains de son frère sur les siennes, venant embrasser ses phalanges, forçant son regard à se poser sur lui, fut salvateur. Et alors, à son tour, il s’exprima, laissant un instant le Prince dans une attente certaine, parlant suffisamment bas pour que la conversation se fasse de manière intimiste. La décision vous revient. Vous êtes libre. Elle cilla, ayant peur de comprendre ce qu’il lui disait sans prononcer les mots véritables. L’abandonnait-il dans la fosse aux lions en la regardant se faire dévorer ? Lui qui avait toujours agi en la protégeant vaillamment… Il ne l’abandonnerait jamais. Les pupilles vibrantes croisant les siennes, elle hocha bravement la tête, déglutissant avec peine avant de reposer son attention sur cette main tendue vers elle. Elle était libre. A elle de choisir ce qu’elle devait… ce qu’elle pouvait faire. Relevant doucement le menton, elle prit une profonde inspiration. « Votre Altesse… Votre proposition m’honore, qu’il s’agisse de la danse ou de votre droit de m’apporter explication quant à votre comportement passé ou présent. Cependant, je doute qu’il ne vous soit bénéfique d’ouvrir le dialogue dans de telles circonstances. J’accepte la danse car il serait sot de ma part de vous la refuser, bien qu’il me soit nécessaire de trouver rafraîchissement en premier lieu. Pour le reste de votre requête, je ne souhaite nullement entendre mot concernant cette affaire ce soir. Si vous souhaitez échanger avec moi à ce sujet, ce sera en notre demeure et en la présence d’un chaperon… Mon fiancé comme mon frère n’accepteraient guère que je sois compromise d’une quelconque manière, vous le comprendrez aisément, j’en suis certaine. » Rappeler l’existence du duc de Rutland était un poignard qu’elle espérait tranchant, un coup bas comme seules les femmes pouvaient avoir le secret. Lâchant les mains de son frère, elle laissa ses doigts gantés retrouver ceux du jeune homme. Et son cœur n’en fut que plus troublé.
Theodora Sheffield
◦ Dame de compagnie ◦
Lettres envoyées : 62 Age : 20 ans Nationalité : Anglaise Statut marital : Célibataire Métier/Occupation : Dame de compagnie d'Esther Somerset Classe sociale : Petite bourgeoisie Rêve(s) : Devenir chanteuse d'Opéra sous le nom de Theodora ShieldPseudo : Enaira Trigger Warning : - Content Warning : - Doubles Comptes : Amelia Gilderstone Avatar + crédit : Kaya Scodelario (Aels)
Re: Sur quel pied allez-vous danser ? / Dim 18 Sep - 0:15
Sur quel pied allez-vous Danser ?
◦ Sujet commun ◦
Avril 1816« Les convenances ne sauraient être en accord avec vous sur ce point, my lord. » Car non, aucune circonstance n’était bonne pour faire de Miss Sheffield une lady car nul sang bleu ne coulait en ses veines. Pour autant, elle conserva son sourire poli, laissant ses joues rougir doucement face au compliment qu’il eut sur sa beauté, se rattrapant bien assez vite, ayant certainement peur qu’elle ne prenne le jeune homme pour ce qu’il n’était guère et lui aurait prêté des intentions qu’il n’avait pas. Après tout, l’homme était fiancé et ce bal était, d’une certaine manière, en son honneur.
« Lady Lola est rayonnante, je vous l’accorde. J’imagine que bon nombre de ces gentilshommes vous envient pour avoir su charmer cette âme. Vous vous accordez merveilleusement et vous voir danser ensemble est un véritable plaisir visuel. » Elle, aussi, était une fine langue quand il s’agissait de flatteries et elle ne voulait en rien déplaire aux amis de ses maîtres. Elle aurait aimé pouvoir souligner la beauté de la grande absente du moment mais cela n’aurait fait que réveiller des questions auxquelles elle n’avait que peu envie de répondre. S’emparant du bras du jeune homme, elle le suivit sur la piste de danse où le maître de cérémonie s’efforçait de faire les différents placements pour le cotillon.
Aux côtés du jeune blond, dans l’expectative d’une musique emportant les âmes, elle fut surprise de l’entendre lui parler d’un ton plus bas, l’interrogeant sur une possibilité de lui faire une confidence. Haussant les sourcils, Theodora cilla un instant, s’interrogeant sur le contenu d’une telle chose, souriant toujours avec une politesse marquée avant de répondre. « Tout ce qu’il vous plaira, my lord. » Après tout, avec un rang tel que le sien, elle était son obligée dans de telles circonstances, non ?
Lucy Campbell
◦ Fille de Duc ◦
Lettres envoyées : 33 Age : 17 ans Nationalité : Anglaise Statut marital : Célibataire, une dot plus que conséquence accompagnant ce statut, et le noir du deuil l'empêchant pour l'heure d'être une véritable proie. Métier/Occupation : Duchesse d'Argyll pour bon nombre, elle attend en réalité la désignation de l'héritier à ce titre pour mieux redevenir l'innocente enfant qu'elle fut avant ce drame. Classe sociale : Noble Pseudo : Enaira Trigger Warning : Aucun Content Warning : ... Doubles Comptes : Amelia & Rosalie Avatar + crédit : Tamzin Merchant (Zuz')
Re: Sur quel pied allez-vous danser ? / Dim 18 Sep - 0:33
Sur quel pied allez-vous Danser ?
◦ Sujet commun ◦
Avril 1816 D’une main, Reese sut lui communiquer son soutien et sa sympathie. Il ne fallait pas toujours des mots, entre elles, pour les pousser à se comprendre même si les choses avaient dû évoluer depuis le triste accident qui avait condamné Diana à l’obscurité. Elle regrettait, parfois, ne plus pouvoir constater un sourire qui lui avait été si familier, un regard qui pétillait de malice… Pire encore, Diana avait pu remarquer, au fil des ans, que ce qu’elle connaissait du monde, s’effaçait avec les souvenirs. Les visages devenaient flous et les décors s’assombrissaient. Combien de temps, alors, lui resterait-il avant que les images figées du passé ne s’effacent toute entières ?
Il me regardait. Lord Hohenzollern. La blonde avait froncé les sourcils. Voilà une double information qu’elle n’attendait guère. Hohenzollern ? Ainsi donc, le prince qui avait tant brillé par son absence avait fait son retour ? Diana était peut-être aveugle, mais elle n’était pas sourde et les ragots qui s’échangeaient dans son salon de thé faisait d’elle une des femmes les plus informées de la capitale… Peut-être même plus que sa tante bien aimée. « S’il les a interrompu en pleine danse, cela peut devenir intéressant… Lord Gilderstone n’a-t-il pas encore serré le poing pour lui asséner en plein visage ? » C’aurait été la suite logique, non ? Visiblement, le Prusse avait agi à la manière d’un goujat… Voilà donc ce qui avait pu mettre tant en colère ce cher Arthur Gilderstone. Diana connaissait le jeune homme qu’il fut et redécouvrait l’homme. Evidemment, tout n’était pas simple, surtout lorsqu’il s’agissait de se comporter face à celle qui n’avait plus d’yeux pour voir, mais une langue aussi acérée qu’une lame.
« S’il t’a ignoré, c’est qu’il ne te mérite pas, ma douce amie. Jouons donc à faire de même, nous verrons qui gagnera à ce petit jeu. » Si certains doutaient encore de son affiliation avec lady Langdale, c’est qu’ils demeuraient aveugle… Enfin, à quelques détails près. Plus sérieux que l’interruption de la valse.« Raaah, quelle torture ! Je donnerais cher pour admirer ce spectacle… Et la cavalière ? Qui est-elle pour mériter l’attention de deux gentlemen ? » Cette soirée trouvait enfin un certain intérêt, après tout… Il n’a rien d’un chaton. Tiens donc… Voilà que Reese semblait doucement informée sur le compte de cet homme… Tout à fait charmant. Sauf quand il s’agissait de faire preuve de tact en matière de retrouvailles, l’homme l’ayant récemment blessée en lui rappelant la disparition de Jonathan. Pour autant, Diana ne répondit rien, attendant que son amie ne se taise d’elle-même, devinant le feu qui pouvait lui brûler les joues face à l’énonciation de tant de compliments.
Et finalement, la conversation prit un tout autre tournant quand, d’une simple constatation, Reese provoqua un étranglement chez la jeune femme. « Je… Quoi ? Tu as dû confondre, Reese, c’est impossible… Et… Comment connais-tu le capitaine Wilde ? » Ah, il y avait des choses, comme cela, qui surprenait parfois plus que d’autres. Première information : sa tante dansait avec un voleur de citron – bon, certes très rapidement innocenté. Seconde information : Le dit voleur de citrons était présent à ce bal. Et troisième information : Tout son entourage connaissait donc cet homme ? Mais quelle était cette étrange soirée ?
Benjamin Deverill
◦ Vicomte Mandeville ◦
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Re: Sur quel pied allez-vous danser ? / Lun 19 Sep - 16:12
Sur quel pied allez-vous danser ? Benjamin touche le fond.
La soirée tourne de mal en pis. La Miss Sheffield refuse mes « Lady » de politesse. Je vais donc les abandonner. Je n'ai pas envie de la froisser et perdre ainsi tout espoir de passer la soirée en sa compagnie. Elle me sait fiancé, la danse d'ouverture a été assez explicite pour montrer l'intérêt que je dois en théorie porter à Lady Lola, je porte les vêtements d'un autre, ce n'est certainement pas le moment d'essayer de l'intéresser à moi. Je ne suis pas à mon avantage, et j'ai bien trop d'yeux fixés sur moi.
Au moins, la Miss est d'une conversation agréable et sait manier les compliments. Dommage qu'elle soit la dame de compagnie de Lady Esther, au lieu de celle de Lady Lola. J'aurais eu moins de soucis avec elle qu'avec K...
Ne pas penser à elle ne pas penser à elle ne pas penser à elle ne pas...
Inspire. Expire. Contrôle.
Si je le pouvais, je m'appuierais sur elle. Mais, je suis un gentilhomme. Un gentilhomme ne s'appuie pas sur une femme.
Je soupire, et murmure à son oreille sur un ton de confidence :
- Je sais que j'ai une réputation de savoir parfaitement prendre soin des dames et demoiselles à mon bras. Malheureusement, je crains fort, Miss Sheffield, être d'une conversation pitoyable ce soir par rapport à mes habitudes. Les circonstances sont ce qu'elles sont, hélas. Vous me rendriez un grand service si vous pouviez prétendre que je viens de vous dire un trait d'esprit et, par exemple, faire semblant de rire, ou d'être embarrassée d'une manière agréable. Juste assez pour entretenir ma réputation.
Je me sens incroyablement las et fatigué, comme si mes années de débauches venaient toutes de me rattraper en même temps et de me tomber sur la tête avec le poids d'une cathédrale. J'ai presque envie de me résoudre à épouser Lola et lui être fidèle, d'abandonner les courses et les paris, de ne plus boire que de l'eau.
Bigre, est-ce que je suis en train de tomber malade ? Il ne manquerait plus qu'à ce que j'ai envie de me faire prêtre !
Theodora Sheffield
◦ Dame de compagnie ◦
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Re: Sur quel pied allez-vous danser ? / Jeu 22 Sep - 15:25
Sur quel pied allez-vous Danser ?
◦ Sujet commun ◦
Avril 1816 Evidemment, si elle était bien décidée à plaire au jeune lord à ses côtés, elle n’aurait su agir en dépit des convenances et de sa place, sachant que tout blâme qu’on lui ferait porter serait également porté par la famille qui l’employait. Et Esther, dès à présent, n’avait nul besoin de cela en plus de ses angoisses naturelles. Elle faisait confiance à Benjamin Deverill l’ayant déjà cotoyé sans avoir à s’en plaindre, souriant doucement à sa demande, le laissant approcher un peu plus car elle savait qu’il ne tenterait rien à son encontre. L’homme aimait sa fiancée, après tout, non ?
Réputation de savoir parfaitement prendre soin des dames et des demoiselles à son bras. Vraiment ? Theodora devait admettre qu’elle l’ignorait, n’étant guère trop investie dans les commérages à moins qu’ils ne concernaient la jeune miss Somerset dont elle se sentait irrémédiablement responsable. Haussant les sourcils, laissant son souffle chaud venir s’écraser dans son oreille pour mieux lui offrir quelques confidences, elle retint péniblement un sourire quand il souligna ne pas être des mieux armés pour une conversation de choix, ce soir. Abordant maigrement les circonstances, il eut le mérite de l’intriguer. En quoi l’annonce de ses fiançailles était un moyen de couper court à sa conversation ? A moins qu’une autre raison ne soit à évoquer ? Suggérant alors à la demoiselle de feindre un échange bien plus spirituel qu’il ne l’était, il n’eut guère à lui donner bon nombre d’idées car, déjà, Theodora gloussa, plaçant bien vite une main devant ses lèvres pour mieux reprendre contenance, rougissant davantage par gêne de s’être montrée à ce point en spectacle que pour s’accorder aux dires du jeune homme. Mais ainsi, sans réellement le vouloir, elle lui avait accordé ce qu’il souhaitait, s’attirant même momentanément les foudres du maître de danse qui semblait désireux de lancer les hostilités qu’impliquait ce cotillon. Alors, sans avoir le temps de répondre à son vis-à-vis direct, elle fut emportée dans la vague dansante, sa main prenant place dans celle de Benjamain alors qu’ils se mettaient à suivre mouvements et tempo. Très concentrée en amont de cette danse, peu encline à faire un faux pas, Theodora finit par sourire, reprenant leur maigre discussion là où elle s’était arrêtée. « J’ignorais que vous teniez telle réputation, mylord… En revanche, il m’intrigue de connaître les raisons qui poussent votre discussion à se montrer si maigre à cet instant. J’espère que ce n’est en rien lié à ma personne… »
Benjamin Deverill
◦ Vicomte Mandeville ◦
Lettres envoyées : 65 Age : 23 Nationalité : Anglaise Statut marital : Célibataire Métier/Occupation : Héritier du Duc de Manchester Classe sociale : Noble Rêve(s) : Trouver la femme parfaitePseudo : Amal Trigger Warning : Pédophilie, inceste, gaslighting, gore (les mentions sans détails sont tolérées) Content Warning : Beauferies en tous genres, alcool Doubles Comptes : Arthur Gilderstone, Isabella Langdale Avatar + crédit : Toby Regbo (c) Netflix
Re: Sur quel pied allez-vous danser ? / Ven 23 Sep - 10:12
Sur quel pied allez-vous danser ? Pirouette cacahouète.
La demoiselle Sheffield a l'avantage sur Lady Lola, d'être d'une compagnie plus agréable, et sur K... celle-dont-je-ne-dois-pas-penser-le-nom, d'accepter de me faire la conversation. Je dois bien admettre qu'au milieu de tout ça, c'est reposant. Et puis, je ne risque pas de me faire attraper au détour d'un couloir par Erskine et son ami, si je parle à Miss Sheffield. Donc je suis parfaitement en sécurité.
En sécurité, mais las. Jamais je n'aurai cru pouvoir être dans cet état. Même le vin ne me met pas dans cet état.
Je dois être malade. Ça doit être ça. À force de traîner avec des valets d'écurie et des soldats, j'ai attrapé quelque chose. Voilà. Je n'aurai qu'à me mettre au lit pour deux jours avec du thé chaud, et tout rentrera dans l'ordre juste après.
Au moins, la demoiselle a la gentillesse de feindre – admirablement, je dois dire – l'amusement d'une conversation galante. Ma réputation est sauve. C'est un soulagement.
Lorsque la musique s'élève, je fais de mon mieux pour suivre le rythme de l'orchestre et guider convenablement ma cavalière. Après quelques minutes, nous reprenons notre échange.
- Vous menez une vie de monastère, Miss Sheffield, si vous n'avez jamais entendu aucune femme vous vanter les qualités de ma compagnie.
C'est bien, Benjamin, tu reprends du poil de la bête ! Finalement, même pas besoin de thé chaud pour me remettre d'avoir respiré les humeurs du bas peuple. Il suffisait de la compagnie d'une demoiselle équilibrée.
- Mes indispositions ne sont en rien liées à vous, gente demoiselle. Ce sont les orientations de mon cœur qui sont à blâmer.
C'est pas vraiment un mensonge. Si je suis mal ce soir, c'est la faute de la sœur d'Erskine. Sans elle, Erskine ne m'aurait jamais sauté à la gorge, et son ami l'officier, non plus, et moi, j'irais bien. Donc c'est une histoire de cœur.
Avisant Lady Lola du coin de l’œil, je décide de rajouter une couche supplémentaire à mes explications.
- Mon esprit est occupé par une certaine personne – je pense que je n'aurai nul besoin de vous dire son nom – ce qui éclipse en partie voire, totalement, mes capacités à accorder de l'attention aux autres. Je vous présente mes excuses pour cela.
Et voilà. Pirouette, ni vu ni connu, je t'embrouille.
The Regent
◦ Admin ◦
Lettres envoyées : 219
Re: Sur quel pied allez-vous danser ? / Mar 27 Sep - 14:13
Sur quel pied allez-vous danser ?
Le temps s'écoule bien vite, la soirée est déjà bien entamée. Ils en sont déjà à la moitié du bal. Les musiques se sont enchaînées, les danses aussi. A ce moment-là, lord Percy s'est dirigé vers Benjamin Deverill, le plus âgé a emmené le jeune duc dans un coin reculé, à l'abri des oreilles indiscrètes...
Après leur discussion, l'hôte a annoncé "Ladies and Gentleman, je vous annonce que le buffet est ouvert, j'espère que vous saurez vous satisfaire de ces mets".
A cette annonce, certains des convives se dirigèrent vers la nourriture promise.
Lord Percy s'est lui-même dirigé vers ce buffet, tout en lançant des regards insistants à @Benjamin Deverill. Puisque Deverill semble avoir quelque peu de mal à délier sa langue, le père de Lola Percy, se permis, de s'exclamer bien fort en faisant tinté un cuillère sur son verre, afin d'attirer l'attention sur lui.
-Je vous prie d'accepter mes excuses, je ne voulais vous interrompre de la sorte mais Lord Deverill a insisté. Il a une annonce importante à faire, n'est-ce pas ? Dit-il avec un regard entendu, mettant Deverill au pied du mur, devant les yeux et les oreilles très attentifs des convives...
Theodora Sheffield
◦ Dame de compagnie ◦
Lettres envoyées : 62 Age : 20 ans Nationalité : Anglaise Statut marital : Célibataire Métier/Occupation : Dame de compagnie d'Esther Somerset Classe sociale : Petite bourgeoisie Rêve(s) : Devenir chanteuse d'Opéra sous le nom de Theodora ShieldPseudo : Enaira Trigger Warning : - Content Warning : - Doubles Comptes : Amelia Gilderstone Avatar + crédit : Kaya Scodelario (Aels)
Re: Sur quel pied allez-vous danser ? / Jeu 29 Sep - 16:01
Sur quel pied allez-vous Danser ?
◦ Sujet commun ◦
Avril 1816 Une vie de monastère. A nouveau, Theodora se retint de glousser, doucement amusée par le fait qu’il puisse s’offusquer autant. Était-ce tant un sacrilège de ne pas avoir eu vent de ses rapports avec le beau sexe par les principales concernées ? L’intérêt de la brune pour la gent masculine était rapidement éclipsé par celui de voir miss Somerset prendre sa place dans la société, après tout. Elle ne s’attardait pas sur les compliments et les remarques qui pouvaient accompagner les discours des jeunes demoiselles concernant leurs prétendants… A moins qu’ils ne soient si néfastes qu’elle puisse conseiller à sa maîtresse de se détourner de leurs ignobles intentions. « Ainsi donc, je n’ai nul avis sur la qualité de votre compagnie, my lord. N’est-ce pas mieux ainsi ? Je pourrais me forger ma propre opinion… » Theodora était ainsi, après tout, préférant rencontrer les gens que s’appuyer sur les rumeurs et les ragots. Parfois, la réalité était cruellement différente.
Cependant, elle devait reconnaître le manque d’enthousiasme à créer la discussion de la part de son vis-à-vis. Cherchant à en comprendre les raisons, elle évoqua la probabilité d’y être directement liée. Après tout, elle n’était pas de celles qui avaient discussion étoffée, préférant faire étalage de son don pour le chant plutôt que de s’évertuer à nourrir une conversation de convenances. Fort heureusement, le jeune lord en devenir eut tôt fait de lui souligner qu’elle n’était nullement coupable de son manque d’enthousiasme dans cette difficulté, soulignant qu’il était dû à son cœur qui semblait dépasser sa raison. Theodora sourit doucement, poursuivant les pas de danse à ses côtés, prenant garde de ne pas mal faire – ne serait-ce que pour éviter de s’’attirer les foudres du maître à danser – avant de lui adresser un léger regard, percevant le sien vers l’objet de son cœur : lady Lola. Puis les mots, encore, vinrent souligner ce que les gestes avaient déjà su montrer. L’esprit occupé par un être, éclipsant les autres convives et ne lui permettant pas d’offrir à la brunette l’attention qu’elle méritait en cet instant. Mais Theodora ne s’en offusqua guère. « Ne vous excusez pas, my lord… En revanche, sachez que je vous envie de ressentir une telle inclination pour une autre personne. Mon cœur ne saurait s’emballer en croisant quelconque regard et mon occupation ne me permet pas réellement de me laisser aller avec tant de sentimentalisme… » La musique, après de longues minutes, ralentit avant de s’arrêter sur une cadence parfaite, les différents danseurs prenant le temps d’applaudir orchestre et la performance qu’ils avaient mené de concert. Theodora s’inclina à nouveau poliment devant le blond qui lui tenait compagnie. « Je ne vous retiens plus, mylord. Merci pour l’attention que vous avez su me porter. Je vous libère dès lors pour que vous puissiez retrouver votre promise… N’est-ce pas son père, qui se dirige vers nous ? »
Benjamin Deverill
◦ Vicomte Mandeville ◦
Lettres envoyées : 65 Age : 23 Nationalité : Anglaise Statut marital : Célibataire Métier/Occupation : Héritier du Duc de Manchester Classe sociale : Noble Rêve(s) : Trouver la femme parfaitePseudo : Amal Trigger Warning : Pédophilie, inceste, gaslighting, gore (les mentions sans détails sont tolérées) Content Warning : Beauferies en tous genres, alcool Doubles Comptes : Arthur Gilderstone, Isabella Langdale Avatar + crédit : Toby Regbo (c) Netflix
Re: Sur quel pied allez-vous danser ? / Ven 30 Sep - 8:14
Sur quel pied allez-vous danser ? Bienvenue au trente-sixième dessous.
Avril 1816 La Miss Theodora est vraiment d'une compagnie agréable. Si j'étais un jeune homme raisonnable, c'est ce genre de tempérament que je rechercherais chez une épouse. Et en second, le tempérament de Lady Lola. Encore que, est-ce que ça serait si raisonnable que ça, d'épouser une femme au caractère aussi transparent qu'une vitre ? C'est un coup à devoir gérer soi-même la maison, ou à se retrouver sous la coupe d'une domestique prenant les décisions à la place de Madame. Qui sait jusqu'où ces choses-là peuvent aller...
Je souris de toutes mes dents à l'attention de la demoiselle.
- Vous êtes bien aimable, de préférer vous forger vous-même une opinion des gens. La majorité de la société se fie plutôt à la rumeur publique. Or, celle-ci se déforme, s'amplifie... On ne sait jamais si la personne en face nous donne une vraie information ou quelque fantasme erroné sorti du cerveau fripé de quelque vieille matrone en mal d'agitation.
Je glisse un regard en coin à Lady Langdale, qui se trémousse deux ou trois couples plus loin sur la piste. Elle et ses proches parentes sont un vrai nœud de vipères. On va les voir pour les écouter et en rire, pas pour les croire. En tout cas, c'est ce que me disent ma mère et mes sœurs.
- Vous dansez à ravir, Miss Sheffield. Un diamant au milieu de...
Ah. Il faut la jouer fine là, Benjamin. Les oreilles traînent.
- ...au milieu de perles et autres pierres fines. Vous n'avez rien à envier au reste de l'assemblée, vraiment. Je suis ravi de vous avoir invitée. Bienheureux sera l'homme qui vous épousera.
Et voilà. Complimenter tout le monde, comme ça, pas de jaloux.
La naïve jeune fille me confie qu'elle n'est pas amoureuse. C'est touchant. Et frustrant. J'ai l'habitude de faire chavirer tous les cœurs, même les plus froid. Miss Sheffield n'est pas froide, elle est juste... indifférente ? Non, ce n'est pas le bon terme. Elle s'adresse à moi comme si j'étais un beau cheval : une compagnie agréable et de qualité, mais qui évolue dans une sphère totalement déconnectée du marché des mariages. Alors, certes, elle a d'autres préoccupations que de se fiancer, mais cela n'empêche pas d'avoir des mouvements de cœur !
- Si cela peut vous rassurer, Miss Sheffield, sachez que lorsque c'est le bon moment et la bonne personne, votre cœur saura le reconnaître, quelles que soient vos préoccupations. Parfois, il suffit d'une ou deux heures de plus en compagnie d'un ami pour vous rendre compte que, c'est le moment de passer à autre chose que de l'amitié...
Je lui lance un clin d’œil mi-complice mi-séducteur.
La danse s'achève, mettant fin à nos échanges. J'ai l'impression d'avoir repris du poil de la bête, et que plus rien ne pourra entacher ma soirée. J'ai eu le quota d'enquiquinements pour la nuit, je peux donc me détendre jusqu'à l'aube.
Ou pas.
Je m'incline devant ma partenaire de danse.
- Pardonnez-moi, je vois là Lord Percy qui vient à ma rencontre pour organiser la suite des événements.
Si Lord Percy n'avait pas eu l'air d'un plat de crème laissé trop longtemps en plein soleil, j'aurais pris le temps d'accompagner la demoiselle jusqu'à un homme seul afin de la laisser en bonne compagnie. Mais là, ça a l'air urgent. Je n'aime pas ça.
Le père de Lady Lola me tire dans un coin de la pièce. Mon sang ne fait qu'un tour. Calmement, froidement, avec la précision d'un chirurgien, il m'explique que les fiançailles avec sa fille sont définitivement annulées à cause de ma conduite. Je prends un air surpris, voyons, je me suis toujours comporté de manière correcte avec Lady Lola ! Il me broie le poignet et siffle entre ses dents, m'intimant de ne pas faire le malin. Je déglutis.
Il me reproche ma conduite « dissolue » et à demi-mot, me fait comprendre que j'ai été vu ivre-mort dans ses écuries, sans compter le reste de ce qui s'est passé ce soir. Il me signale que je devrais être reconnaissant envers la discrétion de son écuyer, qui n'a rien révélé du tout même s'il a été vu par un tierce parti en ma compagnie lors de ces moments peu glorieux pour moi. Mentalement, je me promets de trouver un moyen de le remercier. C'est un chouette type, ce Erskine, beaucoup plus chouette que je le pensais de prime abord.
Finalement, l'ultimatum tombe. Soit j'annonce au dîner, d'une façon la plus gracieuse possible, que Lola et moi ne sommes pas fiancés, sans aucunement entacher la réputation de sa fille – soit il se chargera de découper la mienne en charpie en public. Il a suffisamment de serviteurs prêts à dire tout ce qu'il voudra pour pouvoir me briser lors d'un procès de mœurs.
Je couine une réponse mal articulée. J'ai compris le message.
Le dîner est annoncé. J'attrape la première femme qui vient pour l'accompagner à la table, sans me préoccuper de qui elle est. Le principe est surtout d'avoir un jupon à mon bras. Je l'installe, et au moment où je m'apprête à la servir, Lord Percy fait tinter un couvert contre son verre, et annonce :
- Je vous prie d'accepter mes excuses, je ne voulais vous interrompre de la sorte mais Lord Deverill a insisté. Il a une annonce importante à faire, n'est-ce pas ?
J'aurais aimé avoir plus de temps pour m'y préparer.
Je me lève, sourire crispé sur le visage. Mes parents me regardent d'un air surpris et préoccupé. Misère. Il faudra aussi souffrir leurs sermons dès le trajet de retour en voiture. J'évite de regarder les autres personnes autour de moi. Je m'éclaircis la voix.
- Mesdames et Messieurs, Ladies et Gentlemen, je tenais à féliciter publiquement Lady Lola pour son entrée officielle dans le monde. J'aimerais également clarifier quelque incompréhension qu'il a pu y avoir sur la relation que j'entretiens avec elle.
La foule s'agite et murmure. Une sueur froide me coule dans le dos.
- J'apprécie beaucoup Lady Lola, comme vous l'aurez tous remarqué. Malheureusement, la prévenance fraternelle que j'ai envers elle et l'amitié fraternelle qui nous unit, a amené beaucoup d'entre vous à confondre cela avec une court assidue. Je sais que beaucoup d'entre vous s'attendaient à l'annonce officielle de nos fiançailles aujourd'hui. Pour le bien de Lady Lola, je me dois de rappeler à ces messieurs, qu'elle est toujours en recherche d'un parti, et que je suis pour elle un frère et un ami, pas un fiancé. Je tiens à m'excuser publiquement pour l’ambiguïté de ma conduite et les torts qu'elle a pu causer à Lady Lola ainsi qu'au reste de la famille de Lord et Lady Percy.
Je ne peux pas me rasseoir sur ces paroles. C'est trop abrupte.
- Je remercie Lord Percy de m'avoir donné l'opportunité de clarifier moi-même la situation, pour le bien de Lady Lola et de toute l'assemblée. Et maintenant, il ne nous reste plus qu'à profiter du repas et de la compagnie. Merci pour votre attention.
Je me rassois. C'était plus facile que je le pensais. Je me sens libéré d'un poids. Certes, il faudra, derrière, gérer le drama familial avec mes parents, mais c'est un vrai soulagement pour moi que d'être débarrassé de cet engagement. J'ai l'impression de revivre. D'avoir tourné une page. D'ouvrir un nouveau chapitre de ma vie.
Diable, suis-je en train de devenir honnête homme ? Il ne manquerait plus que ça.
Friedrich v. Hohenzollern
◦ Prince de Prusse ◦
Lettres envoyées : 51 Age : 26 ans. Nationalité : Prussienne. Statut marital : Célibataire. Métier/Occupation : Ambassadeur Prussien auprès de la Couronne d'Angleterre. Classe sociale : Prince de Prusse, 3ème fils du Roi Friedriech-Wilhelm III., 5ème dans la ligne de succession. Rêve(s) : C'est un secret. Pseudo : Antares Trigger Warning : / Content Warning : / Doubles Comptes : Earnest Wilde. Avatar + crédit : Antares
Re: Sur quel pied allez-vous danser ? / Lun 3 Oct - 18:57
En constatant l'échange entre la soeur et le frère, Friedrich se senti de trop. C'est pourquoi il se recule d'un pas, baissant sa main tendu comme perdant espoir de la voir être saisie... Mais non, il leur laisse juste de l'espace, de l'intimité. Donc il attend, qu'est-ce qui découlera de cette entrevue fraternelle ? Une déception pour lui ? Une obligation pour elle ? Il n'a jamais souhaité être un fardeau. Il n'a jamais voulu profité de son titre.
Bon... Rectification. Il n'a jamais voulu abusé de son titre sur Amélia. Il n'a eu de cesse de vouloir être vu comme Friedrich, le cadet d'une fratrie de trois garçons, non comme Friedrich von Hohenzollern, troisième prince de Prusse. Il a espéré inlassablement être plus que cela, un titre de prince, un ambassadeur. Il a tant désiré une vie qui n'était pas la sienne, sans succès. Il est prince, il n'a pas la pression d'être prince héritier, il a eu tout ce qu'il voulait enfant, de quoi se plaint-il ? De quoi peut-il vraiment se plaindre ? Il n'en a pas le droit.
Le temps s'écoule décidément vite, le bal a été entamée de moitié. Leur discussion -ou leur confrontation ?- a duré plus longtemps que le prince n'aurait cru. Le banquet est même libres d'accès ! C'est pour dire ! Pendant que les Gilderstone discutent au sujet d'un certain Prince, ce dernier écoute l'annonce de... Hum... Sa tête ne lui dit vraiment rien. Deverill... Deverill. Non, il a beau cherché, il ne se souvient pas de ce Lord. Son visage est des plus communs, sans doute est-ce là la raison de cette non-reconnaissance ? Ou tout simplement, il n'est guère assez intéressant. Le prince reste surpris, il savait Lola Percy fiancée, il ne savait point à qui, c'était donc cet homme... ? Enfin ce revirement de situation sur leur relation me laisse septique. De toute façon, je ne les connais pas, peut-être est-ce ma tendance à me poser des questions sur tout ? A les remettre en doute. C'est une chose qu'il faisait régulièrement quand il parlait stratégie autour d'une carte du champs de bataille posée sur une table ronde en bois. Ces temps étaient simples. Il n'y avait que des pions, semblables à ces pièces posées sur l'échiquier, qui représentaient les unités à leur disposition. Un ordre était envoyé et il voyait la conséquence plus tard. Il a subi des pertes, mais quelle importance ? Ce ne sont que des pièces d'échiquier qui tombent. Des pièces qu'il n'a pas pris la peine de connaître, de voir, de leur dire droit dans les yeux "Je détiens vos vies entre mes mains". Une seule erreur de jugement, de calcul, d'anticipation, et ceux qui en étaient responsables, c'était lui, le prince de Friedrich, l'ambassadeur de Prusse pour l'Angleterre... Tout cela pour dire qu'importe ce qu'ils se trament entre lady Percy, fille, et lord Deverill, fils, cela ne le regarde pas.
Ses pensées reviennent vers Amélia quand il la voit bouger vers sa personne, il lui retend une nouvelle fois la main, ne sachant si elle serait refusée ou acceptée, cependant il n'a d'autre choix que d'attendre que les mots sortent de la bouche de la concernée. Ces mots qui peuvent lui faire plus mal que sa maladie ne l'a jamais fait, ou plus heureux encore que l'annonce d'une quelconque rémission face à ce mal qui l'affaiblit.
Mais pour l'heure, son seul tourment, se nomme Amélia. Et si cette dernière lui refuse une danse, il n'insistera plus. La réponse sera claire, elle n'éprouve pour lui que du dédain, voir du mépris. Mais si elle accepte, même si ce n'est que pour les apparences, c'est qu'elle ne le déteste pas encore assez que pour être rebuté en sa présence ? Sans doute ne l'aime-t-elle plus, mais au moins, elle saura le tolérer assez longtemps pour qu'il puisse s'expliquer. Et si ces raisons ne savent pas lui faire puiser le peu de clémence qu'elle puisse lui donner, alors Friedrich s'en ira. Elle ne voudra plus de lui, et lui ne voudra plus la faire souffrir, par sa présence. Ironique quand son absence en faisait de même. Le problème serait donc juste... Lui ?
A ses mots, aussi distants que possibles, Friedrich ne peut que lui offrir un sourire doux, un regard tendre. Il savait qu'elle n'allait guère sauté de joie, mais au moins, elle a accepté.
Bien qu'il évite de souligner le passage où elle a mentionné Manners... Depuis quand un soldat a des manières ? Enfin, non, depuis quand un soldat a de bonnes manières, hm ? Ce nom ne lui sied pas très bien. Tss. Et il ne pense pas cela parce qu'il est blessé.... Pas du tout.
-Je suis en accord avec vos termes, lady Gilderstone.
Il s'approche d'elle et lui murmure, de cette voix qu'il a tant employé quand il n'y avait qu'une lady sans-nom et un prince sans visage...
-Soyons, le temps de cette soirée, juste Amy et Fred, voulez-vous ?
Il ne lui laisse pas le temps de répondre qu'il enchaîne, normalement comme si aucune n'avait été prononcé juste avant.
-Vous souhaitez un rafraîchissement ? Fort bien, laissez-moi aller vous la chercher pour vous. Que puis-je vous offrir, lady Gilderstone ?
Leurs mains jointes, cela le fait revoir des réminiscences de leur passé commun... Les mains d'Amélia dans les siennes... Il avait presque oublié ce que cela faisait.
Ce que cela faisait d'avoir dans le creux de ses doigts, la main de la femme qu'il aime...
Amelia Gilderstone
◦ Fille de Comte ◦
Lettres envoyées : 214 Age : 21 doux printemps passés en terres britanniques. Douce fleur, c'est le 16 avril 1794 qu'elle ouvrit ses yeux, faute de montrer ses premiers pétales. Nationalité : Anglaise de Sang et d'origine. Statut marital : Célibataire, elle craint finir vieille fille. Les fiançailles sont dans toutes ses discussions car elle n'a été éduquée que pour ce but. Métier/Occupation : A quoi bon travailler quand votre seule contrainte dans ce monde est de demeurer parfaite aux yeux de tous ? Classe sociale : Lady à l'étiquette parfaite et à la réputation intangible. Pseudo : Enaira Trigger Warning : Aucun Content Warning : - Avatar + crédit : Imogen Poots (Zuz')
Re: Sur quel pied allez-vous danser ? / Sam 8 Oct - 0:20
Sur quel pied allez-vous Danser ?
◦ Sujet commun ◦
Avril 1816 Elle ne pouvait lui résister. Elle était cette souris que le chat lançait d’une patte à l’autre. Elle était ce roseau qui n’avait d’autre choix que de plier sous la force du vent. Elle était cette demoiselle au cœur en lambeau qu’il venait de reprendre entre ses doigts, lui insufflant de battre. Il avait ces yeux, ce regard qui ne faisait que lui dire de succomber. Pourquoi revivait-elle mentalement ce triste jour où elle s’attendait à tout, et où il lui avait semblé tout perdre… ? Elle espérait le blesser, lui lacérer le cœur et les os alors qu’il conservait ce sourire tendre. Elle avait osé, même, évoquer l’homme qui était un baume sur cette plaie qu’il avait, lui, laissée béante. Mais William n’était pas là. Qu’en aurait-il été, si tel avait le cas. Était-ce la providence qui l’avait, ainsi, appelé au chevet de sa mère malade ? Il fallait que cela soit écrit ainsi, qu’elle puisse se retrouver face à cette autre moitié d’elle-même sans obstacle s’affichant ouvertement. C’était à elle de lui résister. Ou de lui céder.
Ses doigts venant trouver les siens, la soie pour seul rempart, elle avait fait un pas vers lui, telle Euridyce acceptant son sort en pénétrant les Enfers, Hadès pour hôte. Fière, le menton bien haut, défiant le monde entier de venir la provoquer, elle avait su toiser son Altesse le Prince Friedrich von Hohenzollern de tout son mépris, de toute sa colère. Et pourtant, il ne fallut qu’un souffle pour briser l’assurance de cette Reine. Juste Amy et Fred. Evoquant les souvenirs, ravivant la flamme, il la força à poser sur lui ses prunelles océanes, le dévisageant. Il n’avait guère oublié. Il ne l’avait nullement oubliée. Alors... Pourquoi ? La question lui brûlait les lèvres mais elle se souvint de sa propre promesse de ne pas aborder cela ce soir pour mieux parvenir à la prononcer. Cependant, elle avait vacillé, lui montrant l’atteinte que ce murmure avait su trouver chez elle, son souffle hâtif prononcé non loin d’elle, la proximité qu’ils retrouvaient se faisant douce et cruelle. Arthur devait les observer. Arthur se faisait rapace aux yeux acérés, certainement prêt à intervenir pour mieux trouver prétexte à empêcher ces retrouvailles. Aussi, baissant les yeux, soupirant doucement, elle laissa Friedrich reprendre les rênes de la situation, reprenant ses propres mots, se faisant mielleux et prêt à apprivoiser la belle. Mais la jeune femme avait l’ego bafoué, et tout Prince qu’il était, il ne savait que trop bien qu’elle avait su passer outre son titre pour mieux s’exprimer à ses côtés.
Le suivant alors qu’il les guidait tous deux vers le buffet où étaient disposés et servis bon nombre de rafraîchissements, elle parvint à réadopter cet air qui se voulait glacial, qui n’était, au mieux, qu’indifférent. « Ainsi donc, vous n’avez plus souvenir de ces goûts qui trouvent grâce à mon palais, votre Altesse ? Si certaines choses ont su changer en une année de votre absence… D’autres demeurent affreusement identiques. Comme mon appréciation pour le vin pétillant. » Elle tâchait de ne pas le regarder, persuadée que croiser ses yeux sombres ne ferait qu’entraînait sa fin.
Friedrich v. Hohenzollern
◦ Prince de Prusse ◦
Lettres envoyées : 51 Age : 26 ans. Nationalité : Prussienne. Statut marital : Célibataire. Métier/Occupation : Ambassadeur Prussien auprès de la Couronne d'Angleterre. Classe sociale : Prince de Prusse, 3ème fils du Roi Friedriech-Wilhelm III., 5ème dans la ligne de succession. Rêve(s) : C'est un secret. Pseudo : Antares Trigger Warning : / Content Warning : / Doubles Comptes : Earnest Wilde. Avatar + crédit : Antares
Re: Sur quel pied allez-vous danser ? / Dim 9 Oct - 19:27
Ô vent, accordez-lui un peu de clémence. Car ce vent glacial qui provient de sa chère et tendre est si... Les autres vents, il s'en moque, mais celui d'Amélia... Il est terrible. Le sait-elle ? Est-ce qu'elle s'en rend compte ? Du pouvoir qu'elle exerce sur lui.
You've got that power over me.
Peut-elle la voir ? Cette emprise, aussi invisible qu'un souffle, aussi perceptible qu'une empreinte gravée dans sa conscience, son âme, son coeur... Son être tout entier ! Il est encore étonné d'être doté de toute sa raison. Ou du moins, une partie. Son insolence provient-il de cela ? Sa raison... Du moins celle qui n'est plus ?
Insolent, il l'est certainement. Dans ses gestes, dans sa posture, dans ses murmures, il l'est. Il le restera. Il veut plaire, non. Il veut être aimé. Non pas n'importe qui, mais Amélia. Il veut mourir dans ses bras.
Il sait que le temps va le rattraper. Il sait que ce jour viendra. Cela arrivera à tous, tout a une fin. Rien est immuable. C'est ce qui rend la vie précieuse. Et doucement amère. Mais que il adviendra que sa vie s'achève prématurément... Il voudra mourir en ne regrettant rien. Et laisser Amélia sans sa battre... Il ne pourra qu'être ampli de remord si tel était le cas. Non. Si cela arrivait, William pourrait le lui dire, "Amélia, vous trouverez quelqu'un. Cela ne sera pas forcément pas moi, mais cela ne peut pas être lui." Et il aurait raison de les dires, ces paroles blessantes. Amélia mérite un homme qui se battra pour elle.
Et malgré son cœur, dont il ne restait plus qu'un champ de bataille, une mine qui a explosé, un feu qui a tout ravagé, et de ses larmes qui n'ont pu être versées, contrairement à ce sang qui n'a eu de cesse de le quitter... Malgré cela, il reste devant sa belle sans faiblir, un sourire, le même, provocateur, irritant, charmant, doux... Il la sent désemparée, il doit rester fort pour la soutenir, il lui tend son bras pour si jamais elle souhaiterait s'y raccrocher...
Malgré son temps de faiblesse, la demoiselle demeure aussi féroce.
-Je m'en souviens encore, lady Gilderstone... Je ne voulais juste pas m'avancer et vous paraître présomptueux. Les goûts changent et évoluent au fil du temps, vous le savez bien. En une année, vous avez eu le temps de vous fiancer, pourquoi pas d'aimer une autre boisson ?
Friedrich soupire, et avant de lui laisser le temps de répondre, commande pour elle un vin pétillant, pour lui, il ne prend que de l'eau. Il a besoin de rester... Lucide.
-Mais dites-moi... Votre fiancé, vous aime-t-il d'amour ? Et si Lord Manners vous aime ainsi sans détour, l'aimez-vous en retour ?
Friedrich se battra pour elle, c'est certain. Mais si le cœur, l'âme, la vie de son aimée est donné, tout entier, à un autre, il ne pourra que partir, les laisser s'aimer au grand jour, sans qu'il ne vienne jouer les troubles fêtes. Baron, Comte, Duc, ou Roi, qu'importe quel est son rang. Que peut la raison mais que peut la bravoure ? Puisqu'il restera impuissant face à la force de l'amour. Il ne veut que le bonheur d'Amy, que cela soit au bras du prince, du duc ou bien d'un autre encore. Alors tout dépendra de sa réponse, de ce qu'elle aura à en dire, à avouer et...
A son grand damne, cette danse à venir pourrait être effectivement leur dernière...
Earnest Wilde
◦ Colonel Wilde ◦
Lettres envoyées : 298 Age : 26 ans. Nationalité : Anglaise. Statut marital : Célibataire. Métier/Occupation : Officier, grade colonel bien qu'il va reprendre le flambeau de son père, celui-ci dirige une entreprise de brasserie ainsi qu'un bar. Classe sociale : Roturier, diront certains, malfrat, diront des médisants, lui, il s'en moque, qu'ils disent ce qu'ils leur chantent, juste... très loin de lui, si possible. Rêve(s) : Les rêves sont illusoires alors il aimerait juste aimer au grand jour, bien que cela soit impossible.Pseudo : Antarès Trigger Warning : - Content Warning : Trouble post-traumatique, violence, guerre. Doubles Comptes : Friedrich von Hohenzollern. Avatar + crédit : Ben Barnes.
Re: Sur quel pied allez-vous danser ? / Lun 10 Oct - 17:38
Je hausse un sourcil devant sa mine contrariée. Est-elle vraiment affectée parce ce que je viens de lui avouer ? Ses mains se sont brusquement accrochées à ce qu'elles accrochaient, c'est-à-dire ma main et mon épaule. Comme pour Arthur, je ne prête pas attention à cette pression, cela ne me fait pas mal. Les paroles de Lady Langdale le laisse étonné. Il a fait usage de la force sur un homme, n'est-ce pas condamnable ? Qu'importe, cela est quand même assez... Satisfaisant.
-Il est bon de savoir que j'ai bien fait, malgré mes gestes impulsifs.
Je ris de bon cœur devant les dires de la demoiselle. Si farouche, je l'imagine jeune, fougueuse. Et je pourrais presque entre-apercevoir en elle l'homme qui est mort dans mes bras... Elijah. Il était lui aussi fier, et protecteur au moindre mal fait à ses amis... Mais, s'il les protège, qui le protègera de lui-même et des ennemis ?
Cela aurait dû être moi... J'ai failli à mon devoir. J'ai son sang sur les mains. Pas parce que j'ai fait verser son sang, mais parce que je l'ai laissé continuer à se vider de son corps. Son corps le quittant petit à petit, il m'a demandé. De lui dire. Un "Je t'aime". Je n'ai jamais su à qui. C'est pourquoi je garde mon message au fond de ma mémoire, peut-être rencontrerais-je la demoiselle qui a hérité de ce brave soldat, que de simples mots qui partiront en fumée...
-Je vous remercie beaucoup pour cette offre généreuse, Lady Langdale. Il n'empêche qu'en homme fier, je me dois de protéger les miens de mes propres lame et bouclier. J'espère que vous comprendrez que si je ne peux le protéger, je ne pourrais pas être digne de mon rang de Colonel.
La danse prend fin avec l'annonce de Deverill. Lady langdale a pu le remarquer mais mon sourire s'est fait encore plus grand à l'annonce du jeune lord. Karma ! Bien fait pour lui ! Il ne méritait pas Lola Percy, j'ai entendu que du bien d'elle, et que du mal de lui ! Je courbe le dos devant lady Langdale, pour lui offrir un baise-main, afin de lui accorder une dernière salutation. -Cela a été un plaisir, Lady Langdale. Je me dois de prendre congé de vous.
Une seule danse avec une même personne, je suis certain qu'elle comprendra.
Je sors de la piste de danse, pour me servir un verre. Quel malotru, j'aurai pu tout de même le proposer à lady Langdale ! Quel idiot ! Tant pis. C'est trop tard. En m'avançant, je vois Reese en compagnie de... Diana ! Pour me faire pardonner ma maussade humeur de notre première rencontre, je vais lui demander une danse.
Je m'approche des demoiselles, en faisant beaucoup de bruits afin de prévenir de ma venue. Je toussote.
-Lady Lennox, Lady Sutton, je suis ravi de vous voir en ces lieux. Dites-moi, Lady Lennox, en tant que le Colonel Wilde, cela ne vous dérange-t-il pas que je vous emprunte votre charmante amie pour une danse ? Enfin, si la concernée le désire, évidemment.
Fis-je en tendant la main vers Lady Diana, la mettant proche de la sienne, afin qu'elle sente que je l'effleure, et donc connaitre l'emplacement de ma main, si elle accepte, évidemment.
Arthur Gilderstone
◦ Comte de Suffolk ◦
Lettres envoyées : 352 Age : 24 Nationalité : Anglaise Statut marital : Célibataire Métier/Occupation : Comte de Suffolk, mécène des Arts Classe sociale : Noble Rêve(s) : Perpétuer ma lignéePseudo : Amal Trigger Warning : Pédophilie, inceste, gaslighting, gore (les mentions sans détails sont tolérées) Content Warning : -- Doubles Comptes : Benjamin Deverill, Isabella Langdale Avatar + crédit : Luke Norris (c) BBC
Re: Sur quel pied allez-vous danser ? / Mar 11 Oct - 16:11
Sur quel pied allez-vous danser ? Faire confiance et lâcher prise.
Je soupire en regardant Amy joindre ses mains avec celles de Lord Hohenzollern. J'ai le sentiment que leurs destins sont scellés. Comme si je venais d'accompagner ma sœur à l'autel pour la confier aux bons soins de son époux. Je secoue la tête. J'ai certainement un peu trop abusé de brandy. J'attrape une boisson fraîche sur le plateau que me présente un domestique, vide le verre d'un trait et le repose sur le prochain plateau qui passe.
Je reste à distance mais garde un œil sur le couple qu'ils forment. Je sais que je dois faire confiance à Amelia pour décider elle-même de l'avenir qu'elle souhaite. Mais je ne peux pas non plus l'abandonner sans protection. Si Lord Hohenzollern a le moindre comportement inapproprié, je dois être prêt à intervenir.
Mais, n'est-ce pas me comporter de manière trop intrusive ? Je ne peux pas les suivre ainsi à la trace, épiant leurs échanges, comme une vieille matrone jalouse de la virginité de sa nièce. Tout en continuant de leur jeter de fréquents coups d’œil, je me rapproche de Lady Reese et de Mrs Sutton, accompagnées par le Colonel Wilde. Une bouffée d'air frais dans cette soirée épuisante pour moi.
- Bien le bonsoir, et toutes mes excuses pour ne pas avoir pu vous accorder mon attention plus tôt durant la soirée. Quelques affaires familiales à régler.
J'essaye de rester concentré, de me retenir de fixer le buffet en direction duquel ma sœur et son soupirant se sont dirigés.
- C'est un véritable plaisir de vous voir ici ce soir. Puis-je vous offrir ma compagnie ?
J'espère que leur conversation et leur présence pourront me distraire et me reposer de l'intensité de toutes les émotions de cette première moitié de soirée.
Je souris à mon frère de cœur, de toute évidence sur le point d'inviter Mrs Sutton à danser.
- Puis-je en profiter pour vous inviter, Lady Reese ?
Lucy Campbell
◦ Fille de Duc ◦
Lettres envoyées : 33 Age : 17 ans Nationalité : Anglaise Statut marital : Célibataire, une dot plus que conséquence accompagnant ce statut, et le noir du deuil l'empêchant pour l'heure d'être une véritable proie. Métier/Occupation : Duchesse d'Argyll pour bon nombre, elle attend en réalité la désignation de l'héritier à ce titre pour mieux redevenir l'innocente enfant qu'elle fut avant ce drame. Classe sociale : Noble Pseudo : Enaira Trigger Warning : Aucun Content Warning : ... Doubles Comptes : Amelia & Rosalie Avatar + crédit : Tamzin Merchant (Zuz')
Re: Sur quel pied allez-vous danser ? / Dim 16 Oct - 23:11
Sur quel pied allez-vous Danser ?
◦ Sujet commun ◦
Avril 1816 Reese semblait avoir perdu sa langue. Était-elle en train de contempler une action précise ? Pour sûr, elle omettait grandement de décrire à son amie ce qu’il pouvait se tramer quand celle-ci était plongée dans l’incertitude. Wilde ? Avec sa tante, lady Langdale ? Voilà qui était chose aussi insensée qu’improbable. Elle devait se tromper.
Elle n’eut, cependant, guère le temps de tenter d’interroger plus encore son amie que d’autres voix se firent entendre. Et en parlant du loup… On finit par l’entendre hurler. Lady Sutton. Pourquoi diable tout le monde s’attardait toujours à ce titre qu’elle ne portait plus ? Elle n’était plus de cette bonne société, quand bien même les portes lui étaient toujours ouvertes. Ainsi allaient les choses, elle qui s’était mariée de gré avec un si bel ami qu’était Jonathan. La voix familière du fameux colonel s’était faite entendre, saluant les demoiselles avec une idée toute faite. S’adressant à Reese, Diana eut espoir de la voir s’éloigner pour partager une danse, quand bien même cela ne serait qu’avec un colonel – son amie méritait mieux que cela, ce n’aurait pas été sa tante qui aurait su prétendre le contraire – mais elle fut surprise d’entendre qu’il ne faisait que demander la permission à la fille de Duc de lui emprunter sa compagne de soirée. Il fallut une poignée de secondes à Diana pour comprendre que… Mais oui, il parlait d’elle ! « Moi ? » C’était une question rhétorique. Elle n’était pas sotte, simplement surprise… Et peu désireuse de laisser Reese ainsi sur le banc de touche. Mais alors, s’avança le prince charmant.
Ah, cette voix à demi suffisante, Diana ne la connaissait désormais que trop bien. Arthur Gilderstone. S’excusant de n’avoir su accorder son attention à elles auparavant, la blonde grinça des dents. S’il pouvait leur offrir sa compagnie ? « Cher Comte, j’ai bien peur que nous ayons su survivre à cette soirée jusqu’à maintenant… Voyez même, je suis invitée sur la piste de danse… » Elle s’était saisie de la main d’Earnest sans la voir sentant l’effleurement qu’il avait si justement su provoquer. Lâchant la main de Reese après l’avoir serrée un instant, elle ne fut pas mécontente d’entendre l’autre homme lui éviter un isolement gênant. Se laissant guider par son partenaire, elle finit par se placer près de lui. « Vous êtes fort cavalier, monsieur Wilde… Inviter une aveugle sur la piste de danse… Dois-je ajouter que vous êtes un meneur talentueux parmi vos qualité ou courrons-nous tous deux au désastre ? »
Theodora Sheffield
◦ Dame de compagnie ◦
Lettres envoyées : 62 Age : 20 ans Nationalité : Anglaise Statut marital : Célibataire Métier/Occupation : Dame de compagnie d'Esther Somerset Classe sociale : Petite bourgeoisie Rêve(s) : Devenir chanteuse d'Opéra sous le nom de Theodora ShieldPseudo : Enaira Trigger Warning : - Content Warning : - Doubles Comptes : Amelia Gilderstone Avatar + crédit : Kaya Scodelario (Aels)
Re: Sur quel pied allez-vous danser ? / Dim 16 Oct - 23:32
Sur quel pied allez-vous Danser ?
◦ Sujet commun ◦
Avril 1816 Aimable, Theodora l’était, en effet, soigneusement éduquée pour appliquer les règles d’étiquette à la perfection. Cependant, d’autres semblaient moins avertis quant à la politesse. Lord Percy semblait désireux de s’entretenir avec le Marquis et, peut-être en raison de sa condition sociale bien moins élevée que la leur, ne prit pas même la peine de s’assurer qu’elle saurait trouver nouvelle compagnie. Un léger sourire doucement gêné adressé au blond qui la quittait sans plus de cérémonie, elle resta un instant là, telle une idiote, saluant les autres convives sans réellement savoir à quoi s’attendre. Son sauveur fut finalement Daniel qui l’avait invité à partager une danse, un clin d’œil venant appuyer sa démarche. Ensemble, ils discutèrent de leurs observations sur cette soirée, ne pensant qu’à toutes ces choses qui sauraient faire oublier l’absence remarquée de la demoiselle de la maison.
La danse achevée, Theodora s’était vue raccompagnée par le frère d’Esther jusqu’au banquet que lord Somerset annonça comme désormais disponible à tous les ventres faims. Reconnaissante du temps qu’il avait su lui accorder, la brune avait remercier le fils du maître de maison avant de s’avancer pour choisir rafraîchissement et collation. Danser, cela creusait l’appétit. Parvenant à trouver sa place dans un petit groupe de demoiselles, elle finit par se montrer surprise quand lord Percy fit tinter son verre… Pour mieux inviter sir Deverill à prendre la parole. Fronçant les sourcils devant cette scène des plus étranges, Theodora ne fut que plus surprise encore quand elle entendit les mots sortir de la bouche du Marquis. Voilà qu’il venait expressément de démentir… Les fiançailles qu’il avait lui-même mentionné à bien des égards en sa compagnie. Cillant, elle demeurait silencieuse, immobile, fixant le jeune homme blond, cherchant la principale concernée du regard pour mieux y voir clair.
S’excusant auprès de celles avec qui elle échangeait, d’ores et déjà engagées sur ce sujet de conversation, Theodora s’était prudemment avancée jusqu’à Deverill. Et quand elle parvint à ses côtés, elle finit par déclarer avec une simplicité certaine, sur un ton assez bas pour ne pas précipiter davantage encore le jeune homme dans sa chute. « Mylord, je dois vous avouer ma… Surprise. N’étiez-vous pas encore, voilà quelques danses, à me décrire l’idyllique tableau que lady Lola et vous-même formeriez en couple marié ? » Haussant un sourcil, elle le dévisagea, ne mettant qu’un instant avant de constater sa mine définitivement épuisée par cette soirée. « Un mot de votre part et je serais capable de vous guider dans ce dédale de couloirs pour mieux échapper à ce genre de questionnements pour le restant de votre soirée. » Elle pourrait lui permettre de retourner aux écuries, et de reprendre sa voiture pour rentrer ? Mieux valait éviter que le scandale n’explose véritablement sous le toit des Somerset, n'est-ce pas ?
Amelia Gilderstone
◦ Fille de Comte ◦
Lettres envoyées : 214 Age : 21 doux printemps passés en terres britanniques. Douce fleur, c'est le 16 avril 1794 qu'elle ouvrit ses yeux, faute de montrer ses premiers pétales. Nationalité : Anglaise de Sang et d'origine. Statut marital : Célibataire, elle craint finir vieille fille. Les fiançailles sont dans toutes ses discussions car elle n'a été éduquée que pour ce but. Métier/Occupation : A quoi bon travailler quand votre seule contrainte dans ce monde est de demeurer parfaite aux yeux de tous ? Classe sociale : Lady à l'étiquette parfaite et à la réputation intangible. Pseudo : Enaira Trigger Warning : Aucun Content Warning : - Avatar + crédit : Imogen Poots (Zuz')
Re: Sur quel pied allez-vous danser ? / Lun 17 Oct - 0:27
Sur quel pied allez-vous Danser ?
◦ Sujet commun ◦
Avril 1816 Elle devait être dure. Elle devait être glaciale. Sans quoi, elle sombrerait elle-même dans cette passion brûlante qui menaçait de la consumer toute entière. Amy et Fred. Tels deux enfants qui avaient un passé commun, il avait su lui proposer d’employer ces surnoms qu’ils s’étaient offerts l’un et l’autre lors de l’une de leur danse ou lors d’un de ces moments durant la cour qu’il lui avait menés ouvertement. Cette familiarité qui offrait de la proximité… Cette proximité qu’elle ne pouvait plus lui donner.
A son bras, luttant intérieurement contre ces démons du passé qui se décidaient à refaire surface, elle demeurait droite, fière, lui assénant des gifles avec le fouet qui lui servait de langue, faute de pouvoir lui exprimer toute la rancœur et l’incompréhension qu’elle ressentait à son égard. Je ne voulais pas m’avancer et paraître présomptueux. Mais n’était-ce pas ce point de caractère qui le rendait si merveilleusement détestable ? Il pouvait être présomptueux, grâce au titre qu’il possédait, et le savait. Amelia avait su trouver cette assurance charmante, délicieuse… Renversante. En une année, vous avez eu le temps de vous fiancer, pourquoi pas d’aimer une autre boisson ? Aïe. Gardant contenance du mieux qu’elle le pouvait, faisant un instant la moue, elle finit par prendre le verre qu’il lui avait tendu, le remerciant aussi froidement que le reste de ses interactions jusque-là, avant de manquer de s’étrangler quand il renchérit. Votre fiancé, vous aime-t-il d’amour ? Vraiment ? Souhaitait-il se diriger vers ce terrain glissant et dangereux, pour lui comme pour elle ? Elle avait relevé vers lui ses prunelles océanes, le dévisageant, cherchant à comprendre ce qu’il cherchait à prouver.
« Je ne saurais parler pour l’homme en question. Si vous souhaitez connaître cette réponse, je ne peux que vous inviter à lui demander en personne la nature de ses sentiments à mon égard. » Voilà, une première question sagement répondue. Quant à la seconde… « L’affection que je porte à mon fiancé, votre Altesse, est unique à sa manière. Mais je ne saurais m’épancher sur les aléas de mon cœur lors d’une telle soirée… Et certainement pas avec vous. » Lui qui avait brisé ce palpitant qui tâchait vainement de survivre au creux de sa poitrine… Il ne méritait pas de connaître ses sentiments pour lui. Il ne méritait pas de savoir que mille fois, elle aurait traversé les feux de l’enfer et les eaux sombres et glacées si cela lui avait permis de le retrouver, de pouvoir le retrouver… Amelia aurait souffert de son absence et aujourd’hui… Aujourd’hui, elle suffoquait de sa présence. « Que savez-vous de l’Amour, votre Altesse ? » Il lui fallait attaquer, elle qui se sentait au pied du mur, elle qui se sentait désirable et désirée à ainsi lui résister… Était-ce un nouveau jeu ? Non. Aucunement. Leur réputation à tous était en jeu et si William avait été présent, il aurait mis un terme à tout ceci, simplement en l’emmenant à ses côtés. « Me voilà rafraichie… Peut être devrions-nous désormais aller danser avant que je ne change d’avis… Cette soirée m’aura donné la migraine et je pense rentrer dès lors que la première partie de mon engagement à votre égard aura été respectée… Après tout, vous disiez vouloir venir nous rendre visite dans les prochains jours, n’est-ce pas ? Ou le temps nous prouvera-t-il qu’il s’agisse là de nouvelles paroles non tenues ? »
Reese Lennox
◦ Fille de Duc ◦
Lettres envoyées : 36 Age : 24 ans Nationalité : Ecossaise Statut marital : Célibataire, mais la pression des fiançailles se fait sentir. Métier/Occupation : Lire, écrire, militer activement pour le droit des femmes. Classe sociale : Noble, fille de Duc De Lennox. Rêve(s) : Ne pas me marier à ce prétentieux de Friedrich ! Mais aussi réussir à publier ses écrits.Pseudo : Beatrice Trigger Warning : ... Content Warning : ... Doubles Comptes : Erskine Fraser Avatar + crédit : Avatar : Keira Knightley. Crédit : Antarès.
Re: Sur quel pied allez-vous danser ? / Dim 6 Nov - 9:14
Sur quel pied allez-vous Danser ?
◦ Sujet commun ◦
J'allais décrire à Diana ce que je voyais mais il m'a fallu un instant de trop pour me ressaisir. Earnest s'approchait déjà. J'eu juste de le temps de lui glisser quelques mots.
- Prépare-toi à cacher tes citrons, ma chère. Un certain Colonel Wilde est en approche.
Je n'ai pu empêcher de l'amusement transparaître dans ma voix. Cette histoire de voleur de citrons m'avait grandement amusée quand elle me l'avait racontée. Surtout connaissant Earnest également ! Mais des convives passés juste à l'instant dans une conversation animée ont grandement augmenté le volume sonore. Je n'ai même pas pu entendre ma propre voix. Je ne sais donc pas si elle m'a entendue... Parler fort n'a jamais été... mon fort, justement. Arrivé à notre hauteur, Earnest attire l'attention de Diana d'un toussotement pour prévenir de sa présence. Ses manières sont totalement à l'opposé de ce que j'ai l'habitude. Mais le contexte est loin d'être le même. Je tâche de ne pas me montrer trop familière avec lui. Je ne voudrais pas avoir à expliquer d'où je le connais aussi bien... Elle a l'air surprise. Oui, toi ! C'est à toi qu'il demande, Diana. Pas à moi ! Je lui presse le bras pour la pousser à accepter. Je peux très bien me débrouiller seule.
- Je consent à vous laisser mon amie seulement si elle le veut bien, mon cher. Ce n'est pas à moi de prendre cette décision.
Un bal est fait pour danser, non ? Alors qu'elle profite. Nous sommes là pour ça, après-tout. Elle a bien droit de prendre part aux festivités, comme tout le monde. Elle ne mérite pas d'être mise de côté ! Je souris à Earnest. Sourire qui se fane ou plutôt qui se fige. Lord Gilderstone s'approche lui aussi. Bon sang, comment dois-je réagir ? J'ai l'impression que soudain mon sourire sonne faux et peut-être aussi glacial qu'un vent du Nord. Ou peut-peut-être aussi venimeux qu'une vipère... Ce n'est pas mon but. J'essaye juste de garder un masque prêt à tomber, à se fissurer. Il s'en retrouve donc déformé. Je mets délicatement une mains devant ma bouche. Je ne voudrais surtout pas que ni le Colonel Wilde, ni Lord Gilderstone ne se méprenne sur mes intentions ! Je ne m'attendais pas à ce qu'il vienne vers moi. Enfin si peut-être l'espérais-je, mais cela aurait peut-être été trop beau pour être vrai. Pourquoi ? Je n'en sait rien. Ce n'est pas la première fois que je me présente à ce genre de mondanité. Ce n'est pas la première fois non plus que je danserais avec un homme. Mais la première fois avec lui. Et justement, il n'est pas n'importe quel homme.
Je sens Diana qui s'éloigne après m'avoir encouragé en serrant ma main. C'est à peine si j'ai réagi. C'est à peine si j'ai suivi leur échange, toute à ma gêne. J'essaye de ne pas m'empourprer. C'est assez difficile. Pourtant ce n'est pas la première fois que l'on se rencontre. Surtout que jusqu'à présent, nous n'étions que tous les deux sans aucun chaperon autre que de parfaits inconnus qui compose la société. Mais ce n'était pas pour une danse... Nous n'étions pas aussi proche l'un de l'autre. Mon coeur s'emballe à l'idée qu'il puisse mettre sa main dans mon dos. J'ai soudain envie de fuir en courant mais de rester là en même temps. C'est assez étrange comme sentiment. Je crois que je vais accepter.
Puis-je en profiter pour vous inviter, Lady Reese ?
Et nous y voilà. Il a posé la fameuse question. Ses yeux sont posés sur moi. Et je fais-je ? Je ne trouve pas mieux que de bredouiller. Je bredouille ! Allez, reprends-toi, Enola ! Reese ! Oh bon sang, moi qui voulais me sortir tout cela de la tête... Pourquoi maintenant ?!
- Je serais avec plaisir... Pardonnez-moi, je suis confuse. Ce sera un plaisir de danser avec vous.
Vais-je survivre à cette soirée ? Je commence sérieusement à en douter. Il faudra qu'après cette danse je retrouve mon amie pour ne pas la laisser seule et une fois sûre qu'elle ne craint rien, j'irai prendre l'air. Je vais en avoir besoin ! Surtout avec le dîner qui va s'en suivre où je ne pourrais décemment pas me lever et aller me mettre un calme comme bon me semble ! Mes joues me brûlent. Je n'ai jamais ressenti cela avec tant d'intensité !
Benjamin Deverill
◦ Vicomte Mandeville ◦
Lettres envoyées : 65 Age : 23 Nationalité : Anglaise Statut marital : Célibataire Métier/Occupation : Héritier du Duc de Manchester Classe sociale : Noble Rêve(s) : Trouver la femme parfaitePseudo : Amal Trigger Warning : Pédophilie, inceste, gaslighting, gore (les mentions sans détails sont tolérées) Content Warning : Beauferies en tous genres, alcool Doubles Comptes : Arthur Gilderstone, Isabella Langdale Avatar + crédit : Toby Regbo (c) Netflix
Re: Sur quel pied allez-vous danser ? / Lun 7 Nov - 10:37
Sur quel pied allez-vous danser ? La lumière au bout du tunnel ?
Avril 1816 Je n'ai pas beaucoup d'appétit. Je me sens à la fois humilié et libéré d'un poids. Je pensais que j'en avais terminé avec cette histoire mais Miss Sheffield se penche à mon oreille pour me demander des explications.
Je n'ai pas le courage de faire des pirouettes. J'opte pour la franchise. La jeune demoiselle de compagne n'a de toute façon pas l'air d'une femme à qui je puisse faire gober mes habituels marivaudages. J'ai déjà tenté par le passé et j'ai lamentablement échoué.
- La situation est, je dois l'admettre, complexe.
Je cherche mes mots.
- Je me suis... Disons que je me suis fortement avancé et fourvoyé par rapport à ma situation avec Lady Lola. Bien plus que de raison. J'ai quelque peu, comment dirais-je... dépassé les limites des convenances sociales quant à ma tendance à me projeter dans le futur avec elle, confondant un intérêt poli pour des marques d'affection et de fiançailles. J'ai été rappelé à l'ordre par Lord Percy et tenu de faire une déclaration publique afin de libérer Lady Lola de tous les engagements... imaginaires que j'ai pu penser avoir avec elle.
Miss Theodora a beau avoir l'air d'être une demoiselle de confiance, je ne veux tout de même pas prendre le risque que quelqu'un de plus sache pour Keana, pour Erskine, ou pour quoi que ce soit d'autre. De plus, les convenances sociales demandent à ce que les « activités viriles » ne soient pas discutées avec les femmes. Cela m'arrange bien. La majeure partie de mon temps est dépensé dans des « activités viriles » comme le jeu, les courses, les pubs ou les filles. Plus je tends l'oreille lors des événements mondains, plus je réalise à quel point ces activités sont mal jugées.
C'est un peu hypocrite, d'une certaine façon. Faites-le mais n'en parlez pas car si cela se sait, on vous le reprochera. Mais si vous parvenez à le faire en toute discrétion, cela fait de vous un homme, un vrai.
J'ai le cerveau trop embrumé et fatigué pour réfléchir en détail à toutes les implications morales de la situation. Ces réflexions n'ont jamais été mon fort. Peut-être qu'il serait temps que je me penche dessus mais pas ce soir.
Je profite du prétexte de lui servir un verre de vin pour me pencher à l'oreille de la demoiselle :
- J'accepte avec plaisir votre proposition de m'exfiltrer discrètement. Je vous laisserai le soin de dire à mes parents, Lord Deverill père et Lady Deverill, que je suis rentré en avance suite à une migraine fulgurante. Ou que je ne désirais pas importuner la famille Percy plus longtemps par mes... prétentions déplacées envers Lady Lola. Je vous laisserai jauger de la situation. Vous êtes futée et dégourdie. Je vous fait confiance.
Je pèse mes mots, cherchant comment formuler mes phrases d'une façon qui soit à la fois honnête et prudente. C'est un jeu que j'apprécie d'habitude lorsqu'il s'agit de séduire une dame ou demoiselle. Je me rends compte que ça peut être utile dans de très nombreuses autres situations.
