◦ Fille de Comte ◦ Lettres envoyées : 214 Age : 21 doux printemps passés en terres britanniques. Douce fleur, c'est le 16 avril 1794 qu'elle ouvrit ses yeux, faute de montrer ses premiers pétales. Nationalité : Anglaise de Sang et d'origine. Statut marital : Célibataire, elle craint finir vieille fille. Les fiançailles sont dans toutes ses discussions car elle n'a été éduquée que pour ce but. Métier/Occupation : A quoi bon travailler quand votre seule contrainte dans ce monde est de demeurer parfaite aux yeux de tous ? Classe sociale : Lady à l'étiquette parfaite et à la réputation intangible. Pseudo : Enaira Trigger Warning : Aucun Content Warning : - Avatar + crédit : Imogen Poots (Zuz') Le Trésor du potager • Julia & Amelia / Lun 27 Sep - 0:16 | |
| Le Trésor du Potager ◦ With. Julia Pierce ◦ 16th November 1815« Êtes-vous sûre, lady Gilderstone ? J’ai bien peur que ce ne soit guère une place convenable pour une jeune demoiselle de votre rang… Moins encore pour une duchesse en devenir… » La blonde sourit avec douceur et tendresse. Comme toujours, madame Winston cherchait à la préserver, à ne pas pousser sa réputation à la ruine et bien d’autres choses encore. La cuisinière de la maisonnée – bien que la demeure n’eût rien de petit – prenait toujours garde à ne pas mettre dans une position délicate ceux qui lui assuraient, chaque jour, une place de choix. Et, Amelia, par ses goûts raffinés et son exigence culinaire, était celle que la cuisinière appréciait le plus au sein de la belle demeure d’Hercley House. « N’ayez crainte, madame Winston, ce n’est guère un passage au marché pour remercier les maraîchers qui nous nourrissent qui saurait ternir ma réputation… Au contraire, dites-vous que ça ne fera que la glorifier par ma sympathie et ma bienveillance à l’égard de ceux qui ne partagent pas mon rang. » Nulle insulte dans ces paroles, juste une réalité quant aux inégalités de ce monde dans lequel, elle en avait largement conscience, elle jouissait de bien des privilèges. Amelia était bien née et c’était là toute sa chance. Mieux encore, elle allait épouser un parti plus qu’admirable, fiancée depuis peu au Duc de Rutland. L’homme n’était pas un choix de cœur mais sa raison ne cessait plus de lui répéter qu’elle agissait convenablement.
Ajustant le ruban qui tenait son chapeau sur sa tête coiffée, ce fut donc accompagnée de la cuisinière, son aide de cuisine et sa femme de chambre qu’elle prit la direction du fiacre, leur permettant à toutes quatre, de se diriger vers le marché de Billingsgat. L’endroit était, disait-on fortement fréquenté et c’était bien là que se trouvaient les meilleurs produits de tout Londres. Amelia l’avait su quand, du jour au lendemain, il lui avait semblé que la qualité des aliments avait été réhaussée dans les plats proposés à la table de la maisonnée. Elle avait dès lors interrogé madame Winston en espérant comprendre et cette dernière lui avait expliqué avoir fait le choix de changer de producteur, amenant à une meilleure qualité des choses. Le test avait été répété pendant plusieurs semaines puis, à la demande de la jeune fille, un contrat avait été passé entre une famille de maraîchers nommée Pierce et la maison des Gilderstone. Pour eux, c’était le moyen de recevoir la reconnaissance même de leur production et de voir leur stock être en grande partie vendu à prix plus que convenable. Pour la Gilderstone, c’était l’avantage de ne manquer de rien et de jouir du goût exquis de la matière première à leur table.
Il ne fallut guère plus d’une vingtaine de minutes pour mieux rejoindre l’endroit et, chargées de paniers, les domestiques se frayèrent un chemin parmi les badauds attroupés là qui venaient faire leurs emplettes. Tâchant de rester discrète, Amelia se faufila derrière elle, une cape venant habiller son corps et la préserver de la fraîcheur matinale des jours d’automne. Enfin, madame Winston s’arrêta devant un étalage, saluée avec chaleur par l’homme et son épouse qui se trouvaient là. Fort maladroite dans ses propos, madame Winston tâcha malgré tout d’introduire la demoiselle à ses fournisseurs. Et dans un sourire, la blonde s’avança doucement vers eux. « Lady Amelia Gilderstone. Monsieur Pierce, madame Pierce… Vos légumes sont un véritable régale pour les papilles, je me dois de le souligner, d’où ma présence en ce jour pour vous exprimer ma reconnaissance. Nous, Gilderstone, sommes honorés de pouvoir déguster le fruit de votre labeur à notre table chaque jour et j’espère que vous mesurez à quel point il nous est précieux. » L’homme sembla touché et invita rapidement les quatre femmes à se préserver de la foule en passant derrière l’étalage. Son épouse devait poursuivre les ventes auprès des acheteurs quand lui vérifiait l’état de la commande avec madame Winston. Amelia resta sensiblement à l’écart, les laissant travailler, mais croisant rapidement le regard d’une jeune demoiselle qu’elle n’avait, jusque-là, pas réellement remarquée. « Juste ciel, quelle impolie je fais… Veuillez excuser mon manquement, mademoiselle, je ne vous avais guère remarquée… Travaillez-vous donc pour la famille Pierce ? » |
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