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 La Sirène qui chantait au Loup...

Earnest Wilde
Earnest Wilde
◦ Colonel Wilde ◦
Lettres envoyées : 298
Age : 26 ans.
Nationalité : Anglaise.
Statut marital : Célibataire.
Métier/Occupation : Officier, grade colonel bien qu'il va reprendre le flambeau de son père, celui-ci dirige une entreprise de brasserie ainsi qu'un bar.
Classe sociale : Roturier, diront certains, malfrat, diront des médisants, lui, il s'en moque, qu'ils disent ce qu'ils leur chantent, juste... très loin de lui, si possible.
Rêve(s) : Les rêves sont illusoires alors il aimerait juste aimer au grand jour, bien que cela soit impossible.
La Sirène qui chantait au Loup... Pt9q
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La Sirène qui chantait au Loup... /
Dim 3 Avr - 21:33

Cela fait deux ans. Earnest ne sait pourquoi il se remémore ce souvenir. Est-ce une réminiscence du passé qui l'oblige à ne pas oublier ? Ou peut-être est-ce le défunt Fox qui veut le punir de n'avoir donné de nouvelle ? Jusqu'à ce que l'inévitable se produise. La mort de Fox. Swan le lui avait prévenu. 

Earnest, dès son entré dans les rangs de l'armée, avait commencé à écrire des lettres, une fois par mois à ses meilleurs amis. Sauf pour Oswald. Il ne pouvait pas. Il en était incapable. L'encre couché sur le papier n'était que vide de sens. Il avait tenté encore et encore de pouvoir exprimer, quelque chose, n'importe quoi ! En vain. Pour au final ne demander que cet échange épistolaire se terme. Avant même qu'il eut réellement débuté ! Quelle ironie. Cependant, il avait gardé contact avec Fox et Swan. Au début. Puis au fur et à mesure que les années s'écoulaient, l'encre versé se faisait moindres... Jusqu'à disparaître complètement, remplacé par le sang des morts et la peine des condamnés. Les cadavres et les soldats. Earnest ne sait qui a fini par envoyer la dernière lettre qui a scellé ce qui restait de leur semblant d'amitié. Lui, ou ses correspondants ? Qu'importe. Il a fait comme si aucun échange n'avait eu lieu entre le Colonel, qui n'était rien de tel à l'époque, et ces nobles dont il ne connaissait presque plus rien. Si ce n'est le penchant alcoolique du Renard et l'égocentrisme démesuré du Cygne. 

Mais ce fut en début de novembre qu'une lettre lui fut apportée. Une lettre... Cela faisait si longtemps qu'il n'en avait plus reçu ! Pourquoi était-il heureux de cela ? Il ne devrait pas. Et si... Et si son père était mort ? Cela expliquerait cette lettre ! Puis il y découvrit l'auteur... Swan. Swan. Son Swan ? Le Swan avec qui il a été à Eton ? Serait-ce lui ? Pourquoi ? Pourquoi lui envoyer une lettre après tout ce temps ? Earnest comptait mourir, et ne plus jamais les revoir ! Plus jamais. Ces deux mots, simples, résonnent dans sa tête tel un mantra. Le veut-il réellement ? Non ! Mais quel autre choix s'offre-t-il à lui ? Aucun, si ce n'est la mort. Il ne veut pas mourir, évidemment. Cependant, ses chances de survie semblent... Limités. Et quand bien même il survivrait, à quel prix ? Ces autres qu'il tue sont les mêmes que lui... Il se le dit tout le temps. Alors pourquoi lui, il lui est interdit de tomber ? 

Parce que quelqu'un l'attend... Son père. Oui. Non. Quelle importance. Et Oswald ? Il s'en remettra. Earnest soupire, il ne devrait penser à ces choses-là. Au final, il l'accepte. Cette mort qui lui tend les bras, mais... Pas tout de suite. Pas maintenant, il a encore tant à faire chez les vivants. Tant à vivre. Tant à dire. Il se demande, s'il y a tant de chose qu'il doit accomplir... Pourquoi est-il incapable de revenir à Londres ? Pourquoi est-il incapable de se pardonner à cause du poids de sa culpabilité pour tous ces morts ? Mais... C'est lui le vivant dans cette histoire ? Alors pourquoi semble-t-il mort ? Pourquoi les mots qu'ils prononcent ne sont que pour aboyer des ordres ou accepter, parce qu'il sait n'avoir de choix, ceux de ses supérieurs ? 

Il est devenu une arme. Bien plus qu'un homme. Et c'est... tellement facile de les duper, de faire croire que oui, il est encore vivant ! "Regardez, regardez mes lèvres céder le barrage à ma voix pour dire, pour parler, pour m'exprimer". Et pour dire quoi ? Rien. "Sentez, sentez mon cœur battre dans ma poitrine, résonner au fin fond de mes veines, vous pouvez dès lors constater que je n'ai jamais été plus vivant !" Si seulement ils savaient que tout cela, ce n'était que des conneries. 

Il retire le papier de son enveloppe, il ne réagit pas tout de suite. Fox. Bateau. Naufrage. Mort. C'est tout ce qu'il saisit. 

Il n'ira pas ! Oui, Fox est mort. Mais ils ont besoin de lui. Qui ça, "ils" ? Ses hommes, l'armée, le champs de bataille ! Tout ça à la fois. C'est plutôt lui qui les utilise comme excuse, non ? 

La ferme ! Cela n'a rien à voir. Il n'ira pas, c'est aussi simple que cela. 

"Tu le regretteras", murmure sa satané conscience. Parce que oui, il va le regretter. Il va le regretter comme tous ces soldats dont les corps n'ont pu être retrouvé et dont il n'a pas pu dire Au-revoir comme il se devait. Alors... Peut-être que... Oui. 

Il ira. 



Il est au fond, imperceptible aux yeux des autres. Pourtant il les voit tous, Foxy, Eagle, Swan... Il y a juste Fox, qu'il n'a pas vu. Pour un mort, ce n'est pas vraiment étonnant. L'enterrement vient de se terminer. Il a hésité à renvoyer une lettre à Swan. Au final, il a juste dit qu'il viendrait, faisant fi des autres questions. 

Il allait partir, où ? Il n'en sait rien. Une auberge, sans doute. Il n'a pas envie de demander de l'aide à Oswald, il vient de perdre son meilleur ami. 

Earnest aussi. Il suppose. Qu'importe. 

Swan le voit, l'apostrophe. La discussion est gênante. Ils n'ont plus rien à se dire. Des années sans se voir et... Ils n'ont aucun mot à s'échanger si ce n'est un "Vous avez une sale gueule Wolf", "La votre n'est guère mieux, Swan". Earnest a peut-être menti, mais Swan ne le saura pas. Pourtant, le noble l'invite chez lui. Wolf accepte. Il ne sait pas pourquoi, ils n'ont plus rien en commun. 

