-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal


 

 L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre

Arthur Gilderstone
Arthur Gilderstone
◦ Comte de Suffolk ◦
Lettres envoyées : 352
Age : 24
Nationalité : Anglaise
Statut marital : Célibataire
Métier/Occupation : Comte de Suffolk, mécène des Arts
Classe sociale : Noble
Rêve(s) : Perpétuer ma lignée
Pseudo : Amal
Trigger Warning : Pédophilie, inceste, gaslighting, gore (les mentions sans détails sont tolérées)
Content Warning : --
Doubles Comptes : Benjamin Deverill, Isabella Langdale
Avatar + crédit : Luke Norris (c) BBC
L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre Empty

L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre /
Sam 16 Avr - 18:54

 

L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre
◦ With. Friedrich von Hohenzollern ◦


Avril 1815 Je ne porte pas le Prince de Prusse dans mon cœur depuis qu'il a disparu du cercle social de ma chère Amelia encore plus brusquement qu'il y avait fait son entrée. Pourtant, nos premières relations s'étaient annoncées sous les meilleurs auspices.

Des expositions d'art avaient été organisées à Vauxhall et je faisais partie des mécènes. Certains avaient souhaité apporter anonymement leur soutien. D'autres avaient prêté, qui un tableau qui une sculpture ou tout autre objet d'art.

Une partie de thé avait été organisée pour rassembler les mécènes, les artistes, leurs amis proches et leurs éventuelles conjointes. J'étais curieux de pouvoir enfin échanger de vive voix avec tous ces gens. J'avais bataillé pour pouvoir me libérer de mes impératifs politiques ou familiaux afin de participer à cette rencontre.

Je serrai quelques mains, fus présenté à de nombreuses personnes. Je rencontrai pour la première fois le peintre William Sawrey Gilpin, qui avait fait le déplacement depuis le Yorkshire. Alexander Nasmyth, le portraitiste et paysagiste d’Édimbourg, présentait ses dernières commandes avant de les envoyer à leurs acheteurs. L'antique Joseph Farington, tenant à peine debout sous le poids de l'âge, avait insisté pour être des nôtres. Il se faisait accompagner par l'un de ses neveux.

De nombreux autres artistes voyaient leur travail mis à l'honneur malgré leur absence : William Frederick Wells n'avaient pas pu quitter ses élèves mais avait fait envoyer des aquarelles ; les meilleurs travaux orientalisants de Thomas Daniell avaient été prêtés par un mécène anonyme ; d'excellents travaux du sculpteur Francis Legatt Chantrey trônaient au centre de la plus grande des pièces ; le portrait du Prince Régent par Henry Bone avait bien évidemment prêté par son propriétaire afin d'être mis à l'honneur.

Mon ami le Duc de Beaufort vit me saluer entre deux macarons. Il était accompagné par un homme vêtu à la prussienne, probablement un ambassadeur ou un fils de famille faisant son tour d'Europe pour son éducation. Nous échangeâmes rapidement quelques paroles mondaines, puis le Duc nous présenta :

- Prince von Hohenzollern, voici Lord Arthur Gilderstone, Comte de Suffolk. Lord Gilderstone, voici son Altesse Sérénissime Friedrich von Hohenzollern, Prince de Prusse.
Revenir en haut Aller en bas
Friedrich v. Hohenzollern
Friedrich v. Hohenzollern
◦ Prince de Prusse ◦
Lettres envoyées : 51
Age : 26 ans.
Nationalité : Prussienne.
Statut marital : Célibataire.
Métier/Occupation : Ambassadeur Prussien auprès de la Couronne d'Angleterre.
Classe sociale : Prince de Prusse, 3ème fils du Roi Friedriech-Wilhelm III., 5ème dans la ligne de succession.
Rêve(s) : C'est un secret.
L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre 352q
Pseudo : Antares
Trigger Warning : /
Content Warning : /
Doubles Comptes : Earnest Wilde.
Avatar + crédit : Antares
L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre Empty

Re: L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre /
Jeu 28 Avr - 0:46

Le comte de Suffolf, je me souviens de notre rencontre. Au même endroit qu'avec Amélia. Après avoir rencontré la sœur, je suis parti, sans le savoir, vers son frère ! L'ironie du sort, sans doute était-il à l'oeuvre ce jour-là. 

J'ai toujours été passionné d'art. Je devais être le seul, mes frères semblaient plus portés à se frapper entre eux, moi je passais juste a côté de mes immatures d'aînés, un livre dans les mains. J'ai tenté de peindre, mais à croire que je n'étais pas prédestiné à cela ! Mes mains tremblaient, mon souffle devenant de plus en plus sifflant. Ce n'était pas de la panique. J'ai l'art de garder mon sang froid en tout moment. A croire que je ne pouvais avoir qu'un seul don pour l'art visuel, et ce fut l'art du dessin ! Il est vrai que j'ai toujours préféré au pinceau, le crayon. 

En tout cas, dans le Vauxhall, j'ai eu la chance de rencontrer des peintres illustres, et de contempler des oeuvres d'art ! Je pense notamment au portrait d'une épouse et de son mari, avant leur union, par un certain Joshua Reynolds. Quoique... N'était-ce pas la demoiselle avec qui j'ai eu une joute verbale, celle qui se trouvait devant le tableau qui nous a valu moult débat, dont je retiens plus les traits, comparés à la femme représentée dans ce portrait, dont les contours semblent déjà s'être estompés dans mon esprit ? Peut-être. 

Je parle avec le Duc de Beaufort, un père de famille, la quarantaine bien passée. Je remarque, non sans un certain amusement, qu'il semblait qu'il soit friand de macaron. Puis, je le vois saluer un homme. Je le jauge du regard, il me semblait bien anglais. Il m'avait l'air, au premier coup d’œil, d'être un potentiel allié. Je suis en terre étranger, autant se montrer poli, quand bien même cela aurait été un baron. 

Je hoche la tête vers le Duc, un signe de considération pour avoir fait les présentations, tandis que pour le comte, je lui tends ma main, afin d'aboutir à une poignée de main. 

Si je n'étais pas parti subitement, je crois qu'il aurait gardé comme souvenir de cette poignée de mains, la réminiscence de la rencontre de son allié, et si j'avais eu le temps de rester plus longtemps, la rencontre de son ami... 

Je crois que le fait qu'il m'est rendu la poigne ou non n'aurait rien changé. 

-Lord Gilderstone, c'est un plaisir. 

Je suppose qu'il aime l'art, notre lieu de rencontre semble plus qu'une indication claire et précise, je vais donc continuer sur ce terrain. 

-J'ai cru comprendre, d'après le Duc de Beauford ci-présent, que vous aimiez l'art ? Faites-vous de la peinture ? 

Demandais-je, dans un anglais presque parfait, le "presque" étant dû à mon accent allemand qui révèle mes origines prussiennes. Bien que ma tenue s'est sûrement chargée de me démasquer bien avant que je ne puisse mot dire...
Revenir en haut Aller en bas
Arthur Gilderstone
Arthur Gilderstone
◦ Comte de Suffolk ◦
Lettres envoyées : 352
Age : 24
Nationalité : Anglaise
Statut marital : Célibataire
Métier/Occupation : Comte de Suffolk, mécène des Arts
Classe sociale : Noble
Rêve(s) : Perpétuer ma lignée
Pseudo : Amal
Trigger Warning : Pédophilie, inceste, gaslighting, gore (les mentions sans détails sont tolérées)
Content Warning : --
Doubles Comptes : Benjamin Deverill, Isabella Langdale
Avatar + crédit : Luke Norris (c) BBC
L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre Empty

Re: L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre /
Ven 29 Avr - 19:54

 

L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre
◦ With. Friedrich von Hohenzollern ◦


Avril 1815 J'ai été surpris lorsque le Prince m'a tendu la main. J'ai serré la sienne, en partant du principe que, puisqu'il est d'origine étrangère, il est normal qu'il ait des coutumes différentes des coutumes anglaises.

J'ai souri lorsqu'il m'a demandé si je peignais, et je lui ai répondu :

- Je n'ai pas la chance, Prince, de compter la peinture parmi mes domaines de compétences. Ou un quelconque art en-dehors de celui de la boxe, de l'équitation ou de la chasse. Mais je sais apprécier le talent lorsque je le vois. Il est important pour moi de soutenir les artistes. Leur travail est le ciment de toute société civilisée.

