CW alcool - Une bière, ça va... - les futurs beaux-frères

Je lève les yeux pour voir qui ose me déranger et m'appeler "camarade". J'ai envie d'être seul. N'est-ce pas évident ? Si j'avais désiré de la compagnie, ne croit-il pas que je me serais dirigé vers les autres clients au lieu de m'assoir seul ? J'avais l'intention de l'envoyer paitre mais à mon grand malheur, il a un argument de poids pour l'alcoolique pathétique que je suis : c'est sa tournée. Bien bien avant que mes lèvres ses desserrent pour lui répondre par la négative, ma jambe s'actionne d'elle-même et pousse du bout du pied la chaise en face de moi. Cette dernière s'écarte donc de la table, invitation silencieuse mais plutôt claire, à me rejoindre. L'usage de mots est bien inutile.

Je ne sais pas à quoi il ressemble et à vrai dire, je n'en ai absolument rien à faire de qui il est et de ce à quoi il ressemble.
Ce soir, je n'ai pas pu résister à la tentation d'aller au bar. Le manque était trop insupportable... Et ce type m'offre une possibilité accrue d'étancher ma soif insatiable. Le reste n'a plus d'importance.

Il se laisse tomber sur la chaise et quelque chose me parait bien étrange. Je n'arrive pas à comprendre ce qui a attiré mon attention comme cela. Peut-être sagit-il de ses gestes exagérés ? Il ne lui paraissent pas naturels. Ou peut-être a-t-il déjà bu avant de venir. Fatigué de soupçonner tout et n'importe quoi à tort et à travers, j'opte pour la deuxième possibilité. Et puis... qu'est-ce que cela peut bien me faire ? C'est sa vie, il fait ce qu'il veut et moi je mène la mienne. Nous allons juste boire ensemble. Rien de plus.
Je grimace quand il commande nos boissons d'une voix qui me parait trop forte, la migraine ne me quittant pas depuis plusieurs jours. Je commence à regretter mon choix... Il est encore temps de partir. Je n'ai commandé qu'une bière et je ne l'ai pas encore terminée il est encore temps de faire demi tour, de rentrer ! Mais je sais que je ne ferais rien resterai comme attaché à ma chaise.
Il me demande à quoi on boit... Tsss! Comme s'il y avait une raison pour boire ! Je le regarde assez durement.

- Commence par ne pas m'appeler camarade, veux-tu ? Camarade.

J'ai insisté sur le dernier mot pour le faire sonner de façon insultante. Je soupire et prend une longue lampée de bière.

- Et toi ? Tu viens pour quoi ?

Je regarde ses mains et nouveau, cette sensation étrange. Je comprends cette fois de quoi il en retourne. Trop propres, trop lisses, trop "douces"... Ce ne sont pas des mains de travailleur pour lequel il essaye de se faire passer.
Avec un sourire moqueur, je continue :

- Pour fuir les nobles ?

- Erskine.

Je lui réponds, mais c'est surtout pour ne pas le faire fuir.
Il éclate de rire. Mon instinct ne m'a pas trompé. J'en tire quelque fierté. J'affiche un rictus moqueur. J'allais répondre par acquit de conscience que je n'ai pas d'ardoise (ce qui ma foi est vrai.) et que je n'ai pas besoin qu'on paye à ma place. J'ai tout de même ma fierté. Mais il est noble et vient sûrement pour observer le malheur des autres. Je sais que cela se fait beaucoup... Alors autant le faire payer quelques sous quand bien même ma situation financière ne me pose aucun problème.
J'en viens à me faire la réflexion que je n'ai pas toujours été aussi cynique... J'ai vraiment changé ! Je le suis plus encore quand j'ai bu, et pire quand je n'ai pas bu.
Et je ne suis pas encore assez alcoolisé pour que les effets du manque s'apaisent... Je suis donc d'une humeur massacrante. J'essaye de résister, de ne pas boire tout d'un coup. J'essaye. Je porte le verre à mes lèvres et je me déteste, je me dégoûtes d'être aussi faible. Pourquoi suis-je venu ?

Ben, puisque c'est ainsi qu'il prétend s'appeler, lève sa bière.
Je retiens un soupir agacé : Il a réussi à placer "chevaux", "femmes" et "escaliers" dans la même phrase... Même pour les escaliers, c'est dégradant. Ne pense-t-il donc qu'à ça ? Ce doit être le genre d'homme à coucher à droite à gaude... Je ne dis rien, c'est lui qui paye ce soir, après tout.

- J'espère que tu sais quand même qu'il y a une des trois au moins qui peut donner des enfants... Je finis par grincer avec humeur. Parce qu'à laisser traîner ses couilles partout, on finit par devoir les porter. Un conseil: C'est mieux de les porter avant. Ça fait moins mal.

Il y a des moments où je me foutrais des claques ! Je le sermonne alors que là, maintenant je ne porte rien d'autre que ma foutue bière. Ce devrait être la place de ma fille !
Je repose mon verre sans boire, regardant le breuvage avec colère.

Une ville peut être, mon prénom avant tout...

- Hum...

Il aime les gens comme moi ? Je ne vois pas ce qu'il me trouve ! Il est complètement paumé, ma parole ! Il est complètement paumé, ma parole ! Je soupire. Ce n'est pas tout de suite que je vais m'en dépêtrer...

- Te fatigue pas, ... Ben. Si c'est pour moi, il ne pressera pas, tu peux me croire.

Bon sang. J'ai failli l'appeler "gamin". Je me demande quel âge il a, en réalité. Il me fait vraiment penser à un gamin mais si cela se trouve, nous avons le même âge. Il pourrait même être plus vieux que moi...

Je me mords l'intérieur des joue quand il commence à parler des "femmes". Je m'étais dit que c'était sa vie, son problème. mais puis-je vraiment laisser ses dires sans réagir ? Ce serait contre mes principes.

- Et le respect, tu connais ? Elles sont humaines, pas des objets faits pour ton bon plaisir. Les femmes ne courent pas seulement qu'après l'argent et tu le saurais si tu t'intéressais vraiment à elles. Si t'es pas capable de comprendre ça, t'es vraiment qu'un crétin...

Je décide de ne pas en dire plus. Ce genre de crétin est très courant malheureusement dans cette société où le femme n'a pas plus de droit qu'un enfant et est encore moins libre...
Ce qu'il appelle "la nature" pourrait être bien différent s'il se mettait à réfléchir un peu. Mais je ne peux pas trop lui en demander, non ? Et puis... Je l'ai dit, ce n'est pas mon problème...
J'ai parfois l'impression bien pesante, comme à l'instant présent, que je n'évolue pas à la bonne époque.

Etrangement les propos irresponsables de Ben me ramène à mes propre responsabilités. Des gens comptent sur moi. Je ne peux pas faire comme s'ils n'existaient pas...
Je lève mon premier verre à moitié vide pour en demander au autre.

- De l'eau.

J'ai un sourire en coin quand Earnest, Art', s'active un peu plus. Il ne va pas plus vite, mais sa gestuelle s'en trouve changée pour qui le connaît et sait observer. Je sais qu'il m'a entendu.
Je suis assez fier de moi, comme à chaque fois que je repousse l'alcool. Mais je frissonne en pensant à ce qui m'attend. Le manque, si terrible que j'ai le sentiment qu'il pourrait m'être fatal... Je regarde de nouveau compagnon de table.

- Vois-tu, gamin, il se trouve que j'ai une fille avec une femme pour qui j'éprouve un profond respect. J'ai fait des erreurs. Un bon nombre. Je me permets donc de te dire que si tu t'intéresse d'avantage à ce qu'elles sont et non ce à quoi elles peuvent te servir, tu pourrais être bien plus attrayant aux yeux de certaines. L'argent et une gueule d'ange ne fait pas tout.

Voilà, je l'ai appelé gamin. Je ne pense pas qu'il soit du genre à s'offusquer, au vu de ce que je lui ai déjà dit et qu'il m'apprécie. Comment deux hommes si proches en âge peuvent être si dissemblables?

- En fait, j'ai de la peine pour toi. Vraiment. Passez de jupon en jupon... Tu dois te sentir affreusement seul, pour ne nouer aucun lien. Tes amis aussi, sont des "coups d'un soir?" et moi aussi je vais faire partie de ces amis ? C'est pour ça, que tu bois ?

Je pousse le verre de bière devant moi jusqu'à ce qu'il touche presque la main délicate du faux travailleur. Devrais-je lui dire que c'est ce qui le trahit ? J'abandonne aussitôt l'idée. C'est son problème. Déjà qu'il ne réfléchit pas vraiment, je ne vais pas non plus lui mâcher le travail !
Je ne sais même pas pourquoi je reste avec lui, à discuter. Je devrais me lever. Et rentrer. Mais non, je reste là... Mes jambes refusent de bouger. Je suis condamné à rester ici, dans cet enfer de tentation. Je serre les dents.

- Si au contraire, c'est bien plus professionnel que tu ne pourrais l'imaginer. Mais c'est entre lui et moi.

Décidément, il ne comprend rien à rien. Je soupire en levant les yeux au ciel. Comment parvient-il à être encore plus insultant en parlant cette fois, d'être humain, de... Pfff ! J'abandonne. Ça ne sert à rien. Ce n'est pas mon problème. Demain, je ne le reverrai plus.

Malgré ma volonté de ne pas me laisser atteindre par ses mots, il réussit à m'agacer prodigieusement. Cependant, son expression change du tout au tout, quand j'essaye de le percer à jour. Visiblement, je n'ai pas fait qu'essayer; Il semblerait aussi que j'ai visé juste. Je hausse les épaules quand il me parle de mon courage et de mes tripes.

- Pourquoi ? Devrais-je avoir peur de toi ?

Je lâche un petit rire moqueur avec tout de même un peu de gentillesse dans mon ton et lève un sourcil.

- On se connait ni d'Adam, ni d'Eve et je suis déjà ton ami avec qui tu veux tout partager ?

Je... Il est encore plus perdu que ce que je pensais ! Il a l'air d'hésiter. Peut être, veut-il parler de quelque chose ? Sauf qu'il n'a personne à qui se confier, d'après ce que je comprends. Sachant ce que ça fait de se sentir seul, je ne me sens pas le coeur de le laisser dans la panade.

- Allez, crache le morceau.

Visiblement, il n'a pas l'habitude de boire la bière d'ici. Il est déjà saoul. A moins qu'il n'ai déjà été alcoolisé avant d'arriver.
Il me sert un sourire niais. Est-ce que je souris aussi bêtement quand je bois ? Non... Quand je bois, je m'apitoie sur mon sort.

- Alors. Tu sais que mes parents veulent me marier.

Non, je ne savais pas. Mais je ne dis rien. Il n'est pas vraiment en état de réfléchir.
Je fixe son verre avec envie, les mâchoires douloureuses à force de les serrer. Mais je détourne les yeux. Il ne faut pas. J'essaye de me concentrer sur ses paroles plutôt que sur l'odeur de la bière, ainsi que la lumière s'y reflétant, lui donnant tout un chatoiement de couleurs à chaque ondulation, les bulles qui remontent plus ou moins paresseusement à la surface... La mousse qui diminue le temps passant alors qu'elle s'évente... Je secoue la tête en déglutissant péniblement. Il ne faut pas que je pense à cela.
Ben. Il se confie à moi, le minimum serait de l'écouter. Surtout que je l'ai incité à parler. Je hausse un sourcil. S'il n'est pas amoureux de cette femme, je suis le Prince Régent !

- Tu l'aime. C'est pour ça. Et si faire comme d'habitude ne t'aide pas à l'oublier, c'est parce que les autres n'avaient pas attrapé ton coeur.

S'il veut la moindre chance avec elle, il va sérieusement falloir qu'il revoit son jugement sur les femmes, ainsi que son propre comportement.
Si ça m'est déjà arrivé ? Il a posé la question d'un air désespéré. Ou plutôt, au contraire, plein de l'espoir que je puisse avoir une solution toute faite à son problème. Mais je le sais déjà, quand on aime vraiment quelqu'un, impossible de se le sortir de la tête. Je grimace, ne pouvant m'empêcher de penser à Elijah. Une boule se forme au creux de mon estomac et ma gorge se serre. Je me rends compte que si Ben a eu une réaction quelconque, je serais bien incapable de le dire, mes yeux étant de nouveau portés sur le verre. Je reporte le regard sur le mien. De l'eau. Pourquoi j'ai demandé de l'eau ? Je le regrette. Je sens l'angoisse et la douleur affluer pour appuyer contre la faible barrière de ma résistance.

N'y tenant plus, je me penche sur Ben, très près pour le regarder dans les yeux, provocateur. Je ne sais pas ce que je cherche à provoquer, je ne sais pas pourquoi j'agis aussi stupidement. Toujours est-il que, avec mon air de défit, je m'empare de son verre puis me réinstalle au fond de ma chaise de manière qui peut sembler nonchalante, mes yeux toujours rivés sur les siens. Je le bois d'une traite et retiens un grognement de soulagement quand le liquide frais mais pourtant brûlant me réchauffe la gorge, la débarrassant de ses tensions. Le nœud qui me nouait les entrailles se fait également plus discret, mes épaules se relâchent et les douleurs dans les muscles s'atténuent elles aussi. Bon sang, que ça fait du bien !

- On peut dire ça. Impossible de ne pas y penser.

- Kikine ? Je relève en grimaçant. Sérieusement ? Mais où va tu chercher surnom aussi ridicule ?

Vu son état, ce n'était pas vraiment une question dont j'attends la réponse.
Je baisse les yeux à ses paroles. Bien sûr que je le sais ! Bien sûr que je sais que la souffrance ne s'en va pas comme ça, comme par magie ! Je soupire par le nez, avec une furieuse envie de lui en coller une. Mais je me retiens. Il est bourré, il ne sait pas ce qu'il dit ou fait. Et moi... Je ne suis pas bourré. Je sais ce que je dis ou fait. A moi, donc d'être responsable pour deux, on dirait... Et puis ce n'est pas sa faute à lui si ce qu'il dit fait mal.
Je lâche un rire moqueur face a ses "affinités".

- Alors arrête de boire, gamin, si ça ne fait pas aller mieux. Arrête avant de ne plus pouvoir le faire. Parce que ce sera pire après. Crois-moi, j'en sais quelque chose...

Earnest arrive avec nos boissons. Il pause la bière devant Ben puis mon verre devant moi, dans un geste un peu plus brusque, sans le lâcher. Je lève les yeux vers lui et... Son regard ! Je frissonne avec l'envie de me reculer mais je suis déjà calé au fond de ma chaise. Ses yeux et le plis de sa bouche sont sévères, sérieux. Insistants. Je me rends compte qu'il m'a servit de l'eau... De l'eau ! Je soupire longuement. J'ai compris le message: "T'as pas intérêt à déconner !"
Je hoche la tête pour lui signifier que j'ai compris puis il repart. Je me remets à respirer normalement. De moins j'essaye alors qu'un verre de bière et là, juste devant moi. A Earnest aussi, j'ai envie de lui en coller une. Mais, je sais que c'est le maque qui me fait lui en vouloir. En vrai, je devrais lui être reconnaissant de ce qu'il fait pour moi. D'être encore mon ami malgré tout.

Je reporte mon attentions sur Ben. Son état me fait grimacer. Il fait pitié... Je faisais pitié moi aussi et peut-être encore aujourd'hui. J'ai soudain envie de fuir, loin de tout ça mais je ne peux pas le laisser comme ça. Il a déjà trop bu. Ce verre n'est vraiment pas une bonne idée... Je bois mon eau d'une traite, puis je me lève. Et avant que Ben s'empare de sa boisson, je la prends, ayant repéré quelqu'un de pas trop éméché et pose le verre devant cet inconnu, surpris. Je lui dis que c'est ma tourné et rit quand il remarque Ben et qu'il comprends. L'homme me remercie et moi je serre les dents. J'ai faillit lui reprendre la bière pour la consommer moi-même... Il ne faut pas !

