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 Tout le monde a un plan jusqu'au premier coup de poing dans la face.

Earnest Wilde
Earnest Wilde
◦ Colonel Wilde ◦
Lettres envoyées : 298
Age : 26 ans.
Nationalité : Anglaise.
Statut marital : Célibataire.
Métier/Occupation : Officier, grade colonel bien qu'il va reprendre le flambeau de son père, celui-ci dirige une entreprise de brasserie ainsi qu'un bar.
Classe sociale : Roturier, diront certains, malfrat, diront des médisants, lui, il s'en moque, qu'ils disent ce qu'ils leur chantent, juste... très loin de lui, si possible.
Rêve(s) : Les rêves sont illusoires alors il aimerait juste aimer au grand jour, bien que cela soit impossible.
Tout le monde a un plan jusqu'au premier coup de poing dans la face. Pt9q
Pseudo : Antarès
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Tout le monde a un plan jusqu'au premier coup de poing dans la face. /
Dim 27 Fév - 21:15

C'était un Earnest, du haut de ses 16 ans tout récent, jeune homme, fougueux, déterminé, et adolescent qui courait tout autour du terrain. Le souffle erratique, l'échauffement dure déjà depuis une quarantaine de minutes. Fort heureusement, l'endurance n'a pas été le simple exercice auquel ils ont dû se soumettre. Oui, "ils". Ces gamins qui assistent au cours de boxe, très peu prisé dans leur école. L'Art-Noble ne semble pas au goût des... Nobles justement. Est-ce dû à cette décadence que de frapper autrui ? Ou sont-ils simplement trop couards pour encaisser un coup ? En tout cas, peu importe la raison, de tout Eton, ils ne sont qu'une cinquantaine d'élèves. Ils sont coupés en deux groupes formés au hasard. C'est pourquoi il y a des plus jeunes avec des plus âgés et vise-versa. 

L'échauffement terminé, l'entraîneur leur demande de s’asseoir à même l'herbe -car le banc est occupé par des bouteilles d'eau et des serviettes-, près du ring. Celui-ci est un carré de 7.32 mètres, formé de 8 piquets et de cordes, la dernière étant double. Celles-ci sont de 1.22 mètre du sol. Au centre du ring, il y a une marque faite nommée le "scratch".

-Jeunes hommes ! Vous allez, après ces intenses entraînements, pouvoir être témoin ou participer à un duel de boxe anglaise ! 

Un élan d'excitation se fait entendre, les chuchotements et l'envie d'être un concurrent face à un autre, mais aussi les réserves d'autres, pas très à l'aise de prendre part à un combat de boxe. Les avis sont mitigés mais l'impatience est bien présente. 


-Un peu de calme, je vous prie. Avant cela, je vais vous faire part des règles. 

Des soupirs lasses se distinguent des marmonnements et des râles de mécontentement de ces jeunes adolescents, ils les connaissent déjà ces règles ! 

-Je sais, je sais. Mais il le faut ! Dites-vous que c'est le prix à payer pour le duel de boxe. 

Des acquiescements remplis de contrariété ou d'indifférence sont les seules réponses qu'obtient le précepteur de l'Art-Noble. Après avoir poussé un soupire désabusé, il commence à monologuer. 

-Comme vous le savez, je serai l'arbitre et le chronométreur. Avant de commencer quoique ce soit, vous devez vous serrez la main. Il n'est pas sans savoir qu'un round est de 30 secondes. Si le round est passé, je crierai "Time", vous aurez donc 8 secondes pour revenir à votre place, dans l'un des quatre coins du ring. Le plus jeune choisira la place qu'il veut prendre sur le ring, le plus âgé n'aura donc d'autre choix que d'être placé en face de lui. Vous ne pourrez pas la changer au cours du combat. 

Il reprend son souffle. 

-Comme au court du combat, personne n'entre dans le ring ou alors je devrai désigné un vainqueur par défaut, celui que je juge être le "meilleur". Les cordes ne servent pas qu'à faire jolies. Et à contrario, les concurrents ne peuvent pas quitter le ring sous peine d'être éliminé. Peu importe la cause et la raison. Il est aussi prohibé de frapper ou couper avec: ses jambes, un objet en main, ses ongles. La tête ne doit pas être touchée ! Ainsi que saisir l'adversaire, que ce soit sa taille, sa jambe ou tout autre partie de son corps. Il est de rigueur que vous gagniez ou perdiez à la loyal. Ce que j'entends par là, c'est que vos amis ne doivent pas vous souffler vos agissements ! Mais aussi, perdez avec dignité. Ne laissez pas l'autre gagner, ne simulez pas ! Ne tombez pas à terre, à moins que vous ne soyez déséquilibrés parce que vous avez esquivez un coup. Puis ne faites pas pleuvoir les poings si l'adversaire est à terre ! A moins qu'il vous les rend bien ! Evidemment. 

Il sourit d'un air faussement sadique, c'est terminé. Maintenant, il faut choisir les concurrents. L’entraîneur balaye du regard tous les adolescents, et sélectionne. 

-Gilderstone, vous êtes l'heureux élu. Levez-vous. Comme je suis d'humeur généreux, je vous permets de choisir votre adversaire. 

Dans cet attroupement de jeunes hommes, il y en avait un qui était moins imposant, il était plus petit, n'ayant pas encore eu de poussé de croissance, il était légèrement plus petit que les autres et semblait moins fort. Il était dans un coin à part, ne parlait à personne. Le loup. Solitaire, cette fois-ci. Sans doute parce qu'il n'est pas avec Eagle, Swan et Fox. Avec ces derniers, il était confiant et extraverti mais ici, malgré que les bagarres dans la rue où il habite est fréquent et un peu son milieu, il reste mal à l'aise. Il assiste à ce cours pour se défendre. Pour quand il traversera des quartiers mal famés que ces bourgeois de pacotilles n'auront jamais à connaître leur existence. Et bien sûr, pour protéger ses amis qui n'ont pas la chance d'apprendre l'Art-Noble. 

-Tenez. 
Dit l’entraîneur en lançant deux mouchoirs -l'un est rouge tandis que l'autre est gris- au jeune Gilderstone en ajoutant. 

-Prenez le mouchoir que vous voulez et donnez l'autre à celui que vous choisissez comme adversaire. Rejoignez-vous sur le ring. Celui qui remporte le duel pourra s'emparer du mouchoir de l'autre comme trophée, et le gardera, si cela lui chante.
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Arthur Gilderstone
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◦ Comte de Suffolk ◦
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Nationalité : Anglaise
Statut marital : Célibataire
Métier/Occupation : Comte de Suffolk, mécène des Arts
Classe sociale : Noble
Rêve(s) : Perpétuer ma lignée
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Re: Tout le monde a un plan jusqu'au premier coup de poing dans la face. /
Mar 1 Mar - 12:54

Tout le monde a un plan...
◦ With. Earnest Wilde ◦


J'étais jeune. J'étais stupide. J'agissais parfois avec impudence, déloyauté, déshonneur... Bref, j'étais un adolescent de quatorze ans. J'étais plus grand et musclé que la moyenne de mes camarades, voire même, que certains plus âgés que moi. Le régime alimentaire du pensionnat était loin d'être suffisant pour les plus pauvres d'entre eux. Quant à moi, je bénéficiais des privilèges de mon rang et de ma fortune. Je ne me rendais pas encore compte à l'époque à quel point ces privilèges étaient injustes et arbitraires : je me pensais meilleur que les autres par nature.

