Valse-hésitation

On tirait sur la sonnette.

Ce fut la première pensée consciente de Randall.

La deuxième fut "Merde, il est quelle heure?"

Tard, Randall, il est tard. Tu ne t'es par réveillé, chaton. Ça te pendait au nez, depuis le temps que tu veilles ton colocataire...

Grognant et protestant, le militaire se leva et enfila sa robe de chambre. Vu que ça continuait à sonner, James n'avait pas ouvert. Il ne devait pas avoir mis ses bandes, donc il était impensable qu'il se montre à un inconnu. Donc c'était Randall qui devait s'y coller.

Il ouvrit la porte.

"Moui?"

"Capitaine Thynne! Je suis ravie de vous revoir. Pardonnez mon insistance, j'étais si heureuse de vous revoir tous les deux. LE Capitaine Somerset est là aussi?"

"Pardonnez-moi... Vous êtes?"

"Oh pardon, l'autre nui, j'étais en robe de chambre et en cheveux, vous ne devez pas me reconnaitre. Je suis Belvidera Moore, c'est ma maison qui a brulé la semaine passée?"

"Ah! Vous! Pardonnez-moi. Oui, je vous remets, vous êtes plus jolie apprêtée et coiffée. Que puis-je faire pour vous?"

"Je voudrais vous parler, je peux entrer?"

"Euh..." James pas levé et potentiellement sans ses bandes? "Non, désolé."

James avait passé une mauvaise nuit. La congestion était toujours aussi atroce, et si la fièvre était pas mal tombé, elle repointait le bout de son nez par bouffé durant la nuit, lui causant des rêves débille, sans queue ni tête, qui finissait par le réveiller. Et il toussait encore un peu, surtout la nuit quand il n'était pas surélever

Et donc, cette nuit encore, il s'était lever, chancelant, pour aller se prendre de l'eau quand le pichet à coté de son lit avait fait défaut. Il avait réussi par miracle à actionner la pompe dehors, sans réveiller son coloc, qui finalement dormait, le pauvre. James s'en voulait atrocement de l'épuiser ainsi.

En revenant cependant, la fatigue, une nouvelle bouffé de fièvre et les étourdissement causé par le rhume l'avait fait assoir sur le sofa et littéralement mit KO.

La sonnette avait légèrement percé les brumes du sommeil, mais pas totalement. Il avait fallu la voix d'une femme et de Randall pour finalement le sortir de son sommeil... mais surtout un éternument qui l'avait finalement assaillis, maintenant qu'il était juste assez réveiller pour ça. Et bien sur, il ne venait jamais seul, il furent suivis de deux autres, et il chercha à tâtons, un mouchoir, en relevant la tête pour voir qu'est-ce qui l'avait réveiller.

Normalement, il aurait pensée à ses bandes, à son secret, mais il était encore pas mal en mauvais état et son habituelle vigilance du soldat au réveille semblait en panne.

Des éternuements, Ok. Venant du salon? Les regards de Randall et de Belvidera se tournèrent vers le sofa, puis, légèrement paniqué, Randall observa la bourgeoise qui observait James. Il allait la mettre dehors quand il vit à son expression qu'elle avait compris.

Il la saisit par le col, l'entraina à l'intérieur et ferma la porte. Puis il la coinça contre le mur et commença à la menacer:

"Belvidera Moore. Je jure devant Dieu que si vous dites un iota de ce que vous avez vu ce matin, je vous trouverais et j'égorgerais moi-même ces enfants que j'ai contribué à sauver. Je suis suffisamment clair?"

Elle se dégagea vivement. Ou du moins tenta.

"Lâchez-moi! Je ne connais pas les raisons de votre mascarade, mais jamais je ne dénoncerais les sauveurs de mes enfants, pas besoin de me menacer!"

La réalisation frappa James comme un coup de poing. Merde... Mais c'est la menace de Randall qui envoya vraiment un électrochoc dans son système. En un instant, il était debout essayant de se mettre entre Randall et la dame.

"Randall, s'il te plait. Je te laisserais pas faire."

il se tourna alors vers la dame, l'adrénaline aidant il tenait encore bien sur ses jambes pour le moment, Dieu en soit loué !

"Je vous pris d'excuser la loyauté de mon ami, et je vous pris, bonne dame, de me pardonner et mon accoutrement et ce secret. Je... je comprend votre choc, et j'accepterai même votre outrage, mais je vous en pris, ne dites rien."

