-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal


 

 Pour faire du thé il faut du temps, des braises et des amis

Arthur Gilderstone
Arthur Gilderstone
◦ Comte de Suffolk ◦
Lettres envoyées : 352
Age : 24
Nationalité : Anglaise
Statut marital : Célibataire
Métier/Occupation : Comte de Suffolk, mécène des Arts
Classe sociale : Noble
Rêve(s) : Perpétuer ma lignée
Pseudo : Amal
Trigger Warning : Pédophilie, inceste, gaslighting, gore (les mentions sans détails sont tolérées)
Content Warning : --
Doubles Comptes : Benjamin Deverill, Isabella Langdale
Avatar + crédit : Luke Norris (c) BBC
Pour faire du thé il faut du temps, des braises et des amis Empty

Pour faire du thé il faut du temps, des braises et des amis /
Mar 14 Juin - 11:11

 


Pour faire du thé il faut du temps, des braises et des amis.
◦ With. Diana Sutton ◦


Cela fait longtemps, je m'en rends compte, que je n'ai rien ramené ni envoyé par courrier à ma famille, de mes pérégrinations à Londres. C'est en passant devant un salon de thé que je réalise qu'il s'agit là de quelque chose qui pourrait faire grand plaisir à mes connaissances les plus proches. Les pâtisseries dans la vitrine donnent l'eau à la bouche, elles sont délicates, elles sauront ravir le palais fin d'Amelia, présente à Londres avec moi actuellement. Les différents mélanges de thé proposés feront des cadeaux parfaits pour Mère et le reste de la famille resté en villégiature dans le Suffolk pour profiter de la campagne. Et sans doute pourrais-je trouver quelque chose qui soit au goût de Lady Reese, pour notre prochaine entrevue politique.

Je pousse la porte vitrée, inspirant avec délectation les odeurs délicates du salon. Tout est parfaitement rangé, organisé, aligné. C'est un vrai délice à l’œil.

J'aperçois derrière le comptoir une femme blonde au regard étrangement fixe. Son visage me dit quelque chose. Tout en réfléchissant à où j'aurais bien pu la rencontrer – car c'est la première fois que je pénètre dans cette boutique, et elle me parait étrangement familière – je m'approche du comptoir et la salue poliment.

- Bien le bonjour, Madame. J'aimerais solliciter vos conseils afin de sélectionner des pâtisseries et des feuilles de thé, à emporter.

Je hausse les sourcils. Le nom de « Diana Finch » me vient en tête. Impossible que cela soit elle, pourtant. Lady Diana Finch est la fille d'un Comte, que j'ai rencontrée à de nombreuses reprises lors d'événements mondains, à l'époque où elle était débutante. Elle a ensuite disparu de la société, j'ai entendu dire qu'elle s'était mariée. Que pourrait-elle faire ici, derrière le comptoir d'un salon de thé ?
Revenir en haut Aller en bas
Lucy Campbell
Lucy Campbell
◦ Fille de Duc ◦
Lettres envoyées : 33
Age : 17 ans
Nationalité : Anglaise
Statut marital : Célibataire, une dot plus que conséquence accompagnant ce statut, et le noir du deuil l'empêchant pour l'heure d'être une véritable proie.
Métier/Occupation : Duchesse d'Argyll pour bon nombre, elle attend en réalité la désignation de l'héritier à ce titre pour mieux redevenir l'innocente enfant qu'elle fut avant ce drame.
Classe sociale : Noble
Pour faire du thé il faut du temps, des braises et des amis 34a454defd1e7c8455975a2466240eec
Pseudo : Enaira
Trigger Warning : Aucun
Content Warning : ...
Doubles Comptes : Amelia & Rosalie
Avatar + crédit : Tamzin Merchant (Zuz')
Pour faire du thé il faut du temps, des braises et des amis Empty

Re: Pour faire du thé il faut du temps, des braises et des amis /
Lun 18 Juil - 0:44

 


Pour faire du thé il faut du temps, des braises et des amis.
◦ With. Arthur Gilderstone ◦


« Johanna, nous allons manquer d’œufs… Je crains qu’une course ne nous soit nécessaire. » Elle ne pouvait le voir, mais le visage de cette femme qui s’occupait de tout à ses côtés s’était mué en une mine inquiète. « Mais… Madame, il n’y ara plus que vous durant quelques instants… » « Je pense avoir déjà accompli mission plus difficile… Je sais que tu reviendras aussi vite qu’il t’es possible de le faire… Je saurais m’en sortir, n’aie crainte. Profite au contraire de ces quelques instants passés sans avoir à me supporter ! » La blonde avait souri, le regard orienté autant que possible vers l’endroit où émanait cette voix si familière. Un soupir se fit entendre, quand bien même l’autre femme espérait le faire taire. « Je vais faire au plus vite. » Levant les yeux au ciel avec une indignation certaine, Diana pouffa légèrement. Le son significatif du carillon fut seul signe de cette solitude qui était à l’instant, sienne.

Laissant ses mains glisser sur le comptoir, elle avisa la position des divers objets qui pourraient lui être nécessaire. Le tiroir dans lequel les quelques pièces de monnaies étaient rangées se trouvait à sa droite. Devant elle, le large comptoir de marbre froid sur lequel, à gauche, se trouvait une bonbonnière garnie de quelques sucreries très souvent offertes aux plus jeunes, mais aussi aux plus gourmands. Un court instant, Diana espéra être présentable, si quelqu’un devait passer le seuil de son échoppe. Elle l’ignorait, mais Johanna avait su choisir pour elle une robe d’un rose pâle délicat. Tâchant de conserver le regard fixe, devant elle, elle sursauta presque quand le carillon émis un son certain. Était-ce déjà Johanna qui était de retour… ? Non. Le pas marqué contre le carrelage trahissait des bottes d’une bonne facture. Mieux encore, le pas était franc, comme déterminé. Rares étaient les femmes capables de réaliser pareille démarche, surtout en société. « Bonjour… Soyez le bienvenu. » Elle pouvait tout autant se tromper et, en ce cas… Elle pourrait donc finir couverte de honte et d’un blâme certain.

Mais la voix grave qui lui répondit la conforta dans son idée initiale et un léger sourire se dessina sur ses lippes tandis que ses yeux cherchaient à s’ajuster en direction de la provenance de cette voix. Les mains posées devant elle, sur le comptoir, elle tâcha de rester immobile, se dessinant mentalement ce qu’elle connaissait des lieux pour tâcher d’être la plus naturelle possible, comme bien souvent. Vos conseils. Elle adorait cette partie, son palais affûté et son odorat plus perçant se montrant capable de porter aux autres une aide précieuse dans le choix des produits. L’homme souhaitait des pâtisseries et du thé. Bien. Elle ne pourrait pas attendre le retour de Johanna pour l’assister dans le service, voilà qui promettait d’être cocasse. Mais loin de se laisser démonter, étirant plus encore son sourire entre ses boucles blondes, elle laissa sa voix se faire entendre. « Bien sûr. Vous avez su passer le seuil du meilleur salon de thé, je vais tâcher de ne pas nuire à cette réputation en me montrant aussi juste que possible… Pourriez-vous m’indiquer pour combien de personnes souhaiteriez-vous ceci ? Connaissez-vous les goûts habituels de vos convives ? » Car s’il souhaitait demander à emporter, n’était-ce pas pour mieux organiser un Tea Time en sa demeure ? Une autre question aurait pu passer le seuil de ses lèvres. Ne nous sommes pas déjà rencontrés ? Car si cette voix ne lui rappelait nul client habituel… Elle aurait juré y avoir été familière, en d’autres circonstances.
Revenir en haut Aller en bas
Arthur Gilderstone
Arthur Gilderstone
◦ Comte de Suffolk ◦
Lettres envoyées : 352
Age : 24
Nationalité : Anglaise
Statut marital : Célibataire
Métier/Occupation : Comte de Suffolk, mécène des Arts
Classe sociale : Noble
Rêve(s) : Perpétuer ma lignée
Pseudo : Amal
Trigger Warning : Pédophilie, inceste, gaslighting, gore (les mentions sans détails sont tolérées)
Content Warning : --
Doubles Comptes : Benjamin Deverill, Isabella Langdale
Avatar + crédit : Luke Norris (c) BBC
Pour faire du thé il faut du temps, des braises et des amis Empty

