Faolan Samuel Riagal - Comte de Tyrone - Médecin Militaire - Irlandais avant tout

12 Novembre 1788 – Liosán
« Earl Riagal ? Earl Riagal votre second fils est né. »
« Et Léan ? »
« Nous sommes désolé, Monsieur, votre femme n’a pas survécu. »
« … »
« Monsieur le Comte ? Votre fils ? »
« … »
« Vous ne voulez pas le voir ? »
« … »
« Venez, nourrice. Ce n’est pas d’un père dont le petit a besoin là tout de suite, c’est de vous. »

12 Novembre 1790 – Liosán
« Earl Riagal ? Votre fils a deux ans aujourd’hui. Il se développe bien. Il demande à vous voir. »
« Papa ? »
« … »
« Papa, agade. »
« Il vous a fait un dessin monsieur le Comte. »
L’homme aux cheveux blancs attrape le papier qu’il jette au feu sans le voir. Puis, en silence, il lève un verre à la santé des adultes présents. Et le vide. On fait sortir l’enfant qui ne comprend pas et se met à pleurer.
« Papa… » Un autre garçonnet, d’environ sept ans le rejoint.
« C’est pas ton papa. C’est le mien. Moi j’ai un papa. Toi, tu as un père. »

02 Avril 1798 – Liosán
« Père ? »
« … »
« Père, pourquoi je ne peux pas aller me battre moi aussi, comme Teagan ? Pourquoi je ne peux pas repousser les anglais ? »
« … »
« Père ? »
« Venez Maître Faolan. Vous êtes trop jeune pour aller à la guerre. »

02 Novembre 1798 – Liosán
« Père ? Vous ne descendez pas ? Des gens sont venus rendre hommage à Teagan, ils veulent aller sur sa tombe. »
« … »
« Père ? » L’enfant pousse la porte pour tomber sur une vision d’horreur. Son père est au lit. Mort. Le sang tâche les draps. Il ne crie pas. Il pâlit. Il ne tombe pas. Il réfléchit. Il y a les hommes qui attendent pour se rendre sur la tombe de son frère. Il est le Maître à la maison maintenant. Il n’a pas encore dix ans.
« Je vous prie d’excuser le Comte mon père, Messieurs. Il est souffrant et ne peut venir vous saluer. Il m’a proposé de le représenter et de vous accompagner présenter vos hommages. »

12 Novembre 1798 – Liosán
« Tu es Faolan, c’est ça ? »
« My lord ? »
« Je suis le Marquis de Waterford. »
« Ah. »
« Ca te dit quelque chose ? »
« Vous êtes le cousin de mon père. Vous étiez fâchés je crois. »
« Mon cousin était fâché contre moi. J’ai cru comprendre qu’il l’était contre toi aussi. Tu avais fait quelque chose de mal ? »
« Non. »
« Et donc ? »
« Je réserve mon jugement. »
« Tu es un bon garçon. Je vais prendre les choses en main à présent. »
« Oui Milord. »
« Au fait. Bon anniversaire. Je t’ai offert un cheval. »


12 Novembre 1802 – Omagh
« Fait un peu attention. Tu es mat dans huit tours. »
« Pourquoi doit-on jouer aux échecs, Tiarna ? Je préfère les dames, au moins les pions ont tous la même valeur. »
« La vie n’est pas égalitaire. Tu dois apprendre à utiliser les règles à ton profit. »
« Mais ce n’est pas juste. »
« La vie est injuste. »
« Je n’ai pas envie d’aller tuer des français. Ils nous ont aidé. Ce sont les anglais qui ont tué Teagan. »
« Tu n’as pas le choix. La guerre peut s’arrêter avant tes 14 ans mais j’en doute. Ne déplace pas ce pion, utilise ton cavalier. Un noble doit s’appuyer sur sa cavalerie. »
Il déplaça son fou. Le Marquis réfléchit.
« Il y a peut-être une solution pour éviter de tuer des français sans salir l’honneur de la famille. »
« Vraiment mon oncle ! Ce serait parfait ! »
« Tu pourrais apprendre la médecine. Ainsi, ta tâche serait de soigner les anglais, et pas de tirer sur le français. Seulement tu dois me promettre que ce n’est pas la peur du front qui te fait avoir ce genre de discours. Je méprise les couards. »
« Je vous le jure Tiarna. »
« Ne jure pas. »
« Oui My Lord. Je vous demande pardon. »
« C’est accordé. Tu as perdu, remet le plateau en place. Tes cours commenceront demain. Bon anniversaire Earl Riagal. »
« Merci My Lord. »

12 Novembre 1804  – Omagh
« Faolan ! Vient par ici. » L’adolescent saute de son cheval avec adresse. Il a les cheveux au vent, un peu de paille perdu dedans et l’aisance d’un jeune noble de la campagne.
« Oui mon oncle ! »
« Tu as quatorze ans aujourd’hui. Les rapports de tes professeurs sont plutôt élogieux si on excepte quelques problèmes de discipline. » Il hoche la tête. Il sait qu’il ne vaut mieux pas trop faire le malin. Sa relation avec son oncle est particulière, entre familiarité et distance. « J’ai décidé de t’adopter. A partir d’aujourd’hui, tu es mon fils. Cela veut dire qu’à ma mort, tu récupèreras mon titre. J’ai aussi acheté une licence d’officier pour l’armée. Tu seras Capitaine. »
« Oui Tiarna. Merci. »
« Parfait. Tu peux disposer. »

Juillet- Aout 1809 – Flessingue

Mon Oncle,

Les batailles navales ne sont pas ce que j’avais imaginé. Je soigne plus de mal de mer et de petite vérole que de blessures mais le moral des troupes est bon et nous avançons vers la Zélande. Lorsque vous aurez ce message, vous connaîtrez déjà l’issue de l’affrontement bien sûr. Bientôt nous allons débarquer.

La première étape à Flessingue s’est bien passée. L’ennemi n’a pas pu nous empêcher de toucher terre. Maintenant, ce sont les contusions du mal de terre qui minent les soldats. Ces anglais, incapable de s’adapter à ce qui est nouveau ! Heureusement que la discipline règne !

Ca y est, on est passés à Flessingue. Mon baptême du feu. J’ai du défendre l’hôpital de campagne contre un groupe de fuyards qui nous prenaient pour des proies faciles. Vous serez fier d’apprendre que ma main n’a pas tremblé. Les blessés sont nombreux à présent. Je n’ai plus le temps de me plaindre. Un siège, même dans les règles de l’art, c’est un véritable charnier. Et je ne parle pas de l’épidémie de malaria.

J’ai le plus grand respect pour le Général Pierre Jacques Osten. Seul avec quelques hommes il tient tout le bataillon en échec. Il aurait mérité d’être irlandais. Je vous recommande ce nom, il reviendra dans le futur, j’en suis persuadé.

Je n’oublie pas ce que je vous dois, ainsi qu’à sa Majesté Georges III que Dieu ait en sa Sainte Garde.

Faolan Samuel Riagal
Capitaine – Médecin
Comte de Tyrone

02 Avril 1814 – Paris

Mon Oncle,

C’est terminé. Nous sommes en France, nous avons atteint la capitale. L’abdication de l’Empereur n’est plus qu’une question de jour. Encore un mois et je serai de retour au Domaine. Ce que l’Irlande peut me manquer. J’espère que tout le monde va bien dans notre domestique. J’ai trouvé des souvenirs pour Arthur le majordome, et Aislinn la cuisinière.

La toux de Nourrice va mieux ? Si cela s’aggrave, n’hésitez pas à lui dire de faire des inhalations. J’espère qu’elle tiendra jusqu’à mon retour, et que je pourrais l’examiner. J’ai entendu dire que la fille du savetier, Mairin s’était mariée avec un de nos fermiers. C’est une bonne chose je pense, cela faisait un moment qu’ils se tournaient autour.

Je forme les vœux les plus sincères, bien évidemment, pour que cette lettre vous trouve en bonne santé. Peut-être même que je serais rentré avant qu’elle n’arrive ! Y a-t-il quoi que ce soit que je puisse vous rapporter de France ? J’aurais plaisir à vous rendre ce service.

Je n’oublie pas ce que je vous dois, ainsi qu’à sa Majesté Georges III que Dieu ait en sa Sainte Garde.

Faolan Samuel Riagal
Capitaine – Médecin
Comte de Tyrone

Hiver 1816  – Omagh

Senán,

Les retours que j’ai sur ta conduite lors des derniers affrontements sont élogieux. C’est bien.

Lorsque tu seras démobilisé, tu ne rentreras pas en Irlande. Mes affaires nécessitent que tu restes en Angleterre. Tu t’y es fait un réseau, tu y retrouveras d’autres officiers que tu as soignés, sauvés. Sers-toi de ces reconnaissances, elles ne dureront pas.

Tu dois te faire une place à la cour. Montre-toi mais reste correct. Ils ne sont pas nos ennemis. Vous avez combattu sous les mêmes drapeaux, ne l’oublie pas. La Couronne n’a toujours pas oublié comment est mort ton frère. Prouve ta loyauté. Fait ce que tu dois.

Si une femme de bonne famille accroche ton regard, tu as ma permission pour prospecter. Ton devoir est également de perpétuer la lignée. Il va falloir penser à te poser. En attendant, évite de faire des bâtards. En terre étrangère cela ne porte pas à conséquences. Ici, c’est plus complexe.

Je te ferai parvenir les lettres et les fonds dont tu auras besoin. En attendant, tu trouveras joint les coordonnées d’une bonne auberge. J’aurais fait le nécessaire pour qu’ils te logent.

Dieu t’ai en sa Sainte Garde.

Lord Torin Riagal
Marquis de Waterford

Petit mot du staff Bravo pour ta fiche ! Enfin une victime, un prétendant pour les demoiselles du forum !  

Bienvenue dans l'aventure Meanders Of London ! Nous te conseillons de te  tourner vers la création de ta fiche de liens afin de donner vie à des relations pour ton personnage ! Bien entendu, si tu souhaites créer de toute pièce un personnage en lien avec le tiens, nous te renvoyons vers les pré-liens et scénarios. Surtout, si tu as encore des doutes sur le contexte et ce qui le compose, n'hésite surtout pas à revenir sur les annexes, ou à nous poser des questions en MP ou dans la zone concernée. On ressent tous le besoin de s'intégrer un peu, c'est pourquoi les floods et les jeux te sont proposés ! Enfin, certains achats te seront possible, grâce à l'obtention des points que tu accumuleras en postant sur le forum, tu pourras y accéder grâce à la boutique de points. Tu souhaites discuter en dehors de MOL ? N'hésite pas à nous rejoindre sur notre Discord. Pour donner envie à d'autres joueurs comme toi de nous rejoindre, profite de pouvoir recevoir 20 points en votant pour nous.