Le mal de tête recommençait à se pointer, l'adrénaline retombait vite, trop vite. Il s'était probablement sur-estimé, mais pour le moment, il tenait encore droit et il espérait que ça continuerait. Mais qu'est-ce qu'il se sentait congestionner. Même sa voix le trahissait. C'était horrible.

Qu'elle spectacle il devait donner. Le sujet d'une farce très certainement.

Randall et James échangèrent un regard et, doucement, Randall lâcha Belvidera. Celle-ci rajusta et épousseta sa tenue avant de s'éloigner de Randall.

"Je ne comprends pas... Tout ça. Vous êtes une femme? Mais l'armée m'a confirmé l'existence d'un Capitaine Somerset... Qui êtes-vous?"

Randal, toujours aussi réveillé et frustré que James ne le laisse pas le protéger fit les quelques pas qui le séparait du plus proche fauteuil et s'y enfonça. Il ne comprendrait jamais les femmes...

Un nouvelle éternument se faufilla et il dut se retourner rapidement, pour le cueillir dans son mouchoir.

"Pardon madame."

Il fit de son mieux pour se redresser et énoncé distinctement, malgré la voix rauque et nasillarde, maudit rhume qui lui enlevait toute dignité.

"Je suis le capitaine Somerset, je l'ai toujours été. Mon... frère, le véritable James est mort quand nous étions enfant, étant sa jumelle, mon père avait besoin d'un fils, je le suis devenue. Randall n'a apprit la chose que récement."

La toux s'invita, il avait la gorges plutôt sèche, mais il persévéra. Il allait pas veiller à son confort alors que la dame venait d'être menacer, était manifestement confuse, mais acceptait peut-être de garder son secret. La moindre des choses, c'était qu'il lui donne au moins une version abrégé de son histoire jusqu'au bout.

"donc... hum... Mon ami n'a apprit qu'il y a quelques jours, que je ne suis pas... physiquement un vrai homme. Mais être soldat, c'est toute ma vie. Je ne peut pas... toux juste dévoiler au monde qui je suis... pas plus ... hum... que je n'en ai envie. Je suis désolé. Pardonner le subterfuge je vous prie. Je n'ai jamais activement chercher à duper qui que se soit."

Parler devenait difficile, mais il était heureux de s'être rendu jusqu'au bout. Maintenant, il devait réussir à rester debout. Pour le moment, il y arrivait.

Mais je t'en pris, déroule toute ta vie a une inconnue, je te dirais rien... Non, Randall n'était pas jaloux, pas du tout. Il était... Fatigué. Voilà, il était fatigué. Fatigué de toute cette histoire.

Mme Moore les observa l'un après l'autre.

"Et vous vivez... Ensemble?"

"Ah, tu vois ce que je te disais. Elle se fait des idées. Je te l'avais dit, tu connais la solution."

"Ah pas du tout. C'est juste que... enfin. Moi je ne me fais pas d'idées, je vous crois, mais... C'est vrai que ça porte à confusion, quoi."

"Nous sommes une société d'obsédés..."

"Ah ca... Ma soeur a dû se marier à cause de rumeurs malfaisantes. Croyez-moi, je n'ai pas envie de... vous nuire."

La bourgeoise réfléchit quelques secondes.

"Bon, j'étais venue vous inviter à un diner chez ma soeur pour vous remercier. Mais je vois que ce n'est pas le moment messieurs. Voici ma carte et celle de ma soeur, nous habitons chez elle en ce moment. Recontactez-moi quand vous y serez prêts. Et n'ayez aucune crainte, je ne parlerais pas."

Et un instant plus tard, elle était partie. Et Randall se demandait quelle calamité leur était tombée dessus.

James était soulagé, elle était partie. Il allait pouvoir se laissé tombé sur le canapé sans paraitre impolis, sans négligé la bienséance et tout. Et la toux qui voulait pas le lâcher tant qu'il aurait pas bu de l'eau. Voulant éviter d'inquiété son colocataire qui semblait lui faire la gueule, se qu'il ne comprenait pas vraiment d'ailleurs, il allait mettre son manteau pour se trainer vers la pompe extérieur. Il avait aucune envie de sortir, surtout de jour, mais il allait pas demander à Randall d'y aller si celui-ci était fâcher contre lui.