Re: Pour faire du thé il faut du temps, des braises et des amis /
Jeu 21 Juil - 19:43

 


Pour faire du thé il faut du temps, des braises et des amis.
◦ With. Diana Sutton ◦


Plus je la regarde, plus elle me semble familière. L'expression de son visage m'indique que c'est un sentiment partagé. Son regard néanmoins reste dans le vague, ses pupilles sont dilatées et leur taille ne diminue pas malgré l'éblouissante lumière qui tombe depuis la fenêtre sur son visage. Serait-elle aveugle ? Cela expliquerait pourquoi elle a l'air de subtilement chercher le comptoir des mains, pour s'assurer de sa position dans la pièce.

Je secoue l'idée de mon esprit. Me concentrer sur ma commande, pour le moment.

- J'aimerais faire découvrir quelques nouveautés à des personnes qui me sont chères, suivant leur caractère.

Je commence par décrire Mère : conservatrice, sévère, digne, appréciant plutôt la tradition.

Puis je passe à Amelia : raffinée, aimant ce qui est artistique et recherché, intellectuelle et intéressée par les traditions exotiques.

Anna est plus aventureuse et volontaire, parfois à l'excès, et apprécie les dernières modes. Adelina est douce, timide, obéissante, délicate comme une fleur. Allen aime ce qui est fort et intense, tant dans la vie que culinairement.

Je termine par décrire Lady Reese :

- La dernière personne à qui je souhaite offrir quelque chose est très importante pour moi, j'aimerais pouvoir lui offrir quelque chose d'absolument exceptionnel. Et en même temps, j'aimerais que cela puisse retranscrire à quel point la place qu'elle a dans mon cœur est importante.

Je m'embrouille, bafouille, je ne sais pas vraiment ce que je ressens pour Lady Reese exactement. Tout ce que je sais, c'est que mon cœur bat à tout rompre lorsque je pense à elle. Mes joues me chauffent, je suis sans doute rouge comme une pivoine. Je toussote légèrement pour masquer ma gène.

- Pardonnez mon impertinence, mais vous me rappelez énormément quelqu'un que j'ai connu il y a quelques années. Seriez-vous de la famille de Lady Diana Finch ?

Ce n'est qu'en le lui demandant directement que je pourrai avoir une réponse.
Revenir en haut Aller en bas
Lucy Campbell
Lucy Campbell
◦ Fille de Duc ◦
Lettres envoyées : 33
Age : 17 ans
Nationalité : Anglaise
Statut marital : Célibataire, une dot plus que conséquence accompagnant ce statut, et le noir du deuil l'empêchant pour l'heure d'être une véritable proie.
Métier/Occupation : Duchesse d'Argyll pour bon nombre, elle attend en réalité la désignation de l'héritier à ce titre pour mieux redevenir l'innocente enfant qu'elle fut avant ce drame.
Classe sociale : Noble
Pour faire du thé il faut du temps, des braises et des amis 34a454defd1e7c8455975a2466240eec
Pseudo : Enaira
Trigger Warning : Aucun
Content Warning : ...
Doubles Comptes : Amelia & Rosalie
Avatar + crédit : Tamzin Merchant (Zuz')
Pour faire du thé il faut du temps, des braises et des amis Empty

Re: Pour faire du thé il faut du temps, des braises et des amis /
Lun 12 Sep - 1:16

 


Pour faire du thé il faut du temps, des braises et des amis.
◦ With. Arthur Gilderstone ◦


Donner le change sur sa condition était un Art dans lequel elle avait, de très nombreuses fois, su exceller. Dans un environnement qui lui était familier, entourée de proches en qui elle avait une confiance aveugle – ironique, n’est-ce pas ? – elle s’était surprise à parvenir à sembler aussi voyante que ses pairs. Evidemment, rares étaient devenus ceux qui ignoraient son statut, si ce n’était ceux qui ne prêtait que peu attention au futur d’une fille de Comte devenue tenancière d’un salon de thé. Aussi, elle adoptait le même comportement avec tous, trouvant ses repères devant elle, visualisant mentalement l’espace qui l’entourait, le construisant mentalement dans son esprit.