Puis, d'un sourire encourageant, je lui ai retourné poliment la question. Pratiquait-il un art ? Lequel ? Aurais-je le bonheur de voir certaines de ses œuvres exposées ?

Par égard pour son anglais imparfait, j'ai rapidement opté pour des phrases à la syntaxe plus simple qu'à mon habitude. J'ignorais quelle était exactement sa maîtrise de la langue, et je ne voulais pas qu'il se sente en-dehors de la conversation. Cela n'aurait pas été juste, ni respectueux – envers sa position sociale, son titre, sa mission, ou simplement envers sa qualité d'être humain. Personne ne devrait être mis à l'écart par manque d'instruction. Encore moins un Prince de Prusse, certainement très éloquent dans sa lange maternelle, trébuchant sur les mots dans une langue étrangère.

J'ai regretté ne pas avoir appris énormément de langues en-dehors du Français et du Grec et Latin classiques. Comment, à l'aube du 19è siècle, pouvait-on encore considérer qu'une bonne éducation soit une éducation excluant des langues étrangères contemporaines ? C'était absurde.
Revenir en haut Aller en bas
Friedrich v. Hohenzollern
Friedrich v. Hohenzollern
◦ Prince de Prusse ◦
Lettres envoyées : 51
Age : 26 ans.
Nationalité : Prussienne.
Statut marital : Célibataire.
Métier/Occupation : Ambassadeur Prussien auprès de la Couronne d'Angleterre.
Classe sociale : Prince de Prusse, 3ème fils du Roi Friedriech-Wilhelm III., 5ème dans la ligne de succession.
Rêve(s) : C'est un secret.
L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre 352q
Pseudo : Antares
Trigger Warning : /
Content Warning : /
Doubles Comptes : Earnest Wilde.
Avatar + crédit : Antares
L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre Empty

Re: L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre /
Sam 30 Avr - 17:03

Il a semblé surpris. Pourtant, n'est-ce pas un signe de respect courant pour tous ? Pour que tout le monde puisse comprendre un simple geste sans s'offusquer que cela ne soit une hypothétique insulte. Etrange. Je devrais relire le livre sur "L'étiquette & coutume de l'Angleterre". Ouvrage intéressant, bien qu'un peu assommant. Je sais que je ne devrais pas dire cela mais c'est le cas. Après une longue journée a remplir de la paperasse, je me suis endormi au premier chapitre de ce manuel de conduite ! C'est pour dire comme il était intéressant... Je n'y ai pas porté grand d'intérêt, je dois bien l'admettre. 

-Si je puis me permettre, vos domaines de compétences semblent tout aussi intéressant que l'art subtile du maniement du pinceau.

Je hôche la tête, une fois, mais lentement. En accord avec les affirmations de Lord Gilderstone. 

-Je ne peux qu'être en accord avec vos dires, Comte. Ils sont l'héritage artistique que nous offrons à ceux de la prochaine génération. Ces tableaux ne seront plus qu'un vestige d'un temps ancien, autant les immortalisés, afin que cela puisse, des siècles durant, se conserver. Que l'histoire ne soit pas perdue dans les méandres des temps anciens. Après tout, elle a beaucoup à nous apprendre. 

Je détourne le regard, des yeux du comte, pour observer un tableau. Je ne connais pas l'auteur, mais il semble prometteur. Certainement un débutant, son pinceau semble bien mal assuré. Et les couleurs mal choisies pour la conservation. Pourtant c'est exposé ici, j'en comprends la raison. Il a du talent. Il lui manque juste de l'expérience. D'ici quelques années, voir dizaines d'années si la chance n'est pas de son côté, il sera reconnu dans tout l'Angleterre, mais je suis certain qu'il a la possibilité d'éteindre ses frontières plus loin encore que son pays natale. 

J'en reviens à poser mes yeux sur ceux du frère d'Amélia. C'est vrai que tout bien considéré, ils ont vraiment le même sang ! Et cela se voit. Ils ont les mêmes yeux ! A ce moment là, je ne savais pas encore que la femme que j'ai rencontré devant le portrait d'Isabella Thorold avait un quelconque lien de parenté avec Arthur Gilderstone, l'homme que je viens tout juste de rencontrer. Je dois bien avoué qu'à ce moment là, j'étais... Dans un état second. Les mêmes yeux ! Me suis-je dit. Comment était-ce possible ? Le même bleu saphir et vert émeraude, ces joyaux étaient dans l'éclat de ses iris. J'en étais très perturbé. Je secoue ma tête doucement pour me faire sortir de cette léthargie -un autre symptôme du mal dont je souffre ? quand je remarque les lèvres du comte Gilderstone bouger, pour me parler, sans doute- reprenant contenance et arrêtant de penser à cette femme, j'en devenais fou ! A tel point que je l'apparente au premier inconnu qui m'est présenté après l'avoir rencontrée... Toussotant, espérant que le comte n'a pas eu le temps de remarquer mon trouble, ou tout du moins qu'il n'en demande pas la nature de celui-ci... 

-Je ne pratique aucun art, artistique, si ce n'est le dessin mais c'est à compte personnel. Mais comme vous, je compense cela par d'autres domaine d'expertise, la chasse et l'équitation. Bien que je dois bien admettre que la boxe n'est pas pour moi. Je ne suis guère dans la confrontation physique, j'aime prendre de la distance, que cela soit au tir à l'arc, au tir par arme à feu, ou de part la stratégie. Je pense que c'est inspirant de voir le contexte d'un autre point de vue.

Il est vrai que ma parole, à ce moment là, était d'un anglais soutenu, mais basique. Les roturiers ne parleraient pas de cette manière. En tout cas, c'est différent d'étudier les mots jusqu'à ce qu'ils soient bien encrés dans ma mémoire que de les employer à voix haute. J'ai l'impression de dire une bêtise à chaque fois ! Bien que je me montre confiant et sûr de moi. Il faut bien garder la face. Je n'ai appris que l'art oratoire anglaise que depuis quelques années maintenant, rien de tel qu'entrer en pleine immersion linguistique ! Je ne voulais pas me risquer à employer des termes complexes, je sais qu'il faut commencer doucement. Et sans trop de prétention, je pense que je m'en sortais bien. Je n'ai pas bégayer, ni patauger pour chercher mes mots, pour l'instant. J'ai bien eu quelques hésitations, mais cela me semblait pardonnable, compte tenu de mes origines étrangères. 
Revenir en haut Aller en bas
Arthur Gilderstone
Arthur Gilderstone
◦ Comte de Suffolk ◦
Lettres envoyées : 352
Age : 24
Nationalité : Anglaise
Statut marital : Célibataire
Métier/Occupation : Comte de Suffolk, mécène des Arts
Classe sociale : Noble
Rêve(s) : Perpétuer ma lignée
Pseudo : Amal
Trigger Warning : Pédophilie, inceste, gaslighting, gore (les mentions sans détails sont tolérées)
Content Warning : --
Doubles Comptes : Benjamin Deverill, Isabella Langdale
Avatar + crédit : Luke Norris (c) BBC
L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre Empty

Re: L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre /
Dim 1 Mai - 21:14

 

L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre
◦ With. Friedrich von Hohenzollern ◦


Avril 1815 Je me suis rapidement mordu la langue en découvrant que les connaissances en langue anglaise de mon interlocuteur étaient bien meilleures que je l'aurais supposé de prime abord. J'espérais que je ne l'avais pas blessé. Il est toujours difficile de correctement évaluer une personne, et plus difficile encore de le faire en quelques instants.

- J'ose espérer, Prince, que ces tableaux seront plus qu'un vestige. J'espère qu'ils seront un témoignage. Le témoignage des goûts artistiques de notre époque, des techniques de peinture, des sujets qui nous intéressent, mais aussi, une façon d'immortaliser les gens dont les portraits ont été faits.

Puis, après une brève pause :

- Oui, l'Histoire a énormément à nous apprendre. La question est : saurons-nous l'écouter ?

Il avait l'air mal à l'aise. Je mettais cela sur le compte du dépaysement, sur la fatigue de devoir s'exprimer dans une langue étrangère, sur la pression que son statut plaçait sur ses jeunes épaules. Jamais je n'aurais imaginé un instant qu'il eut pu rencontrer Amelia. Ce n'est que plus tard que j'ai fait le lien entre la conversation artistique animée qu'elle avait eue plus tôt dans la journée, et le Prince de Prusse. À l'époque, cela me semblait d'excellente augure. Mais ça, c'était avant... l'incident.

J'ai souri poliment en l'écoutant faire la liste de ses compétences. Puis il piqua mon intérêt :

- Je pense que c'est inspirant de voir le contexte d'un autre point de vue.

J'ai approuvé d'un signe de tête.

- Vous avez parfaitement raison, Prince. Dans tous les domaines il est intéressant de voir plusieurs points de vue différents. J'ai appris énormément de choses en écoutent les gens qui ont des points de vue différents du mien. D'ailleurs, c'est une histoire bien étrange, mais j'ai appris à faire cela... sur un ring de boxe.

J'ai eu un petit rire, signifiant par là que c'était une sorte de plaisanterie. C'est une histoire à laquelle je fais souvent référence, mais que je raconte à peu de gens dans les détails. La plupart des membres de mon cercle social considèrent que cela fait partie de ces quelques excentricités qui me sont personnelles. En-dehors de ma sœur Amelia ou de mon ami Wolf, personne à ma connaissance ne sait à quel point cette plaisanterie est en réalité très sérieuse.

- Ce serait un honneur pour moi de contempler votre travail au dessin, mon Prince. Si vous souhaitez recevoir des commentaires sur votre travail, je le ferai avec grand plaisir.

J'ai préféré ne pas faire référence aux compétences de critique d'art de ma sœur Amelia. Mentionner Amelia, débutante non-encore mariée et encore moins fiancée, à un homme tout aussi célibataire qu'elle, risquait d'être mal interprété.
Revenir en haut Aller en bas
Friedrich v. Hohenzollern
Friedrich v. Hohenzollern
◦ Prince de Prusse ◦
Lettres envoyées : 51
Age : 26 ans.
Nationalité : Prussienne.
Statut marital : Célibataire.
Métier/Occupation : Ambassadeur Prussien auprès de la Couronne d'Angleterre.
Classe sociale : Prince de Prusse, 3ème fils du Roi Friedriech-Wilhelm III., 5ème dans la ligne de succession.
Rêve(s) : C'est un secret.
L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre 352q
Pseudo : Antares
Trigger Warning : /
Content Warning : /
Doubles Comptes : Earnest Wilde.
Avatar + crédit : Antares
L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre Empty

Re: L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre /
Ven 6 Mai - 18:24

Je le vois, oserais-je dire gêné ? Non, ce n'est pas le bon terme. Embêté ? Il a commis un impair dont j'ignore l'existence. Je suppose. Pour tout avouer, je m'en moque. S'il avait vraiment quelque chose à se reprocher, je l'aurai remarqué, et sans doute, je ne me serai pas gêné pour le lui faire remarquer, avec politesse et respect, cela va de soi. 

Je ne peux qu'apporter un regard triste aux portraits qui se trouvent, fiers, dans cette exposition. Moi-même, j'ai éteint peint, mes traits se trouvent sur un tableau en mon honneur. Et au fond je ne peux que me poser la question de "Est-ce que je le mérite vraiment ?". Je n'ai rien accompli, je suis né une cuillère en diamant dans la bouche. J'ai envoyé des gens à la mort, ce sont eux les héros, pourtant c'est moi que l'on glorifie. Cela ne me dérange pas, ce serait mentir que de prétendre le contraire. Tout de même... Je me demande. 

-Ces personnes figées pour l'éternité, sur ces toiles, méritent-elles vraiment de représenter l'ancienne Angleterre que vous savez devenir un jour ? 

Je ne suis pas sensible, mais ce n'est pas parce que je ne le suis pas que je ne sais pas poser les bonnes questions. 

-Ne voyez-vous pas ? Nous sommes sourds, et quand quelqu'un s'exprime, il est contraint au silence. Et s'il insiste encore, n'en démordant pas, on le fait taire... Certains sont aveugles et mal entendants, faisons en sorte de ne pas faire les mêmes erreurs. 

Cela me fait penser à une expression, mes paroles. "Qui dit bien, fait rire. Qui fait bien, fait taire". Et je ne crains qu'il faille que je fasse rire encore longtemps. Je suis prince, donc pourquoi voudrais-je changer les choses si elles me conviennent ? C'est égoïste, égoïste, oui sans aucun doute. Cependant c'est la nature humaine, je ne peux résister à mon instinct de conservation. Oui, je refais les mêmes, et je viens à peine de dire de ne pas prendre la même voie qu'eux, ces ignorants ! Ces derniers avaient l'excuse de l'être, ignorants, aveugles, sourds, et muets... Je ne peux pas me cacher derrière ces piteuses justifications, cela ne sied pas à mon rang. Je peux changer les choses, peut-être. Je peux, je ne le veux juste pas.

Avec politesse, je souris, je tic sur un détail. Avec un haussement de sourcil, je demande, irrité. 

-Dites-moi, est-ce que votre titre de "Comte" vous défini ? Il m'a semblé que j'ai été poli en m'adressant à vous comme étant Lord Gilderstone. Je vous prie d'en faire de même, Prince ne me résume pas. Il résume mon titre, pas ce que je suis, Comte.

Le fait que je termine ma phrase par son titre n'est en rien une erreur, juste la réalisation que ce n'est pas plaisant de recevoir dans la figure ce que tout le monde voit de nous. Un comte, un prince. Mais j'aime à croire que je vaux plus qu'un titre que d'autres ont porté avant moi. 

D'un ton plus léger, je lui fait remarqué. 
-Si vous ne savez comment nommer la personne princière que je suis, adressez-vous à moi comme étant Lord Hohenzollern. 
Je termine avec un petit clin d’œil, un sourire en coin, ce n'est pas la première fois que je vois quelqu'un ne pas savoir s'adresser à moi. Etre prince en intimide plus d'un ! Et pour être honnête, "Son Altesse Royale" ou "Monseigneur" me semblent encore plus blessants. Certains cautionnent, je pense que je veux juste, pour des moments rares mais précieux, être un noble, et non un prince. C'est pourquoi ce n'est pas vraiment conforme au règle d'éthique, mais... Ce sera juste entre lui et moi. 

-Peut-être une autre fois ? Le dessin, c'est mon jardin secret. Et le votre ? Quel est-il ? 
Je détourne la conversation. Mes dessins sont dans mon cahier, si je le montre, ce serait montrer que je retiens, je retiens mais que je semble avoir, parfois, des troubles de la mémoire. Je suis certain que c'est juste dû au fait que je travaille trop. Cette journée de congé forcé me fera plus de bien que je ne me l'avouerai jamais.
Revenir en haut Aller en bas
Arthur Gilderstone
Arthur Gilderstone
◦ Comte de Suffolk ◦
Lettres envoyées : 352
Age : 24
Nationalité : Anglaise
Statut marital : Célibataire
Métier/Occupation : Comte de Suffolk, mécène des Arts
Classe sociale : Noble
Rêve(s) : Perpétuer ma lignée
Pseudo : Amal
Trigger Warning : Pédophilie, inceste, gaslighting, gore (les mentions sans détails sont tolérées)
Content Warning : --
Doubles Comptes : Benjamin Deverill, Isabella Langdale
Avatar + crédit : Luke Norris (c) BBC
L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre Empty

Re: L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre /
Dim 15 Mai - 11:25

 

L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre
◦ With. Friedrich von Hohenzollern ◦


Avril 1815 J'ai haussé les sourcils. Ces gens méritaient-ils qu'on se souvienne d'eux plus tard ?

- Tout le monde mérite qu'on se souvienne de lui ou d'elle. Certaines personnes ont plus de moyens à mettre en œuvre pour cela. Certaines personnes marqueront l'Histoire en mal et d'autres en bien. Mais tout le monde mérite d'être conservé en mémoire.

J'ai acquiescé gravement lorsqu'il a mentionné les gens qui sont contraints au silence. Je ne pouvais qu'approuver. C'était à nous qui avons le pouvoir entre nos mains, de faire au mieux pour porter la parole des moins bien nantis. De faire au mieux pour qu'ils soient entendus.

Je me suis incliné lorsqu'il a relevé l'offense dans ma manière de m'adresser à lui.

- Je vous prie de bien vouloir me pardonner, Lord Hohenzollern. Je n'ai guère l'habitude d'être honoré par une présence telle que la vôtre et j'en oublie mes manières.

Son sourire et son clin d’œil m'ont légèrement décontenancé. Je n'avais pas l'habitude de personnes d'un rang aussi haut que le sien et je découvrais en lui quelqu'un de bien moins collet-monté que je ne l'imaginais. Je lui ai répondu d'un pâle sourire un peu crispé. Était-ce ainsi que mon vieil ami Wolf se sentait en ma présence, avant de s'habituer à me fréquenter ?

Quant à mon jardin secret...

- J'écris, Lord Hohenzollern. Principalement des essais politiques. Le sujet me tient énormément à cœur. Et comme tout jardin secret, il y a « secret » dedans.

J'ai eu un petit rire.

- Je suppose que, si un jour nous devenons assez intimes pour partager nos « jardins secrets », je pourrai vous laisser lire certains de mes textes en échange de voir vos dessins.

C'était en même temps très osé de ma part de lui faire cette proposition, et très prudent. Il n'allait sans doute pas se dévoiler à ce point en quelques heures, ce qui signifiait que mes propres secrets étaient en sécurité.

Comme je regrette ces quelques semaines de discussions avec le Prince de Prusse, avant qu'il ne brise le sœur d'Amy et ne devienne mon ennemi juré... Si les choses s'étaient passées autrement, peut-être aurions-nous pu devenir de bons amis...

Non, pas « peut-être » mais « certainement ». Certainement nous serions devenus de bons amis. Quel dommage. Quel gâchis. On dit que les femmes sont la cause de bien des maux, mais je trouve cela injuste. C'est le comportement des hommes devant les femmes, qui est la cause de leurs maux. Rendons à César ce qui lui appartient. Amy n'y est pour rien. Il a disparu, je la protège, c'est une affaire d'hommes qui n'engage que nous et dont elle est victime plutôt qu'instigatrice. Pauvre ange.
Revenir en haut Aller en bas
Friedrich v. Hohenzollern
Friedrich v. Hohenzollern
◦ Prince de Prusse ◦
Lettres envoyées : 51
Age : 26 ans.
Nationalité : Prussienne.
Statut marital : Célibataire.
Métier/Occupation : Ambassadeur Prussien auprès de la Couronne d'Angleterre.
Classe sociale : Prince de Prusse, 3ème fils du Roi Friedriech-Wilhelm III., 5ème dans la ligne de succession.
Rêve(s) : C'est un secret.
L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre 352q
Pseudo : Antares
Trigger Warning : /
Content Warning : /
Doubles Comptes : Earnest Wilde.
Avatar + crédit : Antares
L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre Empty

Re: L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre /
Sam 28 Mai - 14:24

-Je ne partage pas votre point de vue sur la question. Certains ne méritent pas qu'on se souvienne d'eux. Certains ne sont qu'une aberration qui n'aurait jamais dû voir le jour. Ce dont on se souvient d'eux, ce n'est pas de leur personne, mais de leurs erreurs. Parfois cela permet de ne pas les réitérer et parfois, cela ne sert à rien. Vous souvenez-vous de toutes les personnes que vous avez rencontré au cours de votre vie ? 

Je hoche la tête de contentement, au moins il prend en considération mes propos. Sans doute n'a-t-il pas vraiment eu le choix. 

D'un geste de la main paresseux, je balaie les excuses du Lord Gilderstone. 
-Ne vous en faites pas, c'est déjà tout oublier. Et... Un ring de boxe ? C'est peu commun. Racontez-moi cette histoire une prochaine fois, quand nous en saurons plus sur l'autre. Ou maintenant, si le cœur vous en dit. 
Cela n'était pour moi qu'un moyen de me divertir et de faire croire à un intérêt que je lui porte, qu'il accepte d'en parler ou se taise, cela m'importe peu. 

Je souris poliment, un sourire crispé presque, ne comprenant pas son rire, ce qu'il a dit me semble des plus logiques. A moins qu'il ne me prenne pour un imbécile. Non, il n'oserait jamais. Je suis, bien malgré moi, prince, personne ne serait aussi effronté. En privé, cela est possible, mais en public, ce serait un affront. 
-Voilà qui est fort intriguant, j'écris aussi, plus pour le côté pratique que le côté émotionnel. Mais l'un ne diffère que peu de l'autre. 

Je lui offre un sourire narquois. Voilà une proposition qui ne manque pas d'audace. C'est assez plaisant. 
-C'est tentant, mais je ne puis vous assurez que cela aura effectivement lieu. J'aime garder une part de mystère, dans n'importe quelle relation, cela prouve qu'il y a encore des choses qu'il nous est impossible de connaître de l'autre, jusqu'à ce que cela soit révélé. Mais pour ce faire, je suppose qu'il nous faudra d'être patient. 
Revenir en haut Aller en bas
Arthur Gilderstone
Arthur Gilderstone
◦ Comte de Suffolk ◦
Lettres envoyées : 352
Age : 24
Nationalité : Anglaise
Statut marital : Célibataire
Métier/Occupation : Comte de Suffolk, mécène des Arts
Classe sociale : Noble
Rêve(s) : Perpétuer ma lignée
Pseudo : Amal
Trigger Warning : Pédophilie, inceste, gaslighting, gore (les mentions sans détails sont tolérées)
Content Warning : --
Doubles Comptes : Benjamin Deverill, Isabella Langdale
Avatar + crédit : Luke Norris (c) BBC
L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre Empty

Re: L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre /
Mer 1 Juin - 19:56

 

L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre
◦ With. Friedrich von Hohenzollern ◦


Avril 1815 J'ai souri quelque peu malicieusement.

- Comme vous le soulignez vous-même, le comportement de certaines personnes et aberrant, et leur comportement marque l'Histoire d'une tache sombre. Qui suis-je pour juger qui ces gens sont en tant que personnes ? Se souvient-on de qui étaient ces personnes ? Ou se souvient-on de leur comportement aberrant et inqualifiable ?

Abandonnant le ton de la taquinerie, j'ai eu un air plus sombres lorsque j'ai admis :

- J'aimerais parvenir à me rappeler de la totalité des personnes qui ont traversé ma vie. Je fais de mon mieux, mais personne n'est parfait, hélas. Pourtant, tout le monde le mérite.

Je sortis de mes rêveries bien rapidement pour revenir à des sujets plus légers.

- Je préférerais garder l'histoire du ring de boxe pour une prochaine rencontre. Cela fera durer le suspens, et la rendra plus intéressante.

Je comptais bien faire durer le suspens indéfiniment. Cette histoire était trop intime, d'une certaine façon, pour la raconter à un ambassadeur comme une mondanité. La mentionner, certes, c'était amusant, cela piquait la curiosité. La révéler... Cela aurait été plus gênant encore pour moi que d'être surpris dans mes appartements en costume de naissance.

- Si vous vous sentez d'humeur à développer, cela m'intéresse de savoir pourquoi vous trouvez l'aspect pratique et l'aspect émotionnel de l'écriture, aussi similaires. Vous m'intriguez, Lord Hohenzollern. Appliquez-vous ce raisonnement à d'autres formes artistiques ?

Je fis un geste d'apaisement et enchaînai presque aussitôt :

- Bien entendu, si vous n'êtes pas à l'aise pour discuter du sujet, je ne vous forcerai pas.

Je trouvais l'homme intrigant, intéressant, et déroutant tout à la fois.

- J'approuve votre sagesse. Il faut du temps pour construire une amitié digne de ce nom qui vaille la peine de faire pénétrer quelqu'un dans son cercle d'intimes.

Cela ne l'avait pourtant pas dérangé de demander à Amelia de rejoindre son cercle d'intimes après quelques rencontres seulement. Je l'avais pris pour un homme fin, lorsque je l'avais rencontré ce jour-là. L'avenir m'a prouvé qu'il n'était que fieffé coquin. Comme quoi la sournoiserie peut se trouver parée des atours mêmes de la royauté.
Revenir en haut Aller en bas
Friedrich v. Hohenzollern
Friedrich v. Hohenzollern
◦ Prince de Prusse ◦
Lettres envoyées : 51
Age : 26 ans.
Nationalité : Prussienne.
Statut marital : Célibataire.
Métier/Occupation : Ambassadeur Prussien auprès de la Couronne d'Angleterre.
Classe sociale : Prince de Prusse, 3ème fils du Roi Friedriech-Wilhelm III., 5ème dans la ligne de succession.
Rêve(s) : C'est un secret.
L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre 352q
Pseudo : Antares
Trigger Warning : /
Content Warning : /
Doubles Comptes : Earnest Wilde.
Avatar + crédit : Antares
L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre Empty

Re: L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre /
Mar 7 Juin - 19:44

-Je conçois. Je comprends ce que vous voulez insinuer par là. Mais quelqu'un qui abat une personne, aux yeux de la société, c'est un meurtrier, qu'importe le mobile. Parce que nous, nous sommes tellement concentrés sur les actes, les termes théoriques que nous en oublions, nous généralisons. Cela ne me dérange pas. Le monde est crée de catégories préconçues. Pourquoi les changer ? Et si nous nous souvenions vraiment de ces personnes, nous les connaîtrions pour ce qu'ils sont, pas pour leurs méfaits. Si nous voulions vraiment jouer les avocats du diable, nous l'aurions déjà fait, ne croyez-vous pas ? 

Je lui donne un sourire en coin. Tout le monde le mérite ? 
-Je crains que nous ne tournions en boucle, Lord Gilderstone. Il est évident que nos points de vue divergent sur la question du mérite, mais cela ne sert à rien à tergiverser. Nous n'en démordrons pas. Parlons d'autre chose. 

Je n'ai pas de temps à perdre pour ce sujet futile. Qu'importe du mérite au fond, puisque cela ne dépend pas de moi. Juste de la société, de ce "nous" qui semble si peu présent à Londres. Je ne peux nier qu'en Prusse, cela n'est guère différent. Bien que je ne lui avouerai jamais. Il ne doit pas connaître la situation en mes terres, et que cela reste ainsi ! 

-Je vous concède cela. Au plaisir de l'entendre, un jour. 
Dis-je avec un sourire poli. Pour être honnête, je me moque de son histoire de boxe, mais je dois respecter le protocole. Je ne peux l'offenser de manière si abrupte. D'ici notre prochaine rencontre ? Me faites pas rire ! J'aurai sûrement oublié. Cependant, cela semble tenir à cœur à ce jeune Lord. Sans doute vais-je noter cela dans mon carnet. Après tout, il faut que je me fasse bien voir. Même si je dois demander à écouter cette histoire qui ne me semble peu attrayante. Et le fait que je perde tout le temps en boxe n'y est pour rien... Bien que je n'y suis monté qu'une seule fois, sur le ring. Je n'ai plus pris la peine de jouer les barbares !  

-La pratique découle de l'émotionnel, n'est-il pas ? Vous écrivez sur un sujet qui vous tient à cœur, j'écris ce qui m'importe. Tout comme pour vous, est-ce que j'aurai continuer, ou ne serait-ce que commencer, à écrire si cela ne m'importait pas ? Un peintre a besoin de pratique pour contenir sa charge émotionnel, et celle-ci ne peut être visible si la peinture n'est pas pratique de manière visuel. Qui comprendrait quoique ce soit si la pratique et la technique n'étaient point au rendez-vous ? Pour cela, moi aussi, j'aurai pu faire de l'art. Comme pour tous. La pratique a plusieurs significations, il ne faut oublier aucune d'entre elles. 

Je lui accorde un sourire. 
-Je ne sais si la réponse est à la hauteur de vos espérances, mais c'est mon ressenti. 

A son approbation, je lui accorde un hochement de tête lent, bien que légèrement froid mais des plus courtois. Mon dédain naturel, dû à la royauté sans doute.
Revenir en haut Aller en bas
Arthur Gilderstone
Arthur Gilderstone
◦ Comte de Suffolk ◦
Lettres envoyées : 352
Age : 24
Nationalité : Anglaise
Statut marital : Célibataire
Métier/Occupation : Comte de Suffolk, mécène des Arts
Classe sociale : Noble
Rêve(s) : Perpétuer ma lignée
Pseudo : Amal
Trigger Warning : Pédophilie, inceste, gaslighting, gore (les mentions sans détails sont tolérées)
Content Warning : --
Doubles Comptes : Benjamin Deverill, Isabella Langdale
Avatar + crédit : Luke Norris (c) BBC
L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre Empty

Re: L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre /
Mer 8 Juin - 20:00

 

L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre
◦ With. Friedrich von Hohenzollern ◦


Avril 1815 J'ai acquiescé gravement à ses paroles.

- Je me range à votre avis à propos des catégories préconçues de la société. Je suis d'accord avec vous : nous avons trop tendance à généraliser. Nous oublions les subtilités de ce qui fait une personne. Néanmoins, les conclusions que j'en tire personnellement sont différentes des vôtres. Pourquoi devrions-nous laisser les choses telles qu'elles le sont ? Par habitude ? Par coutume ? Parce qu'elles nous arrangent ?

Craignant d'avoir l'air trop progressiste et révolutionnaires aux yeux du Prince, j'ai précisé :

- Le Seigneur a dit : « Ne jugez point, et vous ne serez point jugés ; ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés ; absolvez, et vous serez absous. » Je me fie à la parole de Notre-Seigneur Jésus, et je condamne l'acte criminel sans juger celui qui a commis l'acte.

Puis, afin de ne pas non plus passer pour un bigot, j'ai modulé :

- Après tout, tuer un homme à la guerre est héroïque – le tuer en temps de paix est criminel. Qui suis-je donc pour juger un homme sur la seule base du fait qu'il a tué ?

J'ai acquiescé lorsqu'il a souligné que nous tournions en boucle au sujet du mérite. En effet, nous avions chacun notre avis personnel sur la matière. Jamais il ne parviendrait à me convaincre que certaines personnes méritaient qu'on les oublie – jamais je ne parviendrais à le convaincre que personne ne méritait d'être oublié – mieux valait passer à autre chose.

Je devais également avoir l'honnêteté de reconnaître que, si je n'avais pas croisé Wolf sur un ring de boxe, il y a des années de cela, sans doute aurais-je été à ma façon un Prince de Prusse, aveugle à la vie quotidienne, les yeux fixés sur la grande Histoire et sur la renommée. Oubliant que derrière l'Histoire et les puissants, il y a l'histoire quotidienne des humbles sur lesquels elle se construit.

J'ai haussé les sourcils lorsqu'il m'a expliqué en quoi pour lui le pratique et l'émotionnel se rejoignaient.

- Je vous demande pardon de vous avoir mal jugé, Lord Hohenzollern. Je n'avais pas su voir la passion intellectuelle derrière ce que vous jugez comme étant « pratique ». Je comprends mieux avec l'analogie que vous réalisez entre l'écriture et la peinture. Merci pour votre patience à mon égard.

Un peu d'humilité n'avait jamais tué personne, au contraire elle était à la source de bien des conciliations diplomates.

Je répondis à son geste de la tête, d'une façon un peu plus chaleureuse et un peu moins protocolaire que le sien. Je souris en moi-même, presque pris de pitié pour sa personne. Engoncé dans les protocoles, était-il plus libre ou moins libre que le paysan qui répartissait sa charge de travail de la journée en fonction de son envie et de ses préférences, s'arrêtait lorsqu'il le souhaitait pour contempler une fleur des champs ou envoyer un baiser à sa fiancée, laquelle faisait un détour par son champ, sur le chemin du marché, afin d'échanger quelques mots avec son bien-aimé ?

Est-ce que c'étaient les quelques scènes de la vie paysanne, suspendues non loin, qui me communiquaient leur fraîcheur et leur romantisme ? Ou mon esprit cherchait-il à s'évader loin du joug des conversations sociales creuses et vides ? Je ne le sais. J'avais envie de gratter sous la surface, dans la tête de ce Prince, pour tenter de révéler les gemmes artistiques dissimulées derrière son orgueil. Je sais à présent que c'était un désir vain. Je doute qu'il se soit trouvé quoi que ce soit de brillant ou d'intéressant dans cet esprit suffisamment veule et lâche pour se jouer d'Amelia.

L'immunité diplomatique, conjuguée à l'impudence princière, ne faisaient pas bon ménage.
Revenir en haut Aller en bas
Friedrich v. Hohenzollern
Friedrich v. Hohenzollern
◦ Prince de Prusse ◦
Lettres envoyées : 51
Age : 26 ans.
Nationalité : Prussienne.
Statut marital : Célibataire.
Métier/Occupation : Ambassadeur Prussien auprès de la Couronne d'Angleterre.
Classe sociale : Prince de Prusse, 3ème fils du Roi Friedriech-Wilhelm III., 5ème dans la ligne de succession.
Rêve(s) : C'est un secret.
L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre 352q
Pseudo : Antares
Trigger Warning : /
Content Warning : /
Doubles Comptes : Earnest Wilde.
Avatar + crédit : Antares
L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre Empty

Re: L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre /
Mer 22 Juin - 23:41

-Oui, exactement pour ces raisons, parce qu'elles nous arrangent. Moi, en tout cas, cela ne me pose aucun problème. Je devrais déjà me contenter de changer ma propre patrie avant d'aller aider une autre. Et s'il advenait que nos pays se combattent, je préférerai ne pas être pris pour un traître parmi les miens pour avoir considérer les citoyens de l'Angleterre comme mon peuple au détriment du mien d'origine. 

Cela serait le comble ! Je suis pur Prussien, cela serait une injure à mon nom, à mon titre et à mon sang. Ce sang royal coule dans mes veines, et je crains toujours de faillir, de la salir, comme je pourrais salir le nom, l'honneur, le prestige des Hohenzollern. 

Je reste perplexe face à ses anciens dire, est-il pour le bas peuple ? La vermine qui grouille sous la semelle de mes pieds ? J'espère que non ! Il est évident que nous aurons un différent sur ce sujet. 

-C'est fort drôle que le Seigneur, porte de parole de Dieu ait dit cela, mais si ce dernier ne voulait pas que nous, ses créations, ne jugions pas, nous condamnions point, pourquoi nous a-t-il donné ces traits ? Dieu l'a voulu, ce jugement dans notre regard sur les autres, cette condamnation dans nos paroles. Puisque le Dieu nous a conçu ainsi, ce sont nos défauts, ce qui différencie celui qui pour qui nous avons la foi, et ses Hommes faillibles. 
Contre argumentais-je. 

Cela ne serait pas un peu hypocrite de la part de Dieu, de nous implanter le jugement, la condamnation du criminel, puis nous demander de l'oublier ? De le remplacer par son opposé ? Ne serait-ce pas nous dénaturer ? Nous déshumaniser ?  

Je continue. 

-L'acte criminel ne sera pas condamné si celui qui a commis l'acte ne sera pas puni pour l'exemple. Pour empêcher une population de fauter, il faut montrer les risques encourues pour avoir péché. Il faut annihiler les criminels pour abolir les actes dit criminels.  

Son exemple n'est pas complètement faux. Pourtant...

-En tant de guerre, un soldat tue pour amener la paix. En tant de paix, un criminel tue pour amener la guerre. 

Je soupire, plus lasse que vexé. 

-J'ai l'habitude, ne vous en faites pas. Vous n'êtes pas le premier, je ne vous en tiendrai pas rigueur. Vous saurez dorénavant que les apparences sont trompeuses, Lord Gilderstone. 

J'ai toujours été le troisième fils du Roi. Le dernier. Mon avenir était incertain. Vivrais-je en dépendant du coffre royal ? Serais-je marier de force à une Princesse pour forger les relations de Père ? Deviendrais-je le Prince oublié de la cour qui dépérit à coup de gueule de bois et de putain dans son lit ? Mon premier frère aîné est le Prince Héritier, son avenir est tout tracé. Il va gouverner mon pays d'origine. Quant au deuxième, il va sans doute empoisonner le premier pour accéder au trône. Qu'importe, je ne l'appréciais pas beaucoup à vrai dire. Pourtant, moi, la gouvernance d'un pays ne m'a jamais attiré. Si j'avais été d'une constitution plus forte, j'aurai sans douté été obligé de m'enrôler en tant qu'officier à la guerre. Quel troupe ne serait pas motivé de combattre au côté d'un Prince ? Mais même cette voie m'était fermé. Je n'avais aucun avenir. Je suis devenu Ambassadeur parce que j'aime voyager, changer de Prusse qui m'oppresse. Cependant, ce n'était pas gagné ! J'ai du me battre avec Père et Mère, aller à l'encontre de la décision qu'ils avaient prise pour moi -c'est-à-dire aucune-, ce qui n'était jamais arrivé. 

Ils me sous-estimaient parce que je n'avais encore rien accompli pour le royaume. Ils ne savaient pas, et ils ne savent toujours pas qu'ils ne me connaissent pas. Evidemment ! Ils ne savent rien de moi. Pourquoi un Père et une Mère s'intéresseraient d'un fils qui ne leur apportent rien ? Pourquoi consacreraient-ils du temps, non, perdraient-ils du temps à apprendre quoique ce soit sur leur dernier fils ? Et si moi, je ne m'accorde pas l'attention qui me manque depuis toujours, qui le fera ? Personne. Et c'est peut-être cela qui fait le plus pitié. Que si je suis auto-centré, c'est parce que personne ne s'est jamais soucié de moi dans ma famille. C'est pour ça que je dois être parfait. Moi, un homme faillible, je ne peux faillir. Car cela voudrait dire qu'ils ne m'ont pas sous-estimé, mais que moi, je me suis sur-estimé. Et que Père et Mère auraient raison... Bien que je pense que quoique je fasse, rien ne sera comparable au grand, à l'unique, Prince Héritier... J'ai fait mes preuves, j'ai contribué à remporté la bataille de Waterloo, mais ce n'est pas assez. Et pour être honnête, je doute que quoique je fasse suffise réellement. Mais ce n'est pas grave, j'ai l'habitude.
Revenir en haut Aller en bas
Arthur Gilderstone
Arthur Gilderstone
◦ Comte de Suffolk ◦
Lettres envoyées : 352
Age : 24
Nationalité : Anglaise
Statut marital : Célibataire
Métier/Occupation : Comte de Suffolk, mécène des Arts
Classe sociale : Noble
Rêve(s) : Perpétuer ma lignée
Pseudo : Amal
Trigger Warning : Pédophilie, inceste, gaslighting, gore (les mentions sans détails sont tolérées)
Content Warning : --
Doubles Comptes : Benjamin Deverill, Isabella Langdale
Avatar + crédit : Luke Norris (c) BBC
L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre Empty

Re: L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre /
Lun 27 Juin - 10:44

 

L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre
◦ With. Friedrich von Hohenzollern ◦


Avril 1815 Il était franc dans ses réponses, admettant que le statut quo l'arrangeait. J'admirais sa capacité à avoir ce recul.

- Rares sont les personnes à oser admettre que la situation les arrange, Lord Hohenzollen. J'admire votre force de caractère, votre capacité à voir les choses en face. Trop de personnes cherchent des excuses et des justifications « naturalistes » pour expliquer la situation en place. Mais vous, vous êtes différent. Vous admettez la froide réalité des choses. C'est un don rare.

C'est à ce moment précis que j'avais décidé de le considérer comme un ami en devenir. Il avait un caractère... princier, vais-je dire, mais derrière ce défaut évident, il cachait de nombreuses qualités. S'il n'avait pas eu ce comportement affreux envers ma chère sœur Amelia, j'aurais été peut-être jusqu'à chercher à devenir moi-même ambassadeur de l'Angleterre auprès de la Prusse, afin de pouvoir mieux profiter de conversations avec lui, en allant lui rendre visite dans son propre pays.

Peut-être.

Mais les événements se sont déroulés différemment. Il a humilié ma chère Amelia.

J'ai eu un petit rire lorsqu'il a tenté de se lancer dans un débat théologique.

- Auriez-vous oublié l'épisode de la pomme, Lord Hohenzollern ? Adam et Ève ont consommé le fruit de l'arbre interdit, avant d'en avoir l'autorisation. Avant d'apprendre à correctement utiliser cette capacité de jugement. Depuis nous sommes coincés avec cette capacité de juger, sans pourtant parvenir à l'utiliser à bon escient. Notre-Seigneur a cherché à nous rappeler que nous avons besoin d'apprendre à connaître tous les aspects d'une situation avant de la juger. Il ne s'agit pas de laisser les criminels courir les rues, bien évidemment – mais de chercher à savoir pourquoi ils deviennent criminels, corriger cela en amont, faire disparaître le crime non pas avec la prison mais avec la charité et l'éducation.

J'ai haussé un sourcil.

- Est-ce que la guerre apporte la paix ? C'est une question compliquée à laquelle je ne suis pas certain de pouvoir apporter de réponse simple. Je comprends l'utilité de se défendre par les armes lorsqu'on est attaqué par les armes. Est-ce utile d'attaquer par les armes, pourtant ? Les guerres de conquête, sont-elles utiles ? Ne serait-il pas plus adapté d'échanger via des délégations, des ambassades, de trouver des compromis, de s'allier ? Tant de morts pourraient être évités de la sorte...

J'ai soupiré, pensant aux risques pris par mon ami Wolf – Wilde – sur le champ de bataille, à cause de l'égocentrisme d'un seul homme, d'un seul Napoléon. Tous ses camarades qu'il a perdus sur le front, qu'il a vus mourir sous ses yeux. Tout cela pour quoi ? Des conquêtes vaines pour flatter l'ego d'un Empereur.

J'aurais dû savoir que les apparences sont trompeuses. En bien comme en mal. Que les gens peuvent porter un masque sur un masque sur un masque sur un masque... En particulier les ambassadeurs. En particulier les princes.
Revenir en haut Aller en bas
Friedrich v. Hohenzollern
Friedrich v. Hohenzollern
◦ Prince de Prusse ◦
Lettres envoyées : 51
Age : 26 ans.
Nationalité : Prussienne.
Statut marital : Célibataire.
Métier/Occupation : Ambassadeur Prussien auprès de la Couronne d'Angleterre.
Classe sociale : Prince de Prusse, 3ème fils du Roi Friedriech-Wilhelm III., 5ème dans la ligne de succession.
Rêve(s) : C'est un secret.
L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre 352q
Pseudo : Antares
Trigger Warning : /
Content Warning : /
Doubles Comptes : Earnest Wilde.
Avatar + crédit : Antares
L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre Empty

Re: L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre /
Dim 3 Juil - 12:43

Je ne peux le nier, c'est rare. Pourtant je n'avoue pas cela par honnêteté, intégrité et encore moins, pour montrer que j'assume ma position, mais parce que je n'ai rien à perdre à l'exprimer. Je suis Prince. Que pourront-ils me faire ? Hum ? Me juger, me rabaisser, me médire ? Ce n'est pas différent de ce qu'ils font maintenant. Et qu'est-ce que cela me fait plaisir de leur donner d'autres raisons de me détester. Les personnes qui me détestent, elles ne le savent pas, mais je deviens plus important pour elles qu'elles ne le seront jamais pour moi, ironique ? Je trouve aussi.

Je lui accorde un simple sourire, sans lui répondre. Qu'attend-t-il de toute façon ? Un remerciement pour m'avoir complimenter ? Je ne veux pas lui faire penser que cela m'importe, qu'il puisse me soudoyer par louange. C'est faux. Ce serait même riddicule de le penser.

J'avais l'impression que ces paroles avaient réussi à m'offrir son respect. Ou du moins, il me considérait plus. Ce n'est qu'un comte, je ne devrais pas en être heureux, cela ferait pitoyable, non ? Pourtant... Pourtant cela me rendait plus... Plus joyeux que je ne l'aurais du être. J'étais vu pour ce que j'étais, pas ce que je représentais. La couronne de Prusse, la parole de Prusse.

Ce fut de courte durée, mais je m'y attendais. Je ne vais pas m'en plaindre, pendant un moment, c'était plaisant.

J'ai eu un petit rire lorsqu'il a tenté de se lancer dans un débat théologique.

-Auriez-vous oublié que cette pomme était présente là exprès parce que Dieu savait pertinemment qu'Eve et Adam ne pourraient que céder à la tentation. Le Seigneur les a créé ainsi, chaque parcelle de leur peau, chaque particularité de leur caractère, n'a-t-IL pas créé absolument tout ? Ne me faites pas croire qu'il s'est amusé à créer une terre en 7 jours, mais qu'IL n'a pas été capable de simplement retirer le mal qui rongeait ceux qui représentaient les humains à ce moment là ?
J'ai haussé un sourcil.

-La charité et l'éducation ? C'est bien beau, mais comment voulez-vous offrir cela quand peu peuvent enseigner ? Quand l'éducation revient aussi chère ? Et si tous font des études, qui pratiqueront les métiers manuels ? Les agriculteurs, les fermiers, les massons, nous avons besoin de ces petites mains pour se nourrir et avoir des toits sous la tête.

Les parents enseignent leur savoir à leurs enfants qui reprennent le flambeau. Il faut de tout pour faire un monde.

-Les Guerres de conquête sont commencées par les Criminels qui ne sont pas considérés comme tels dûe à leur position. Ils veulent conquérir et tuent pour amener la guerre, pour eux la guerre signifie gain, mais leurs soldats qui se battent sous leurs ordres, croyez-vous qu'ils y gagnent quelque chose ? Tout ce qu'ils désirent, c'est d'arrêter de se battre pour ramener la paix. Pour retourner auprès de leur femme, de retrouver tout ce qu'ils ont quitté afin de les défendre. Les conquérants sont des criminels, amenant la guerre mais leurs soldats sont de héros, amenant la paix.

Je soupire. Il est bien naïf.
-Vous connaissez la mentalité des hommes. Ils se combattent, ils s'entretuent puis à la fin de la bataille, ceux qui restent décide enfin de discuter.
Fis-je avec un haussement d'épaule, fataliste.
Revenir en haut Aller en bas
Arthur Gilderstone
Arthur Gilderstone
◦ Comte de Suffolk ◦
Lettres envoyées : 352
Age : 24
Nationalité : Anglaise
Statut marital : Célibataire
Métier/Occupation : Comte de Suffolk, mécène des Arts
Classe sociale : Noble
Rêve(s) : Perpétuer ma lignée
Pseudo : Amal
Trigger Warning : Pédophilie, inceste, gaslighting, gore (les mentions sans détails sont tolérées)
Content Warning : --
Doubles Comptes : Benjamin Deverill, Isabella Langdale
Avatar + crédit : Luke Norris (c) BBC
L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre Empty

Re: L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre /
Mer 6 Juil - 12:07

 

L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre
◦ With. Friedrich von Hohenzollern ◦


Avril 1815 J'ai soupiré intérieurement, amusé, lorsqu'il a répondu à mon compliment par un sourire poli. Ah, les jeux sociaux. Surtout, bien rester assis sur son statut et son titre. Surtout, ne pas laisser voir la moindre faille dans l'armure. C'est amusant lorsqu'on le prend comme un jeu. C'est triste lorsqu'on réalise que pour certaines personnes, aucune authenticité n'est possible tellement leur masque est lourd à porter.

Je me suis demandé si c'était le cas pour le Prince. Si Lord Hohenzollern devait tellement s'effacer derrière le masque de son titre, qu'il en perdait son âme. J'avais de la compassion pour lui.

J'ai haussé les sourcils et retenu un large sourire lorsqu'il a répliqué à mes arguments théologiques de façon piquante. Enfin un débat intellectuel qui en vaille la peine !

- Oui, Dieu a créé Adam et Ève à Son image. Pourtant, ils étaient faillibles, et le serpent tentateur a réussi à les éloigner de la voie de Dieu. De même que Dieu a, dans l'Ancien Testament, eu des comportements effrayants qu'Il a peu à peu corrigé au fur et à mesure que Son Alliance avec l'humanité s'est renforcée.

C'était presque hérétique. Mais je restais factuel. C'est le principe de base de l'épisode du Déluge après tout : Dieu détruit sa création par colère, oublie les survivants pendant quelques dizaines de jours, s'en rappelle, promet de ne plus jamais recommencer et scelle sa promesse par un arc-en-ciel. Ce genre d'épisode ne se reproduit plus à l'avenir. De la même façon que, apprenant peu à peu à s'éloigner de la tentation, la descendance d'Adam et Ève fait de son mieux pour à chaque génération corriger les erreurs de la précédente.

Enfin, je l'espère.

- J'ai l'impression que vous avez du mal à estimer, Lord Hohenzollern, le coût réel de l'éducation et celui de l'absence d'éducation, ainsi que la part d'apprentissage dans les métiers manuels. Je ne peux vous en vouloir, car vous avez été témoin uniquement de votre expérience princière, et de vos leçons portant sur des activités strictement politiques et intellectuelles. L'idée que j'ai est plutôt d'enseigner la morale et l'éthique aux enfants jusqu'à ce qu'ils atteignent l'âge d'apprendre un métier. Ainsi, forts de valeurs vertueuses, ils éviteraient la voie du crime, réduisant ainsi le coût des institutions judiciaires. De même, si une personne dans le besoin avait le choix entre d'une part, une organisation charitable lui proposant de travailler pour un salaire honnête voire, de lui enseigner un nouveau métier au besoin – et la voie du crime menant au gibet, alors, autant travailler honnêtement puisque le salaire est honnête.

J'ai eu un soupire résigné.

- Je me doute qu'il resterait alors quand même quelque criminel qui se tourne vers le crime par vice plutôt que par nécessité. Mais si au moins cela pouvait éviter que les nécessiteux deviennent des criminels, toute la société s'en porterait mieux.

J'ai froncé les sourcils. Le désir de conquête, une forme de criminalité ? C'est un raccourcis tentant.