Des mots échangés et des silences interminables les accompagnent durant ce voyage du Duché d'Argyll -Là où s'est déroulé l'enterrement- au Compté de Worcester -Swan a sa demeure en ces terres- en prenant soin de faire quelques haltes. 

Les langues se délièrent peu à peu. Rien de trop personnel n'en a résulté, mais c'était déjà cela de prix. 

Pendant deux jours, Earnest resterait chez les Somerset. Tandis que Swan lui montrait chaque coin et recoin de son cocon familial, en s'esclaffant toutes les cinq secondes de la beauté de sa résidence, de sa superbe, et tout un tas de chose dont Earnest n'a fait que comme quand ils étaient adolescent, la sourde oreille ! Il se contentait juste d'hocher la tête de temps en temps, pour dire, "Intéressant" alors qu'il n'en pensait pas moins. Pourtant cela lui décroché son premier sourire, Swan n'avait décidément pas trop changé.

Et tandis que les exclamations de Swan se faisait de plus en plus vaporeux pour l'ouïe d'Earnest, la voix d'une femme, elle, elle se faisait de plus en plus forte, de plus en plus présente. A mesure qu'il marchait, cela devenait de plus en plus envoûtant. Telle une sirène. 

Il se dirigea vers cette voix. Swan continua de déblatérer sur sa maison d'enfance, ne voyant même pas que son invité était parti ! Le Colonel n'entendit que d'une oreille distraite un "Hum... Earnest ?" de la part de son ancienne meilleur ami/connaissance. Dans un autre cas, il aurait pu sourire. Se moquant bien de la réaction du riche, mais pas cette fois là. Ses cernes sous le visage n'avait pas cœur à rire, sa fatigue l'en empêchait. Fox était mort, et dans quelques jours, il retournait au front. C'était presque rassurant. Ou alors était-ce la mélodie qui l'était ? 

Il portait des vêtements que Swan lui avait prêté parce qu'il était l'invité d'un Duc, Earnest se devait d'être irréprochable. Il ne faut pas faire honte aux hôtes après tout.

Il voit une pièce, éclairée. C'est de là qu'il entend la mélodie. Il en est certain. Tout doucement, il vient se coller à la porte pour l'entendre, cette voix. Il entend mal, zut. La porte en est la fautive. Il ferme les yeux et se concentre sur cette musique, sur ce qu'elle dit. Il porte une main sur la clinche, presque instinctivement. De toute façon, elle est fermée. 

Par mégarde, il pose tout son poids sur la clinche et... La porte s'ouvre ! N'était-elle pas scellée à clef ? En tout cas, il n'a pas le temps de réfléchir à la question qu'il tombe brusquement à terre, sans aucune délicatesse en ouvrant, bien malgré lui, la porte en grand. Et ce, avec la discrétion que beaucoup lui connaisse, dans un grand fracas.   

-Aïe. 
Ne put-il s'empêcher de dire instinctivement.
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Theodora Sheffield
Theodora Sheffield
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Re: La Sirène qui chantait au Loup... /
Mer 6 Avr - 0:08

 


La Sirène qui chantait au Loup
◦ With. Earnest Wylde ◦


16 novembre 1813 La brune n’avait nullement connaissance de cette actualité qui avait, en partie, ébranlée la famille Somerset. Henri Daniel portait la couleur sombre du deuil. Lors d’un dîner, quelques jours auparavant, elle avait ainsi appris l’horreur qui avait secoué son cercle d’amis proches. Charles Campbell, sa jeune épouse Prussienne et l’ensemble de sa famille avaient connu un sort funeste, emportés dans les abysses des mers déchaînées. Les nouvelles échangées avaient longuement parlé de cet événement, ce dernier étant tragique au point d’éteindre une famille dans sa quasi entièreté. Une miraculée avait été arrachée aux eaux glaciales de la mère du nord, la jeune sœur du Duc. L’Ecosse toute entière semblait porter le deuil et Henri Daniel avait tenu à se rendre à une cérémonie durant laquelle nul corps serait mis en terre. La nouvelle avait apostrophé Theodora qui avait nourri ses prières à l’égard de cette nouvelle orpheline, compatissant à son sort, à sa solitude funeste. Elle lui espérait un avenir plus doux, plus clément.

Aux côtés d’Hesther la plupart du temps, elle avait passé en revue bon nombre des romans et ouvrages divers de la bibliothèque des Somerset. Theodora appréciait sa chance, cette place incomparable dans cette maison qui lui valait un accès à une éducation plus grande encore que celle à laquelle elle aurait su prétendre. La brune aux yeux clairs était désormais chez elle en cette large demeure dans le comté de Worcester. Polie, se prêtant au jeu des manières devant la famille qui lui assurait gîte et couvert, elle suivait la demoiselle de la maison comme son ombre, l’aidant à s’affirmer, à gagner en confiance… Et dieu sait qu’il y avait du travail. Ensemble, elles révisaient les pas de danse, le maniement d’instruments de musique, comparaient leurs points de broderie… Tout devenait prétexte à faire d’Hesther une jeune femme enviable sur son sort de future épouse.

Et pourtant, dès lors qu’elle pouvait avoir un certain temps libre, Theodora avait obtenu du Duc le droit de pratiquer le chant dans l’un des petits salons de la grande demeure du Duc de Beaufort. Tous, parmi les Somerset, avaient su reconnaître en la jeune dame de compagnie un talent certain pour le chant. L’écho de sa douce voix portée par les pierres de la bâtisse offrait un sentiment plus puissant encore à la mélancolie qu’elle pouvait insuffler dans ses cordes vocales, comme un souhait ou un regret qu’elle tentait de porter. Aussi, malgré la tristesse du frère de sa maîtresse, elle s’était mise en tête de chanter quelques vocalises afin de porter cette mélancolie généralisée à toute la famille, comme pour les apaiser. Dans le salon jaune, elle avait tout d’abord échauffé muscles de sa gorge, maniement de son pharynx et travail de sa colonne d’air pour, finalement, entamer quelques notes, sans réelles paroles.

Les aigus se confondaient peu à peu avec les notes plus graves, les harmoniques se répercutant contre les murs grâce à l’acoustique d’une pièce qu’elle avait su approuver pour cela par le passé. Les paupières closes, elle se laissa aller au gré de cette mélodie qu’elle façonnait au fur et à mesure, incapable d’en écrire la partition, simplement portée par ces sentiments qui l’habitaient. Les portes closes ne sauraient alors arrêter les échos et les sirènes aigues lancées avec un contrôle certain. Elle se savait seule. Elle se sentait en pleine possession de son talent et de sa grâce. Vêtue d’une robe d’un bleu sombre, ses longs cheveux d’ébènes liés sans être relevés, elle se tenait droite au milieu de la pièce, ses mains venant soutenir l’effort de sa voix par quelques mouvements délicats. Et, alors qu’elle atteignait ce qu’elle sentait comme le paroxysme de son Art, un bruit sourd la fit sursauter, interrompant l’extraordinaire montée de gamme dans un cri de surprise.

Rouvrant les yeux, elle fit un pas en arrière, son visage se tournant tout enter vers la porte qui s’était ouverte sans qu’elle ne puisse le voir… Projetant à terre un homme, responsable de ce chaos venu interrompre la paix. Son cœur martelait sa poitrine, accusant le coup également alors que, de ses yeux écarquillés, elle dévisageait la scène. « Par tous les Saints… Mais quelle frayeur vous m’avez faite ! » Son ton se voulait soudainement plus tendu, presque agressif, la sirène se défendant tant bien que mal pour mieux intimider l’homme qui venait de la surprendre en plein récital. « Qui êtes-vous !? Et de quel droit vous trouvez-vous ici ? » L’écoutait-il à travers la porte ? Risquait-elle quelque chose ? Cet homme ne lui était nullement familier… A moins que… A moins qu’il ne s’agisse de l’invité évoqué par Henri Daniel ?

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Earnest Wilde
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Re: La Sirène qui chantait au Loup... /
Mer 6 Avr - 13:53

Il entendit un cri de frayeur émaner de la belle voix de cette inconnue. Il fut déçu de constater que son interruption a eu pour effet d'arrêter le concerto improvisé que la jeune femme lui donnait à son insu. Enfin, plus maintenant. Il se relève, marmonnant un "Désolé". Puis en retirant la poussière et la saleté sur la tenue magnifique offerte par Swan pour le temps du séjour de l'invité. Pff. Son uniforme militaire pouvait tout à fait convenir. Certes, cela pourrait mettre mal à l'aise quelques personnes, la guerre semblait être notion d'inconnu pour beaucoup. Ils ne savent que les répercutions, et dans de rares cas, si l'officier est haut placé, les personnes qui l'a font. Qui semblent être respectés mais incompris de ceux qui ne sont pas leurs frères d'arme. Les morts sont oubliés, et la vie des vivant peut continuer. Fox, son ancien meilleur ami... Est mort. Il a encore du mal à le croire. 

Sur le champ de bataille, tant que le corps n'est pas retrouvé, il y a de l'espoir. Mais dans l'eau... La noyade est assurée, et si le corps a disparu, la probabilité de le retrouver est faible, voir inexistant. Pourtant Foxy, le jeune soeur de Fox, la seule survivante de la famille renarde, sauver des eaux. "Lucy, la jolie" comme disait souvent Fox en la dessinant sur son cahier personnel. Il l'avait vu, cette Foxy, la jolie, à l'enterrement. Elle semblait si terne, sa beauté effacée par le nombre de larmes versées sur ses joues rougies. Toujours présente, mais... fanée pour l'heure. Il lui espère sincèrement de traverser ce deuil et cette épreuve tragique, il aurait pu aller lui parler, pour lui dire, l'encourager et l'aider du mieux de ses capacités. Il aurait pu mais il ne l'avait pas fait. De quel droit pourrait-il l'importuner, ils ne se connaissaient même pas ! Ou était-ce une excuse ? Il n'en savait rien, mais maintenant, c'est sans doute trop tard. Il se devait de prendre part à la bataille prochaine. En tant qu'officier, c'était son devoir. Il n'était pas un déserteur ! Mais sans doute plus tard, plus tard... Il pourrait redevenir un civil, sans se faire passer pour lâche. Quitter l'armée, pour l'heure, cela lui est refusé et il ne le souhaite pas encore, mais il est bon de savoir qu'il n'est pas obligé de rester de la chair à canon jusqu'à sa fin immuable. 

C'est donc debout qu'il comprend que la jeune femme lui a posé une question sur un ton énervé. 

-Je ne suis pas certain de saisir la question. Demandez-vous ma légitimité en ces lieux, dans la demeure des Somerset ou, dans la pièce dans laquelle nous nous trouvons ? 
Répondit-il confus, à moins que cela ne soit un peu des deux ?

-Qui je suis... ? Oui, hum. Quel manquement de manière de ma part. Je suis le Capitaine Wilde, pour vous servir. 
Dit-il en penchant sa tête vers l'avant, puis en s'inclinant légèrement en signe de respect, comme le souhaite le protocole. 

-Puis-je savoir, si ce n'est pas trop déplacé, à qui ai-je l'honneur ?
Demanda-t-il d'une voix calme et posée, pas le moins désabusé ou même contrarié du ton employé de la jeune femme. 

A l'armée, les cris sont assez monnaies courantes. A cause du bruit, il faut bien se faire entendre. Les ordres sont ce qu'ils sont, des ordres et il est plus simple de les entendre pour les respecter. Ou se faire entendre pour que ses subordonnées les respectent. 

Earnest passa une main dans sa chevelure comme un tic de malaise, il était un peu décontenancé, c'est la première fois depuis longtemps qu'il était dans une pièce, seul à seul avec... Une femme. Heureusement que la porte n'était pas fermée ! Cela aurait pu être plus qu'inadéquat, qu'une femme et un homme soient retrouvés enfermés dans une pièce, il y aurait eu de quoi se poser des questions ! 

Earnest n'était guère habitué à la gente féminine. L'armée n'est remplie que d'hommes. Il ne savait pas trop ce qu'il devait ou ne devait pas faire, donc il regardait à peu près partout, sauf à l'endroit où l'inconnue était positionnée. Et si elle était gênée de voir son regard s'attarder sur sa silhouette féminine ? Quand bien même ce serait en tout bien, tout honneur. C'était un homme après tout, il pourrait y avoir quelque quiproquo.
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Theodora Sheffield
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Re: La Sirène qui chantait au Loup... /
Dim 17 Avr - 1:18

 


La Sirène qui chantait au Loup
◦ With. Earnest Wylde ◦


16 novembre 1813 Apeurée par cette entrée autant remarquable que remarquée, la demoiselle observait ce Loup qui avait su se frayer un chemin jusque dans la cage dorée qui était la sienne. Elle ignorait tout de ses traits, de ces mèches sombres qui venaient encadrer un minois pourtant charmant, quoique portant les marques d’un âge qui n’était probablement le sien, comme s’il avait déjà trop vécu, trop enduré. La main portée sur sa poitrine, elle sentait sous ses doigts diaphane le tambourinement incessant de son palpitant encore bien vivant, bien capable de la garder consciente. Elle avait ce sentiment étrange d’avoir manqué de mourir un instant plus tôt.

Sa langue se fit fouet quand elle vint lui exprimer froidement son ressenti, ses interrogations. Peur, oui, c’était cela. Elle avait craint un instant qu’un danger n’ait fait irruption dans la pièce surprise comme elle avait pu l’être de voir cet individu franchir le seuil de cet espace qu’elle avait su conquérir tant par sa présence physique que vocale. Alors, comme s’armant et préparant sa défense, ce fut avec un ton vindicatif qu’elle lui demanda son identité, ainsi que les raisons de sa présence entre ces murs. Comment un étranger avait-il pu se frayer un chemin jusqu’à elle… ?

Se relevant avec une certaine peine, Theodora se montrant bien peu encline à l’aider, le jeune homme finit par prononcer des mots, non plus des onomatopées. Je ne suis pas certain de saisir la question. Ne parlait-il donc pas anglais, en plus de cela ? Son accent pourtant semblait tout à fait porter les notes délicates qu’avait un insulaire britannique. Finalement, précisant sa propre pensée, il en vint à l’interroger sur les raisons de sa présence en cette pièce ou sur le domaine tout entier. Voilà que maintenant, c’était la dame de compagnie d’Hesther qui se voyait confuse, cillant un instant, comme s’interrogeant à ce propos, ouvrant la bouche sans parvenir à en sortir le moindre son, soudainement condamnée au silence.

Laissant ainsi l’opportunité à l’homme de poursuivre dans ses dires, elle fut heureuse de constater qu’il avait conscience des divers manquements que son entrée impromptue avait sue causer. Capitaine Wilde Un officier ? Que diable pouvait donc faire un officier entre les murs de la demeure des Somerset ? S’inclinant face à elle, ignorant probablement qu’elle n’était pas directement affiliée à la famille ducale, elle releva légèrement le menton, pinçant ses lèvres charnues en attendant de pouvoir retrouver contenance pour que cette conversation puisse se poursuivre. Et, à cette occasion, le jeune homme lui demanda à son tour de révéler son identité. Ce n’était pas une manière de faire dans les hautes sphères et si le statut d’officier de l’homme lui offrait une certaine prestance, son manquement de principes révélait sa basse naissance. Mais qui était-elle, pour juger cela ? « Mademoiselle Theodora Sheffield. » Dévisageant un instant le jeune homme, elle réalisa un instant suivant qu’elle se trouvait bien seule dans une pièce en présence d’un jeune homme. Voilà qui n’annonçait rien de bon.

Toussotant légèrement, les sourcils toujours froncés, elle reprit de plus belle. « Que faites-vous dans cette pièce, monsieur ? Etiez-vous à l’écoute de la porte ? Si tel est le cas, les propriétaires de ces lieux en sont-ils seulement avisés ? » Elle n’était pas très à l’aise et sa posture toute entière tendait à confirmer cela, les bras croisés sur sa poitrine venant la protéger malgré elle d’un danger probable, comme elle oscillait d’un pied à l’autre, marquant son inconfort à se trouver dans telle situation. « Nul employé ne répond au nom de Wilde et ce nom n’a jamais été prononcé à mon souvenir ni par le duc, ni par son fils… A qui donc êtes-vous rattaché au sein de cette maison pour y déambuler aussi librement ? » Elle s’inquiétait, en réalité. Non pas d’un danger qu’elle pourrait courir, n’étant absolument personne entre ces murs, mais bien pour Hesther…

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Re: La Sirène qui chantait au Loup... /
Ven 10 Juin - 20:59

La jeune femme a tenu une main sur son cœur. Cet organe battant fortement dans sa poitrine, rapidement dû a son arrivée impromptue, aussi bien pour elle, que pour lui. Il l'imagine effectué ces gestes, cependant il est à terre. Littéralement. Un simple déséquilibre lui a valu de se retrouver là. Au pied de la demoiselle à la voix de velours. Tandis qu'il se trouve à la hauteur la plus basse de la pièce, il ne peut s'empêcher de regarder cette jeune femme. 

Elle était grande, à moins que cela ne soit qu'une mauvaise perception du fait qu'il n'est pas à sa hauteur, ses cheveux bruns soyeux, ses lèvres fines qui promet une douceur à leur contact... Qu'est-ce qu'il raconte ? Cela a du être une sacrée chute ! Il se concentre sur ses mains délicates pour oublier ce qu'il vient de penser, bien que plus forte que celles d'une noble à première vue. Serait-elle donc une employée ? Au fond, qu'importe. Cela n'enlève rien à son charme juvénile. Ses yeux bleu, le regardant avec crainte, mais aussi colère, dirait-il. Elle lui en vaut de s'être ainsi montré en "spectacle". A moins que cela ne soit le fait que lui, ait écouté son spectacle à elle en secret ? C'est fort probable aussi. 

Une fois sa contemplation terminée, il se relève sans plus attendre. s'époussetant pour avoir l'air convenable, il portait du noir -signe distinct de son deuil- et la poussière s'accumule facilement sur ce costume arborant cette couleur. Il la salue, elle le questionne froidement. Il peut comprendre sa colère. Il la mérite. Pourtant, n'arrangeant guère son cas, il ne sut comment interpréter cette question. Il lui précise donc son interrogation, se voulant clair et concis, de manière à être des plus compréhensible, mais pourtant, elle semblait plus perdue encore que lorsqu'il fut entré. Ce serait-il mal exprimé ? Il attend sa réponse calmement, d'une patience certaine, tout ce qu'il reçoit comme réponse n'est qu'une bouche entre-ouverte, déconvenue, qui se referme aussitôt. Comme si les mots s'étaient mourus dans sa gorge avant d'avoir pu s'échapper de ses lèvres. Elle ne semblait peu incline, ou peu capable, de répondre, il se permis de combler le vide qu'elle n'a pas su faire de sa belle voix. 

Il se présente à elle, en lui demandant son prénom, il a cru comprendre avoir fait une erreur. Dans l'armée, que le capitaine soit Comte, ou paysan, ce n'est pas important. Face à la mort, ils sont tous ego. Enfin ! Presque... Aurait-il dû ne pas demander de se présenter à lui ? Les lèvres pincées de la jeune femme semblent répondre "Oui". Il soupire, rho et puis, ce qui est passé est passé. Personne ne peut revenir en arrière. Passant outre, il hoche la tête. 

-Ravi de vous rencontrer Mademoiselle Sheffield, j'espère qu'il en est de même pour vous, malgré ces conditions qui ne semblent pas être en ma faveur. 

Il grimaça légèrement, il n'a pas vraiment tout à fait le droit d'être en ces lieux. Se raclant la gorge pour se donner contenance, il répond. 

-J'écoutais votre voix. Et non, ils n'en sont pas avisés, je le crains. Mais je leur ferai part de ma petite escapade, si vous y tenez.  

Il passe une main dans ses cheveux de gêne, cela ne servirait à rien de mentir. Il est bien trop franc pour cela. Et d'après ses dires suivants, elle semble bien informée des membres du personnel. 

-En effet, je ne suis pas un employé de cette demeure. Et si mon nom n'a jamais été employé, c'est parce que j'ai un surnom que le fils du Duc utilise pour me qualifier. Wolf vous évoque-t-il quelque chose ? 

Après une petite pause pour lui laisser le temps de réfléchir car elle n'a pas du entendre ce nom depuis quelques années maintenant, il reprend. 
-Je suis, pour Swan, enfin le fils du Duc, celui qui a été son meilleur amie. Nous étions tous les deux à Eton, avec Oswald, nommé Eagle et... Fox. Il est connu, pour les autres, comme étant Charles... 

Tandis que je commençais en confiance, ma voix se fit plus douloureuse. Fox est mort. Charles aussi... Secouant ma tête, je conclus. 

-Mes excuses, j'étais ailleurs. Mon séjour en cette demeure sera brève, je vous l'assure. Deux jours. Après ce laps de temps, je retournerai au front. 
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Re: La Sirène qui chantait au Loup... /
Lun 18 Juil - 0:55

 


La Sirène qui chantait au Loup
◦ With. Earnest Wylde ◦


16 novembre 1813 C’était inconvenant en bien des points. Comment diable un homme pouvait librement déambuler dans la noble maison des Somerset sans que les propriétaires des lieux n’en soient avisés… A moins que cela ne soit le cas et que nul n’avait eu le temps de prévenir Theodora ? Courait-elle un danger ? Lui voulait-il du mal. Le cœur battant, comme semblant vouloir ardemment quitter son corps, elle tâcha de garder une contenance raisonnable. Céder à la panique ne serait que néfaste à son sort et ne pourrait que lui amener des ennuis. Mieux valait laisser croire à cet inconnu qu’elle maîtrisait la situation, n’est-ce pas ?

Enfin, inconnu, il ne l’était plus dès lors qu’il lui avait présenté son nom. Ainsi, si tort était commis, elle saurait qui accuser aux yeux de l’éternelle justice. Instinctivement, son corps campait vers l’arrière, comme prêt à reculer, encore et encore… Mais à trop reculer, ne finit- pas aculé ? Alors elle se forçait à demeurer immobile, le menton relevé, l’air autant méprisant qu’il lui était possible de l’être, toisant l’étranger de ses yeux plissés, son attitude se faisant suffisante, bien loin de ce qu’elle pouvait être, en réalité. L’homme, lui, souligna le plaisir de cette rencontre. Il n’était guère partagé, pas tant qu’elle ne comprendrait pas les raisons de sa venue… Et de sa grossière interruption. Alors elle ne répondit pas tandis qu’il semblait attendre d’elle un retour de politesse. Les lèvres pincées, elle semblait attendre plus que s’indigner, des questions demeurant sans réponse.

J’écoutais votre voix. Fronçant ses délicats sourcils, Theodora sembla soudainement prise de court. Ainsi donc, il avait suivi la mélodie qu’elle avait su offrir à la maisonnée, arrivant pour ainsi dire à ses pieds. Cependant, il souligna le fait que le maître de maison n’avait été prévenu de sa présence entre ses murs. Et la crainte se lut sur le visage de la demoiselle, les lippes s’entrouvrant doucement dans une expression déconcertée, le regard fuyant à la recherche de ce qui pourrait lui servir, soit à se défendre, soit à fuir. Je leur ferai part de ma petite escapade. Par tous les Saints, cet homme était illisible, impossible à sonder. Elle ne comprenait pas réellement ce qu’il entendait par cela. Connaissait-il donc les Somerset ? Si oui, comment ?

Il semblait… Gêné ? C’était difficile à dire, les émois de la demoiselle venant biaiser son jugement et la laissant incapable de comprendre ses actes, ses mimiques et ses grimaces. Venant souligner les propos de celle qui chantait quelques instants auparavant, il vint offrir un début de réponse. Un surnom. Le fils du Duc. Wolf. Et alors, la lumière se fit, peu à peu sur les ténèbres. Et la gêne sembla changer de camp, un instant. Theodora avait eu vent de ces surnoms d’animaux. Celui qui avait été évoqué le plus récemment était celui de Fox. Le fils Campbell était mort, oui, comme la quasi-totalité de sa famille et les dîners familiaux avaient forcément abordé ce sujet. Henri avait eu quelques propos pour lui, affirmant vouloir assister à la procession mortuaire, faute de funérailles en bonnes et dues formes.

Elle cilla un instant alors qu’il reprenait. Swan. Elle avait su plaisanter avec l’héritier de la maison à ce sujet, ne lui trouvant rien de bien gracieux. Lui eut-il un jour souligné que le véritable cygne de cette demeure, c’était elle, précisant qu’il appréciait l’entendre chanter ? La mine de Theodora se sépara de ses apparats, de cette attitude méprisante autant que méprisable que la peur et le doute avaient façonnés en elle. Un long soupir échappa à ses lèvres, le soulagement la trahissant plus encore, ramenant un instant l’invité de son maître à la réalité. Il s’excusa de ces pensées passagères, forçant la jeune femme à reprendre les paroles. « A dire vrai, monsieur, c’est à moi de vous devoir des excuses… Je suppose que sir Somerset avait l’intention de vous présenter à nous lors du dîner de ce soir… Je dois confesser vous avoir pris pour… Un homme de bien mauvaises intentions. » Elle laissa échapper un rire doucement nerveux, passant à son tour sa main sur son front avant de repousser une nouvelle mèche derrière son oreille. « Ainsi, je vous prie de bien vouloir pardonner mon attitude. La surprise m’a poussée à aborder une posture qui n’est pas la mienne mais je n’avais que d’inquiétude pour ceux qui me logent et me nourrissent… Voyez-vous, je suis la demoiselle de compagnie de mademoiselle Esther. »

Il n’y avait plus cette envie de fuir, de reculer. Au contraire, osant un pas en avant, elle laissa un maigre sourire se peindre sur ses lèvres rosées. « Vous êtes vous fait mal, dans votre chute ? Dois-je avertir quelqu’un ? » Concernée et maternelle, elle se voulait prendre le relais de ses hôtes… Et espérait bien faire oublier sa mauvaise conduite si récente. « Je vous présente mes condoléances, pour votre ami… Je savais Henri peiné par son décès aussi, j’ai voulu offrir quelques notes de mélancolie à cette demeure pour qu’il sache que mes pensées l’accompagnent. »

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Earnest Wilde
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Re: La Sirène qui chantait au Loup... /
Dim 4 Sep - 20:28

Earnest se tend devant ce regard inquisiteur qui appartient à cette femme dont il ne sait rien. Instinctivement, il se tient droit, aussi raid qu'un piquet, les mains le long du corps. Il redresse son menton. Tout dans sa posture trahit son engagement à l'armée. Enfin, pour reconnaître cela, il faut l'avoir déjà vu avant. Il est assuré, plus rien à voir avec le type qui était tombé il y a quelques secondes. A croire que dès que l'armée resurgit dans ses tripes, il devient un autre homme. Il fronce des sourcils quand elle semble, de son regard, regarder chaque chose qui se trouve à proximité. Essayerait-elle de... ? De le mettre hors d'état de nuire ? M'enfin ! Il a vraiment une tête à nuire à qui que ce soit ? Lui, un homme qui défend sa patrie au prix de son sang ? Ce serait idiot de porter préjudice à ces citoyens puisque l'unique but d'Earnest est de les protéger au péril de sa vie ! Oui, y compris de lui-même !

Non, il n'est pas outré. C'est juste.. Qu'il doit vraiment avoir une sale tête pour être perçu comme malfaisant. Est-ce la mort de Fox qui l'a rendu ainsi ? Oui. Peut-être. Fox. Fox... Ce dernier n'aurait pas du mourir. A quoi bon protéger le pays des ennemis quand l'ennemi ne peut être vaincu ? Earnest ne peut rien faire contre les eaux, ces courants, si fortes, si violents. Et ce ciel, tantôt dégagée, tantôt orageux, comment lutter ? Earnest est impuissant. Toutes les épées, tous les fusils ne peuvent rien contre la nature. Cette dernière a des droits. Earnest ne peut rien y faire. Elle a ce droit, emporter dans ses vagues gigantesques son meilleur ami. Le renard... Rusé, intelligent et un peu fainéant. Il était d'ailleurs très doué dans l'art de "trouver des excuses à ses retards". Mais il avait de bonnes notes, il était riche et noble, tout lui était permis. Et dire qu'Earnest lui avait envié ce privilège ! C'est justement cela qui l'a conduit six pieds sous océan. Et dire que lui, le roturier, après toutes ses guerres, il était encore en vie ! Putain ! C'est quoi cette incohérence ? Il serre inconsciemment ses poings, le regard ailleurs. Parce qu'en ce moment, il n'est plus là. Son esprit s'en est allé dans le monde des pensées. C'est seulement la voix de cette demoiselle qui le fit quitter cet univers tortueux.

S'excuser ? La demoiselle a dit qu'elle s'excusait parce qu'elle l'a confondu avec l'un de ces hommes malfaisants dont Londres grouille comme des parasites. Il ne peut lui en vouloir, certes cela démontre que la mort de Fox l'a plus affecté que d'aventure. Il soupire. Fox est un fêtard, c'est pourquoi, en solitaire, il lèvera un verre en son nom. Il boira pour son meilleur ami de beuverie, peut-être que d'en haut, Fox pourra lui aussi apprécier le goût de cet alcool ? Qu'aimait-il déjà ? Ha oui ! Le scotch. 

-En effet, il m'a proposé de me reposer un peu avant que le soir n'arrive, le voyage pour arriver en Angleterre ne fut pas de tout repos. Vous n'avez guère besoin de présenter vos excuses, mademoiselle. J'ai failli dans mon rôle. Vous m'avez pris pour une menace, j'ai eu tord de vous avoir surpris ainsi. Mais sachez, mademoiselle, jamais aucun mal ne vous sera fait de ma part. Il en va de mon honneur de Capitaine dans la 4ème infantery d'Angleterre. Si vous sentez une menace, je ferai en sorte de vous protéger d'elle, même si cette menace pour vous, c'est moi qui la représente. 
Dit-il, déterminé, un poing sur sa poitrine, pour lui prouver de sa bonne foie. 

-Si vous en ressentez le besoin, je peux vous quitter. Je ne voudrais que ma présence soit prise pour un affront à votre encontre, mademoiselle. 
Il ne veut pas qu'elle se sente encore en danger ! Il le lui a dit, il la protégerait de n'importe quelle menace, même de lui-même. Il en va de son devoir, de son honneur. C'est un officier, c'est la responsabilité qui l'incombe. 

Il regarde avec un sourire poli, attendant en position militaire, la réponse de la jeune femme. Elle a tout de même un joli rire, quand bien même il serait nerveux. 

-J'accepte de vous pardonner si vous en faites de même pour moi, pour mettre permis d'entré de manière aussi malpolie et inopinée. Je comprends tout à fait, il est honorable de penser aux autres au détriment de votre propre sécurité. Vous avez toute mon admiration, mademoiselle. Mademoiselle Esther ? La soeur de Swan ? Enfin du futur Duc Somerset ? Je comprends. Mais si vous me permettez mon impolitesse, pourriez-vous me faire l'honneur de pouvoir mettre un prénom à votre visage ? 

Il espère ne pas avoir outrepasser les limites du raisonnable. Au point où ils en sont, est-ce vraiment criminel ? 

Il hausse un sourcil au fait qu'elle s'avance vers lui, ce dernier, il ne bouge pas d'un pouce. De peur de la brusquer. Il écarquille des yeux à sa gentillesse. Elle lui a demandé s'il s'était blessé lors de sa chute. Il lui rend son sourire, très peu prononcé mais présent. 

-Je vous remercie de votre sollicitude mademoiselle. Je vous assure, que je ne ressens aucune douleur. Nul besoin de prévenir quelqu'un. 

C'est un militaire, des chutes, il en a fait des plus mortels ! 

Son sourire se fit triste à ce rappel : son meilleur ami est mort. Il ne peut pas non plus lui en vouloir, elle a eu la bienveillance de lui offrir ses condoléances. Cela part d'une bonne intention. 

-Vous avez ma gratitude, mademoiselle. Je sais que ces notes ne m'étaient pas adressées mais... Merci. Cela m'a permis, le temps de quelques instants, d'oublier ma peine. Vous chantez divinement bien. 
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Theodora Sheffield
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Re: La Sirène qui chantait au Loup... /
Ven 23 Sep - 16:32

 


La Sirène qui chantait au Loup
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16 novembre 1813 La méprise était totale, mais elle n’était pas pour autant irréparable. L’homme, d’ailleurs, ne semblait pas prendre ombrage des pensées que la jeune demoiselle avait su avoir à son égard. Elle se sentait sotte, mais la surprise de la situation n’aurait pu lui offrir autres sentiments que méfiance et prudence. Désormais, la vérité ayant été mise en lumière, elle se savait en compagnie d’un invité de ses maîtres et non d’un impertinent s’étant faufilé là par volonté de lui porter préjudice. Daniel avait bien agi en conviant cet ami chez eux. Lui expliquant l’intention et son rôle, elle haussa les sourcils, doucement surprise. Un Capitaine d’infanterie ? Voilà qui était surprenant de la part du fils du Duc et d’un autre côté, cela n’était pas pleinement fou non plus. Eton brassait toute sorte de gens, plus ou moins fortuné et le fait qu’il ait trouvé un ami moins socialement élevé que les autres était preuve, pour Theodora, de sa grande générosité. Souriant quand il appuya sa volonté de protéger son prochain, elle reprit d’une voix douce. « Entre ces murs, monsieur, je pense ne pas avoir à craindre quoi que ce soit… Mais votre présence ne pourra, assurément, que me permettre de dormir à poings fermés. »

Si vous en ressentez le besoin, je peux vous quitter. L’homme était plus gentleman qu’il n’avait semblé l’être dans son entrée en matière, effectivement… « En aucun cas, cela n’est un affront, monsieur. Je serais au contraire ravie de pouvoir remplacer mes maîtres en remplissant la tâche d’hôtesse, si vous le désirez. Lord Somerset ne saurait tolérer qu’un de ses amis ne soit si durement esseulé. » S’inclinant respectueusement devant lui, elle laissa son sourire se faire plus large, tandis qu’elle lui demander pardon pour son comportement. Il accepta ses excuses en échange des siennes quant à son entrée pour le moins conventionnelle. Elle hocha la tête, acquiesçant, l’écoutant parler avec attention. Swan. Elle avait déjà entendu ces noms d’animaux quand Daniel parlait de ses souvenirs d’Eton. Combien étaient-ils déjà ? Quels étaient-ils ? Elle n’en avait plus souvenir. Theodora devait confesser ne pas avoir toujours écouté l’aîné des Somerset, surtout depuis qu’il avait fréquenté Eton. L’homme face à elle, en attendant, avait compris sa fonction… Et lui souligna à juste titre qu’elle avait omis de lui offrir son identité. Décidément… « Oh, veuillez me pardonner à nouveau, quelle idiote je fais… Je me nomme miss Theodora Sheffield, demoiselle de compagnie de Miss Somerset. » Voilà qui réparait le dommageable manquement qu’elle avait commis.

S’inquiétant de la peine qu’il pouvait s’être fait en s’échouant sur le sol, il la rassura en précisant qu’elle n’avait nul besoin de faire prévenir quiconque et un sourire rassuré vint border ses lèvres. Puis, précisant la nature de son chant, la Sirène avait prit une mine plus grave, accueillant d’un hochement de tête la gratitude de l’homme qu’elle ne connaissait pas encore, quelques instants plus tôt. Ses compliments, également, la touchèrent, couvrant ses joues d’un voile rosé, les lippes s’étirant avec un plaisir qu’elle ne pouvait contenir. « Ces notes étaient adressé à quiconque connaissait membre de cette famille détruite. Avec la permission de sa Grâce le Duc, je chanterais à nouveau une oraison funèbre demain. » Elle toussota légèrement, ne souhaitant pas encourager l’homme à plonger à nouveau dans la peine. « Pour l’heure… Aimeriez-vous que je vous tienne compagnie ? J’ignore quels sont les projets de lord Daniel pour le restant de l’après-midi et je m’en voudrais de vous laisser dans la solitude. Peut-être sauriez-vous me parler de vos faits de guerre les plus marquants ? Pour nous, demoiselles, c’est toujours une curiosité bien nébuleuse… » A dire vrai, ils parleraient de ce qui lui plairait, elle saurait toujours s’en accomoder.

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Re: La Sirène qui chantait au Loup... /
Lun 26 Sep - 2:21

Il savait qu'elle se voulait réconfortante, que les paroles qu'elle lui adressait se voulaient rassurantes. Elle ne pensait pas qu'il y ait quelque chose à craindre. Et d'une manière systématique, cela me ramène à cet autre endroit dit "sûr". Ce bateau sur lequel est monté Charles. Ce bateau qu'il n'avait su quitter. Cette épave, maintenant, fut sa dernière demeure. Et ce sont les vagues qui ont emporté son meilleur ami. Ou devrait-il dire ancien ? La blessure est encore fraîche est une parole, un mot, un geste ramènent systématiquement à lui. Encore, toujours. Cela ne cesse pas d'affluer. Ces souvenirs. Quel hypocrisie, il n'avait même pas assumé d'avoir quitté cet ami pour la terre, qu'il n'a jamais su que son ami a pris l'eau. C'est Swan qui l'a informé. C'est lui-même qui l'a poussé à dire adieu à Fox. Parce que sinon, Earnest l'aurait regretté. Oui, c'est vrai. C'est possible. Mais quelle importance quand il ne pouvait le pleurer ? Quelle différence cela faisait ? Il avait juste regardé un cadavre sans verser la moindre larme, sans paraître triste.

Non, il n'était pas insensible. La mort de Fox lui a fait l'effet d'une déchirure. Il s'était senti coupable. De s'être tu, d'être parti. De n'avoir donné de ses nouvelles. Et de n'avoir pu le pleurer. Il est triste. Oui. Mais il n'y pas que cela, il y a tant d'autres paramètres. Il y a la colère, oui, aussi, surtout, bouillonnante. Forte. Celle de l'injustice. Earnest, il avait réussi à réchapper à la mort une dizaine de fois, et Charles n'avait pu en faire de même... Pourtant, le premier qui aurait dû partir, c'était bien le capitaine.

Alors il y a aussi cette colère dirigé vers Fox, pour être mort. Mais qui pourrait en vouloir éternellement à un mort d'être... Mort ? Personne.

Malgré ce que tous les mots de la jeune demoiselle lui évoquèrent, Earnest lui sourit juste, et répondit posément, comme toujours, comme si tout allait bien.

-Je ferai en sorte que votre sommeil soit paisible, mademoiselle.
Quitte à sacrifier le sien, quelle importance ? Il ne dort plus souvent ces derniers temps. Il y a ces... Il ne saurait dire. Ces souvenirs, ces horreurs qui lui reviennent. Qui viennent les hanter dans ses rêves, qui transforment ces derniers en cauchemar et qui le réveillent. En sueur, agité, entendant toujours ces cris, ces bruits et terrifié à l'idée de fermer les yeux un peu trop longtemps, dans la crainte de les revoir, de les entendre une nouvelle fois. Tous. Ces bruits. Ces hommes. L'accusant. Meurtrier. Eux. De ses mains, tombant.

Ces hommes. Qui désirent une chose.

Justice.

Vengeance.

Sa mort.

Il avait secoué sa tête pour chasser ces pensées parasites. Il était lasse de tout cela. Il avait l'impression de sombrer peu à peu dans la folie. Il y avait quelque chose qui n'allait pas avec lui. Quelque chose qui ne fonctionnait pas. Il ne savait pas quoi, et pour être honnête, il ne voulait pas le savoir. Parce qu'il était en bonne santé. Il avait tous ses membres intacts, toutes ses blessures ont cicatrisé. Du moins en surface, mais qui s'en soucie ?

Depuis quand avait-il perdu son sourire ? Hum... Ses pensées avaient sûrement été la raison de cette perte. Les dires de la demoiselle fit resurgir cet étirement de lèvres perdues.

-J'en serai ravi, mais je ne voudrais point vous déranger dans votre travail. Et avant que je ne fasse faux bond à Sw~ Pardon, la force de l'habitude, je voulais dire, avant que je ne fasse faux bond au Duc, il m'avait fait visiter sa demeure. Pour être honnête, nous étions en direction de la chambre dans laquelle nous allons séjourner... Si cela ne vous gêne pas, sauriez-vous me la montrer ? J'aimerais beaucoup m'y ressourcer avant que le repas n'arrive.

Il se permettait un sourire sincère à la phrase, mais par respect il contint son rire, "Lord Somerset ne saurait tolérer qu'un de ses amis ne soit si durement esseulé", si seulement elle savait ! Des trois autres, il était bien le plus dur envers Earnest, au vu de sa condition sociale, il avait toujours eu l'honneur de recevoir une pique par-ci, par-là. En toute sincérité, le premier jour qu'il a a rencontré le futur Duc à cet époque, il l'avait détesté. Il pense que ce n'était pas réciproque, sans doute voyait-il le roturier comme un bâtard. Un gentil bâtard. Tel un chien de compagnie, amusant au début mais dès qu'il mord, bon à abattre. Il ne savait toujours pas comment ils avaient pu devenir meilleurs amis... C'était peut-être quelque chose qui devait arriver qu'ils le voulaient ou non.

D'un geste nonchalant de la main, il balayait ses excuses et lui dit.
-Je ne vous en tiens pas rigueur. Sachez mademoiselle Sheffield, c'est un honneur de faire votre rencontre, malgré les circonstances...

Une dame de compagnie ? Elle était courageuse, suivre comme son ombre une personne, cela devait être... Contraignant. Sa vie tournait autour de quelqu'un qui n'était pas elle. Et ses rêves, ses espoirs, ses désirs ? Qu'adviendront-ils d'eux ? Vaudront-ils la peine d'exister ?

Earnest le savait, et par égard, pour ne pas se montrer indiscret, il n'en fit aucun commentaire, si ce n'est un courtois.

-Lady Somerset doit être ravie que de, toutes les dames de compagnie, elle vous a eu, vous.
Un simple sourire prit place sur son visage, sans plus de complexité.

-Il ne pourra refuser, aucune autre voix ne pourra lui faire honneur.
Fit-il, un sourire en coin. Malgré que le nom de Fox fut réduit à ce pronom "Lui", Théodora ne pouvait qu'avoir compris la personne derrière ce mot de trois lettres. Il en était certain, Fox aurait tellement aimé cette mélodie qui était sortie des cordes vocales de la demoiselle.

Il allait encore plongé dans ces souvenirs, de ce défunt, quand le toussotement de la dame de compagnie le ramenèrent à l'ordre, l'empêchant de sombrer une énième fois dans un songe éveillé.

D'un regard, il l'avait remerciée. D'un air hésitant, il ne savait pas si c'était bien raisonnable. Cela pourrait compromettre la réputation la demoiselle si elle était aperçue avec pour seule compagnie, un homme.

-Je vous remercie pour cette proposition, mais je ne sais si ce serait fort correct envers vous. Vous avez déjà beaucoup fait pour moi... Les projets de Lord Somerset sont, selon moi, se venter auprès de moi d'à quel point sa maison est gigantesque et de tous les exploits qu'il a accompli et que je n'ai pu assister... Mais je suis certain que même en mon absence, il saura trouver une oreille attentive. Enfin pendant les premières minutes de son monologue.
Expliqua-t-il en rigolant sans méchanceté. Quand elle lui proposa de raconter ses faits de guerre, il ne savait si cela lui permettrait d'oublier ou de raviver les souvenirs... ?

-Je ne voudrais pas vous ennuyer avec mes vieilles histoires de guerre, haha.

Bon, certes, peut-être pas aussi vieilles qu'il ne le prétend, car c'est toujours très frais dans son esprit et sur son corps. Certaines marques restent plus gravés que d'autres.
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Theodora Sheffield
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Re: La Sirène qui chantait au Loup... /
Ven 7 Oct - 0:16

 


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16 novembre 1813 Je ferai en sorte que votre sommeil soit paisible, mademoiselle. Elle devait le confesser : la droiture de cet homme avait un charme certain et elle devinait aisément qu’elle dormirait sur ses deux oreilles cette nuit, ses mots se faisant forts et venant mettre un terme à tous les doutes sécuritaires qu’elle avait su ressentir quelques minutes auparavant. Le doux sourire de la demoiselle de compagnie avait su reprendre sa place sur ses lippes rosées. Aussi, lorsqu’il se dit ravi de la voir prendre le relai dans les responsabilités de ses hôtes, elle hocha la tête quand il évoqua la possibilité de la déranger dans son travail, avant de préciser qu’il avait déjà eu l’occasion de se promener entre les murs de la demeure avec Daniel. Visiblement, ce dernier n’avait plus qu’à le mener vers la chambrée qui serait la sienne et ce fut en tâtonnant dans ses mots qu’il osa lui demander si elle saurait accomplir cette tâche. « Ainsi donc, vous ne craignez pas de demander à une demoiselle de vous conduire à votre chambre ? Plus aucun doute n’est possible, vous êtes belle et bien un soldat. » Elle lui avait adressé un sourire en coin. Certaines se seraient probablement offusquée quand elle s’amusait de ces quelques mots qui pouvaient être interprétés autrement. « Comme vous vous en doutez, je ne pourrais que vous accompagner jusqu’à son seuil… Mais ce sera avec plaisir que je vous y mènerai. »

S’inclinant doucement avec respect, comme scellant cet accord, elle finit par lui offrir son identité, elle qui avait été trop surprise de prime abord pour lui révéler son nom. Il ne lui en tint pas rigueur et ce fut ainsi que les présentations furent officiellement faites, de part et d’autre. Lady Somerset doit être ravie. Theodora ne put que sourire de plus belle. Oui, on pouvait le dire ainsi, tout comme elle se souvenait de sa propre chance quand le Duc en personne était venu la chercher après la veillée funéraire de son aïeule, lui proposant ce travail, s’accordant avec sa tante qui devait l’emmener si loin. Esther avait été abandonnée par sa mère et en Theodora, elle avait trouvé la sœur qu’elle n’avait pas eu, la confidente qui respecterait ses secrets.

Puis, abordant le dîner et la possibilité pour elle de chanter un requiem en l’honneur du défunt et de sa famille, l’homme souligna que ce chant serait plus que bienvenu. Alors, elle chanterait. Pour lui. Pour ceux qui restaient là, également, et qui se devait de porter le deuil désormais. Proposant au capitaine de lui tenir compagnie en attendant les préparatifs du dîner, il la remercia, ne sachant seulement s’il pouvait abuser de sa présence. Soulignant la vantardise de daniel, Theodora baissa un instant le chef pour mieux sourire. « La vantardise n’est pas un péché qu’il cultive… Pas en ma présence, en tous cas, j’imagine que les choses doivent être différentes entre vous, cependant. Mais s’il devait se vanter, cela ne serait guère sur la taille de son foyer… » Souriant un peu plus, elle lui montra la voie par laquelle il était arrivé, comme pour l’inviter à la suivre hors du salon de musique. « La paix est bien plus ennuyeuse que la guerre, n’est-ce pas Homer qui écrit cela dans l’Odyssée ? Mais ces mots ne sauraient être prononcés que par ceux qui ne la vivent pas… Manquez-vous de quelque chose, là-bas ? Un mot de votre part et je ferais le nécessaire pour que vous ne repartiez pas les mains vides, même si j’imagine que votre ami, le Marquis, aura déjà anticipé cela. » Leurs pieds claquaient contre le sol marbré, les grandes hauteurs du couloir faisant écho aux souliers de la jeune femme qui gardait les mains jointes devant elle, son regard océan pourtant porté sur son voisin du moment.

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