Ce jour-là, j'avais bien envie d'en découdre avec un plus âgé que moi. Je voulais aussi profiter d'une victoire facile. J'avais reçu deux mouchoirs, un gris et un rouge, l'un pour moi l'autre pour mon adversaire. Je conservai le gris pour moi et, avec un sourire qu'avec le recule je considérerais comme niais et méprisant, j'avais tendu le rouge à un garçon chétif, mal nourri, maigrelet. Un des moins bien lotis du pensionnat. Il devait avoir peut-être deux ou trois ans de plus que moi.

J'avais même – j'ai honte en y repensant – lancé quelque bravade à ma pauvre future victime.

- De près, tu es encore plus pitoyable que de loin. Tu as beau être le plus âgé d'entre nous, il suffit de nous voir côte à côte pour savoir qui va l'emporter. Nous autres Nobles sommes Nobles par nature. Nous sommes faits pour commander, c'est ainsi. Nous sommes supérieurs en tous points. Et je vais t'en faire la démonstration.

Étant le plus jeune, je me suis installé dans le meilleur coin du ring de sorte à avoir le soleil dans le dos.

- Alors Wolf, la bête, tu viens ? Ou tu te dégonfles face à un homme ?

J'ai véritablement honte des paroles et du comportement que j'ai eus ce jour-là. La jeunesse n'excuse en rien la méchanceté et la stupidité dont j'ai pu faire preuve. Wilde ne méritait pas que je le traite de la sorte, et moi, je méritais une bonne raclée. Si on m'avait annoncé d'avance le résultat du match, j'aurais ri aux éclats. Quelqu'un comme moi ne pouvait que s'en tirer à bon compte, sans aucune écorchure. J'étais un Noble. J'étais l'aîné de ma famille. J'étais déjà Comte alors que la majorité de mes camarades avaient encore du lait derrière les oreilles. Être au-dessus du lot était ma nature et mon droit.

Et ce « Wolf » comme tout le monde l'appelait, n'était rien moins qu'une bête à visage humain à peine digne que je lui fasse mordre la poussière.

J'en avais presque oublié de lui serrer la main, tant je m'étais perdu dans mon mépris.
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Re: Tout le monde a un plan jusqu'au premier coup de poing dans la face. /
Mar 1 Mar - 14:10

Je me souviens de la première fois que je l'ai rencontré, Gilderstone. Je le trouvais méprisant, dans ses manières suffisantes, ses paroles déplacées. Tout ce que je savais, c'est qu'il parlait sans savoir. Comme tous les autres Nobles en fin de compte. Pourquoi irait-il déroger à cette règle ? Cette règle qui fait en sorte que ceux de ma conditions soient méprisés. Relégués à leur place, dans la boue et la misère. La remarque qu'il me dit ne me blesse pas, non. Il me met juste en colère. Cependant il ne la mérite pas. J'ai d'autres soucis qu'un Noble de pacotille qui m'insulte. Et je souris confiant, il a déjà transgressé la première règle tacite de la boxe : ne jamais sous-estimer un adversaire. Moi, en l’occurrence. Evidemment, quand il n'y a personne pour l'apprendre à ces jeunes gens pourris gâtés, ils ne peuvent pas le découvrir seuls. 

Je méprise les bourgeois, les Nobles, ceux qui pensent que le monde leur appartient. Si seulement ils savaient... Ils descendront de leur piédestal ! Je soupire, ils ne valent pas ma colère. C'est pour ça que je fais fi de son commentaire. Je lui souris poliment, il reste Noble après tout. Et le comte qu'il était à ce moment là ne méritait nullement son titre. 

-J'ai hâte de voir cette démonstration

J'ai essayé, j'ai vraiment essayé mais ce sourire moqueur s'est glissé sur mes lèvres quand je me suis levé et pris le mouchoir rouge. Il ne sait pas que j'ai beaucoup plus d'expérience que lui en duel de boxe ? Le nombre de Nobles qui m'ont défié pensant que j'étais une proie facile ! Incalculable ! Mais je ne suis pas une proie, je suis un prédateur. Un loup pour être précis. J'ai toujours respecté les loups, ils sont solidaires, là plupart du temps. Eux, ce sont des fauves qui poignarderaient dans le dos s'ils le pouvaient. Les loups, eux, sont nobles à leur manière. Et moi, je suis riche de la plus belle des façons. De connaissances qu'ils ne sauront jamais que je possède. De triste connaissance, comme de joyeuse, de belle tout autant que de laide. Cependant ces Nobles ne voient que les plus belles choses, et ils ne savent même pas les apprécier à leur juste valeur. Cela en est déroutant. 

-Si vous étiez vraiment un homme comme vous le prétendez, Gilderstone, je vous assure que vous n'auriez pas à l'affirmer par ce mensonge, car cela se saurait sans mot dire. 
Rétorquais-je calmement. Je ne fais pas attention à cette comparaison de moi et de la bête hypothétique que je suis, parce qu'il peut penser ce qu'il veut de la personne -ou de la bête... ?- que je suis. Je m'en contre fou royalement. 

Enfin soit, je m'avance dans le ring, je dépose mon mouchoir sur le piquet du coin que j'ai obtenu par défaut, ma place en face de Gilderstone -cela aide quand on doit retrouver notre position initiale, de plus il est rouge donc c'est d'autant plus voyant-. Je me pose juste en face du comte, le soleil m'ébloui mais je fais comme si de rien était. Je le regarde droit dans les yeux, du moins, je le pense. Peut-être est-ce son front ? Le soleil n'aide pas, mais il y a des chances qu'il s'estompe. Il suffit juste de tenir quelques rounds, le temps que cela passe. Et après seulement, je pourrais le faire payer ses propos en lui donnant une raclée qu'il ne risque pas d'oublier d'ici demain la veille ! Je soupire, c'est vrai, ne pas sous-estimer. 

Nous nous serrons la main, enfin si je peux vraiment appeler cela "serrer". Effleurer, à la rigueur. A croire que je porte une maladie contagieuse ? Ha oui ! Celle du roturier, j'avais presque oublié. Ce n'est pas comme si ces Nobles ne me le rappelaient pas chaque jour d'où je venais ? Dans un quartier défavorisé, bah zut alors, je ne savais plus. C'est sûr que c'est un détail facilement oubliable à Eton, une école privée pour riche... 

Je me mets de façon a rester cramponner au sol, pour prendre appuie sur mes jambes au besoin car j'attends son attaque, prêt à la parer et la contrer si j'en ai l'occasion. Je n'ai pas le choix étant donné que je ne vois que sa silhouette à cause de la lumière que je prends en pleine face. 

-Que le duel commence !

S'écrie l'entraîneur, qui donne son feu vert.
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Arthur Gilderstone
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Re: Tout le monde a un plan jusqu'au premier coup de poing dans la face. /
Jeu 3 Mar - 15:44

Tout le monde a un plan...
◦ With. Earnest Wilde ◦


J'étais tellement sûr de moi lorsque j'ai affronté Wilde pour la première fois. Tellement arrogant. Tellement suffisant. J'ai tellement appris ce jour-là, en quelques rounds. Toute la valeur de la « roture ». Son incroyable capacité à survivre même dans les situations les pires. Sa soif de vivre. Sa faim de justice. Sa résistance face aux inégalités et préjudices de la vie. L'origine de ces inégalités, aussi, tellement différente de ce que j'avais pu apprendre en écoutant mes camarades Nobles.

- Que le duel commence !

Je le pensais terminé avant même d'avoir commencé. Je le pensais couru d'avance. Je croyais qu'il me suffirait d'un uppercut bien placé entre les basses-côtes pour envoyer mon adversaire au tapis. Qu'il ne se relèverait pas. Je l'imaginais même cloué au lit pendant plusieurs jours. Oui, les préjugés accumulés au cours des mes quatorze premières années de vie, étaient à ce point déplacés et irréalistes.

Dans le cas où le premier uppercut n'aurait pas suffit, j'avais un plan. Tout le monde a un plan sur le ring, du moins, jusqu'au premier coup que l'on reçoit en plein visage. J'étais tellement persuadé de ma supériorité physique que je négligeais ma garde.

Foncer droit sur mon adversaire, garde baissée, afin de le prendre par surprise. Uppercut sur le bas du torse, entre les basses-côtes, à la limite de la zone autorisée. Enchaîner par une ou deux série de crochets alternatifs, en plein dans sa garde, afin qu'il maintienne ses bras sur les côté. Puis, deux coups allongés en direction du haut du visage, tout en reculant hors de portée.

Lors de l'entraînement contre les quelques rares Nobles qui avaient choisi de compléter l'escrime et l'équitation par de la boxe, cet enchaînement était toujours efficace. J'avais néanmoins oublié un tout petit détail. J'avais pris l'habitude de me battre en « assaut technique » contre mes camarades de haut rang. C'est-à-dire que j'avais appris à retenir mes coups, les points étant comptés si l'adversaire était touché. Or, ce jour-là, l'entraîneur avait décidé de nous initier au « plein contact ». Si je me contentais de le toucher sans vraiment le frapper, Wilde n'allait pas sur-jouer les conséquences de mon assaut, comme mes autres camarades le faisaient.

J'avais un peu oublié ce léger détail, qui s'était perdu dans mes mesquineries. Je me suis précipité en avant en m'exclamant :

- Je vais te faire manger la poussière et te renvoyer chez toi la queue entre les jambes, le « loup » !


Dé pour le premier round :
Nombre aléatoire (1,100) :
55
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Earnest Wilde
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Re: Tout le monde a un plan jusqu'au premier coup de poing dans la face. /
Dim 6 Mar - 20:00

Je vais l'observer. J'observe toujours et j'esquive. Je n'ai pas d'autre choix, cela ne sert à rien d'attaquer si je sais que mon adversaire aura la possibilité de contre-attaquer facilement. Je reste sur mes gardes, protégeant le haut de mon corps de mes bras et surtout, de mes poings. J'hausse un sourcil, intrigué. Peut-être n'a-t-il pas eu de précepteur ? J'ai l'impression d'être devant un débutant, sa défense va s’effondrer au premier coup bien placé avec cette posture. Il bouge peu, pas assez. Il n'aura pas assez de "rebond" pour esquiver. Moi, je sautille de gauche à droite, de petit tressautements sur le bout de mes pieds, pour avoir la possibilité d'échapper à ses coups. 

Je l'attends. 

Je suis surpris, je l'admets. Merde. Je n'ai pas été assez attentif. Le soleil toujours présent, je ne vois que le contour de son corps. J'arrive à plus ou moins esquiver son premier uppercut qui m’effleure, j'arrive à parer d'un geste de ma main son coup, plus par réflexe que parce que j'allais vu venir, ce n'était pas le cas. Ses derniers coups, je les ai encaissé. Je m'attendais à pire. De part son gabarit légèrement plus grand que moi, de sa confiance démesuré. Ce n'était donc que des menaces veines ? Du vent. De la prétention. Pff. Me faire déplacer pour cela. Il frappe, en effet, mais ce n'est pas... Rapide. C'est mollasson. C'est d'une faible puissance. C'est que j'ai eu mal, évidemment mais en comparaison avec bien d'autre, ce n'était pas une si grosse douleur que cela. 

-Vous ne savez pas de quoi vous parlez, Fillette. Mes excuses, Gilderstone. 

De quel droit se permet-il ? Malgré une défaite, le dernier endroit où je voudrai être est... Là-bas. Dans la maison de mon enfance. Mais cela, il ne sait pas. Pour lui, la maison doit être un endroit de paix, de repos. Un endroit où ses employés sont à ses pieds. Un endroit où tous les moindres recoins sont beaux.

Je crois que j'ai pitié de lui. Pitié de son ignorance. Est-il juste aveugle ou ne veut-il pas voir ? Je me pose la question, j'aimerai le savoir. Peut-être arriverais-je à le cerner un peu plus ? Mais je l'admets, je l'envie aussi. Je ne suis pas jaloux, je me suis toujours contenté de ce que j'avais ou n'avais pas mais... C'est vrai que je l'envie. Lui, sa vie, sa stupidité, son idiotie face au monde qui l'entoure. Et j'avoue, j'envie son avenir que je ne pourrai même jamais rêver d'atteindre. Son futur est tracé, le mien est incertain. C'est, pour les deux cas, à double tranchant, je suppose. 

Je soupire. Cela devient ridicule. Ce duel, ce combat de boxe, si on peut vraiment cette mascarade en tant que tels. Veut-il baisser ma garde avec ses attaques qui frôlent la médiocrité ? Ou ne connait-il pas les bases de la boxe ? Si ce ne sont les règles citées précédemment par Harvey Holden, leur entraîneur commun, et le seul, fort heureusement ! A moins qu'un à cours d'escrime ou d'équitation ? Peut-être.  

-Si je puis me permettre, avez-vous des précepteurs qui vous enseignent l'Art-Noble, mise à part M.Holden, évidemment ? 
Il n'y avait pas d'animosité dans mes paroles, je parlais à Gilderstone comme à un étranger que je venais seulement de rencontrer. 

L'ignorance n'est pas une excuse pour la méchanceté, mais je ne vaudrais pas mieux que lui si je commençais à jouer au même petit jeu auquel le noble se prête depuis qu'il m'a adressé la parole.  

Une fois ma question posée, je m'entrepris à lui asséner plusieurs crochets, n'étant pas très loin de lui. Assez proche pour que la lumière dans les yeux ne me dérangent plus tant que cela. Je choisis cette technique plus qu'une autre car il a une mauvaise garde, ce coup de poing est moins puissant que l'uppercut mais il permet de placer quelques coups qui fatigueront l'adversaire. Et déjà que notre endurance a été déjà entamée par l'échauffement de presque une heure, je doute que nous tenions ne serait-ce que dix rounds ! 