- Votre point de vue concernant les conquérants et les soldats est particulièrement intéressant. Je vais avoir matière à réflexion sur le sujet. Merci de m'avoir partagé votre point de vue, Lord Hohenzollern.

J'ai soupiré. Si seulement les combattants pouvaient commencer directement la discussion au lieu de s'entre-tuer avant, le monde se porterait bien mieux !
Revenir en haut Aller en bas
Friedrich v. Hohenzollern
Friedrich v. Hohenzollern
◦ Prince de Prusse ◦
Lettres envoyées : 51
Age : 26 ans.
Nationalité : Prussienne.
Statut marital : Célibataire.
Métier/Occupation : Ambassadeur Prussien auprès de la Couronne d'Angleterre.
Classe sociale : Prince de Prusse, 3ème fils du Roi Friedriech-Wilhelm III., 5ème dans la ligne de succession.
Rêve(s) : C'est un secret.
L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre 352q
Pseudo : Antares
Trigger Warning : /
Content Warning : /
Doubles Comptes : Earnest Wilde.
Avatar + crédit : Antares
L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre Empty

Re: L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre /
Jeu 14 Juil - 19:34

J'écoute ses dires avec une attention toute nouvelle, c'est... Étonnamment satisfaisant de s'exprimer avec un autre sans se demander si cela va dans le sens qu'il désire, qu'il souhaite. 

-Je trouve que cela aurait été plus simple de les achever, ces premiers homme et femme, afin de refaire des humains plus... À Son image. Dieu prétend qu'il souhaite nous aider, mais il aurait accompli ma suggestion, il n'y aurait pas eu besoin d'un tel débâcle. Vous savez le nombre de personnes qui tuent ou bien meurent au nom de Dieu ? Je suis un croyant, Lord Gilderstone. Sincèrement. Cependant pour le Père Créateur, comme pour mon propre paternel, je me dois de remettre en doute leur choix sur quelques points. Dieu a droit à des erreurs, nous, ses enfants, en avons fait des centaines au cours de notre vie, si ce n'est plus. Si cela a pu exister, c'est qu'Il en connaissait l'existance. Et pour ce faire, il a du l'apprendre d'expérience... 
M'exprimais-je insinuant que puisque Dieu a appris les erreurs par expérience, c'est qu'il en avait fait au même titre que nous, ses fils et filles. Je pense tout de même qu'il n'a pas semblé refaire ses mêmes bévues, comparés à nous, qui ne cessons de les refaire perpétuellement, de génération en génération. Cela va de mal en pis, je ne le crains. 

-Et je crois que vous avez du mal à estimer les pertes que cela engendrait de se voir priver d'autant de mains d'oeuvres, qui sont pour la plupart part, fils et filles de paysan. Vous voulez leur enseigner l'éthique et la morale ? Fort bien. C'est une idée peu commune mais envisageable. Il n'empêche que le manque d'éducation ne vienne pas des enfants, je suis certains qu'ils veulent apprendre, ne serait-ce que ces deux matières, mais leurs parents qui ont besoin d'eux afin de les aider à accomplir leur tâche. Vous voudriez faire quoi pour régler ce problème ? Donner une subvention au parent le temps d'enseigner ce qui doit être inculqués au plus jeune ? 
Dis-je des plus septique et quelques peu ironique, je dois bien l'admettre. Il a deviné ce que je pensais, qu'il y aurait toujours des personnes qui cèdent à la tentation du mal et de l'argent. Je peux les comprendre. 

Que dis-je ? Bien sûr que non, je ne le peux pas ! J'ai toujours vécu sans le moindre soucis, que ferais-je sans argent ? J'en frémis de terreur ! C'est impensable. 

-Je conçois, votre idée est des plus nobles. Il y a cependant un détail qui, semble-t-il, vous a, comme qui dirait, échappé. Quand bien même les notions d'éthique et de morale leur soit encré, ce ne sont guerre ces belles paroles qui vont les nourrir. Un métier charitable ? Encore faudrait-il en trouver, Lord Gilderstone. Les familles nombreuses, l'aîné a une place certaine, héritant de la profession de leur père, mais les autres ? Ils doivent trouver, mais ceux qui cherchent à recruter cherchent souvent des avocats, des médecins, des professeurs, des hommes diplômés en autre. Ce qui ne laisse qu'une seule possibilité, la voie du crime. 

Je ne peux que soupirer face à ses remerciements. Nous sommes dans un débat, il n'y a pas "Merci" qui tienne ! C'est un échange productif de point de vue et d'avis qui sont pareils ou bien différents. Encore une fois, je ne peux qu'hocher la tête.

-Votre point de vue sur l'éducation du peuple est assez... Novateur. Il me plaît bien. J'y réfléchirais plus longuement. Je ne crains, malheureusement, qu'il faille pour moi de retourner à mes devoirs de Prince. J'espère avoir l'occasion d'en apprendre plus sur vous et vos... Opinions pour le moins déconcertant.
Revenir en haut Aller en bas
Arthur Gilderstone
Arthur Gilderstone
◦ Comte de Suffolk ◦
Lettres envoyées : 352
Age : 24
Nationalité : Anglaise
Statut marital : Célibataire
Métier/Occupation : Comte de Suffolk, mécène des Arts
Classe sociale : Noble
Rêve(s) : Perpétuer ma lignée
Pseudo : Amal
Trigger Warning : Pédophilie, inceste, gaslighting, gore (les mentions sans détails sont tolérées)
Content Warning : --
Doubles Comptes : Benjamin Deverill, Isabella Langdale
Avatar + crédit : Luke Norris (c) BBC
L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre Empty

Re: L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre /
Dim 17 Juil - 7:59

 

L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre
◦ With. Friedrich von Hohenzollern ◦


Avril 1815 Nous avons énormément discuté et débattu. J'appréciais qu'il ose dévoiler ses pensées et les confronter aux miennes, ouvertement. Il n'avait pas l'air de jouer un rôle avec moi, ce qui m'étonnait au vu de son rang et de sa fonction. Oui, véritablement nous aurions pu être amis. Pas comme je le suis avec Wolf évidemment – le Prince ne serait jamais devenu aussi intime que mon frère d'une autre mère – mais j'aurais volontiers apprécié le retrouver dans toutes sortes d'événements sociaux voire peut-être, l'inviter à fréquenter mon club ou à me rencontrer seul à seul.

Il avait des idées et un point de vue sur la religion et le divin, qui étaient logiques même si considérées comme hérétiques. J'appréciais sa franchise et sa capacité d'analyse. Il parlait du christianisme comme les chrétiens parlent d'autres religions, et cela avait titillé mon esprit critique. Si nous avions pu discuter plus longuement et à d'autres occasions du sujet... Mais je m'égare. Nous n'avons pas eu d'autres occasions.

J'aurais aimé pouvoir faire une expérience sociale sur une vingtaine d'années, mettre en actes mes hypothèses concernant l'éducation des jeunes, et en analyser les résultats avec lui. Voir ce qui est encore améliorable. Ce qui a échoué et doit être abandonné. Son regard d'aigle et sa tendance à chercher la faille auraient pu m'être utiles. Elles auraient pu m'aider à découvrir les points faibles de mon raisonnement, afin de les consolider ou le cas échéant, de les abandonner.

Il avait malheureusement pour notre échange intellectuel, d'autres devoirs à accomplir. Heureusement sans doute pour moi, tout compte fait. Je n'aurais ainsi pas eu le temps de m'attacher à nos échanges, et il a été plus facile par la suite pour moi de prendre la défense d'Amelia lorsque le Prince a disparu de la circulation comme un fantôme qui s'évanouit au chant du coq.

- Ce sera avec plaisir que j'échangerai à nouveau avec vous, Lord Hohenzollern. J'ai apprécié notre discussion, elle m'a donné matière à réfléchir. N'hésitez pas à me faire signe la prochaine fois que vous irez à un événement social, ou si vous souhaitez boire une tasse de thé.

Je lui ai poliment donné ma carte. Qu'en a-t-il fait ? Lui seul le sait.

Vu la tournure qu'ont pris les événements, j'espère qu'il l'a déchirée et brûlée.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre Empty

Re: L'art illumine ce qui ternit dans l'ombre /

Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
» Fiançailles dans la paille
» Dans le kiosque, il y a un vicomte et une comtesse.
» La comtesse Victoria dans les rues de Londres
» (F) Rebecca Frost - Mère Maquerelle, dans le bordel.
» Theodora Sheffield | Dame de compagnie, Fille légitime de Duc dans l'ignorance

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sauter vers: