Concept Bienvenue sur Meanders Of London, un forum historique sans prétention qui se déroule dans la grande ville de Londres. Le forum a été crée collectivement et s'attache à une ambiance sombre. L'ambiance de jeu se veut agréable pour tous et dans le respect des uns et des autres. Nous ne sommes en rien historiens et ne vous imposons, que ce qui touche en grande majorité à cette époque.
Lettres envoyées : 352 Age : 24 Nationalité : Anglaise Statut marital : Célibataire Métier/Occupation : Comte de Suffolk, mécène des Arts Classe sociale : Noble Rêve(s) : Perpétuer ma lignéePseudo : Amal Trigger Warning : Pédophilie, inceste, gaslighting, gore (les mentions sans détails sont tolérées) Content Warning : -- Doubles Comptes : Benjamin Deverill, Isabella Langdale Avatar + crédit : Luke Norris (c) BBC
Une leçon particulière - Arthur jeune & Mésis / Dim 13 Fév - 21:19
Décembre 1809 J'avais eu dix-huit ans cette année-là. L'internat était une épreuve difficile pour moi, mais le soutien indéfectible de Mère et de mes soeurs adoucissait le contexte sévère de mon éducation. Je profitai de l'organisation des célébrations religieuses de la fin de l'année pour passer du temps dans la demeure familiale, durant les congés d'étude. J'étais en train de réviser diligemment dans la bibliothèque lorsque Mère me fit appeler dans le petit salon :
- Arthur, j'aimerais vous présenter quelqu'un.
Je m'inclinai respectueusement devant la femme qui accompagnait Mère. Je remarquai avec étonnement, en haussant les sourcils, que le thé n'était pas encore servi. Il est rare que Mère manque à ce point à ses devoirs d'hôtesse.
- Comtesse, voici mon fils aîné, Lord Gilderstone, Comte de Suffolk. Arthur, Lady Mésis Stanhope, Comtesse de Chesterfield.
Je m'inclinai à nouveau respectueusement et saluai la Comtesse. J'attendis poliment que Mère et son invitée se rasseyent mais à ma grande surprise, Mère prit le chemin de la sortie.
- Je vous laisse.
Je haussai les sourcils, ne comprenant pas.
- Que voulez-vous dire, Mère ?
Elle me répondit sèchement en pinçant les lèvres :
- La Comtesse saura bien vous expliquer de quoi il retourne.
Puis elle disparut dans le couloir, me laissant en tête à tête avec son invitée.
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Re: Une leçon particulière - Arthur jeune & Mésis / Ven 18 Fév - 21:54
Mésis a eu une conversation avec la comtesse de Suffolk pour instruire son fils aîné à l'art de donner du plaisir à une femme. Au début, réticente, la comtesse de Chesterfield eu aussitôt fait de reconsidérer l'offre quand elle a appris la somme offerte pour ce petit "service". Elle accepta mais à une condition : Mésis en parlera à Arthur en demandant accord avant que quoique cela se soit ne puisse se produire.
La comtesse de Suffolk, embêtée devant cette condition qui ne garantissait rien, ne put que se résoudre à accepter l'accord tacite.
C'est donc en ces lieux, à la résidence des Suffolk, qu'elle se retrouve expédiée, une fois la conversation terminée. Il y a moins direct. Soit. Au moins Mésis en aura vite terminée avec cette corvée.
Avec un hochement de tête, elle offre une certaine considération au jeune Gilderstone. Il est bien élevé, contrairement à sa satanée mère. Mésis avait cru qu'ils allaient tous les trois en discuter autour d'un thé. Mais bien sûr, c'est trop en demander ! Tsk.
-C'est un plaisir de vous rencontrer, Lord Gilderstone. Votre mère m'a beaucoup parler en votre faveur. C'était à un point où Mésis ne savait même plus demander à la mère quand ces éloges envers son fils allaient s’arrêter !
Elle avoue, c'est surtout pour cette raison qu'elle a accédé à la requête de cette mère famille. La comtesse de Chesterfield en avait marre d'entendre à quel point son fils aîné est bien élevé, poli, intelligent, beau et plein d'autres qualificatifs plus écœurant les uns que les autres ! La mère de famille n'est pas obligée de jeter à la figure le fait qu'elle n'a pas pu donner au nom des Chesterfield un héritier. Elle avait remarqué !
-Puis-je vous expliquer les non-dits que votre mère ne peut formuler à voix haute, assise de préférence ? Non, elle ne s'est jamais gênée pour dire ce qu'elle voulait, et tout ce qu'elle veut tout de suite, c'est de s’asseoir. Elle ne va guère attendre que quelqu'un lui offre l'hospitalité, cela n'arrivera jamais. Donc elle ne demande plus, elle l'obtient. Tant pis pour les conduites de bonnes séances.
Arthur Gilderstone
◦ Comte de Suffolk ◦
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Re: Une leçon particulière - Arthur jeune & Mésis / Sam 19 Fév - 9:05
J'étais bien naïf à l'époque, c'est-à-dire, avant l'instruction que la Comtesse m'a donnée ce jour-là. Je n'avais pas la moindre idée de quoi il pouvait retourner et je m'imaginais recevoir une instruction bien différente de ce que j'ai fini par découvrir.
J'ai fait signe à la Comtesse de s'installer, en lui désignant le siège le plus confortable.
- Je vous en prie, Lady Stanhope.
Puis, Mère ayant chassé tout le personnel de la salle, je pris sur moi de resservir une tasse de thé à mon interlocutrice avant de lui répondre. D'abord proposer le lait, puis verser le thé, puis proposer le sucre. Présenter la tasse avec l'anse correctement orientée dans l'espace, la cuiller posée du bon côté... J'avais mis un point d'honneur à montrer mes bonnes manières et mon respect de l'étiquette, eut égard à son statut marital, son aînesse, mais aussi, pour faire honneur à ma famille.
C'est important de toujours faire honneur à sa famille.
Je pris une grande inspiration avant de lui expliquer la situation.
- Lady Stanhope, Mère m'a indiqué que vous étiez une sorte de gouvernante, spécialisée dans l'éducation des jeunes adultes concernant certains aspects importants des devoirs d'un Noble au sein de sa maison.
Je me suis servi une tasse et j'ai grignoté un demi-macaron avant de poursuivre.
- Comme vous êtes une instructrice, je suis étonné que nous n'ayons pas eu rendez-vous dans la bibliothèque ou dans mon bureau. Ce sont des endroits plus appropriés pour l'étude.
Que j'étais naïf et ignorant ! Avec le recul, je ris de la situation. Sur le moment, j'étais surtout perdu et confus, et je ne comprenais pas le sourire mi-amusé mi-amer qui flottait sur le visage élégant de Lady Stanhope.
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Re: Une leçon particulière - Arthur jeune & Mésis / Lun 28 Fév - 14:28
Avec un hochement de tête satisfait, elle prend place sur le siège mentionné. Au moins cet avorton n'est pas un rustre, sans doute sa mère, la comtesse de Suffolk l'a mieux élevé que ses parents ne l'ont pour elle.
-Je vous remercie, Lord Gilderstone.
Elle le regarde, ses gestes, sa façon de se mouvoir. Il lui offre une tasse de thé, à la perfection. Respectant sa personne, sûrement que l'étiquette l'oblige à s'y soumettre, se soumettre à un quelconque respect qu'elle possède, ou du moins qu'elle a possédé. Ironique quand la comtesse de Chesterfield sait la façon dont sa mère, la comtesse de Suffolk, "respecte" l'étiquette en sa présence. Sans doute que la mère de l'hôte l'a mieux élevé que ses parents ne l'ont pour la marâtre des Suffolk. C'est avec respect qu'elle refuse la proposition de lait et de sucre. Mélangeant, même s'il n'y avait pas vraiment besoin, elle ne regarde pas le plus jeune, juste le liquide, cependant elle l'écoute d'une oreille attentive.
Elle ne lui accorde pas sa réponse de suite, elle prend une gorgée de ce qu'il lui a servi. Ensuite, avec une lenteur déconcertante, elle dépose sa tasse là où elle était posée en premier lieu.
Son regard se pose sur Gilderstone, ses yeux fixant les siens. Un sourire fin prit place sur ses lèvres.
-Ha ? C'est cela qu'elle a dit... ? C'est si joliment exprimé.
Elle soupire. La maîtresse des lieux a l'art et la manière d'enjoliver auprès de son fils mais quand il s'agissait d'un tête à tête entre les deux comtesses, c'était une autre histoire. Une brebis avec son fils, une vipère avec Miss Stanhope.
Un sourire mi-amusé mi-amer s'étira sur ses lèvres au raisonnement du cadet. Ce n'était pas moqueur, juste amusé. Et elle avoue que son innocence est touchante. Elle s'en voudrait presque de la lui voler, de la lui retirer. Presque. Il faut bien qu'il grandisse et qu'il devienne un homme, un vrai. L'amertume de devoir être coupable de cette transformation, de ce délit. Cet enfant, même si sa mère prétend le contraire, ne reste qu'un gamin. Est-ce qu'il lui en voudra ? Peut-être, qu'importe. Il y a peu de chance qu'il se parle longtemps dans l'avenir. Elle pourra supporter les conventions de la société puis s'en aller la tête haute pour avoir fait son devoir.
-C'est une étude qui demande... Plus de pratique, si je puis dire... Laissez-moi vous expliquer ce qu'il en est réellement, voulez-vous ?
Arthur Gilderstone
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Re: Une leçon particulière - Arthur jeune & Mésis / Mar 1 Mar - 13:22
Il ne m'aura fallu que quelques minutes seul à seul avec Lady Stanhope pour me mettre à l'apprécier énormément. Elle ne ressemblait en rien à ce que Mère décrivait. En lieu et place d'une enseignante rustre et vulgaire, j'avais en face de moi une femme subtile, élégante, quoiqu'un peu sauvage. De la sauvagerie qu'ont les chevaux ou les chiens de race lorsqu'ils ont été abandonnés trop longtemps dans leur stalle ou chenil sans contact humain en-dehors du strict minimum pour les maintenir en vie.
- Une étude qui demande plus de pratique ?
J'ai réfléchi pendant quelques instants. J'ai repensé à tout ce que la pratique concrète de la boxe m'a apporté, non seulement en expérience du combat, mais également en expérience de la vie. Tout ce que Wilde a pu m'enseigner simplement en se tenant face à moi dans un ring. Mais aussi, à tout ce que l'expérience de l'équitation a pu m'apprendre sur la pratique de la chose. Le lien entre l'humain et le cheval, la manière de percevoir les signes subtils de son humeur, de son état de fatigue. C'est l'expérience seule également qui m'a permis de mieux comprendre la dynamique d'une meute de chiens de chasse. Et ainsi de suite.
- Je vous présente mes excuses, Lady Stanhope. Il est évident que de nombreuses activités sociales ne peuvent être maîtrisées que par la pratique. Il est malaisé d'apprendre à danser en se contentant de lire des livres, aussi bien rédigés soient-ils. Il en est de même pour ce qui est de savoir se tenir convenablement, s'incliner, ou faire un baise-main.
Avec la naïve candeur que j'avais à cette époque et mon insatiable soif de connaissances, je lui ai fait mon plus beau sourire avant d'ajouter :
- Je suis tout disposé à me plier aux exigences de vos leçons.
Invité
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Re: Une leçon particulière - Arthur jeune & Mésis / Mar 1 Mar - 17:03
Elle se contente simplement d'hocher la tête, avec un fin sourire dessiné, à la question du jeune Lord. Le laissant trouver sa réponse de lui-même, elle reprend une gorgée infime de son thé, plus par contenance et pour s'occuper qu'une envie de le boire. Non pas que son goût lui déplaise, bien au contraire. Elle aime juste consommer avec modération, que ce soit de l'alimentaire ainsi que des boissons, alcoolisées ou dépourvues de cette substance qui rend son corps en ivresse. Elle dépose sa tasse quand elle comprend que le jeune Gilderstone prend parole. Elle lui accorde son attention parce qu'elle commence à l'estimer.
-Vous n'avez pas à vous excuser d'apprendre. Dit-elle en balayant sa main, comme pour effacer ces excuses qui n'ont pas lieu d'être.
-C'est en effet une bonne déduction, Lord Gilderstone. Le félicite-t-elle avec un sourire.
-Fort bien. Que savez-vous de la relation entre un homme et une femme unis par les liens sacrés du mariage ? Et du devoir qui en découle... ?
Il est vrai qu'elle ne précise guère de quelle relation en particulier il s'agit. Elle veut juste amener le sujet du relationnel sentimental vers le relationnel physique. Elle a toujours considéré que le contact de la peau contre une autre était d'une intimité sans pareille. Qu'est-ce que les paroles apportent ? Si ce ne sont que des confessions, des vérités fausses, des mensonges exagérés. Le corps, lui, il ne ment pas. Il en dit même beaucoup plus qu'il ne le croit.
Arthur Gilderstone
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Re: Une leçon particulière - Arthur jeune & Mésis / Jeu 3 Mar - 15:17
Ce que je savais du « devoir conjugal » ? Et bien, rien du tout. Je n'avais aucune idée alors de ce que cela impliquait et je n'avais encore jamais fait le lien avec les soirées que mes camarades allaient passer auprès de leurs « bonnes amies ». J'ai fait de mon mieux pour connecter mes pensées entre elles au fur et à mesure que je répondais à Lady Stanhope.
- Le « devoir conjugal » de ce que j'ai pu en déduire, a quelque chose à voir avec le fait d'engendrer des enfants. Je suppose que pour les gens, cela doit ressembler sous certains aspects à ce que font les chiens ou les chevaux lorsque c'est leur période.
J'ai froncé les sourcils. J'avais complètement oublié mon thé qui refroidissait tout seul, abandonné sur la table. Jusqu'à présent j'avais supposé que, tout comme les animaux savent instinctivement quoi faire lorsque le moment est venu, cela aurait également été mon cas. Que par une sorte de magie biologique quelconque, me retrouver seul à seul avec ma future épouse suffirait pour réveiller quelque automatisme de comportement – de la même façon que je peux marcher ou respirer sans avoir besoin d'y penser.
J'ai fait part de ma réflexion à Lady Stanhope. Ma naïveté et ma candeur de l'époque me feraient presque rougir.
- Si la religion et les bonnes mœurs nous demandent d'éviter de rester seul à seul sans surveillance avec une personne célibataire de notre âge et de l'autre sexe, c'est bien qu'il y a un risque qu'on fasse quelque chose par inadvertance et automatisme, n'est-ce pas ? Lady Stanhope ? De la même façon que nous mettons un pied devant l'autre pour marcher, ou que nous tendons nos mains en avant pour nous rattraper si nous perdons l'équilibre.
Fier de mes déductions, je me suis encore plus ridiculisé en continuant :
- C'est bien pour cela que nous avons des règles de comportements sociaux comme l'étiquette. Ou le mariage. Je suppose que le mariage a un effet sur nous qui nous lie moralement à une seule personne, qui fait que nous ne pouvons faire certaines choses qu'avec cette personne. Alors que les animaux de leur côté, qui n'ont pas de mariage, se retrouvent à aller avec n'importe quel membre de l'autre sexe et de la même espèce.
Malgré mes réflexions intenses, je n'avais toujours pas fait le lien avec les sorties nocturnes de mes camarades d'internat. Sans doute mon tempérament plus vertueux que le leur, ou ma naïve candeur, ou mon manque d'instruction, m'interdisaient de mettre ces éléments en connexion.
J'avais vraiment les idées les plus étranges sur le sujet. Mais au moins, j'avais un début d'idée qui faisait que je ne me sentais pas désarmé face à mon instructrice. J'ignorais encore qu'avant le lendemain matin, j'aurais achevé de connecter tout cela dans une sorte de « Eurêka » tout aussi peu vêtu que celui d'Archimède.
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