L’homme qui se trouvait devant elle n’était ni un client régulier, ni un habitué de ces produits qu’elle pouvait vendre. Etrange, puisque son accent anglais le trahissait grandement. Pourtant, la voix douce et posée, délicate et légère qu’elle pouvait entendre lui était familière. Faute de pouvoir voir, il lui était plus complexe de se remémorer les sensations qui pouvaient accompagner cette présence, cette voix. Un bal, certainement… Mais n’en avait-elle pas fait des dizaines ? Un sourire sur les lèvres, elle espérait davantage de précisions sur ces personnes à qui il souhaitait faire plaisir en offrant quelques gourmandises. Diana en dénombra six. Plissant les yeux malgré elle, se concentrant, comme pour s’imprégner de ces diverses personnes, elle prit note de chacun de leurs goûts, associant à chacune un thé qui prenait place dans son comptoir de vente.

Diana fut patiente, attendant que chacune d’entre elle soit énumérée, énoncée et associée à quelques saveurs. Son sourire s’était élargi quand il mentionna cette dernière personne très importante. Ainsi donc, les premières demandes concernaient sa famille quand la dernière était plus romantique. « Je vois… Et je n’ai nul besoin de précision sur cette place qu’elle puisse avoir dans votre cœur, cette chanceuse demoiselle. » S’étirant en un coin, son sourire se fit entendu. Puis, se guidant d’une main sur le comptoir, elle laissa l’autre trouver le mur sur lequel étaient rangées les grandes boîtes de thé. Si cela semblait n’être qu’un étalage de boîtes quasiment identiques, elles étaient toutes méthodiquement rangées. Non pas par nom, mais par odeurs. Les thés étaient classés selon leur provenance et leur couleur, puis apparentés entre eux selon les odeurs. Tous portaient un nom, donné selon les humeurs de celle qui travaillait sur leurs mélanges. Son nez était devenu son outil de travail le plus précieux, suivi de près par son palais. Si un doute se créait sur le contenu de la boîte, Diana avait également demandé à ce que soient frappées des petites marques, peu visibles, qu’elle seule était capable de retrouver, lui indiquant duquel il s’agissait, comme un code instauré par ses soins.

Affairée à retrouver certaines boîtes, elle en avait presque oublié la présence du client qui se rappela à elle de cette voix si familière. Manquant de faire tomber la boîte qu’elle venait de saisir face à son interrogation, elle fronça les sourcils, son regard s’orientant faussement dans la direction de cette voix. Ses doigts se resserrèrent autour des deux contenant qu’elle apporta sur le comptoir. Ne répondant pas dans l’immédiat, cherchant à masquer son trouble, elle ouvrit la première boîte. « Pour honorer votre première requête, je songeais à un Earl Grey. Nous avons le traditionnel, ici, bien que le thé noir du Yunnan le composant est d’une qualité probablement supérieure à celle pour laquelle la personne est habituée. Ou bien nous aurons celui-là, Thé noir, Bergamote… Ainsi que fleur d’oranger et fleurs de bleuet, qui viennent offrir un parfum plus délicat à des saveurs pourtant bien traditionnelles. » Et elle ne doutait pas qu’une femme traditionnelle qu’elle devinait d’un certain âge pourrait donc apprécier cette subtilité moins amère.

Ouvrant les boîtes, les présentant au nez du jeune homme – enfin, les orientant donc en direction de sa présence devinée, impossible pour elle de placer le pot exactement sous son nez – elle prit une profonde inspiration avant de poursuivre. « Je comprends désormais mieux les sonorités familières de votre voix, my lord… Elle aussi, me rappelait une connaissance d’un passé flou pour ne pas dire assombri, bien qu’il me soit plus complexe de retrouver votre nom. J’ignorais cependant que certains se souvenaient encore de moi comme Diana Finch, puisque je me nomme désormais Diana Sutton. » Elle ne voulait pas le mettre mal à l’aise, mais elle sentait venir la pénibilité de la situation. Elle ne pouvait le reconnaître, il l’avait côtoyée quand elle était une autre jeune femme, pleine d’avenir et garantissant un futur radieux à son nom. Et tout s’était effondré, et elle avait sombré dans l’oubli collectif ou dans les plaintes et les prières de ceux qui craignaient voir son mal leur être transmis.
Revenir en haut Aller en bas
Arthur Gilderstone
Arthur Gilderstone
◦ Comte de Suffolk ◦
Lettres envoyées : 352
Age : 24
Nationalité : Anglaise
Statut marital : Célibataire
Métier/Occupation : Comte de Suffolk, mécène des Arts
Classe sociale : Noble
Rêve(s) : Perpétuer ma lignée
Pseudo : Amal
Trigger Warning : Pédophilie, inceste, gaslighting, gore (les mentions sans détails sont tolérées)
Content Warning : --
Doubles Comptes : Benjamin Deverill, Isabella Langdale
Avatar + crédit : Luke Norris (c) BBC
Pour faire du thé il faut du temps, des braises et des amis Empty

Re: Pour faire du thé il faut du temps, des braises et des amis /
Sam 17 Sep - 16:42

 


Pour faire du thé il faut du temps, des braises et des amis.
◦ With. Diana Sutton ◦


Je fronce les sourcils. Son regard n'est pas exactement posé sur moi, j'ai le sentiment qu'elle regarde à travers moi. Ses pupilles sont dilatées, au lieu de s'ajuster aux fluctuations de la luminosité. Ses mains sondent son environnement, au lieu de ses yeux.

J'essaye de me concentrer sur ses suggestions. Le thé qu'elle propose pour Mère lui conviendrait en effet, surtout s'il est de qualité supérieure. Fleurs d'oranger et de bleuet, cela me semble bien.

Elle me place le pot de thé sous l'épaule. Je ne le lui fait pas remarquer. Elle fait tout pour masquer sa cécité, elle a sans doute une bonne raison. Je vais donc faire comme si je n'avais rien remarqué.

- J'aime beaucoup cette variante sur le Earl Grey plus traditionnel. Je vais en prendre, cela plaira à Mère. Merci pour vos conseils.

Elle finit par reconnaître ma voix. Un passé assombri... Je me pince les lèvres et me retient de faire la moindre remarque.

- Je suis ravi de refaire votre connaissance, Diana Sutton. Permettez-moi de rafraîchir votre mémoire : Lord Arthur Gilderstone. Serait-il déplacé de vous féliciter pour votre union avec Monsieur Sutton ?

Je ne sais pas trop comment l'aborder. J'aimerais reprendre des nouvelles, par politesse. Mais je ne veux pas non plus m'ingérer dans ses affaires. J'ai de la compassion pour sa situation, mais il n'est pas correct de la questionner ni de me montrer curieux.
Revenir en haut Aller en bas
Lucy Campbell
Lucy Campbell
◦ Fille de Duc ◦
Lettres envoyées : 33
Age : 17 ans
Nationalité : Anglaise
Statut marital : Célibataire, une dot plus que conséquence accompagnant ce statut, et le noir du deuil l'empêchant pour l'heure d'être une véritable proie.
Métier/Occupation : Duchesse d'Argyll pour bon nombre, elle attend en réalité la désignation de l'héritier à ce titre pour mieux redevenir l'innocente enfant qu'elle fut avant ce drame.
Classe sociale : Noble
Pour faire du thé il faut du temps, des braises et des amis 34a454defd1e7c8455975a2466240eec
Pseudo : Enaira
Trigger Warning : Aucun
Content Warning : ...
Doubles Comptes : Amelia & Rosalie
Avatar + crédit : Tamzin Merchant (Zuz')
Pour faire du thé il faut du temps, des braises et des amis Empty

Re: Pour faire du thé il faut du temps, des braises et des amis /
Ven 23 Sep - 20:04

 


Pour faire du thé il faut du temps, des braises et des amis.
◦ With. Arthur Gilderstone ◦


Ce visiteur l’intriguait, elle devait le reconnaître. Cette voix lui semblait familière, comme appartenant à un passé qui s’était effacé, d’ores et déjà. Elle avait beau se marteler l’esprit pour tenter d’y remettre un visage, elle n’y parvenait nullement, le noir étant la seule réponse offerte par ses souvenirs. Pinçant les lèvres devant ce manque, mécontente de ses propres souvenirs, elle replaça vite un sourire aimable sur ses lèvres, l’esprit continuant, lui, de traquer les images de celui qui parlait librement dans sa boutique.

Soulignant que le choix semblait bon, il parvint à dessiner un sourire en coin sur les lèvres de la blonde. Elle avait toujours raison, en matière de goûts et d’odeurs. A ce petit jeu d’attribuer à chaque personnalité un breuvage personnalisé, elle devenait experte, s’exerçant à la chose encore et encore. S’emparant d’un pochon de tissu, elle se lança dans l’opération délicate de le remplir, à l’aide d’une cuillère profonde, prenant soin de rester soigneusement au-dessus du large pot pour éviter de répandre le précieux produit partout sur le comptoir. L’opération demandait nécessairement plus de temps que si Johanna s’en était occupée, mais Diana demeurait suffisamment indépendante pour s’acquitter de cette tâche.

Son identité découverte, elle avait su souligner sa difficulté à retrouver le nom du jeune homme. Elle avait bien compris qu’il savait, pour ses yeux, pour sa vue. C’était un homme de son rang ou plus, mais l’ayant côtoyée par le passé, quand elle courrait les salons mondains en toisant tous ceux qui posaient son regard sur elle. Soulignant son ravissement de faire sa connaissance, forçant Diana à hausser les sourcils, il lui rappela alors son nom. Arthur Gilderstone. Elle ne mit guère de temps à rassembler les quelques informations le concernant. Le comté de Suffolk n’était guère le plus loin de Nottingham où elle avait pris ses racines. Ils s’étaient fréquentés, plus jeune, échangeant peut-être une danse lors d’un bal, échangeant quelques mots dans une rencontre croisée lors de mondanités. Elle se souvenait d’un jeune homme au yeux doucement rêveurs, comme cherchant quelque chose en ce monde qui ne saurait encore exister. Pour le reste, cela demeurait flou.

Elle s’apprêtait à souligner tout ceci quand il ajouta une phrase. Serait-il déplacé de vous féliciter pour votre union avec Monsieur Sutton ? Instantanément, elle s’était figée, le regard se relevant droit en direction de son visage. Elle n’avait soudainement plus de doute quant à l’endroit où se trouvait celui-ci, étrangement, plissant ses yeux clairs comme pour marquer son air soudainement bien plus sombre. L’air semblait s’être fait glacial, tout à coup. Un instant passa auquel seul le silence sut tenir compagnie aux deux jeunes gens. Puis, la veuve expira doucement, reprenant ses gestes sans pour autant quitter des yeux l’homme. « A vous de me dire… Sera-t-il dès lors déplacé pour vous de me présenter vos condoléances après cela ? » Était-ce la première fois qu’elle mettait ces mots, elle-même, sur la situation ? Peut-être. Jonathan ne demeurait pas mort en son for intérieur. Il manquait à l’appel, mais son cœur la poussait à croire qu’il demeurait prisonnier ou caché, quelque part sur cette terre, incapable de rejoindre l’Angleterre.

Déglutissant avec force, elle fronça les narines, tirant sur les cordons du pochon avec force pour le fermer. Devait-elle réellement en vouloir à l’homme face à elle de replanter ce couteau en son cœur ? Était-ce involontaire de sa part ? Refermant la boite métallique, elle s’en retourna la remettre à sa place, les mains tremblantes. « Est-ce là un nouveau jeu inventé par nos pairs ou vos soins pour mieux rire de moi, lord Arthur Gilderstone ? Si tel est le cas, je vous demanderai une seule fois et poliment de quitter les lieux sur le champ car je n’ai ni le temps, ni l’envie de jouer à ce genre de bêtises. Si vous vous obstinez, je tâcherai de dire à qui veut l’entendre que vous êtes venu entre ces murs pour trouver une infusion qui portera forcément préjudice à votre virilité. » Quand on était cantonné à l’obscurité, la meilleure arme n’était pas les poings : c’était les mots. Diana avait appris à se défendre, prenant exemple sur d’autres femmes à la langue fourchue qu’elle avait pu côtoyer. Il pouvait s’en offusque, se sentir insulter. Oui, il pouvait tout cela. Mais ce ne serait rien face à la douleur qu’il venait de réveiller en elle. « Si tel n’est pas le cas, je ne pourrais que vous encourager à feuilleter quelques gazettes Londoniennes à l’avenir, et notamment les rubriques abordant les Noces et la Nécrologie. Et ainsi, nous pourrons parler de ceci, pour votre seconde requête. » Attrapant une autre boîte, elle la déposa sur le comptoir, lui ôtant son couvercle. L’odeur de jasmin trônait dans celle-ci, les fleurs de la plante ayant été pourtant retirés du thé vert ainsi aromatisé, évitant toute amertume lors de l’infusion. Diana savait déjà qu’elle servirait ce choix avec une tarte aux fraises, la saison du fruit commençant à lui permettre de servir ce met.
Revenir en haut Aller en bas
Arthur Gilderstone
Arthur Gilderstone
◦ Comte de Suffolk ◦
Lettres envoyées : 352
Age : 24
Nationalité : Anglaise
Statut marital : Célibataire
Métier/Occupation : Comte de Suffolk, mécène des Arts
Classe sociale : Noble
Rêve(s) : Perpétuer ma lignée
Pseudo : Amal
Trigger Warning : Pédophilie, inceste, gaslighting, gore (les mentions sans détails sont tolérées)
Content Warning : --
Doubles Comptes : Benjamin Deverill, Isabella Langdale
Avatar + crédit : Luke Norris (c) BBC
Pour faire du thé il faut du temps, des braises et des amis Empty

Re: Pour faire du thé il faut du temps, des braises et des amis /
Mer 28 Sep - 19:58

 


Pour faire du thé il faut du temps, des braises et des amis.
◦ With. Diana Sutton ◦


Je la regarde remplir le pochon de thé avec des gestes mesurés et précis. Je suis admiratif de la manière dont elle a su accommoder son environnement à son handicap, afin de conserver le plus d'autonomie possible. Tout cela semble tellement naturel, tellement logique. Tout coule de source. J'en viens à me demander ce que serait la société si tout le monde pouvait bénéficier de cette même logique. L'accommodation du travail aux spécificités de chaque personne, au lieu de forcer les gens à se plier aux spécificités de leur travail.

Je me trouve bien utopiste par moment.

Lorsqu'elle me signale qu'elle est veuve, j'ai l'impression de me liquéfier sur place. J'aimerais disparaître, même si elle ne me voit pas.

- Je suis navré, vraiment. Je... Ma conduite est inqualifiable. Je n'ai pas pour habitude de suivre de près les intrigues sociales, je réalise que c'est un tort. Vous avez toutes mes condoléances. Je ne vous ferai pas l'affront de vous demander pardon.

Je me dandine d'un pied sur l'autre. J'ai vraiment mérité ses foudres. Je sursaute lorsqu'elle claque une boîte sur le comptoir. Sa colère froide est terrifiante. J'essaye de détendre un peu l'atmosphère.

- Je dois admettre que vous n'êtes pas dénuée de capacités de vous défendre. C'est tout à votre honneur. Vous me rappelez un peu la dernière personne de ma liste – si cela peut vous aider à sélectionner quelque chose pour elle.

Je hume le parfum de fleurs qui se dégage de sa sélection.

- Je pense que ce serait parfait pour Anna. C'est à la fois raffiné et extravagant, tout comme elle.

Il faut le reconnaître, elle sait rester professionnelle malgré tout. Son éloignement de la haute société est véritablement une perte pour nous tous. Mais, mes pairs seraient-ils en mesure de l'apprécier à sa juste valeur ? J'en doute, hélas.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Pour faire du thé il faut du temps, des braises et des amis Empty

Re: Pour faire du thé il faut du temps, des braises et des amis /

Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
» James L. Heartwood - Il faut garder ses ennemis encore plus près de soi que ses amis
» Combien faut-il de larmes pour noyer un chagrin d'amour ? - Arthur|Amelia
» Abigaëlle Bitcham | Les amis des amis peuvent parfois se révéler être des ennemis.
» Un discours pour honorer les morts de la guerre, c'est un plaidoyer hypocrite pour les vivants.
» L'organisation du temps sous la régence

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sauter vers: