Avoir de la détente

Salle privée de boxe, Londres. Ils l'avaient quitté depuis deux jours dans un état émotionnel douteux et ils la retrouvaient dans un état émotionnel différent, mais toujours aussi douteux.

Les deux hommes se préparèrent en silence et montèrent sur le Ring. Comme la fois précédente, Randall commença par un direct du droit, mais cette fois, James le bloqua et ils entrèrent dans la danse délicate de la boxe. Aka une danse ou si tu te trompes, tu te prends une patate. Des patates, Randal en prit quelques-unes, mais il en infligea plus encore à son adversaire.

James pensait être prêt pour un bon combat, malgré la fatigue, il avait les émotions à ébullition. Il avait besoin de se défouler, et de le faire avec un ami. Mais Randall était plus que ça maintenant, et ça compliquait tellement les choses.

Le combat allait bon train, James s'était prit plein de patates, mais il tenait bon. Encaissé, il savait le faire, et la douleur physique était presque un soulagement aujourd'hui. Pas qu'il aimait ça, il était pas taré*, mais ça faisait du bien de faire quelque chose qui ne demandait pas de s'épencher sur ses émotions, et la douleur l'encrait dans son propre corps.

Mais voilà, il avait complètement déconnecté son cerveau pour réussir à oublié tous ses problème, et c'est son corps qui avait prit le dessus. Il se souvenait aussi, avec acuité vu les circonstance, de ses séances d'entrainement avec son père, autant à l'épée que parfois à la boxe comme en ce moment avec Randall. Et c'était une sorte de jeux entre le père et le fils. Ça se terminait presque toujours en lutte.

Alors quand James esquiva un directect du droit, il saisit sans réfléxhir le bras de son adversaire, changeant les règles du jeux.

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* Je ne suis aucunement d'accord avec cela, mais c'était l'époque

La surprise d'être attrapé par son adversaire frappa Randall, mais les réflexes s'étaient mis en branle d'abord et avant d'avoir le temps de dire "ouf", il avait réagi, libéré son bras et plaqué James contre les cordes. Reprenant son souffle, Randall observa James l'espace d'une seconde...

Il embrassa James furtivement.

Puis il le lâcha et fila à l'autre bout du ring.

"Je suis désolé! Je sais pas ce qui m'a pris. Je suis désolé!"

Il sauta du ring vers ses affaires, prenant la fuite.

James se laissa aller dans le jeu, son adversaire était clairement plus fort, mais la proximité, le dépassement à essayer de se libéré à son tour, c'était grisant. Il se senti plaquer contre les corde et alors que le visage de Randall se raprocha soudainement de son visage impulsivement, le coprs de James réagit d'instinct et alla à la rencontre de l'autre.

Mais ce fut fini avant même que James ne réalise ce qui était arrivé. Il sentait encore une sensation étrange sur ses lèvres, il les toucha par réflexe, complètement par la situation. Et avant même qu'il ne réalise, Randall se sauvait.

Sa première pensé fut WOW

La seconde fut MERDE

Ça ne devait pas arrivé, mais là, tout de suite, il avait pas vraiment le temps de repenser à tous ça. Son collocataire se sauvait et d'instinct, James compris que s'il ne discutait pas maintenant, se serait pas vivable dans l'appartement.

"Je... Randall ! Attend."

Tout était flou dans la tête de Randall, les images de ce qu'il avait ressenti avec Annie, de ce qu'il avait ressenti avec James tournaient dans sa tête, autour de la conscience écrasante d'avoir fait une connerie.

Putain, c'était mieux avec James.

NON, il ne devait pas pense ça, NON.

James l'appela. Il ne se retourna pas, la tête de toute façon prise dans la chemise qu'il enfilait à la hâte.

"Attendre quoi? Je suis un imbécile, un imbécile pervers. Je vais à l'appart, je rassemble mes affaires et tu ne me verras plus jamais. Je suis désolé."

La panique s'installa dans l'esprit de James. Il ne POUVAIT PAS perdre Randall. C'était plus clair que de respiré, plus claire de vivre ou même de retourner dans l'armée. L'émotion lui coupa le souffle. Non. Impossible.

Sans même y penser, quitte a se prendre une vrai patate cette fois, il attrapa le bras de Randall et le força à se retourner. Il prit le risque de mettre son regard dans le sien. Merde, ses yeux était... envoutant. Non, concentre toi. Tu ne peux pas le perdre.

"Randall, des erreurs on en fait tous. Vous ne me connaissez pas, je ne vous connait pas, mais nous avons vécu des choses atroces dernièrement, tout autant que notre amitié à été fulgurante. Nous avons besoin l'un de l'autre. Je vous en pris, ne laissons pas un égarement passager détruire notre amitié, je vous en pris."

Forcé de regarder James, Randall baissa les yeux, honteux.

"J'ai pas envie de partir... Je ne sais pas ce qui m'a pris..."

Menteur. Tu le sais très bien. Tu as envie de recommencer. Putain, tu en meurs d'envie...

"Je..."

James soupira, merde, il n'avait qu'une envie, recommencer, mais c'était impossible. Il était deux hommes, il avait fait son choix et ses serments.

"Écoute, ce qu'il viens de ce passer ne veux dire quelque chose que si on lui donne un sens. Notre amitié m'est précieuse, se serait ridicule de laissé ce moment là gâcher. D'ici quelques années, vous serez Marquis, vous aurez une épouse qui vous conviens, et moi aussi, et nous ne reparlerons ni ne repenserons à ce moment, ni vous ni moi."

Les mots lui arachait le coeur. James doutait de jamais réussir à oublié, mais il le devait à son ami. Il ne pouvait pas gagner leur réputation ni à l'un ni à l'autre, mais Randall allait devenir Marquis, et il peinait à prouver son identité. Il ne pouvait pas lui faire ça.

"Je ne vous obligerai pas à rester si vous voulez partir."

Merde, il avait envie de pleurer. Le poids était attroce, il avait l'impression de se noyer. Il pouvait à peine respirer.

"Mais j'aimerais que vous restiez et que nous oublions tous cela."

Un jour, oui, il aurait une épouse... Il ne voulait pas d'épouse. Il ne voulait pas de femmes dans sa vie, il voulait juste... Il voulait juste James. Et James voulait qu'il reste.

"Ok, oublions... Mais plus de boxe."

Ici, ils ne pourraient qu'y penser. Ici, ils sauraient. Ici, ils n'oublieraient pas...

Si c'était le prix à payer, et bien soient. Et puis, en y repensant, c'était sans doute mieux. James hocha la tête, et réalisant qu'il tenait toujours Randall, il le lâcha subitement, s'empourprant comme un gamin. Il s'éloigna rapidement pour cacher son trouble et l'humidité qui lui montait au yeux tant il était soulagé.

Il ne lui fallut pas très long pour se remettre présentable. Les deux amis partirent donc affronter le froid inhabituelle de ce mois de Février.