Contre-coup de l'héroisme

3 jours avait passé depuis l'incendie. La première journée, il avait été plutôt misérable. La toux avait été assez dérangeante, les brulure avait commencer à se faire sentir et l'écorchure sur sa jambe le lançait. Il avait essayer de dormir un peu, mais ça avait été difficile, et finalement, après l'aube, il n'avait pas vraiment réussi à se rendormir à nouveau. Trop habitué.

Il s'était donc lever et s'était occupé. Il avait pas mal de paperasse a faire pour le manoir de toute façon. Et la journée avait passé ainsi, entre les quinte de toux et le repos.

Au moins, il devait admettre qu'il en était soulagé, la mère de Randall était retourner chez elle avant toute cette histoire.

Et la toux s'était lentement affaiblis le lendemain, par contre, la douleur dans ses sinus, elle semblait fluctuer. Mais c'était probablement normale avec la quantité de fumé qu'il avait respiré.

Il avait réussi a prendre un train de vie presque normal, la toux devenant dérangeante surtout la nuit quand il était couché. Mais au moins, les cauchemar avait semblé le laissé tranquille. Jouer les héros lui avait fait du bien. Il avait besoin de l'adrénaline, du commandement. C'était la vie civil qui ne lui convenait pas.

Le troisième jour, la toux semblait être revenue en force. James avait la vague impression que quelque chose clochait, et il commençait a en avoir un peu marre de la toux. Il se sentait aussi plus congestionné, mais peut-être que s'était un signe que ses sinus se débarrassait enfin de l'irritant. Il tenta de son mieux de supprimer les symptômes dérangeants, mais au fur et à mesure que la journée avançait, c'était plus difficile.

Une fatigue musculaire tout autant que mental semblait l'alourdir de plus en plus. Et avec la fatigue venait une impression d'avoir froid qui ne lui semblait pas tout à fait naturelle. Normalement, il n'était pas malade souvent, et il réussissait à bien s'en sortir. Comment allait-il réussir à le cacher à son colocataire ? Son secret allait être difficile à cacher si il était vraiment malade. C'était déjà difficile de composer avec la toux et les bandages de compression. Ça devenait de plus en plus douloureux avec les quintes de toux et les éternuments qui semblait de plus en plus fréquents eux aussi. Mais il devait y arriver.

Randall commençait à s'inquiéter sérieusement de l'état de santé de son colocataire. Il toussait de plus en plus, éternuait beaucoup, il se trainait de la chambre au salon... Non, il n'était pas en bonne condition.

Au moins, l'incendie avait remis de la normalité dans leurs relations. Certes. Mais il préférait être en froid avec James que de le voir malade. Ouais, il n'était jamais content.

Un soir, il toqua à la portée de James. Il n'entra pas. Il connaissait l'extrême pudeur de son ami, il attendit son accord avant d'ouvrir la porte. Sans avancer, il dit:

"Ta toux est de pire en pire. Tu devrais voir un médecin, vraiment."

James était dans sa chambre, encore bien habillé. La toux et la douleur dans ses sinus s'était aggravé et il avait décidé de se retirer pour se reposer, et surtout, éviter d'inquiété Randall. Depuis le feu, leur relation semblait avoir repris cet camaraderie qu'il appréciait beaucoup, et il n'avait aucune envie d'ajouter plus de problème à la soupe.

Il s'était fait un thé pour essayer de calmer la toux qui semblait vouloir prendre de la force quand il entendit quelqu'un cogner. Randall, bien sur. James eu un instant de quasi panique, mais s'il ne disait rien, ou refusait de voir son ami, alors ça ne ferait qu'empirer leur relation, ou démontrer que quelque chose n'allait pas.

Hors de question qu'il voit un médecin par contre. Son père et lui avait réussi à l'éviter depuis son enfance et sa transformation, hors de question de tout gâcher, spécialement maintenant.

"Non, ça ira, c'est juste de la fatigue. Je vais boire du thé et ça..." comme a propos un éternuement le surprit à nouveau et il n'eu pas la chance de le réprimer, et ça évolua en quinte de toux.

il se sentait chanceler, épuisé plus qu'il ne le devrait. Il avait chaud et froid, mais il devait tenir, donner le change. Ses bandages le serait tellement fort, normalement, il était confortable, et tout, mais là, il avait l'impression qu'ils comprimaient sa poitrines trop fortement.

James ouvrit la porte, protesta mollement avant de démontrer de de manière claire qu'il avait besoin de voir un médecin. Et de chanceler.

Voyant le moment ou son colocataire se retrouverais par terre, Randall l’attrapa et l'aida a aller jusqu'au fauteuil.

"Soit raisonnable, James. Tu tiens a peine debout... Et tu es brulant de fièvre..."

James savait que son ami disait vrai, et il devait bien avoué qu'il serait faux de dire qu'il n'aimait pas au moins un petit peu l'attention et l'inquiétude de son ami... mais il ne pouvait pas. Un médecin, en l'occultant comprendrait tout de suite son secret. Sa poitrine était petite, certes, mais elle était bien là.

Il se laissa guider jusqu'au fauteuil, mais secoua vivement la tête.

"Pas de médecin, s'il te plait. Je peut pas." Il se rendit compte qu'il n'aurait pas du ajouter la dernière phrases, mais c'était trop tard. La fatigue et la fièvre lui faisait dire des choses qu'il ne devrait pas.

"Je t'en pris, pas de médecin. Ça passera, je suis fort et généralement en bonne santé."

Et merde, il sentait un autre éternument qui le chatouillait. Il se tourna rapidement pour ne pas asperger son ami. Ça ne se faisait pas quand même. Et un autre, et un autre. Mais au moins, cette fois, il réussi à réprimer la toux.

Il fouilla dans ses poches pour trouver un mouchoir. Il n'osait même pas regarder Randall. Il savait l'inquiétude de son ami, et il se sentait tellement mal de lui mentir jour après jour, et maintenant, de ne même pas lui donner une explication. Il était vraiment un mauvais ami.

Accroupi à côté du fauteuil, Randall releva les paroles du petit fils de Duc

"Tu peux pas? Comment ça, tu peux pas?"

C'était étrange. Randall connaissait des hommes qui ne voulaient pas voir de médecins, mais généralement, c'était des gens qui avaient été très gravement blessés. Et a sa connaissance, ce n'était pas ce cas de James.

Tendrement, le militaire posa sa main sur le front de son conféré. Il était vraiment brulant de fièvre.

"Tu es peut être généralement en bonne santé, mais aujourd'hui ce n'est pas le cas."

Le ton du trentenaire était ferme et n'appelait aucune réplique.

Il se releva.

"Je vais chercher quelqu'un, que tu le veuilles ou non. Je ne te laisserais pas faire une pneumonie sous notre toit."

James ferma les yeux, meurtri par ses mensonges et son impossibilité à dire la vérité devant les questions et l'inquiétude du futur marquis. Il avait inconsciemment laissé son visage montré la douleur et le mal aise que cela lui causait, et les yeux fermé, il ne vit pas la main venir vers lui, mais sa fraicheur et sa tendresse lui firent oublié pour un moment qu'il ne pouvait pas aimé Randall, qu'il ne pouvait pas le laissé s'approcher ainsi de son secret.

Quand la main se retira, cela ramena le capitaine à la réalité. Les paroles de l'ainé des célibataire lui fit l'effet d'un électrochoc. Se relevant, il agrippa avec force le bras de Randall.

"Je... s'il te plait, je ne peut pas être vu par un médecin. Sinon, je vais tout perdre, s'il te plait."

Il en était réduit à supplier. Il voulait tellement lui dire la vérité, en avoir fini avec ce secret qui l'étouffait et pesait si lourd maintenant.

Et comme si le destin ne pouvait le laissé en paix, deux autre éternument, le prirent, et démarrèrent une quinte de toux. Étant épuiser, il n'en fallu pas plus pour le faire chanceler de nouveau.

"Mais qu'est-ce que tu pourrais bien perdre, grands dieux, à part ta toux!"

Comme pour ponctuer la remarque de Randall, ladite toux repointa le bout de ses quintes. James manqua encore de tomber. De nouveau, Randall rattrapa son ami. Il allait l'aider à se réinstaller dans le fauteuil quand il réalisa un truc. Ce n'était pas une poitrine, sous sa main. C'était trop dur pour ça. Et ce n'était certes pas la chemise de James qui pouvait donner cette impression. Non.

"Tu portes un Corset! Dans ton état!"

La colère avait enfin fait son apparition dans la voix de Randall, rejoignant l'inquiétude.

"Mais t'es complètement idiot, ou quoi ? Enlève-moi ça tout de suite!"

Merde

Ce fut tout ce que James réussi à penser pendant un moment. Il voulu se dégager, tenter quelque chose, n'importe quoi... mais le mal était fait. Il ne pouvait pas expliquer pourquoi il portait se corset, il se sentait incapable de mentir, il était coincé.

La quinte de toux semblait interminable, et James fini par tenter d'attraper le verre d'eau qui était non loin, avec l'aide de Randall. Il prit son temps pour boire, autant par besoin, que pour se donner un peu de temps pour réfléchir. Les mains de son ami, sur sa poitrine, le faisait sentir encore tout drôle. Ça ne devrait pas, des tas de gars l'avait fait avant et ça ne l'avait JAMAIS déranger. Il portait aussi généralement une veste, ou d'autre chose pour camoufler le gros des bandes de compression que son père avait fait fabriquer exprès.

"Je..."

Merde, les mots refusait de sortir, et il penait à respirer. Randal avait raison, il devait enlever la compression. Et son male de crane, et ses sinus qui ne semblait plus le laisser en paix. Il avait constament l'impression d'être sur le point d'éternuer maintenant. C'était déconcentrant, mais moins que la proximité de son ami. Soudainement, il ne pouvait penser qu'à ses lèvre et au baisé qu'il avait échanger et à quel point en cet instant, il ne voulait qu'être entourer des bras puissant qui l'avait étreint après le feu.

Il but une autre gorgé pour tenter de cacher son trouble. Il devait le faire. Il n'y avait pas d'autre issue.

"Je le porte pour cacher ma poitrine Randall.... je... je suis désolé. Il vaudrait mieux que tu... sor...so...sortent, pour que.... que je... l'enlève."

il réussi cette fois à contenir l'éternuement, mais de justesse. Ça devenait très agaçant. Et il se sentait de plus en plus congestionner, mais surtout soudainement très malheureux. Il aurait préféré endurer mille souffrance que de décevoir son ami ou trahir son ami.

Randall soupira lourdement en aidant son ami à boire. Il ressentait ce verre d'eau comme une tentative de diversion. Mais il n'en était pas sur, et il n'allait pas priver un malade d'un verre d'eau.

Et comme il l'avait attendu, James mit énormément de temps après son verre d'eau pour reprendre la parole. Et Randall ne comprit pas tout à son explication.

"Ta... poitrine? Maigre comme tu es, tu ne peux pas avoir tant de pectoraux que ça... Enfin..."

Il soupira une nouvelle fois. La pudeur de James... Comment un soldat pouvait-il être pudique à ce point? Comment avait-il survécu en campagne?

"Je te laisse cinq minutes. Puis je reviens vérifier que tu l'as enlevé, ok?"

Randall n'avait pas comprit, et James ne savait pas ce qui serait le mieux... il voulait lui dire, vraiment, mais il n'y arrivait pas. Après toutes ses années, il ne se voyait plus comme une femme, ou enfin, ne se voyait plus comme une femme avant Randall... et maintenant, il rêvait de lui-même au féminin parfois, c'était effrayant.

Et la fièvre n'aidait pas du tout ses pensées. Elle partait dans tous les sens. Et ce chatouillement insistant, qui semblait vouloir le faire éternuer au pire moment. Il n'était pas en très bon état, de ça Randall n'avait pas tord, mais pour le reste... il avait vu son père mourir d'une pneumonie, il savait qu'il n'en était pas la. Il ne faisait pas assez de fièvre pour ça.

La porte se refermait et James réalisa qu'il avait encore laissé ses pensée vagabonder. Il n'avait plus vraiment le choix. Il devait enlever son bandage de compression. Les main tremblante, il commença donc à le faire, s'arrêtant quelque fois avec encore cette maudite impression qu'il allait éternuer, puis elle se résorbait et ne laissait qu'un chatouillis désagréable.

La toux s'invitait aussi, mais elle semblait s'être quelque peu calmé avec le verre d'eau, c'était au moins ça. Finalement, le bandage était retirer et James n'eu pas la force de le plier et de le ranger. Il se sentait vider, anxieux, effrayer. Sans même y penser, il reboutonna quand même sa chemise et se laissa retomber dans le fauteuil.

"Tu peux entrer Randall."

Il se doutait bien que son coloc n'était pas très loin. Il lui en était à la fois reconnaissant et profondément agacé. D'une manière ou d'une autre, il semblerait que tout ce terminait se soir. Sa poitrine était petite, certes, mais malgré tout présente. Et il se sentait soudainement encore plus nu que s'il était nu. Il était complètement vulnérable, offert en pâture au regard de son colocataire, attendant que le couperet tombe.

Il toussait encore. Il toussait énormément. Il avait beau dire, Randall s'inquiétait énormément pour son ami. Adossé à la porte, il attendait qu'enfin, il ait fini d'enlever le corset qui l'étouffait. Enfin, il entra à l'invitation de son ami, sans vraiment comprendre l'attitude de son ami. D'abord ce refus de voir un médecin, puis ce problème de corset. Pourquoi porter ce genre d'instrument alors qu'il était malade ?

La première chose que Randall vit, ce n'était pas un corset. C'était... Des bandes? Il haussa un sourcil. Puis, se tournant vers son ami, un double détail lui sauta aux yeux. Et les paroles de James résonnèrent dans son esprit. Il avait parlé de poitrine. Pas de pectoraux...

Une poitrine.

Les images de ses fantasmes nocturnes toquèrent à son esprit, mais il les chassa bien vite. Ce n’était pas le moment.

"Qu... Qu'est-ce que ça veut dire? James?"

James n'osait pas le regarder, il osait à peine respiré. Il ne savait pas quoi dire, ni quoi faire. C'était un cauchemar. Jamais il n'avait pensé qu'un jour il aimerait redevenir une fille. Il ne l'avait jamais vraiment été d'ailleurs. Il était encore à peine un enfant quand son frère était mort, quand il était devenu un garçon, pour son père, pour le domaine, pour leur serviteur. Parce que la famille avait besoin de James, et pas de Jane.

Mais depuis qu'il avait rencontré Randall, une partie de lui n'arrivait plus à réconciler toute les parties de son être. Il était un soldat, il l'avait toujours été, même avant la transformation. C'était James l'érudit, le rêveur et tous ça. Jane avait toujours été la plus terre à terre, s'entrainant secrettement avec l'épée en bois de son frère quand personne ne regardait, jouant au soldat ensemble dans le secret de leur chambre.

Mais maintenant, une partie de lui, d'elle, voulait être elle-même, soldat ET femme, elle voulait le regard de Randall sur elle, mais sur la vrai Elle, mais sur le simulacrum d'homme qu'elle prétendait être. Mais elle allait devoir choisir... et elle ne s'en sentait pas capable.

Les pensée tourbillonnait dans son esprit fiévreux. Est-ce que c'était le jugement de Dieu qui s'habattait sur lui pour oser espéré être femme ET homme en même temps ? Pour désirer Randall ? Pour s'être fait passer toute sa vie pour ce qu'elle n'était pas ?

Elle n'arrivait pas à savoir, elle avait peur, elle avait froid, et elle voulait que tout redeviennent comme avant.

"Je... je suis ce que je su... s..."

Elle du se tourner, ammenant rapidement le mouchoir a sont visage, prise par plusieurs éternument successif, fort, la secouant entièrement, mais au moins, elle se sentait un peu libéré. Elle ravalla la quinte de toux qui menaçait de sortir, but une gorgé et reprit.

"Je.. suis une femme Randall. Je suis désolé. Personne ne sait, sauf un serviteur... l... loyal à la.. f... famille."

Elle but une autre gorgé tentant de tenir la toux sous contrôle.

Une... Femme?

C'était une blague?

Un rêve érotique débile ne pouvait pas devenir vrai de la sorte, si?

Randall avança la main vers James. Il voulait toucher, palper de lui-même la poitrine de son ami, non pas par lubricité, mais pour s'assurer de la vérité de la chose. Mais non. Bien évidemment que non, il ne pouvait pas faire ça. il ramena son bras vers son corps.

James était une femme. Il habitait avec une femme depuis des semaines. Seul. Sans chaperons. Une Femme, ou un homme qu'il appréciait et surtout qu'il respectait... La conclusion était évidente.

"Faut qu'on se marie."

Il s'attendait à tous sauf à ça. Il fallut plusieurs seconde à son esprit embrum par la fièvre pour que les mots fassent du sens. Le soldat regarda alors son ami comme s'il venait de dire la pire ânerie du monde. Deux gars ne pouvait pas se marié.... merde... Il pouvait maintenant, Randall savait son secret, Randall était l'héritié d'un marquisa maintenant. Il n'y avait rien que James ne puissent faire contre ça. Elle était foutu. Une partie d'elle, emrbumé par la maladie, imaginait déjà le mariage, la vie de famille, une vie au coté de l'homme qu'elle aimait... mais le Soldat lui savait que c'était impossible. Il n'y avait qu'un seule solution.

Il ne pensait même plus à son état, ni à rien d'autre. Il serait un déserteur, mais c'était mieux que mort. Elle avait usurpé le titre, la paie, la place d'un homme. On la pendrait pour ça. On la pendrait peut importe, mais si elle fuyait, au moins... elle pourrait prévenir chez elle, mettre ses affaires en ordre, trouver une solution.

Sans plus réfléchir, la panique inscrit sur ses trait, James se leva, et ramassa son sabre et son manteau, toujours près, et se précipita vers la porte de la chambre. L'adrénaline aidant, il réussi à mettre une certaine vitesse dans sa fuite, la toux momentanément repoussé, il venait de trouver un regain d'énergie, mais pour combien de temps ? Il sentait déjà poindre un nouvelle éternument. Il devait mettre le plus de distance entre lui et Randall avant de perdre ses forces. Mieux valait mourir en ce battant que de se résigner.

Randall eut le réflexe de tendre la patte sur le chemin de son ami. En temps normal, James aurait dû le voir et l'éviter. Mais entre la fièvre et la panique clairement affichée sur ses traits, l'autre capitaine s'étala au sol Randall profita du temps ainsi gagné pour fermer la porte de la chambre et pour s'y adosser.

"Tu ne vas nulle part. Pose tes affaires."

Déjà, en temps normal, Randall était nettement plus habile que James au corps à corps, mais ce jour-là, avec tout ce qui était tombé sur le dos de James, il n'avait pas la moindre chance de lui échapper.

"Je ne parlerais plus de mariage avant que tu ne sois remis. Pardon. Mais je ne te laisserais pas partir. Tu n'es pas en état. On en reparlera dans deux-trois jours, quand ça ira mieux."

Il réfléchit quelques instants.

"Je refuse qu'il t'arrive quelque chose."

James ne vit jamais venir le croche-pied. Il s'étala de tous son long par terre, le choc déclanchant les éternument et la quinte de toux qui avait été repousser par l'adrénaline. Il entendit vaguement ce que disait Randall. Il comprenait, mais une partie de lui voulait encore se battre, tenter quelque chose, n'importe quoi.

La panique était toujours présente, mais maintenant, il était fait, prisonnier comme un rat. Ses yeux cherchèrent une sorti, un échapatoir, et pendant un instant, il considéra la fenêtre avant que ses forces ne le lâchent. Il n'avait aucune chance. La toux se calma, il prit son mouchoir et tenta de faire diminuer la douleur qui augmentait lentement dans son crâne en se mouchant. Ça aida un peu, mais il avait l'impression que ce n'était que partie remise. Il sentait comme un étau autour de sa tête, ses sinus était en feu, et le chatouillait férocement maintenant. Les symptômes s'était bien installer.

Il fit de son mieux pour se relever, chancelant. Ouais, il n'avait absolument aucune chance. Elle était entièrement à la merci du futur Marquis. Il hocha la tête, résigné, épuiser.

Et puis, les derniers mots de son... ami, non, geollier, non, colocataire franchir son esprit embrumer. Il refusait qu'il lui arrive quelques chose ? Est-ce que ça voulait dire qu'il y avait encore de l'espoir pour eux deux ?

Au delà de la fièvre, de la peur, de tous, ça réchauffa le coeur du soldat. Merde, il était vraiment foutue. Elle était complètement marteau. Au lieu de fuir pour sa vie, ses joue s'empourprait plus encore, et elle n'avait qu'une envie, embrasser Randall. C'était idiot.

Puis, la fièvre se rappela à elle et elle chancela.

Tendrement, Randall aida son ami à se relever et à se mettre au lit. Il avait l'air si malheureux, si vaincu. L'héritier voulait le réconforter, sincèrement, mais il ne savait comment faire. Alors il se concentrait sur sa protection.

Il avait aussi envie de le traiter en femme, de l'embrasser, de l'étreindre comme jamais. Mais il n'était pas encore sûr de ce que voulait James et il ne voulait pas le brusquer. Pis il n’avait pas envie de chopper son rhume.

Il s'autorisa juste a lui déposer une bise sur le front quand le capitaine fut au lit. Puis il lui souhaita la bonne nuit et sortit.