Champ...de possibilité ~ Terrain de jeu

Il s’était passé longtemps entre les naissances d’Oswald et Samantha Field. Longtemps et plusieurs fausses couches qui avaient laissé le Comte et la Comtesse lassés, désespérés d’obtenir de nouveaux rires dans les pierres grises du château. C’est lors d’une longue retraite au bord de la mer que l’air plus pur de la Manche permis à nouveau à la jeune femme de concevoir. Que son mari ait été appelé au loin, pour ses affaires à Londres lorsqu’elle s’en aperçu n’eut aucune répercussion. Celui-ci s’empressa d’entourer de ses soins l’amour de sa vie et les mois passèrent, dans l’angoisse qu’une émotion, une maladie, une maladresse, ait à nouveau raison de la vie fragile qui se développait au sein de la famille.

Mais Samantha avait toujours eu une volonté farouche de vivre et d’être. Elle naquit en décembre, un jour de pluie et de vent, devant une mer clairement de mauvaise humeur, auprès d’une mère dont les cris brisaient à chaque vague le cœur du Comte. Une jeune fille fripée, à la frimousse déjà expressive, qui fit fondre en lui tétant le doigt, la carapace de flegme paternelle.

Peu lui importait, à cet homme comblé, qu’il ne soit pas le géniteur de l’enfant. Il savait que sa femme avait bien choisi et s’était assuré que personne, jamais, ne serait au courant.

Ils attendirent quelques mois, que les beaux jours reviennent, pour rentrer au Domaine Familial. Ses premiers regards furent donc pour l’océan. Elle ne l’oublierait jamais.

La vie au Domaine était douce. Samantha, solide, grandissait bien, apprenant les bonnes choses au bon moment, faisant sourire par sa vivacité, fondre devant sa docilité. Elle courait dans les champs, faisait des bouquets de fleurs et des dessins en cadeau pour son frère quand il rentrait du Collège. Elle aimait profondément ce « grand » qui n’était pas vraiment un adulte, pas un enfant non plus. Qui était son frère.

Autre amour de son enfance, Aelis, son amie de toujours, sa confidente. Voisines, les deux gamines s’étaient retrouvées autour d’un ruban accroché sur une haie et ne s’étaient plus quittées. Les correspondances lorsque la vie les sépara un peu, rendirent plus joyeuses les longues journées en pensions et développèrent leur don personnel pour l’écriture. Si son amie avait la tête pleine de châteaux, de mystères et de romances, Samantha, elle, parlait de ses camarades, de ses professeurs, rapide à repérer les tics et les habitudes et à les tourner en dérision. Prudente, elle restait très neutre pendant les phases d’internat (on ne savait jamais si les courriers n’étaient pas lus !) mais se laissait aller pendant les congés à des imitations qui avait le don de faire rire sa camarade. D’un autre côté, Sam était fascinée par la passion de son amie quand elle parlait des défauts de la haute société et de ses rêves.

Plus posée, elle admirait ce pouvoir qu’avait la jeune fille de vouloir plus. Elle-même n’osait pas. Elle savait que son avenir était tout tracé. On la laissait pour le moment faire ses innocences. Tenter d’écrire pour un journal sous un nom d’emprunt, regarder les choses et les gens dans la société qui se déroulait devant eux, mais elle savait qu’un jour ou l’autre, elle devrait se marier. A un homme qu’elle n’aurait probablement pas choisi. Et si, parfois, elle s’imaginait un partenaire de vie, quelqu’un avec qui elle pourrait être elle-même, qui l’accepterait avec ses idées, ses loisirs, ses défauts, quelqu’un comme dans les romans qui l’aimerait ‘juste comme elle l’était’ elle était trop rationnelle pour penser réellement que cela était possible. Il lui faudrait le moins pire.

Et puis, c’était un peu effrayant. Se dire qu’on allait quitter tout ce qu’on connaissait pour vivre avec un homme. Fonder une famille. Elle savait parfaitement diriger des domestiques, conduire un diner, faire un plan de table, déchiffrer le langage des fleurs, tenir une conversation mais vivre avec un homme… elle n’avait même jamais vécu avec son frère ! Elle ignorait totalement comment ce genre de…d’être fonctionnait. Ils étaient grands. Ils dansaient. Ils se battaient. Elle savait que certains buvaient. Ils avaient de la barbe et des voix graves.

Mais bon. Si les autres y arrivaient, elle trouverait bien comment faire. Il y avait peut-être un manuel caché aux jeunes filles qui expliquerait ce qui lui manquait.

Petit mot du staff L'idée de rencontre avec Aelis est cool et l'histoire est très complète! On est ravies de t’accueillir parmi nous!

Bienvenue dans l'aventure Meanders Of London ! Nous te conseillons de te tourner vers la création de ta fiche de liens afin de donner vie à des relations pour ton personnage ! Bien entendu, si tu souhaites créer de toute pièce un personnage en lien avec le tiens, nous te renvoyons vers les pré-liens et scénarios. Surtout, si tu as encore des doutes sur le contexte et ce qui le compose, n'hésite surtout pas à revenir sur les annexes, ou à nous poser des questions en MP ou dans la zone concernée. On ressent tous le besoin de s'intégrer un peu, c'est pourquoi les floods et les jeux te sont proposés ! Enfin, certains achats te seront possible, grâce à l'obtention des points que tu accumuleras en postant sur le forum, tu pourras y accéder grâce à la boutique de points. Tu souhaites discuter en dehors de MOL ? N'hésite pas à nous rejoindre sur notre Discord. Pour donner envie à d'autres joueurs comme toi de nous rejoindre, profite de pouvoir recevoir 20 points en votant pour nous.