Earnest Wilde, tel le Wolf majestueux.

17 mars 1789 - Quelles merveilleuses nouvelles !
8 mois et 14 jours avant sa naissance.

-Je suis enceinte de toi, connard ! Comment as-tu pu me faire cela ?!
Que de belles paroles pour annoncer un heureux événement. Certes, il ne faut pas être un génie pour comprendre que la future mère et le futur père ne sont guère enthousiasmés à l'idée d'être parents. Cela peut se comprendre, l'homme a 23 ans tandis que la femme vient d'atteindre l'âge marital de 18 ans. Elle n'est pas prête à endosser les conséquences d'une seule nuit, un seul désir, une seule envie, suivi d'un accident, d'une erreur, d'une faute grave, ils ne sont pas mariés. Mais voulu ou non, hors de question que leur enfant soit considéré comme un bâtard !
Quelques semaines plus tard les fiancés de dernière minutes se sont mariés. Vive les mariés !

14 décembre 1789 - Pertes des eaux, naissances acquises et âme perdue.

-Poussez, poussez mademoiselle, c'est la dernière fois !

-Ne me faites pas rire ! Je ne connais peut-être pas le métier de sage femme mais vous m'avez dit exactement la même chose les dix dernières fois ! Je vous jure que si celle-là n'est pas la dernière, je ferai de votre vie un enfer ! Je vous torturerai jusqu'à ce que mort s'en suive ! Je découperai votre corps en petit morceau et les donnerait à manger aux chiens !

-C'est bien mademoiselle, gardez cette même énergie ! Par contre vous n'avez pas de chiens...


-Crétine ! Là n'est pas la question !
Et alors qu'elle pousse encore une fois, un cri faisant écho dans toute la pièce remplace celle de sa mère, qui hurlait il y a peu. Leur petit fiston, Eden vient de naître mais alors que la douleur dans le corps de la femme s'estompe légèrement, elle recommence à hurler d'agonie. La sage femme dépose alors le bébé qui pleure dans une serviette et la donne au père avec précipitation, le pauvre ignorant ce qu'il se passe. Le même cycle recommence pour la mère, peu après son frère aîné, après complication la mère dut faire un choix, sa vie ou celle de son fils inattendu ? Peut-être que sa venue est impromptue mais cela reste son enfant. Elle le choisira toujours au détriment de tout le reste, y compris d'elle-même. Le cadet naît accompagné d'un cri strident causant ainsi la perte de sa mère.

21 décembre 1799 - Le froid de décembre.
10 ans, 0 mois, 7 jours.

L'aîné est atteint d'une maladie, une simple grippe mais avec les conditions météorologiques et le peu d'alimentation qu'ils peuvent se permettre, il est au bord de l'hypothermie. De plus, leur maison laisse la neige s'infiltrer. Le vent prend un malin plaisir à les faire souffrir. En décembre, une maladie commune peut leur être fatale. Ils n'ont rien. Une maison qui tient à peine debout, rien qui puisse vraiment les nourrir, seul le petit feu dans la cheminé ramène un peu de chaleur. Aussitôt a-t-il pensé à ce petit confort qu'ils doivent  subir une rafale de vent se déchaine et éteint le feu. C'est sûr, son père et lui, ils vont le perdre. Il va perdre un fils et lui, sa moitié. C'est décidé, il déteste le mois de son anniversaire et tout ce que ce mois comprend.

4 septembre 1802 - L'école d'Eton, premières études, premières amitiés.
12 ans, 8 mois, 21 jours.

Le voilà paré de son plus bel uniforme, il se trouve beau dans les tons noirs. Le même uniforme pour tous les garçons, oui c'est une école élitiste réservé au garçon, mais cela surprend vraiment ? Non, bien sur non. L'école est très grande, elle accueille vers 1000 élèves dont 100 à 200 en première année. Il va être mis en pensionnat par la même occasion, peut-être est-ce mieux ? Depuis la mort de son jumeau, il se voue corps et âme à une vie qui en vaille la peine d'être vécu. Il étudie, il aide son père a gérer l'entreprise, il ne fait rien d'extraordinaire non plus, à l'époque, il avait 10 ans. Par exemple, il peut ranger les bières sur l'arrière comptoir. Il ne va pas mentir, il a peut-être cassé plusieurs bouteilles de bières, parfois de vin... Il s'est plusieurs fois fait poursuivre par son père, faussement en colère, juste pour que le padré puisse le prendre dans ses bras et le jeter en l'air, fort heureusement, il le rattrape à chaque fois enfin presque. Aussi quelle idée de faire ça à son enfant quand le père est bourré ? Plus de peur que de mal. Ils n'ont pas cessé de vivre. Ils ne les ont pas oublié, jamais. Le deuil, en soi, ne finit jamais alors à quoi bon résister ? Autant être heureux tant que l'opportunité se présente.

11 octobre 1806 - Pacte avec les amis, perte de virginité.
16 ans, 9 mois, 27 jours.

Depuis son intégration à cette école grâce à une bourse, il fait partie des 70 élèves de l'école à être dans la classe sociale des "pauvres", 70 élèves pauvres contre à peu près 1000 gosses de riches qui sont nés avec une cuillère en argent dans la bouche. Heureusement, ils ne sont pas tous égocentriques, imbus de leur personne et bien d'autres qualitatifs péjoratifs. Là où les gamins de la haute société parlent de tout ce qu'ils possèdent, de leur future promise ou encore de leurs derniers achats. Lui, Earnest, il ne parle pas beaucoup, il ne parle pas pour rien dire encore moins se venter. C'est peut-être pour cela qu'il a remarqué Oswald ? Il était comme lui. Il était discret, sympathique et ce qui a rudement aidé, c'est qu'ils partagent la même chambre avec Hélios, surnommé Swan, Humphrey, dit aussi Fox, s'en suit Oswald, son pseudo est Eagle d'après son meilleur ami ou Hawk pour ses amis. Earnest, c'est simplement Wolf. Durant ces années dans cette école, sa relation avec son père se dégradait. Peut-être qu'Earnest, même sans l'avouer, avait honte de son père ? Les pères des autres sont ducs, comtes, ils sont importants, du moins prétendent l'être, tandis que son père rend juste des hommes alcooliques. Et puis aussi, il ne veut pas reprendre cette entreprise, ni le bar, il a soif de quelque chose de plus grandiose. Peut-être est-ce de la naïveté que de croire qu'il aura un autre titre que "roturier" mais qu'importe, le seul droit qu'il possède en ce bas monde, c'est de rêver, même si c'est impossible. Après avoir fait leurs devoirs et étudié pour leurs prochains examens, la bande d'amis: Oswald, Hélios, Humphrey et Earnest décidèrent que ce serait mieux de perdre leur virginité en même temps. Personne n'a jamais compris de qui venait l'idée, à cause de Hélios qui parle toujours de ses futurs conquêtes imaginaires ? Ou encore de Humphrey avec ses blagues salaces ? Ou tout simplement des deux autres jeunes garçons qui ont dit d'un ton blagueur que le faire ensemble les lieraient d'une manière différente ? Cela n'a plus vraiment d'importance. Earnest est dans cette maison close, réservé pour eux, il a essayé de contribué en terme d'argent mais le quart est bien plus qu'il ne pouvait se le permettre... Ses amis l'ont rassuré et ont payé à sa place. Il a détesté cela. Leur air compatissant, leur regard en biais rempli de pitié. Il aurait pu se débrouiller mais la vérité est qu'il était fatigué. Alors avec une once de culpabilité, il a accepté. Et il s'est détesté d'avoir eu besoin d'eux, d'avoir profité de leur argent. Mal gré, bon gré, il s'y est rendu. Ils ont été tous les quatre séparés pour rejoindre une "chambre", pour Earnest, il y avait une femme blanche au yeux bleus et aux cheveux d'or. Si belle, si attirante, si désirante, ne voulant pas se faire charrier, il lui a fait l'amour. Il a essayé de valoriser son plaisir à elle, oubliant le sien parce qu'il se sentait coupable. Et il avait la honteuse impression qu'il l'avait salie. Elle qui était si sublime, il a l'impression qu'elle a été brisé, par lui, à cause de lui. Il a contribué à sa souffrance. Il se déteste pour cela. Cet épisode, il ne veut plus en reparler. Hélios et Humphrey ont été très enthousiasmé dans l'idée de partager au deux autres leur débat sexuel respectif, là où Oswald et Earnest se sont tus, ne voulant rien révélé. Ils n'avaient rien à dire. Ils n'en reparleront pas, jamais.

29 juin 1808 - Amoureusement incompatible.
18 ans, 6 mois, 15 jours.




-Hey, les amis. Je vous cherchais. Est-ce que vous voulez voir l'incroyable objet que j'ai déniché à bas pr~ ?

-Ta gueule, Swan, ce n'est pas le moment.
Répondent les deux en même temps sans se quitter des yeux.

Le dénommé Swan lève les mains en l'air, vexé, il fit demi-tour sans demander son reste.

---

---

---

-Je ne suis pas votre mignon, Vicompte Esterney.

20 janvier 1811 - Ses premières années dans l'armée.
21 ans, 1 mois, 6 jours.

Cela fait trois ans qu'il a rompu tout contact avec Eagle. Pour compenser son manque, l'armée l'a initié à la guitare. Du moins, lors de sa formation, il a réussi à composer une chanson juste avant d'être déployé. Il a reçu une seule lettre de la part de Hawk, il y a répondu, puis il n'a plus reçu de lettres. Non pas que s'en plaint, c'est lui qui avait fait cette demande. C'est mieux pour eux. Il a déjà une épée de Damoclès sur la tête en étant au front mais en plus, si les autres découvraient son terrible secret, qu'il aimait autant les femmes que les hommes, il serait condamné à mort. Et Oswald est dans la même situation que lui. Au fond, il veut que Oswald soit sien, cela fait quelques temps qu'il a compris ce qu'il éprouvait pour l'autre homme mais il ne peut pas revenir. Cela leur fera du mal. A tous les deux et ce sera inutile. Il a été promus Major il y a peu. Quand ses supérieurs lui ont certifié qu'il était officier cadet et non soldat, il est tombé des nus. Il a facilement déduis que son ami, Oswald l'a aidé à monter les échelons si rapidement. Cela le rassurait un peu. Et en même temps, il se sentait redevable, il déteste cela. Sûrement à cause de son orgueil mal placé ? Ou il est juste comme ça. Il est farouchement opposé à l'idée de reparler à son meilleur ami, ancien meilleur ami ? Enfin bref, opposé à l'idée de revoir Oswald qu'il se demande encore aujourd'hui, en 1815, pourquoi a-t-il changé d'avis ?  

27 décembre 1814 - Moins on a d'idées, plus on se massacre pour elles.
24 ans, 8 mois, 13 jours.

La lune éclairait la nuit. Une nuit qui s'annonce calme, belle, pourtant au loin, un tonnerre. L'ennemi attaque. Earnest, prêt à en découdre portant son armure sur lui, sort son épée de son étui. Il est paré à combattre. Son régiment à ses côtés, il n'est pas seul à lutter. C'est rassurant. Il s'en est toujours bien sorti en stratégie mais là, ce mur infranchissable d'hommes ennemis, ses hommes et lui-même ne feront clairement pas le poids. Il a eu raison, mais là où il a eu tord, c'est que lui, il est le survivant avec un autre homme. Égoïstement, il en est heureux car cet homme était plus qu'un frère d'arme, c'était un ami avec quelques avantages charnels qui avait cette même tare que lui, il ne l'aimait pas mais il l'appréciait et le respectait en tant que soldat. Mais il culpabilise. Earnest aurait dû mourir avec eux. Il le leur devait ce dernier sacrifice. Surtout que le soldat qui venait à peine d'entrer dans ses rangs -qui a remplacé un homme qui l'avait fait chanter pour le faire exporter ailleurs- était à peine majeur ! Il l'avait décidé de le protéger comme il le ferait pour un frère mais il a lamentablement échoué. C'est son devoir en tant que le plus haut gradé. Et peut-être qu'au fond, il le voulait. Après ce massacre où le loup prit la place de l'homme, il s'effondre, blessé. Meurtri. Son ami était dans le même état que lui, si ce n'est pire !

A l'aurore, les renforts sont arrivés, il veut se venger. Il le doit. A eux mais aussi à leur famille. Il n'est plus dans son état normal, il n'avait plus soif de justice mais de vengeance.

11 mai 1815 - A la guerre comme à l'amour.
25 années, 4 mois, 27 jours.

Cela fait un an, un an que son protéger est mort. Il était encore jeune. Earnest culpabilise. C'est pourquoi sous cette nuit étoilé, éclairé par l'astre lunaire, il n'arrive pas à dormir. Non, il ne peut pas. Il est devenu insomniaque ? Qui sait ? Peut-être qu'il n'aurait pas dû. Mais c'est trop tard. La lettre va être envoyée. Est-ce par simple pulsion passagère ou tout simplement par un besoin inopiné ? Il ne saurait y répondre. Tout ce qu'il sait, c'est que Oswald aura de ses nouvelles. Il n'aurait pas dû, il a été si égoïste en lui envoyant cette lettre. Il aurait dû taire son besoin d'aide, il n'a pas pu. Parce que oui, il a besoin d'aide. Dans quelques mois, il retourne à Londres pour prendre le flambeau de son père, bien que celui-ci va d'abord lui apprendre toutes les ficelles du métier. Lui qui rêvait de tellement plus, les rêves ne sont que chimères autant les oublier. Maintenant, il est dans la réalité, et putain, ça craint.

Petit mot du staff Félicitation pour ta validation, je te laisse aller mettre le bazar dans les chaumières soldat. Hate de te lire en RP

Bienvenue dans l'aventure Meanders Of London ! Nous te conseillons de te  tourner vers la création de ta fiche de liens afin de donner vie à des relations pour ton personnage ! Bien entendu, si tu souhaites créer de toute pièce un personnage en lien avec le tiens, nous te renvoyons vers les pré-liens et scénarios. Surtout, si tu as encore des doutes sur le contexte et ce qui le compose, n'hésite surtout pas à revenir sur les annexes, ou à nous poser des questions en MP ou dans la zone concernée. On ressent tous le besoin de s'intégrer un peu, c'est pourquoi les floods et les jeux te sont proposés ! Enfin, certains achats te seront possible, grâce à l'obtention des points que tu accumuleras en postant sur le forum, tu pourras y accéder grâce à la boutique de points. Tu souhaites discuter en dehors de MOL ? N'hésite pas à nous rejoindre sur notre Discord. Pour donner envie à d'autres joueurs comme toi de nous rejoindre, profite de pouvoir recevoir 20 points en votant pour nous.