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Re: Tout le monde a un plan jusqu'au premier coup de poing dans la face. /
Lun 7 Mar - 18:53

Tout le monde a un plan...
◦ With. Earnest Wilde ◦


Ses coups étaient puissants, plus puissants que les miens. Sa garde était excellente, ce qui m'étonna. J'eus du mal à lui faire face durant ce premier round. Je compris mes erreurs de le considérer avec le même œil que les autres Nobles que j'avais affrontés.

Fillette... Il avait eu raison de me traiter de fillette, car mes premiers coups étaient vraiment faibles. Médiocres. Je l'avais sous-estimé. Il frappait dur, avec précision. Je lui lançai une ultime pique durant ce premier round de notre affrontement :

- Je vois, Wilde, que vous avez eu d'autres professeurs que notre précepteur commun. Comme les loups devenus chiens errants fouillant dans les détritus, la rue vous aura appris quelques ruses, tout juste bonnes pour un animal tel que vous ! Vous sautillez comme un lapin fuyant devant le chasseur !

Je ne sais si ma remarque l'avait décontenancé, ou si ce furent mes derniers coups, ou le soleil dans ses yeux, ou la fatigue de l'échauffement, ou s'il avait trébuché, ou tout cela en même temps. Toujours est-il que ma dernière attaque le renvoya dans les cordes au moment où la sonnerie de fin de round résonnait.

- Round 1, vainqueur, Gilderstone !

Avec un sourire narquois, je revins à mon coin, laissant Wilde se débrouiller pour retrouver son équilibre. Il avait peut-être appris à se battre dès son enfance, à traîner dans la rue avec le reste de la « roture », mais il n'avait pas la maîtrise qu'offre la civilisation. Du moins, c'est ce que j'imaginais à ce moment. Je pensais que la « civilisation » valait mieux que l'expérience de terrain au contact direct de l'environnement que l'on souhaite affronter. Je pensais que les livres et les entraînements basiques suffisaient amplement, parce que je pensais avoir l'avantage de naissance. Quelle erreur je faisais.

En buvant quelques gorgées d'eau, je l'observais du coin de l’œil. Comment pouvait-il conserver une telle contenance ? Il avait l'air de ne pas sentir les coups qu'il avait pris, comme si ça n'avait été que des piqûres de mouche. Alors que de mon côté, je luttais pour ne pas grimacer en faisant certains mouvements. Je luttais activement pour masquer ma douleur alors que lui de son côté, semblait juste... habitué ? Désensibilisé ?

Quel individu étrange. Je devais bien admettre, à la fin de ce premier round, que la « roture » avait au minimum l'avantage d'être « rustique » et plus résistante dans certaines circonstances. Je devais être sur mes gardes. Quelles surprises me réservait-il, en-dehors de son étonnante résistance ?

Autour de nous, deux camps semblaient s'être formés. De mon côté les Nobles préférant les exercices intellectuels à l'exercice physique, persuadés comme je l'étais que la naissance prédestinait certains à être meilleurs que d'autres. En face de moi, semblant soutenir Wilde par leur présence et quelques paroles, les adolescents moins favorisés, et certains Nobles également aux idées plus éloignées des miennes.

Ce n'étaient pas seulement deux jeunes hommes qui s'affrontaient sur ce ring ce jour-là, mais deux mentalités, deux idéologies, deux conceptions différentes du monde.
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Earnest Wilde
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Re: Tout le monde a un plan jusqu'au premier coup de poing dans la face. /
Ven 11 Mar - 21:24

Je suis intrigué, c'est la première fois qu'il me vouvoie. Était-ce une erreur de sa part, de me montrer cette petite marque de respect ? Non, je ne pense pas. Et même si c'était le cas, je m'en moque, je suis quand même content. Je ne prends pas trop en considération sa pique qui semble complètement ridicule, par contre, je ne peux m’empêcher de rigoler, pas me moquer, mais rigoler tellement c'est... 

-C'est grotesque. Gilderstone, nous n'avons pas tous les moyens de se payer un précepteur particulier. Le monde n'est pas aussi facile que vous pensez le prétendre et le savoir. Mais dites-moi, êtes-vous juste aveugle ou vous ne voulez pas voir, à moins que cela ne soit jouer les ignorants qui vous amuse ? 

J'aimerai le cerner. Mais, il m'a plus énervé que je le croyais. Je commets une erreur d'équilibre, et voilà que j'ai perdu le round. Son air suffisant, comme si sa victoire était légitime de part son sang noble, cela m'énerve. Mais je ne vais pas lui donner raison. Cela lui ferait trop plaisir. C'est pourquoi je gardais contenance, face à ma colère, ma faible douleur devant lui. 

Je repère facilement ma position, les trente secondes écoulées, je respecte la règle, en quatre secondes, je suis à ma place -grace au mouchoir rouge, cela a été facile de me repérer-. Je vois quelques hochements de tête pour m'encourager, de la part d'autres nobles et quelques élèves ayant eu une bourse comme pour moi, -une seule par année, c'est pour dire comme nous sommes nombreux... Mais là où ses nobles peuvent être en échec, nous, cela nous est interdit à moins que l'on veuille perdre notre bourse. Et pour nous 7, c'est tout ce que nous avons pour avoir un avenir prometteur. Quelques élèves me parlèrent, surtout les nobles que j'avais déjà combattu et ressortit vainqueur. Ils me disaient que je ne pouvais pas perdre face à lui. Je leur accordais juste un rire contenu. Ils me passèrent une bouteille d'eau, que je bu goulûment. Puis je repris place, prêt pour un nouveau tour. 

-Que le round 2 commence ! 
S'exclame l’entraîneur juste après avoir sifflé. 

-Ce n'est pas parce que vous avez gagné une bataille que vous avez gagné la guerre, chasseur. 
Lui dis-je, si je suis l'animal chassé, il doit être le chasseur. Je suis sûr que c'est ce qu'il insinuait. 

Et je n'emploie pas de grands termes juste pour une querelle, parce que c'est bien plus que cela. Nous défendons et nous nous battons pour nos points de vue, nos idéologies, que nous les ayons choisi ou non. Le riche contre le pauvre. Le truand contre le noble. 

Je commence à attaquer, par des jabs, pour le maintenir éloigner de moi, le temps de mettre en place ma défense. Sa garde à lui me fait vraiment grincer des dents. 

-C'est quoi que ça pour une défense ? Vous savez, je prends cela comme une invitation. 

Je m'élance et lui balance, avec une grande vitesse sans me contenir cette fois -pour cause, le soleil n'est plus trop dérangeant de la manière à laquelle je suis situé, un peu sur le côté, je ne l'ai plus en face des yeux donc je saurai mieux anticiper ses actions- un direct dans son foie. 

-Votre posture ne protège pas votre foie. 
J’enchaîne avec un crochet dans son estomac. 

-Ce n'est pas parce que vous prenez un coup que votre défense doit s'effondrer ! Écartez les jambes pour rester stable si vous ne voulez pas bouger. 
Je continue avec quelques uppercuts sur ses côtés, en alternant avec les jabs au cas où il voudrait contre-attaquer, instaurer une distance de sécurité. 

-N'oubliez pas qu'un chasseur reste une proie quand il est traqué par un prédateur. 

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Arthur Gilderstone
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Re: Tout le monde a un plan jusqu'au premier coup de poing dans la face. /
Lun 14 Mar - 17:09

Tout le monde a un plan...
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Étais-je aveugle ou ignorant ? Je sais à présent que j'étais les deux. Je n'avais jamais reçu l'éducation me permettant de voir à quoi ressemblait réellement le monde. Je ne savais pas quelles étaient les conditions de vie des moins favorisés, personne ne me l'avait encore expliqué. Je ne savais pas à quel point la différence de naissance et de conditions sociales, était due au hasard plutôt qu'à une prédestination ou un mérite quelconque.

La situation ne m'amusait vraiment pas. Enfin, elle m'amusait au début, lorsque je me pensais encore invulnérable par nature, par essence, par mérite. Maintenant que je commençais à ouvrir les yeux sur certains aspects de la réalité du monde, cela m'amusait beaucoup moins. Oui, j'avais gagné une bataille ou plutôt le premier round. Il en restait deux. Le combat n'était pas encore terminé. Il ne fallait pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué.

- Merci pour ce rappel, Wilde. En bon chasseur, je m'abstiendrai de vendre votre peau avant la fin de notre rencontre.

Il s'est précipité vers moi, profitant de la disparition progressive du soleil derrière les nuages. Je perdais mon avantage déloyal, notre combat se mettait de plus en plus à montrer nos véritables compétences sur le ring. Et je dois bien admettre que mes compétences, en termes de vitesse et de réflexes, étaient piètres. Ma défense était mauvaise, elle n'était pas adaptée aux attaques fulgurantes de mon adversaire.

Je pris de mauvais coups à l'abdomen, ce qui me coupa la respiration et me donna la nausée. Je voyais des étoiles, je parvenais à peine à rester sur mes jambes, encore moins à me déplacer. Il visait juste, de plus en plus juste au fur et à mesure que le soleil l'éblouissait de moins en moins. J'encaissais comme je pouvais ses frappes rapides, qu'il plaçait en se tenant tout juste hors de ma portée.

Le pire est qu'il me donnait des conseils. D'excellents conseils, même. J'avais le choix entre persister dans mon ego, refuser de l'écouter, et ainsi donner raison à ses capacités – ou accepter ses conseils de mauvaise grâce en échange d'une chance de m'en sortir sans trop de bleus dans les côtes. Ses remarques étaient cinglantes, en particulier lorsqu'il me lança, avec des airs de précepteur :

- Un chasseur reste une proie quand il est traqué par un prédateur !

Cela me fit l'effet d'une douche glacée. Oui, les hommes chasseurs se font parfois abattre par leur proie, lorsque celle-ci a des crocs et des griffes. Je n'avais encore jamais réalisé que cela faisait d'eux une proie, semblable à n'importe quel cerf de la forêt. Un cerf redoutable, armé d'un mousquet, mais néanmoins vulnérable à sa propre manière.

Je parvins enfin à me ressaisir, et passais à la contre-offensive.

Je déviais ses derniers coups et sautai de côté. Il me trouvait trop immobile, ou instable sur mes jambes, j'allais lui donner de la mobilité et de la stabilité. Je me précipitai au contact pour casser la distance et me mis à lui tourner autour. Je profitai de ma proximité pour le frapper du coude à plusieurs reprises, enchaînant avec un uppercut dans sa mâchoire. Puis je sautai en arrière à nouveau, cherchant à rester dans un appui dynamique afin de faciliter mes déplacements. J'imitais ses postures du premier round. Je n'aimais pas cela, apprendre de lui. C'était inconfortable. Je me sentais humilié, et en colère. En colère contre mes précepteurs, qui n'avaient pas su me préparer à cette rencontre.

Je finis par trouver une punchline adaptée à la situation pour tenter de sauver ce qu'il restait de mon ego froissé :

- Un bon chasseur sait s'adapter à son gibier. Pour traquer le tigre il faut penser comme un tigre. Pou affronter un loup sur un ring...

Ma remarque resta en suspens.


Dé pour le 2è round :
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Re: Tout le monde a un plan jusqu'au premier coup de poing dans la face. /
Lun 14 Mar - 19:32

-Vous apprenez vite, Gilderstone. Peut-être n’êtes-vous pas une cause si désespérée que cela. 
Peut-être n'est-il pas une cause perdue ? Juste la conséquence de son éducation. Donc il suffit juste de lui apprendre, de lui faire comprendre le gouffre immense qui nous sépare. Mais que la société a tellement minimisé qu'il ne se voit plus.

J'ai encore perdu le round. Mais cette fois, je ne râlais pas. Je n'étais pas en colère. Je souriais. Oui, j'étais content. Il a suivi mes conseils, même si c'était de mauvaise foi, que c'était plus par dépit, il les a suivi. 

C'est pourquoi avant qu'il ne finisse sa phrase, je me retrouve propulsé contre les cordes. C'est avec un sourire narquois, que je lui fait simplement remarqué. 

-Bonne droite. Mais vous n'avez pas encore réussi à abattre le loup. 

Je termine ma phrase, une fois affalé sur les élastiques qui me tiennent encore équilibré. 

-Pour le vaincre, il faut... Juste ne pas hésiter, parce qu'il sent votre peur. 

Avant qu'une autre parole ne pût être échangée, l’entraîneur siffle. 

-Round 2 ! Gilderstone, vainqueur ! 

Je ne bouge pas, il me reste encore huit secondes. 

-Dites-moi, Gilderstone. 

7 secondes. 

-"Lire dans les pensées de votre proie". 

6 secondes. Je repère ma place du coin de l’œil.

-Vous avez appris cela comment ? 

5 secondes. Je me recule à ma place. Doucement. J'arriverais à temps. 

-Dans vos bouquins ? Avec des précepteurs ? 

4 secondes.  

-Mais j'aimerais savoir... 

3 secondes

-Est-ce que ces "proies" en question les ont lu également ? 

2 secondes

-Ou tout du moins, ont eu les mêmes précepteurs que vous ?

1 seconde.

-Rien n'est jamais acquis, Gilderstone. 

Je soupire de soulagement. Je suis arrivé à temps. 

-Pas même votre victoire, qui semble pourtant imminente, et ce, pour tout le monde, chasseur. 
Murmurais-je, pour moi, plus que pour lui. Mais peut-être le vent a-t-il transporté ce message ? Qu'importe. 

J'essaie de prendre la bouteille d'eau que l'on me tend mais quelqu'un m'en empêche, en me frappant la main, sans vraiment de méchanceté. Mon "camarade" m'en veut sûrement de lui avoir fait peur en prenant autant de temps pour revenir à ma place. Je peux comprendre. J'ai pris le risque de me faire disqualifier et d'attribuer le victoire à Gilderstone, par défaut. Il me rabache un "Vous allez perdre" comme si c'était l'évidence même. Mais je ne peux qu'éclater de rire, bien que contenu. Je ne sens même plus mes courbatures ! C'est pour dire. Je ne peux que me contenter secouer simplement la tête, pour lui dire qu'en fin de compte, dans ce round, je ne suis pas celui qui a perdu. Et même à terre, peut-être aurais-je gagné, sans que quiconque des spectateurs le sachent. Même si perdre n'aidera pas pour cette victoire aveugle. 

Je souris, parce qu'au fond de moi, je sais que je commençe à gagner. Un autre combat. Un combat qui n'est visible qu'entre Wilde et Gilderstone, qu'entre moi, le pauvre et le riche. Une bataille acharnée entre deux esprits qui cherchent à se convaincre l'un l'autre. Supériorité innée ou Chanceuse injustice. 

Ce qui est sûr, boxe ou débat, il n'y aura qu'un seul encore debout. 

Et un sourire prédateur vient se dessiner sur mes lèvres quand je vois, qu'enfin, le soleil est parti, englouti par l'amas conséquent de nuages. Ne pas sous-estimer, et montrer que la victoire n'est pas une chose dû, n'appartenant qu'au noble mais mérité par tous !

Qu'importe de quel humain il s'agit, du plus véreux au plus gentil, ils peuvent tous obtenir une victoire qui leur est propre. Il suffit juste de tout faire pour le mériter. Mais ce serait trop simple. Si le monde fonctionnait vraiment comme cela, cela se saurait... Pourtant, il y a un peu de cela que les gens ne voient pas. Et ce qu'ils ne savent pas apprécier à leur juste valeur, c'est... 

Leur chance.


Et franchement, seul le Dieu du jeu, du hasard et du gain, Hermès donc, sait que je n'en ai pas !
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Re: Tout le monde a un plan jusqu'au premier coup de poing dans la face. /
Ven 18 Mar - 8:55

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- Peut-être n’êtes-vous pas une cause si désespérée que cela.

J'ai failli m'étouffer en l'entendant me railler de la sorte. Une partie de moi se sentait fière de recevoir des compliments, mais une autre partie de moi n'appréciait pas que cela vienne d'un de mes camarades. J'étais en conflit avec moi-même. Plus la rencontre avançait, plus je me sentais sorti de ma zone de confort. Je découvrais qu'on pouvait apprendre d'à peu près toutes les situations, et de n'importe qui, pourvu que l'on garde l'esprit suffisamment ouvert. Et je n'aimais pas ça.

Depuis, j'ai appris à chérir ces moments de nouvelles expériences. Mais cette première instance m'irritait au plus haut point. Je me rendais compte des limites de mon éducation. Je levais le voile sur certains aspects de la société qui m'avait fait naître. Et je n'aimais vraiment pas cela.

Je sursautai lorsqu'il me rappela que les loups peuvent sentir la peur. Je comprenais qu'il me signifiait par là qu'il avait perçu mon inconfort, mes hésitations, et qu'il comptait bien les mettre à profit lors du dernier round de notre rencontre.

Oui, il avait raison, sans aucun doute. Les quelques parties de chasse auxquelles j'avais assisté déjà à cette époque, m'avaient montré que le gibier était capable dans une certaine mesure, d'anticiper les mouvements des chasseurs et des chiens. Était-ce également son cas à lui ? Était-il parvenu à comprendre mes stratégies, mes mouvements, au point de pouvoir tourner cela à mon avantage ?

J'allais rapidement être fixé, bien plus rapidement que je ne l'imaginais.

- Rien n'est jamais acquis, Gilderstone.

Lorsqu'il prononça cette phrase, en atteignant son coin juste à la dernière seconde réglementaire, se doutait-il qu'elle allait rester gravée à jamais dans mon esprit ?

J'eus l'impression qu'il murmurait encore quelque chose, mais je vis ses lèvres bouger sans vraiment comprendre ses paroles. Avait-il seulement parlé ? Je n'en étais pas certain. Je crus lire sur ses lèvres des mots comme « victoire » et « chasseur » mais je ne l'aurais pas juré.

Le ciel s'assombrit soudain. Je perdais mon avantage du soleil dans les yeux de mon adversaire. Devant son sourire confiant, je compris à ce moment, que j'allais perdre. Me faire ratatiner. Me prendre la rouste de ma vie. Mordre la poussière. Ou toute autre expression qu'il vous plaira d'utiliser. Je compris à cet instant, pour la première fois de ma vie, que la naissance ne faisait pas tout. Qu'il y avait bien d'autres choses derrière la condition humaine. Que le destin n'était pas aussi tracé d'avance que je le voulais bien croire. Qu'il était toujours possible de le modifier.

Cela m'avait effrayé à ce moment-là. À présent, ce genre de pensée m'emplit d'espoir pour l'avenir. Mais lors de mon premier face-à-face avec Wilde, cela me terrifiait. Soudain l'avenir ne dépendait plus de qui j'étais, mais de ce que j'allais en faire. De ce que les gens autour de moi allaient en faire. Cette incertitude rendait mes jambes flageolantes.

J'avais mal partout. Les assauts de Wilde avaient été bien placés et je commençais à en ressentir le contrecoup. Mes muscles s'endolorissaient et s’ankylosaient. C'était très différent de tous les entraînements que j'avais eus jusqu'à présent.

Je restais silencieux en attendant que le début du dernier round soit annoncé. Puis je passais à l'offensive. Je faisais de mon mieux pour rester mobile, en mouvement, plié à moitié en deux pour garder mon abdomen, poings levés pour protéger mon visage, mais je voyais déjà que la déesse Niké était passée de mon épaule à celle de mon adversaire.

Dans mes yeux transparaissaient mes pensées : « À quoi bon ? » Pourquoi continuer la lutte lorsque le combat était perdu d'avance ?

Peut-être... Peut-être parce que rien n'est jamais totalement perdu d'avance tant que l'on reste debout sur ses jambes. Comme Wilde lors des deux premiers rounds, qui avait tenu bon face à moi en attendant que la chance tourne.

Cela annonçait-il que le vent allait tourner et que la classe défavorisée allait enfin pouvoir relever la tête sous le joug de l'oppression des Nobles ? Quelle place allait donc être la mienne dans cet affrontement ? Allais-je parvenir à m'adapter aux changements sociaux et politiques de l'avenir, ou allais-je m'encroûter dans mes préjugés et être balayé par le raz-de-marée des évolutions à venir ?

Je voulais survivre. Pour moi. Pour ma famille. Quitte à abandonner quelque privilège indigne ou périmé, comme j'abandonnais l'idée d'avoir le soleil de mon côté pour aveugler Wilde. Même si je finissais au tapis, même si je souffrais, même si j'étais à bout de mes ressources, j'allais me battre jusqu'au bout. Je voulais faire la fierté à la fois de mes ancêtres et de mes futurs descendants.

Malgré la situation difficile, je lançai toutes mes dernières forces dans l'affrontement. Advienne que pourrait. Au moins j'avais fait de mon mieux, et je n'aurais rien à regretter ensuite.


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Re: Tout le monde a un plan jusqu'au premier coup de poing dans la face. /
Ven 25 Mar - 23:50

Ce regard... Ce que me montre les yeux de Gilderstone en ce moment, je déteste cela. A-t-il appris ce que je voulais lui transmettre au détriment de sa confiance qui semble avoir disparue ? Je refuse cela ! Je refuse de perdre ou de gagner devant quelqu'un qui n'a pas les épaules assez fortes pour lutter contre l'évidence que nous savons au fond de nous même. Voulons-nous vraiment lui donner raison ? Non. Car l'évidence, c'est ce que je décide, pas de ce que les autres disent, jugent, racontent. Il peut y avoir des chuchotements, des ricanements, qu'importe. Il faut garder la tête haute pour affronter l'ennemi avec honneur et fierté. Pour lui prouver notre valeur, lui prouver que nous en valons la peine. Dépasser les limites que nous nous imposons constamment, même si cela blesse, que cela fait peur, même si nous avons l'impression que le monde s'effondre sous nos pieds, on s'en moque, on essaye d'en faire fi et d'enfin... Frapper l'évidence là où cela lui fait mal. 

D'un coup de poing direct, je frappe le ventre de deux mon cadet. 
Je sais tout ça, mais lui semble l'ignorer. Comment arriver à ce que Gilderstone comprenne cela ? Il a bien suivi mes conseils. Il apprend vite. Vite mais il n'y croit plus, c'est pour cela que j'ai réduit en miette ce barrage que son corps pensait infranchissable tandis que ses yeux disaient le contraire... 

Après m'être accordé une réflexion de quelques secondes, je lui murmure.
-Il ne suffit pas de vous contenter d'appliquer ce qui a été vu ! Il faut y croire car sinon, cela ne vaudra pas mieux que votre mauvaise défense du début ! 

Je me recule, le laissant récupérer, je n'ai pas fini. 

-Elle est où votre démonstration promise, Gilderstone ? Vous allez vraiment me laisser gagner aussi pathétiquement ? Vous allez abandonner devant la bête que je suis ? Je m'attendais tellement à mieux de votre part, jeunot. Ce n'était donc que des paroles en l'air ? Du vent. Du vide. 

Pendant que je lui assène ces mots durs, je lui lance des jabs, histoire de le maintenir loin de moi pendant que je lui parle. 

-Qu'y-a-t'il ?! Vous avez perdu un avantage ? Et alors !? Vous en avez dans cette école, des facilités, de part votre statut mais cela ne sera pas toujours le cas. Parfois, la vie vous mettra à terre au même titre que moi, mais lequel de nous saura se relever ? Hum ? Je ne parierai pas sur vous... Allez reprenez-vous pour me prouver le contraire ! 

Je soupire, je commence à m'épuiser avec mes jabs et mes paroles qui font penser à celles d'un précepteur. 

-Auriez-vous déjà oublié ? Rien n'est jamais acquis, ni le défaite, ni la victoire. Cela va dans les deux sens. Qu'est-ce que vous avez à perdre en essayant ? 

Je n'attends pas vraiment à ce qu'il me réponde, les questions sont rhétoriques pour la majorité, leurs réponses sont évidentes. 

Et je la revois, cette lueur. Cette confiance, non pas ces yeux insolents qui pensent que tout lui est dû, mais cette flamme, embrasée d'une détermination nouvelle. Que je ne lui connaissais pas jusqu'alors. Je souris donc fièrement. Il ne s'en rend peut-être pas compte, mais il a grandi en maturité, en savoir. Dans la vie, il faut savoir voir le problème sous différents angles. Pour avoir une autre perceptive. Prendra-t-il en perspective le point de vue des nobles autant que des pauvres ? Je n'en sais rien. Je lui ai donné ces cartes du savoir, une infime partie de ma connaissance sur la société, à lui de voir ce qu'il va en faire. Mais je crois qu'il s'approche. 

Qu'il se transforme peu à peu en l'Homme qu'il désire devenir, cet homme que je ne voyais pas en lui, je l'aperçois. A peine perceptible mais bien présent. Petit Lord deviendra grand...

Bien que je sois content que mes paroles aient su trouver écho auprès du chasseur, je ne vais pas me laisser battre ! Il est enfin devenu un adversaire digne de ce nom. 

Je pare, je contre-attaque, je frappe, j'esquive, mais parfois je prends ses coups aussi. Ils sont efficaces. C'est en sentant la douleur que malgré la grimace que je contiens, j'en viens presque à regretter mes conseils... Franchement qui viendrait aider un ennemi en pleine guerre ? Pff. Heureusement que ce n'est juste qu'un duel de boxe et qu'aucune vie n'est en jeu car je suis certain que si j'entre dans l'armée, je suis mort en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. 

Non, je ne regrette rien. Il fallait qu'il sache, qu'il comprenne. Maintenant, je ne peux plus rien faire. Pour l'instant. 

Bon, finissons-en ! Je lui envoie mon crochet droit, j'y mets toutes mes forces, toute ma volonté, toute mon énergie. Lui prouver que les infortunés ont eux aussi leur pesant d'or !

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Re: Tout le monde a un plan jusqu'au premier coup de poing dans la face. /
Dim 27 Mar - 13:11

 


Tout le monde a un plan...
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Wilde a continué de m'envoyer des piques et des conseils. Ses paroles étaient de plus en plus dures. J'en oubliai complètement le contexte de notre affrontement. Je ne voyais plus nos camarades autour de nous. Je ne voyais plus notre précepteur qui tournait autour du ring pour vérifier nos échanges. Le monde s'était rétréci pour moi à la surface du ring, et ses occupants se limitaient à Earnest Wilde et Arthur Gilderstone. Pas même des titres, pas même des rangs. Juste deux personnes, deux jeunes hommes avec un pied dans l'enfance et un autre dans l'âge adulte.

L'instant d'avant je percevais encore nos différences de statuts. Maintenant, il n'y avait plus rien que deux volontés face à face. Rien n'est jamais acquis et maintenant, Il faut y croire... Ses paroles étaient terriblement puissantes. Elles me hantent encore actuellement.

Oui, je voulais croire en l'avenir. Ne pas abandonner, quel que soit mon adversaire, homme ou bête peu m'importait, je devais y croire. Croire qu'une victoire du dernier instant était toujours possible, malgré la perte d'un avantage, malgré la perte de facilités ou l'apparition de difficultés. Il avait parfaitement raison. J'avais été choyé et protégé jusqu'à présent mais rien n'indiquait que la vie n'allait pas continuer à m'assaillir. J'avais déjà perdu un père. Les accidents de la vie, la maladie, les tourments politiques, pourraient me faire perdre bien plus à l'avenir. Allais-je me pâmer en m'éventant et en me lamentant sur mon sort, ou saisir le taureau par les cornes ?

- Qu'est-ce que vous avez à perdre en essayant ?

Rien. Essayer ne fait rien perdre de plus que ce qui est perdu d'avance – mais cela peut apporter une victoire.

Il était fort. Il était très fort. Je le reconnaissais, il était plus fort que moi. La défaite était inévitable pour moi. Je pouvais soit me faire massacrer et humilier comme un chasseur inexpérimenté déchiré par les crocs d'une bête fauve, soit me défendre jusqu'au bout et offrir au vainqueur le souvenir indélébile de ma férocité.

Je tins bon. Je veux dire, pour un gamin choyé, protégé et inexpérimenté, je pense que je tins plutôt bien face à lui, son expérience, sa ténacité. Néanmoins, son dernier crochet eut raison de mes dernières forces.

Je tombai à genoux alors que sonnait l'annonce de la fin du round.

- Vainqueur, Wilde !

J’acquiesçai. J'étais trop sonné pour réagir promptement. J'arrivais à peine à entendre l'entraîneur décompter à voix haute, de plus en plus fort, les secondes restantes avant que je ne sois éliminé. Je pouvais sentir le goût de fer et de rouille du sang dans ma bouche, les courbatures de mes muscles, les douleurs dans mes côtes. Je sentais quelque chose de poisseux couler de mon nez, ma vue s'obscurcissait alors que le contour de mes yeux commençait à enfler.

- J'abandonne !

Un murmure s'était élevé dans l'assemblée. Je toussai, restant assis sur mes talons pour reprendre mes esprits.

- Je ne peux pas continuer le combat sans risquer de blessure grave. Wilde est plus fort que moi. Je préfère abandonner plutôt que mettre ma santé en danger par fierté.

Je n'ai pas de souvenir bien précis des quelques minutes qui ont suivi. M'étais-je évanoui ? Étais-je simplement sonné et incapable de comprendre ce qui se passait autour de moi ? Ou est-ce que mon ego résiste à ce que me revienne en mémoire quelque humiliation publique inconfortable ? Je l'ignore. Wilde se souvient mieux que moi de ce qui a suivi. Peut-être parce qu'il était en meilleur état physiquement. Peut-être parce qu'il est plus confortable de se rappeler d'une victoire que d'une défaite. L'esprit humain fonctionne étrangement, parfois.
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Re: Tout le monde a un plan jusqu'au premier coup de poing dans la face. /
Jeu 31 Mar - 0:06

Je m'apprêtais à frapper à nouveau ce petit homme qui était mon rival, que j'avais mis au sol. J'allais le frapper, mes propos m'ayant octroyé une colère sourde et muette, une envie de justice que je ne me connaissais. Mais avant que mon coup n'aie pu rencontrer le corps de Gilderstone, je me suis arrêté. Ce n'était pas un acte de justice. Simplement de vengeance. De vengeance envers un gamin qui n'a pas choisi sa famille, tout comme moi je ne l'ai pas eu le choix. C'était puéril. Je savais que si je le frappais tandis qu'il était à mes pieds, du fait de mon dernier coup, je ne vaudrais pas mieux que celui qu'il était au début de ce duel. Il était sans défense, sa garde s'était effondrée quand ses jambes avaient arrêté de le supporter. Je ne pouvais pas le frapper, c'était dans le règlement. Et il est évidemment plus dur et intransigeant pour les gens de ma condition.

 Je me suis reculé, irrité. Puis j'ai retrouvé ma place, avec mon mouchoir rouge, calmement comme si je n'étais pas sur le point de céder à ma jalousie. Oui, je suis humain. Un humain dit de classe inférieur, un humain dit plus animal qu'Homme. Ce n'est clairement pas de leur personne que je suis envieux, simplement de leur condition favorable. Je ne souhaite pas être Duc, ni même marquis ! Un simple membre de la moyenne bourgeoisie m'aurait suffit car je n'ai pas besoin d'être suffisant avec un titre. J'ai attendu, les secondes ont défilé, puis il l'a dit. 

Gilderstone, il abandonnait. 

A ce moment là, j'ai éprouvé de la considération envers Gilderstone. Peut-être qu'au fond, oui, il deviendrait un homme juste. Il avait réussi à mettre de côté sa fierté pour se préserver car parfois, il y a des guerres inutiles à mener. Car comme toute guerre, elle nous tuerait, mais cette fois-ci, ce n'est pas une probabilité mais un fait. 

En parlant de batailles, j'avais gagné la double guerre; La guerre, ce duel de boxe et l'autre guerre qui restera sans doute entre moi et Gilderstone. 

Je soupire. Le souffle haletant. Je m'approche de mon ancien rival sans prendre en considération les exclamations des autres, des murmures dans les rangées. Je peux y entendre du dédain pour moi, du mépris pour lui, de l'outrance face à sa défaite pour certains nobles, de la haine envers le vainqueur que je suis qui ébranle la "hiérarchie" et cette hiérarchie sociale qui aurait, de ce fait, aurait dû découler ma défaite. Dommage, raté, je devrai leur conseiller de faire des paris avec un esprit aussi étriqué. J'entends aussi des cris de joie, plus rare, de ma victoire.

Me voilà devant lui. Lui à genoux, l'air hagard. Moi, debout. Le fait qu'il soit plus grand que moi n'a plus aucune importance. Ce détail, comme une pyramide de cartes, s'est effondré. Cela ne m'étonnerait pas que ce soit son premier goût de défaite. Je pourrais me moquer, le provoquer, mais au lieu de cela, je lui tends la main. 

-Après la guerre, il y a la paix qui est proposée au perdant par le gagnant. Mais si elle est forcée, ce n'en est pas vraiment une. 

Je le regarde. Il semble sonné, peut-être n'entendra-t-il même pas un traître mot de ce que je lui dit ? 

-C'est pourquoi je ne vous imposerai rien. A vous de voir si vous voulez vous évertuez a être mon ennemi ou non. J'accepterai le traité que vous m'enverrez, que ce soit celui de la paix ou celui de la guerre. 

Je ne dirai pas ce qu'il m'a répondu, je ne peux parler en son nom. Je l'ai aidé à se relever, qu'importe sa réponse, il y a un adolescent blessé. Par ma faute qui plus est. Il a directement été transporté chez le médecin.

Pendant ce temps, ma victoire fut officiellement annoncée par l'arbitre. J'ai gardé le mouchoir gris de Gilderstone. 

Un jour... Un jour peut-être, Gilderstone. Vous deviendriez peut-être le Lord que vous avez prétendu être sur ce ring mais ce n'était qu'un usurpateur pour l'instant. Donc pour l'heure... Je compte bien vous revoir, Comte de Gilderstone, car sur ce ring, vous avez perdu ce bout de tissu gris. Et il serait impoli de ma part de ne pas le rendre à son propriétaire, non ? Surtout que j'ai cru l'apercevoir furtivement sur ce ring, donc je saurai, sans trop de prétention, le reconnaître.
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Arthur Gilderstone
Arthur Gilderstone
◦ Comte de Suffolk ◦
Lettres envoyées : 352
Age : 24
Nationalité : Anglaise
Statut marital : Célibataire
Métier/Occupation : Comte de Suffolk, mécène des Arts
Classe sociale : Noble
Rêve(s) : Perpétuer ma lignée
Pseudo : Amal
Trigger Warning : Pédophilie, inceste, gaslighting, gore (les mentions sans détails sont tolérées)
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Lun 4 Avr - 11:56

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