Maladie au pas, il était un grand garçon, il pouvait prendre soin de lui-même non ? Un homme ça ne demande pas d'aide de toute façon.

Un peu chancelant, il se dirigea vers sa chambre avec l'idée de mettre ses bandes pour aller dehors. Quelques minutes, il y arriverait non ?

"Tu vas où?"

"Chercher de l'eau."

"Alors d'une tu m'enlèves ces bandes qui t'étouffent, de deux, tu retournes sur le canapé, de trois, j'ai encore de l'eau dans ma chambre, bouge pas."

"Je les enlève ou je bouge pas?"

"Tu les enlèves ET tu bouge pas."

"... Ok"

Et il commenca a déboutonner sa chemise.

"Mais pas devant moi, bon sang, je... Aaaaah!"

Le militaire prit la fuite pour aller chercher son pichet et l'apporta au malade (qui s'était rhabillé) avant de se couler dans un fauteuil.

"Je suis crevé. Je propose une matinée repos..."

Et ils firent ça. Ils trainèrent chez eux toute la matinée sans même, comble de la décadence, s'habiller correctement.

1 semaine plus tard

Ce matin là, enfin, James c'était senti lui-même, après presque deux semaine misérable, le mal de tête, la congestion et la toux était enfin parti. Il avait pu faire sa journée, sans s'épuiser non plus, comme avant. C'était une libération.

Il avait remis les bandes compressante avec une étrange mélange d'émotions. Il se voyait comme un homme, et n'arrivait pas à accepter la courbe qu'il voyait dans les surface réfléchissante, cependant, le regard de Randal, lui, parfois, le rendait étrange à l'intérieur. Comme des papillon ou une chaleur très agréable.

Mais c'était mieux ainsi. Il ne voulait pas que son colocataire ne voit que cela. Il sembalit deja bien assez vouloir le mariage pour des raison logique. Pas besoin d'ajouter ça en plus. C'était idiot, mais James voulait plus que quelque chose de physique. Il... ouais bon, il aimait Randall pour sa personalité, pour la chimie entre eux, pour qui il était, et pas ce qu'il y avait sans doute dans son pentalon.

Et donc, il avait remis les bandes. C'était mieux ainsi. Et peut-être que tout pourrait redevenir comme avant leur chicane, avant le ring, avant tous ça. Une vie simple et agréable.

Un homme pouvait rêver non ?

Et donc, finalement, le soir était arrivé et James lisait, à coté de Randall, sur le canapé. Leur épaule se touchait presque et ça envoyait de nouveau papillon dans l'estomac du pauvre soldat.

Un homme rêvait déjà.

Depuis la maladie de James, les deux hommes avaient pris l'habitude de s'installer sur leur ignoble canapé. Ce qui était idiot. Les fauteuils étaient plus confortables. Mais...

Mais sur les fauteuils, Randall ne pouvait pas rattraper James quand il s'endormait. C'était évidemment pour cela qu'ils s'installaient sur le canapé. Bien sûr. Pour rien d'autre.

Ce soir, c'était Randall qui dodelinait de la tête. Au bout d'un moment, il posa son journal et contempla le vide. Il aurait du aller dormir, il...

Il dormait déjà. Et dans son sommeil, il s'effondra lentement sur sa gauche, là où était installé James. Et bientôt il était confortablement blotti sur son épaule.

James n'avait jamais, dans aucun de ses réve endormis ou éveiller, imaginer cette situation. Il avait senti Randall fatiguer, son corps se détendre, le poids doucement pencher vers lui... mais pas comme ça.

Il rougit fortement, incapable de ne pas apprécier. Et il tenta de se placer pour permettre au pauvre homme épuiser de dormir le plus confortablement possible.

Randall avait décidé de fermer les yeux une petite minute. Minute qui dura deux bonnes heures. Quand il ouvrit les yeux, il faisait noir. Mais pas le noir de sa chambre. Un autre noir. Et il était assis pas allongé et...

Oh, Mon Dieu, il s'était assoupi pendant une garde! Sursautant, il se redressa brutalement, dérangeant sans doute son cher support.

Ah non, il n'était plus au front. Ah oui. Il était chez lui, avec...

"James?"

James fut surprit par le mouvement soudain de Randall, une sorte de confort s'était installer depuis que l'ainé des deux soldat s'était endormis, et James avait fini par laisser le noir s'installer, ne voulant pas déranger Randall en allumant une lampe. Dieu savait que l'homme en avait besoin après l'avoir ainsi veiller.