Je suis peut-être un vaurien mais au moins je ne suis pas un idiot. Enfin, pas trop.
Arthur Gilderstone
◦ Comte de Suffolk ◦
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Re: Sur quel pied allez-vous danser ? / Mer 9 Nov - 18:25
Sur quel pied allez-vous danser ? On va dire que c'est le punch.
Je me mords les lèvres en me rendant compte que j'ai eu le réflexe d'appeler Madame Sutton « Lady ». Il faudra que je m'excuse auprès d'elle. Peut-être pas ce soir – elle a l'air occupée avec Wolf et puis, mes excuses risquent de se perdre dans l'agitation de la soirée et les vapeurs d'alcool. Ce sera beaucoup plus correct que j'aille en personne m'excuser auprès d'elle, demain, lorsque toutes les agitations seront retombées. Lorsque j'aurai moi-même les idées plus claires, également. Je ne veux pas risquer de répéter encore une fois cette erreur.
Lady Reese a l'air un peu confuse. Elle s'embrouille en me répondant. Je ferai attention à lui servir principalement des boissons sans alcool lorsqu'elle exprimera son envie de se rafraîchir. La société veut que cela soit moi qui la serve, il est de ma responsabilité de veiller à ce qu'elle respecte ses limites. Si elle s'embrouille déjà en parlant, alors, il vaut absolument que je veille à ce qu'elle ne se grise pas plus que ça.
Je veux qu'elle puisse se sentir en sécurité avec moi et en pleine possession de ses moyens.
Elle s'appuie sur mon bras et je la guide sur la piste de danse. Lorsque le dîner est annoncé, c'est tout naturellement que je l'escorte jusqu'à la table. Je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter pour Amelia. Je la sais capable de tenir tête au prétentieux Prince mais malgré tout, mon instinct de grand frère me prend aux tripes. J'essaye de garder toute mon attention sur Lady Reese même si l'angoisse me noue l'estomac.
C'est étrange comme j'ai des nœuds dans le ventre dès que je suis avec Lady Reese. Est-ce dû à mon inquiétude pour ma sœur, à l'éloignement entre nous ? Est-ce causé par autre chose ? L'alcool, sans doute, la fatigue, la chaleur, la danse, la foule. La soirée est riche en émotions, forcément je finis par le ressentir d'une façon ou d'une autre. Ce n'est certainement pas Lady Reese qui est en cause. Elle est trop parfaite, polie, délicate, raffinée, vertueuse, pour me causer la moindre angoisse ou la moindre émotion désagréable.
Elle est parfaite.
La réalisation me heurte de plein fouet. Elle est parfaite.
J'y réfléchirai demain, à tête reposée.
Je veille durant tout le dîner à ce qu'elle ne manque de rien ni ne s'ennuie. Je l'entretiens beaucoup d'art, très peu de politique – nous sommes trop en public pour parler de politique. Heureusement que je connais quelques œuvres politiquement engagées qui peuvent nous permettre de débattre de sujets sérieux sans trop attirer l'attention.
Suis-je heureux ? C'est difficile à dire. Mon cœur bat la chamade. Je prête à peine attention aux déclarations de Lord Deverill à propos de je ne sais quelle rumeur plus ou moins scandaleuse. Décidément, la soirée est étrange, tout le monde semble oublier l'étiquette de bonne conduite. Les demoiselles qui devaient être mises à l'honneur ont à peine fait acte de présence. Le terme de « fiasco » conviendrait pour décrire la totalité du bal. Les plats, heureusement, rattrapent les problèmes causés par la compagnie.
Je suppose que le punch était un peu trop dosé.
Theodora Sheffield
◦ Dame de compagnie ◦
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Re: Sur quel pied allez-vous danser ? / Dim 20 Nov - 0:27
Sur quel pied allez-vous Danser ?
◦ Sujet commun ◦
Avril 1816Complexe. C’était le moins que l’on puisse dire. Quelques danses auparavant, il faisait l’éloge de sa belle, louant ses fiançailles et maintenant, voilà qu’il venait de, publiquement, rompre cet engagement qui semblait acquis et sur le point d’être ouvertement annoncé. Theodora était on ne peut plus désorientée. Si son instinct lui soufflait qu’une drôle d’histoire se trouvait là-dessous, elle n’éprouvait que compassion pour celui qui portait à présent une mine défaite sous un masque bien pâle. Dépassé les limites des convenances sociales. Haussant un sourcil, la brune le dévisagea alors qu’il ne faisait que la prendre pour une idiote, à nouveau. Theodora était peut-être jeune, mais pas sotte. Elle savait que ces fiançailles étaient fiables, les Percy ayant déjà abordé le sujet en présence des Somerset. Pas plus tard que quelques jours avant ce bal, ils en discutaient encore. Pourtant, alors qu’il mentionnait des engagements qui se voulaient imaginaires, elle ne releva pas la chose. Il pouvait lui mentir autant qu’il le souhaitait, il ne pourrait jamais se mentir à lui-même et, à l’avenir, il saurait quelle erreur ne pas répéter pour ne pas subir une telle honte, à nouveau.
A ses côtés, observant le beau monde et tendant l’oreille pour mieux constater que les discussions semblaient s’être orientées vers d’autres sujets, elle avait évoqué l’éventualité de l’aider à s’échapper de ce guêpier dans lequel il était tombé, sentant volontiers qu’il ne puisse vouloir poursuivre les festivités… Et n’ayant pas non plus envie que le nom des Somerset soit associé à cette situation gênante. Il accepta, lui demandant de faire part de la nouvelle à ses parents. Fûtée et dégourdie. Elle sourit doucement en coin face à ce compliment qu’elle devinait sincère, au regard de la situation. Hochant la tête, elle avait glissé les doigts dans les siens, les entremêlant. « Suivez-moi. » Evidemment, le but n’était pas de se faire remarquer plus que de raison. Passant par la salle dans laquelle se trouvait le bal, comme une invitation à danser, elle bifurqua devant une porte, l’entraînant dans un couloir bien moins fréquenté. Jetant un regard d’un côté puis de l’autre, s’assurant que nul regard curieux ne saurait les voir, elle ouvrit la porte de service et entraîna Benjamin dans l’escalier des domestiques. « Personne ne posera de questions, ici. Tous sont fort occupés. Nous allons aisément pouvoir rejoindre les écuries. » Erskine y serait certainement et, avec un peu de chance, il saurait leur venir en aide pour cette exfiltration bien menée ! Ne lâchant pas la main du jeune homme, s’assurant que peu de monde saurait les voir, elle le guida dans le dédale de couloirs qu’elle connaissait si bien, sa place étant entre ce monde et celui qui se jouait au-dessus de leurs têtes. Finalement, ils débouchèrent dans l’arrière-cour déserte qui permettait de rejoindre l’écurie qui ne se trouvait pas bien loin.
Earnest Wilde
◦ Colonel Wilde ◦
Lettres envoyées : 298 Age : 26 ans. Nationalité : Anglaise. Statut marital : Célibataire. Métier/Occupation : Officier, grade colonel bien qu'il va reprendre le flambeau de son père, celui-ci dirige une entreprise de brasserie ainsi qu'un bar. Classe sociale : Roturier, diront certains, malfrat, diront des médisants, lui, il s'en moque, qu'ils disent ce qu'ils leur chantent, juste... très loin de lui, si possible. Rêve(s) : Les rêves sont illusoires alors il aimerait juste aimer au grand jour, bien que cela soit impossible.Pseudo : Antarès Trigger Warning : - Content Warning : Trouble post-traumatique, violence, guerre. Doubles Comptes : Friedrich von Hohenzollern. Avatar + crédit : Ben Barnes.
Re: Sur quel pied allez-vous danser ? / Mar 6 Déc - 21:59
Earnest contemple le visage de Reese, elle semble plus… Féminine qu’à l’accoutumée. Guère étonnant vu les circonstances de leur rencontre officielle. Elle était habillé tel un jeune palefrenier, un pantalon sur elle, un regard féroce. Elle avait tant à prouver, à qui ? Earnest en saurait le dire. Elle-même, aux autres ? Un peu des deux sûrement. Et puis, il le remarque. Ses joues empourprées, son regard fixé sur quelque chose, ou quelqu’un. Quelle ironie ! Tandis que lui, il demande une danse à Lady Sutton, bien qu’elle ne soit plus considérée comme en étant une, Earnest ne peut s’en empêcher. Elle le fut bien à sa naissance, quelle importance si ce n’est plus le cas ? Mais est-ce douloureux pour la demoiselle ? Réminiscence d’un passé qui est hors de la portée de l’officier ? Ou juste un rappel constant de ce qu’elle n’est plus, voir ce qu’elle n’a plus ? Earnest n’en sait rien. Il se rappelle de leur rencontre avec un sourire amusé. Lui ! Un voleur ! Cela fait bien longtemps qu’il n’a plus volé… Parce que maintenant, il n’en a plus besoin pour survivre. Voler par nécessité est une question de survie, voler par envie est une question d’avidité. Son acte en est-il moins pardonnable ? Qu’importe. Le passé est parti. Du moins, il aime à le croire.
Earnest rigole tout bas, amusé. -Oui, vous, mademoiselle Sutton.
Comment pourrait-il danser avec Reese, son élève, celle-là même qui ne semble avoir qu’une seule envie, être au bras d’Arthur. Ce fut lui ce “quelqu’un” que le regard de la jeune fille du Duc Lennox ne pouvait quitter. Il aimerait bien la rencontrer, dans un milieu plus formel… Se rencontrer officiellement. Qu’Arthur la lui présente comme étant sa fiancée, par exemple. Ce n’est qu’une suggestion, évidemment.
Earnest est un peu décontenancé de la jeune Sutton, ainsi que son attitude, ses paroles vis à vis de celui qu’il considère comme son frère. Il devra demander à ce dernier ce qu’il en retourne, la prochaine fois qu’ils auront l’occasion de trouver un instant pour discuter.
-Vous êtes bien plus qu’une aveugle, mademoiselle Sutton. Cela ne va pas m’empêcher de vous inviter à danser à chaque fois que vous me le permettrez. Bien que je pense que cela sera la dernière fois que vous accepterez ma demande. Fit-il très sérieusement.
-Nous courons vers notre perte, je ne le crains. Prenez-vous quand même ce risque ?