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 La Robe n'est qu'un écrin qui contient un Diamant | Victoria & Amelia

Amelia Gilderstone
Amelia Gilderstone
◦ Fille de Comte ◦
Lettres envoyées : 214
Age : 21 doux printemps passés en terres britanniques. Douce fleur, c'est le 16 avril 1794 qu'elle ouvrit ses yeux, faute de montrer ses premiers pétales.
Nationalité : Anglaise de Sang et d'origine.
Statut marital : Célibataire, elle craint finir vieille fille. Les fiançailles sont dans toutes ses discussions car elle n'a été éduquée que pour ce but.
Métier/Occupation : A quoi bon travailler quand votre seule contrainte dans ce monde est de demeurer parfaite aux yeux de tous ?
Classe sociale : Lady à l'étiquette parfaite et à la réputation intangible.
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La Robe n'est qu'un écrin qui contient un Diamant | Victoria & Amelia /
Sam 17 Sep - 17:00

 

La Robe n'est qu'un écrin qui contient un Diamant
◦ With. Victoria Cavendish ◦


8 Avril 1816 Inlassablement, la pulpe de son index venait caresser la surface lissée de la massive pierre bleue sertie de diamants qu’elle portait à l’annulaire gauche. C’était un geste qu’elle s’était surprise à faire, à diverses reprises, captivée par ses pensées, l’objet venant canaliser les mouvements parasite que son corps aurait pu produire en ce geste incessant, comme marquant les rêveries qui l’habitaient. Le manque récent de nouvelles du Duc de Rutland en était la principale cause, le retour au Suffolk de la famille Gilderstone s’étant soldé par un sinistre échec en ce qui concernait son avenir et son élévation sociale.

De la chapelle familiale implantée sur la grande propriété du Suffolk, il ne restait que des murs noircis et des cendres qui semblaient encore fumantes pour Amelia. L’air brûlant semblait encore capable de lui entamer les bronches alors qu’elle se remémorait ce souvenir. La promenade équestre avec son fiancé avait été avortée alors même que l’épaisse fumée se dessinait dans le paysage, forçant les deux cavaliers à précipiter leur monture respective au grand galop. La jeune lady avait eu bien grande peine à maîtriser son hongre quand, les naseaux vibrants sous les effluves de feu, il s’était cabré, cherchant à fuir le danger, forçant la belle à précipiter sa descente. Le Comte de Suffolk lui-même avait accouru pour constater l’horreur qui prenait place devant eux, à trois jours d’une cérémonie qui devait sceller l’avenir de sa sœur. Sable et eau ne furent guère suffisant pour stopper l’incendie, celui-ci s’étant déjà attaqué à la charpente, engloutissant le toit dans un sinistre boucan. La peau noircie par cendres et fumée, le trio avait fini par s’en retourner en la demeure principale, tant pour se changer et se laver que pour trouver une solution à ce qui s’annonçait être une crise sans précédent.

Evidemment, décommander les invités était une responsabilité momentanée qui avait été source de quelques plaintes. Mais le plus grand souci demeurait sur la manière de procéder quant à ce mariage programmé depuis des semaines, le couple étant désireux d’attendre l’arrivée de la douce saison pour mieux s’unir devant Dieu. William avait suggéré de délocaliser les Noces en sa demeure, coupant à quelques traditions, mais souhaitant voir le mariage se réaliser dans la semaine tout au plus. Arthur n’y avait pas été opposé mais Amelia avait fait entendre sa volonté brute de se marier sur les terres qui l’avaient vue grandir. De quoi provoquer une première discorde dans le couple, bien que le duc de Rutland avait su se plier aux exigences de sa fiancée. Il faudrait des mois pour reconstruire la chapelle et il avait été ordonné que les Noces auraient finalement lieu à l’automne, soit un an après les fiançailles du couple. La jeune lady sentait que son fiancé doutait de son engagement, de sa promesse. Pour autant, en aucun cas il ne mentionna cette nuit où il l’avait trouvée dans sa chambre, respectant sa virginité toute entière, ne faisant que discuter avec elle des tenants et des aboutissants du mariage et de cette nuit de Noces qu’elle semblait ne pas comprendre dans son entièreté, fort peu informée sur le sujet.

Ce fut donc en portant toujours le nom des Gilderstone qu’Amelia était retournée à Londres avec sa famille. Sa mère tentait, tant bien que mal, de la réconforter, lui affirmant que l’automne serait plus propice aux mariages, que les célébrations n’en seraient que plus belle et que chasses sauraient être organisées en amont pour mieux graver en la mémoire de tous l’union du Duc de Rutland et sa nouvelle épouse. William, lui, s’était fait bien plus rare, ne se présentant que peu en la demeure de sa fiancé, soutenant des obligations familiales qu’elle ne comprenait soudainement que peu, persuadée qu’il lui tenait rancune de ce choix qu’elle avait su imposer à leur avenir commun. Par le biais de son aîné, Amelia lui envoyait lettres et attentions et il savait y répondre mais les conversations communes semblaient soudainement manquer à la jeune demoiselle qui, toujours aspirait à connaître l’homme qu’elle allait épouser. Alors que le bal des Somerset avait été annoncé, désireux d’introniser leur fille dans le Monde, Amelia avait alors eu idée de porter toilette qui saurait faire honneur à l’homme qui passerait le reste de sa vie à ses côtés. Un mariage représentait l’union de deux familles et il était temps pour elle de porter fièrement les couleurs des Gilderstone et celles des Manners.

Ayant passé commande quelques semaines auparavant auprès de la modiste la plus en vogue de Londres, elle savait sa robe prête, ou presque, et avait grande hâte de l’essayer. Entre temps, une autre nouvelle s’était fait savoir. Les Cavendish, honorable famille du Comte de Devonshire, avaient fait leur retour en ville pour mieux commencer la saison, à leur tour. Si la plupart des familles nobles d’Angleterre se connaissaient et se côtoyer, Amelia devait concéder son amitié toute particulière avec la jeune Victoria Cavendish, étant aussi âgée qu’elle et ayant partagé avec la blonde quelques saisons. Elle se souvenait de ses fiançailles qui s’étaient achevées dans la mort atroce de celui qui lui était promis. L’amitié se poursuivait de manière épistolaire dès que cela leur était permis et la jeune blonde n’avait guère tardé, à cette annonce, à prévenir son amie de son souhait de la retrouver, ces essayages en amont du bal étant un prétexte parfait pour elles deux et passer quelques instants ensemble à échanger sur les nouvelles récentes. Amelia le savait, on la sonderait certainement sur ces Noces reportées, mais elle était prête à offrir sa version à qui voudrait l’entendre.

Au jour et à l’heure convenus, le fiacre de la demoiselle s’arrêta devant la petite échoppe de la modiste la plus prisée de Londres. Descendant avec l’aide du cochet, suivie de près par sa femme de chambre, Leah, elle portait une toilette d’un bleu ciel merveilleusement accordé à ses yeux et au chapeau qui sublimait son apparence. Ses mains gantées de dentelle se saisir de celle de son chaperon du moment, échangeant un sourire avec elle, attendant un instant devant la boutique, assurée que miss Cavendish ne saurait tarder à se montrer. Aussi, dès lors qu’elle se présenta à son tour au lieu du rendez-vous, la blonde adressa un large sourire franc à la brune. « Je ne saurais contenir le plaisir véritable de vous retrouver, chère amie. J’espère que vous allez bien ? » Des banalités d’usage qui n’étaient que l’amuse-bouche d’un menu gratiné.
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