Et il fu très heureux du noir quand la réalisation se fit pour son colocataire. Il avait rougit intensément.

"Hum... oui... tout va bien, tu t'est seulement endormi."

"S...Sur toi? Je suis désolé. Je... Je  vais aller dans mon lit. Pardonne-moi."

Et le glorieux militaire... prit la fuite, lui aussi écarlate. Mais au lieu de dormir, il était parti pour ressasser tout ça pendant des heures, il le savait bien.

---

Deux jours plus tard, ils passèrent la soirée dans la petite taverne ou Randall allait parfois récupérer son cousin. C'est bien alcoolisés, mais l'alcool joyeux qu'ils rentrèrent chez eux.

Une fois a l’abri de leur logis, Randall exécuta un petit pas de danse et demanda à son ami après s'être incliné devant lui. Elle. Peu importait.

"Action ou vérité?"

James se mit a rire, il n'avait jamais aimé ce jeu et avait toujours réussi à l'éviter, mais Randall connaissait son secret, alors pourquoi pas ?

C'était libérateur même, de se laisser aller à se genre de chose, de ne pas faire attention à tou, de ne plus sentir le poids du secret avec lui.

"Vérité !"

plus de secret. L'alcool aidait sans doute à le pousser vers cette décision, mais tans pis.

Qui es tu?

Non

Qui étais tu?

Non

Qui veux tu être?

Oui

"Qui veux-tu être?"

James ouvre la bouche pour répondre. Cette question, il l'a répondu des centaines de fois... mais il la referme soudainement.

Un soldat ? Oui, c'est encore le cas... mais il y a plus. La révélation à Randall semble avoir ouvert une porte, une vanne, et elle ne peut pas vraiment la refermer.

Elle rêve de plus en plus souvent d'elle au féminin. D'une vie avec Randall, d'être Soldat ET femme. Mais c'est impossible.

"Je ne sais plus."

Les mots franchissent ses lèvres sand qu'elle n'y réfléchissent.

Instantanément, Randall s'en veux. Il a été maladroit, il le voit. L'esprit embrumé par l'alcool, il ne trouve qu'une chose a dire:

"Vérité"

Il continue le jeu.

Il faut un moment pour que James trouve une questions. Que demander. Il a encore juste assez de descence, ou de peur, pour ne pas demander un confession dont il ne saurait quoi faire.

Pendant qu'il continue de discuter, maladroitement, il commence du thé et sort du Whisky. Ce genre de jeu demande plus d'alcool. Clairement. Du thé FORT.

"Si tu pouvait choisir d'être n'importe qui, tu ferais quoi ?"

"Je... Je veux pas. Je veux être... tranquille, mais si j’obtiens ce que je veux, tout ce que je veux, je n'aurait plus besoin de me battre et... Je sombrerais... Aujourd'hui, je me bats pour ma mère, et ça me maintient en vie."

La réponse, sombre mais véridique fit frissonner le grand blond.

"Action ou vérité?"

En attendant que le thé chauffe, il se servit un doigt de whisky et en savoura une gorgée

La réponse donna froid dans le dos au jeune militaire, mais il ne la comprenait que trop bien. Il n'avait plus vraiment de famille, mais il se battait pour son domaine et les gens qui y habitait. Sans cela, il ne savait pas ce qu'il ferait.

"Action."

Il le dit sans vraiment réfléchir, mais il avait besoin de changement. Autre chose que des questions difficiles.

Pris d'une impulsion, Randall répondit du tac au tac:

"Enlève un vêtement."

Heureusement, ils étaient encore vêtus de leurs manteaux. Ce n'était pas trop scabreux. Pas encore.

Bon enfant, James se mit a enlever le vêtment, jouant avec de manière amusante, faisant des grimace et des singeries.

"Action ou Vérité ?"

Il demanda ensuite

Action Pour faire descendre la tension.

Vérité Pour continuer à l'accentuer.

Il mourrait d'envie d'une vérité, mais il se fit violence:

"Action"

James lui sert un verre, un peu plus plein d'avant

"Cul sec !"

Randall toise le verre, le lève, l'observe et.... Cul sec.

La gnôle lui brule la bouche, la gorge, le nez... les hauts le cœur sont puissants, mais il les contient et avale au bout de quelques instant.

"Putain! Action ou vérité?"

James rit un peu

"Il est pas si mauvais que ça quand même le Whisky !"

Mais pour faire bonne mesure, il donne la chance a Randall de se venger

"Action"

"Il est très bon! Mais pas cul sec!"

Il refléchis quelques instants...

"Fait le tour du salon a cloche pied!"

Pauvres voisins du dessous

Riant, trebuchant, James s'exétute. Au début, tout va suuuuper bien. Il ne va pas dans tous les sens du tout. Mais... il est un peu bourré... Il y arrive presque, cependant, alors qu'il entame les dernier pas, il trébuche solidement, et se retrouve projeter contre Randall.

Randall le rattrape, presque machinalement. Ils se retrouve avec son ami dans les bras. Leurs visages sont l'un contre l'autre. Il sens son haleine alcoolisée sans s'en émouvoir, ayant presque autant d'alcool dans le sang que lui. Il se penche vers lui...

James se sens attraper et un long frisson d'anticipation le parcourt.

Son regard est indubitablement attiré dans celui de Randall

Il sens le souffle chaud de l'homme qu'il aime caresser ses lèvres.

Son coeur bat la chamade, elle sens quelques chose de sauvage s'éveiller en elle.

Sans même réfléchir, elle se redresse pour rejoindre les lèvres qui l'appelle, l'attire comme un aimant.

Mais se faisant, l'alcool rendant leur réflexes et leur muscles plus maladroit elle se retrouve débalancer, et soudain..

Boom, sur les fesses, par terre.

Un sentiment de frustration intense et déroutant colorant ses joues plus que l'alcool.

Frustré au dernier degré, Randall rejoint James au sol. James voulait l'embrasser. Mais maintenant que le mouvement a été interrompu, il n'ose plus le reprendre. le Whisky lui souffle alors une idée.

"Vérité. Je meurs d'envie de... de vous embrasser. Vous. James. Jane. Toi."

Jane a l'impression d'avoir été frappé par la foudre. Elle voudrait, mais quelque chose la retiens, c'est l'alcool, ça ne peut être que ça.

Elle n'arrive pas a croire qu'il veut réellement l'embrasser. Elle n'est même pas ni une vrai femme, ni un vrai homme.

"Je... Je..."

Elle meure d'envie de céder, de laisser le brasier qui couve en elle la consumer, mais les conséquence lui font encore peur. Et si Randall regrettait demain ? Il semblait tellement regretter leur premier baiser.

"Tu n'es pas une femme. Donc je peux parler face a toi. Même bourré."

Il s'approche.

"Tu n'es pas un homme. donc c'est permis."

Il s'approche.

"Tu es toi, donc j'ai envie."

Et il pose ses lèvres sur celle de la travestie.

Jane se raidit un instant, surprise par la volonté de Randall. Par son désir et son geste.

Mais rapidement, l'alcool, aidant, elle s'abandonne au feu qui couve en elle. Ses mains agripe, caresse, ses lèvres répondes, engages, donnes. Elle a l'impression de ne pas en avoir assez.

Le Capitaine embrasse son homologue comme si rien d'autre au monde ne comptait. Et en cet instant, c'est certain, rien d'autre ne compte que le gout de sa bouche, l’arôme de son souffle et la souplesse de ses lèvres. ses mains glissent de ses cheveux, trop courts pur être agrippé confortablement, a se nuque puis a sa chemise...

Dans un sursaut, James reprend ses sens, il voudrait continuer, vraiment, mais ce n'est pas une bonne idée.

Il ne peut pas.

Il y a sa carrière

Il ne sont pas marié

Il est sensée être un homme

ÇA VA TOUT COMPLIQUÉ

Il recule, a contre coeur

Docilement, Randall lâche son ami, bien qu'a contrecoeur. Mais son regard lourd de désir ne peut le lâcher du regard.

"Tu as raison. C'est... Ce n'est pas raisonnable."

J'ai pas envie d’être raisonnable.

"J'ai pas envie d’être raisonnable."

James rit un peu, il n'a pas non plus envie de l'être, mais...

"Je... c'est pas une bonne idée bon sang... Je... je peut pas le faire... pas comme ça... pas juste... oh bordel..."

Elle rougit plus encore, et sa main s'avance d'elle-même pour caresser sa joue, elle n'a qu'une envie replonger vers ses lèvres.

"Je... je t'aime Randall... je... je peut pas continuer comme ça."

Merde, c'est dit, et qu'est-ce qu'il a de beau yeux. Elle se penche en avant, sans même s'en rendre compte, ses yeux se ferme à nouveau, son corps la trahis...

Elle ferme les yeux. Il recule.  Il ferme les yeux. Il s'assit contre le canapé. Je t'aime. James. L'aimait. Ou Jane. Quelle importance?

"Je te connais depuis quoi? Cinq mois? Tu t'es infiltré dans ma vie, dans mes besoins, sous ma peau. Je t'ai dans la peau, James. Il y a trois sortes de gens pour moi. Les gens dont je veux être responsable et qui sont responsables de moi. Les gens que je veux aider et qui m'aident. Le reste du monde. La première catégorie ne comportait que ma mère. Mais il y a toi, maintenant. C'est une évidence. Je..."

Il prit sa tête entre ses mains.

"Je sais pas comment tu veux continuer. Je veux t'épouser, pour faire face à tout. Et je veux continuer comme tu veux. Je te veux. À tes conditions."

Merde, elle était trop ivre pour réféchir à tous ça... et il avait commencer quelque chose... elle voulait... elle le voulait lui... pour de vrai.

"Je... d'accord... Je peut pas... je peux plus vivre sans toi."

Elle ne supporte pas de le voir ainsi, tous ce qu'elle veut, ses le prendre dans ses bras, le protégé du monde, se créé un monde à eux.

"Mais... mais je peut pas vivre comme ta femme, simplement parce que tu veux me protégé. Je... si c'est un mariage arranger, je préfère encore... je préfère encore prendre la première venue et faire semblant... pas avec toi."

Ça fait si mal de dire tous ça. Mais elle ne peut plus s'arrêter. Son stoïcisme, sa retenue, sa discipline, tous semble s'être envolé. Il ne reste que le désir qui la dévorre, l'amour, la douleur, la peur.

"Je te veux Toi, pour de vrai... ou pas du tout."

Voilà, c'est dit. Il va lui dire de ce barrer, certainement. Qui est-elle pour demander a un futur marquis de l'aimé. Alors qu'elle ne sais même plus qui elle est.

Je peux plus vivre sans toi. L'espoir explose dans le coeur du capitaine soul. Elle l'aime. Il ne peut plus vivre dans lui. Ça veut dire des choses, tout ça, pas vrai?

Un... Mariage arrangé?

"Mais qui te parle de mariage arrangé, bon sang! Tu crois que je fais semblant? Tu crois que je faisais semblant quand je t'ai embrassé alors que j'étais persuadé que tu étais un MEC? Tu crois q...q...q...que j'ai moi mot à dire? T...t...t..tu crois que je peux vivre sans toi? Tu crois que je survivrais si tu étais condamné pour tout ça? Que tu étais trainé dans la boue? Voir a l'échafaud? T...t...t...tu crois que je pourrais juste te laisser p...p...p..partir? Je veux que tu sois à moi. Et bon sang. Bon sang. Bon sang, oui, je suis à toi!"

Il soupire en voyant l'attente dans ses yeux.

"Tu veux que je te dise que je t...t...t...t'aime? Je peux te le dire. Je t'aime. M...m...m...mais ces mots me semblent si... vide de sens par rapport à ce que j'ai dit avant. J'aimais mon amour de j...j...j...jeunesse. Toi... Le mot ne suffit pas. Il faut... il faut plus que trois mots. Il faut des déclarations."

Son visage s'illumine quand elle comprend finallement. Quand elle lit la vérité dans ses yeux embrumé par l'alcool. Son coeur semble exploser dans sa poitrine.

Il l'aime... pour de vrai, aussi fort qu'elle.

Les mots ne sont pas assez fort, c'est vrai, mais son corps, lui, est en feu.

Une déclarations... elle n'a plus de mots pour la faire, amis ses lèvres peuvent quand même le lui montré.

"Je suis à toi, pour toujours. Mon coeur t'appartiens."

Les mots sont rendu rauque par le désir qui la submerge. Elle peut à peine parlé. Tout ce qu'elle veut se sont ses lèvres, sa peau, lui, tout entier, en elle, maintenant.

Elle ne réfléchit plus. Elle l'embrasse