Capitaine Thynne au Rapport.

Machinalement, le matin du 4 février, Randall fit sa toilette, s'habilla et descendit chercher le courrier. Il y avait deux lettres. La première était pour James et au vu de l'enveloppe, ça venait probablement de son domaine.

La seconde...

À l'attention de Mr Randall Thynne manifestement, c'était pour lui. Il remonta à l'appartement, impatient de l'ouvrir. Il avait toujours été comme un gosse quand il recevait du courrier.

En entrant dans l'appartement, il annonça à James qui préparait le petit déjeuner:

"Tu as du courrier! Et moi aussi..."

Le "moi aussi", avait été dit un ton en dessous, le capitaine se parlant a lui-même. S'installant à table, il ouvrit l'enveloppe.

Lors Rufus Thynne vous serait gré si vous veniez à le rencontrer pour vous entretenir de votre rang et patrimoine familial en vous suggérant de venir dans les plus brefs délais à toutes heures de la matinée pour prendre le thé dans la verrière du domaine Cunningham.

Cordialement,
Votre oncle Rufus.

"Putain de merde. James!"

Il tendit la lettre a son amis qui ne tarderais pas a répondre a son appel.

James prit l'enveloppe et la déposa un peu plus loin, avant de continuer de cuisiner. Il n'y avait rien de si important dans cette lettre que cela ne puisse attendre après avoir manger.

Par contre, l'exclamation que poussa Randall juste après, ça, c'était autre chose. S'assurant quand même que rien ne brule, ni ne se gaspille, un soldat ne faisait jamais ce genre d'erreur après les premiers mois d'entrainement, il se retourna et prit la lettre de son ami.

La parcourant un instant, il releva les yeux et scruta son ami avec inquiétude.

"Faut que j'y aille."

Ça, c'était sur. Un soldat de la trempe du capitaine répondait toujours présent à une convocation, fut-elle courtoise.

Une pointe d'angoisse perçait néanmoins dans sa voix.

"Je me mets en grand uniforme, tu crois? Ou en civil?"

Pour le moment, il était habillé en civil, mais il préfèrerait l'uniforme. Un uniforme qui le rassurait et qui rappellerait à "Rufus" que son neveu éloigné n'avait pas enfilé des perles en attendant son héritage.

James étudia son ami pendant un instant, puis hocha la tête à lui-même.

"Je pense que tu as raison pour l'uniforme. Tu dois te sentir à l'aise pour cette conversation et utiliser tous les moyens de communication à ta disposition aussi. Moi je sais que tu peux y arriver, mais je pense que mettre toutes les chances de ton côté vont aussi t'aidé."

Il ne parla pas directement du handicap de son ami. Il n'avait pas besoin de le faire, et ce serait juste rendre les chose plus difficile. Il avait confiance en Randall, c'était ce qu'il voulait lui faire savoir.

Il aurait aimé pouvoir l'aidé plus, mais il ne le pouvait pas. Randall devait le faire seul, ne serait-ce que pour se prouver à lui-même qu'il pouvait.

"Je crois que montrer à votre oncle que vous êtes un homme qui possède les qualité d'un bon officier, que vous avez gagner votre grade de capitaine, et que vous êtes un héro est une fort bonne idée. Il ne prend pas pour héritier le dernier en liste, mais un capitaine de sa Majesté."

James réprima les émotions qui montait en lui et tous les mots qu'il aurait voulu dire. Ils auraient été déplacer. Il devait se concentré sur Randall de toute façon. L'aidé de son mieux.

Randall ferma les yeux une minute. Mais quand il les ouvrit, ils étaient pleins de détermination.

"Oui, tu as raison. Je vais faire ça."

Ils finirent leur petit déjeuner, puis Randall commanda un fiacre. Le temps qu'il arrive, il se changea.

C'est en grand uniforme qu'il grimpa dans la voiture de louage et qu'il lui indiqua le Domaine de Cunningham. Dans la voiture, Randall eut le temps de regretter l'absence de James. Il se sentait seul, il se sentait nerveux et il avait l'impression que sa voix s'éloignait de lui à chaque cahot de la route.

Mais aucun voyage n'est sans fin. Et bientôt, il arriva à destination. Il paya le chauffeur, en espérant qu'il n'aurait plus de courses à payer sur ses maigres deniers, puis il monta les quelques marches de l'entrée et frappa. Face au domestique qui lui ouvrit, il montra la lettre du Marquis et on l'envoya attendre dans un salon quelconque.

Bon. Ben voilà, hein? Malgré toute la mauvaise volonté des notaires, il était dans le salon du Marquis. Comment serait-il?

À l'attention de Mr Randall Thynne,

Ser Rufus Thynne vous serait gré si vous veniez à le rencontrer pour vous entretenir de votre rang et patrimoine familial en vous suggérant de venir dans les plus brefs délais à toutes heures de la matinée pour prendre le thé dans la verrière du domaine Cunningham.

Cordialement,
Votre oncle Rufus.

Mister Thynne était tranquille assis dans sa chaise bergère en cuire dans son bureau devant un feu de foyer en train de feuilleter et lire la gazette.

Il était bien seul chez lui et il faisait frisquet dans la maison, enfin: selon lui! Il ne se faisait plus toute jeune ni en forme à souhaits...

Le temps ne passait pas vite à son âge avec le peu d'occupations qui lui restait ! La saison Mondaine lui manquait presque alors.

Il attendait d'un jour à l'autre,-d'un moment à l'autre-de la visite afin de mettre en ordre ses affaires et constater de ses propres yeux la progéniture qui ferait office d'héritié du patrimoine familial.

Ainsi , on le prévenu de l'arrivée d'un visiteur. Explicite, on n'eut besoin de lui dire qui était là. Il ferma le papier journal, se releva lissant ses vêtements. Un air autoritaire, mais se sang froid. Il se dirigea au salon, voir. Il accrocha un sourire cordial mais forcé sur son visage.

"Bel bonjour, comment allez-vous?" Demanda-t-il une révérence d'un signe de tête en guise d'échange telle que le veut l'étiquette.

Randall attendait, en se demandant comment se révèlerait être le Marquis. Aussi con que ses notaires, pire? Plus humain? Il n'en avait aucune idée et ça le stressait.

Enfin, un vieux Monsieur entra. Probablement le Marquis.

"Bonjour, Milord. Capitaine Randall Thynne."

Il se retint de se déclarer au rapport, c'était un oncle, pas un officier supérieur.

"Mon père était votre cousin, je crois...? Il ne parlait pas beaucoup de sa famille."

Nerveux, Randall restait debout devant le Marquis, attendant que celui-ci décide soit de marcher, soit de s'assoir pour en faire autant.

Rufus avait une réputation délicate. Il était respecté et admiré dans un sens; maisnon savait qu'il avait mauvais caractère.  Un peu aigri avec le temps et mûr: un homme de son époque, pas avant-gardiste pour deux sous.

À l'arrivée du Neveux alors, il lissa ses vêtements,  solonellement.

Il le salua. -Bonjour, Capitaine Thynne; dit-il venant lui tendre la msin pour la luii serrer et le saluer et acceuillir comme il se doit et les étiquettes.

-oui c'est bien cela; il acquiesça.

Il lui fait signe de s'assoir et fait de même face à lui.

Un majordome vint servir le thé.

-comment allez-vous? C'est une belle journée ; dit-il en regardant par l'horizon et vers la fenêtre. Le majordome quitta la pièce.

Il se mit à servir le thé.

Randall serra la main du Marquis et tenta un début de conversation que le marquis clôt bien vite avant de... lui parler de la pluie et du beau temps.

Peu habitué à la langue de bois, Randall décida consciemment de mettre les pieds dans le plat. Il but une gorgée de thé et attaqua.

"Milord. Vos notaires m'ont fait lanterner dans une situation financière délicate pendant des mois. Du jour au lendemain, alors que je n'avais aucune nouvelle d'eux, je reçois votre lettre. Je me permets donc de vous poser les questions suivantes: Me croyez-vous quand j'affirme être bien votre héritier? Si oui, quelles seront nos relations à l'avenir? Si non, que comptez-vous faire?"

Randall n'aimait pas l'attente, il préférait la bataille, que ce soit une guerre de campagne ou une guerre de salon. Il n'était guère subtil. Il laissait cela aux courtisans. Lord Thynne devrait l'apprendre et peut être lui enseigner a se comporter différemment, mais pour le moment, il était comme cela.

Rufus était un homme trèa solonelle, sérieux, prévisible. Il était vieux jeu et ne dérogeait pas du cadre. Donc il le salua et acceuilli comme il se doit.

Il le regarde donc et fait servir le thé. Un domestique s'en charge rapidement docile.

Le Marquis n'était pas apprivoiser auprès de Randall , mais il tenait à le rencontrer.

Ainsi, à ses mots, il était perplexe. Il réffléchis un moment, un peu pris brusquement. Ce neveux étaif franc et direct. Il respectait cela, mais ne savait pas surle coup s'il tolérait cela et appréciait. Cela le confrontait comme il était son aîné et invité à qui il offrait sans doute le patrimoine familial Thynne.

"J'imagine comme vous êtes le seul héritié légitime mâle de la famille Thynne, en effet" dit-il déposant sa tasse sur la table sans même en boire et croisant ses mains sur ses genoux.

Un poids s'envola des épaules de l'ancien militaire. Il était reconnu, par le patriarche, comme le seul héritier mâle de la famille. Et donc de la fortune. Un jour ou l'autre, il aurait de quoi vivre. Il n'avait plus qu'à vivre d'ici là...

Il respira une longue fois, soulagé, puis pris sa tasse de thé. Le Marquis n'avait répondu qu'à la moitié de sa question, mais pour la seconde moitié, il acceptait de respecter le rythme de son interlocuteur.

"Merci, Milord. Pardonnez les mots abrupts d'un soldat qui a vécu une année complexe."

Il prit sa tasse de thé, en but une gorgée avant de répondre à la question précédente.

"Je vais mieux après ces quelques mots. Le temps est beau, mais froid pour la saison. Mais de votre charmant salon, il est très agréable."

Randall réfléchis a quelles balanites il pouvait passer. Il pourrait lui demander comment allaient ses affaires. Mais ça sonnerait un peu trop comme une question déguisée sur son héritage... hum...

"Avez-vous fait courir des chevaux à Ascot, cette année? Mon père aimait suivre les résultats des courses hippiques dans le journal. Il ne pariait guère, mais il aimait suivre certaines lignées."

C'était pour fût-ce une vie quand même triste de ne pas avoir eu des héritiers. Néanmoins il se console et si je pouvais au moins le léguer sa fortune et son patrimoine à quelqu'un de louable et de lignée.

C'était maintenant chose faite et réglé. Le thé s'avérait délicieux et il pourrait en profiter le gros du sujet passé.

Il acquiesça contemplatif et compatible.

"Je comprends, voyez en moi l'admiration et indulgence envers votre occupation" dit-il en souriant timidement.

Il était dur d'approche et à cerner, mais il avait un grand cœur.

Il ria légèrement à ses rires, affichant son accord , affirmatif.

"En effet vous avez raison et vous êtes la bienvenue"

Il était fier de son logis était sa pièce préférée avec la verrière et les jardins. Il était courtois et heureux d'avoir une conversation et de la compagnie.

"oui cela m'arrive donc cette année mais j'ai eu de piètres résultats j'en ai bien peur"...
" vous vous aimez? " demanda-t-il s'intéressant à lui.