Il ne faut pas. Pour ma fille. Olivia. Pour Lily Rose. Je ne peux pas continuer à faire comme avant.
C'est moi que j'ai maintenant envie de frapper. Je n'aurais pas dû venir. Je jette un coup d'oeil à Earnest et le salut d'un geste du menton. Parfois, il me fait penser à Elijah... J'ignore pourquoi exactement.
Je me tourne de nouveau vers le gamin paumé et un sentiment bizarre s'empare de moi. De la fierté ? Peut-être, oui. Celle de tenir droit sur mes jambes pendant que lui, vacille sur sa chaise dans un regard de plus en plus "vide".

- Tu as assez bu pour c soir, Ben. On devrait y aller...

Je paye la consommation pour nous deux puis rajoute:

- Tu es venu comment ? Je te ramène chez toi, gamin.

Je le regarde un instant sans rien dire. Il dit vraiment n'importe quoi... Je lui ai conseillé d'arrêter de boire avant qu'il ne puisse plus s'en défaire, mais il est peut-être déjà trop tard... Je soupire, résigné. Pourquoi je l'aide ? Il est juste venu s'assoir à ma table. Il aurait pu aller n'importe où ailleurs.
Mais cela aurait aurait pu être moi... C'était moi... Juste d'une façon différente...

Il n'est peut-être pas allé à la guerre mais parfois il n'y a pas de raison à être malheureux et de commencer à boire...
Parfois, la solitude seule suffit... Je me promets de ne plus juger les hommes qui boivent aussi sévèrement que j'ai pu le faire par le passé. Maintenant, je comprends. Mais je sais aussi aujourd'hui, que ce n'est pas une excuse pour ne rien assumer.

- Si tu dis encore que je suis un gamin, je le dirai à Père et Mère et ils seront pas contents avec toi !

Je le fixe, perplexe puis, c'est plus fort que moi, j'éclate de rire. On ne peut faire plus gamin que ça ! Mais ses yeux de chien battu, s'ils fonctionnent sur quelqu'un, ce n'est pas moi !
Quand il essaye de répondre à mes questions pour le ramener chez lui, je comprends très vite qu'il est bien incapable de m'indiquer le chemin, encore moins de rentrer seul vivant... L'épuisement, pèse d'un coup de tout son poids.

Je me passe une main sur le visage, remerciant silencieusement toutes les fois où Keana est venue me chercher pour me ramener à la maison malgré mes refus et mes rejets. Combien de fois m'a-t-elle évité de terminer mort au fond d'une ruelle sombre ?
Je ne peux pas le laisser dans cet état livré à lui-même...

Mais que faire ? Où est-ce que je vais l'emmener ?

- Et Père et Mère aurons bien raison de me gronder. Allez, gamin. Je sais où tu vas passer la nuit. Je dis doucement en passant son bras par dessus ma tête pour le soutenir et l'aider à marcher.

Je lui ai parlé comme à un enfant. J'ai déjà entendu dire que les enfants sont des adultes bourrés et les adultes bourrés sont des enfants. Moi je ne le pense pas. Il serait bien plus facile d'aider un enfant perdu à retrouver son chemin. Et un enfant aurait des réponses bien plus constructives que "j'ai marché avec mes pieds et des bottes"! Un vrai génie !
cessons donc de placer les choses choses hors de leur contexte. ça en devient malsain. Un enfant est un enfant. Un adulte est un adulte. Point. Bourré ou non.

Et si Ben est un gamin, c'est surtout dû à son immaturité. Rien d'autre. Et moi je vais simplement faire de mon mieux pour qu'il se réveille demain matin...
Je n'avais clairement pas prévu de passer ma soirée ainsi ! Je réalise avec un pincement au coeur que ma soeur a dû le penser un nombre incalculable de fois...

J'espère que Père ne m'en voudra pas trop de le mener aux écuries. Là, au moins il sera plus en sécurité plus que nulle part ailleurs.
Plus qu'à prier pour que les Percy, s'ils venaient à le remarquer ne m'en tiennent pas rigueur.

- Allez, il est temps d'aller dormir, bonhomme.