Concept Bienvenue sur Meanders Of London, un forum historique sans prétention qui se déroule dans la grande ville de Londres. Le forum a été crée collectivement et s'attache à une ambiance sombre. L'ambiance de jeu se veut agréable pour tous et dans le respect des uns et des autres. Nous ne sommes en rien historiens et ne vous imposons, que ce qui touche en grande majorité à cette époque.
Tu tournais à gauche, puis tu tournais à droite. Tu te mis sur le ventre puis sur le dos. Tu soufflais, tu ouvrais les yeux. Position étoile de mer. Tu avais beau y repenser, tu avais beau te dire que cela pouvait attendre encore quelques heures que la nuit se termine et que le jour commence pour aller le voir. Mais ton esprit était assailli depuis qu’on t’avait encore demandé en fin de soirée, en début de nuit de venir chercher ton grand frère qui était encore ivre mort dans son bar habituel dans le quartier de Strand, encore pour changer.
Il était revenu, il était vivant. Il était revenu et vivant. Il ne t’avait rien dit. Tu ne comprenais pas, comment cela était possible. Vous étiez si proche lui et toi. Du moins, c’est ce que tu croyais pourtant il ne t’avait rien dit de son retour. Tu savais que son départ pour la guerre en était peut-être la cause, peut-être qu’il n’était plus le même qu’avant, la guerre change les gens. Oh oui ça change, tu le savais bien, tu le vivais au quotidien. Ton frère avait tellement changé depuis son retour, il n’était plus le même. Il était rentré blessé, sacrément blessé. Au début, tu ne voyais que les blessures physiques, les blessures qui s’étaient soignés avec les mois suivant son retour.
Tu t’étais trompé. Tu n’avais vu que la face visible de l’iceberg, mais pas la face souterraine. Tu n’avais pas vu les blessures intérieures de ton frère et tu ne savais pas quoi faire pour l’aider, pour le sauver tandis qu’il se noyait petit à petit. Il ne parlait pas, à personne. Il travaillait et il buvait puis tu venais le récupérer. Pourtant, ce soir, il t’avait parlé. Il n’avait pas parler qu’à toi apparemment puisqu’il t’avait annoncé que votre cousin qui était également partit en guerre était revenu lui aussi, il y a quelques jours. Pourtant, tu n’avais pas été mise au courant. Ton cousin que tu avais longtemps considérer comme un frère, un meilleur ami, ne t’avait rien dit de son retour.
Tu soufflais, tu ne pouvais pas attendre. Alors tu te levas discrètement, cela serait mal venu si les Percy voyaient la dame de compagnie de leur fille, roder la nuit et surtout sortir dehors. Tu n’oubliais pas tes ambitions, tu n’oubliais pas que pour toi, ta réputation était très importante si tu voulais trouver un mari important et d’une famille très noble avec un titre gradé de préférence. Tu cherchais l’excellence. Alors il fallait que tu fasses attention à ce qu’on ne te reconnaisse pas. Tu te préparas et quitta donc la demeure des Percy pour rejoindre l’écurie. Et de l’écurie, tu allas en direction du quartier de Whitechapel, en direction de chez ton cousin.
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Re: Confrontation nocturne / Mer 26 Jan - 12:26
Ouais, Whitechapel. C'etait pas le plus beau quartier de Londres, mais ce n'était pas cher. Et avec ses difficultés actuelles, c'était une bonne chose. Le notaire faisait de la résistance, l'armée faisait de la résistance, personne ne voulait admettre qu'il était lui et personne ne voulait lui donner de l'argent, tout en exigeant qu'il fût disponible a Londres pour leurs paperasses. Il avait quelques livres de côté, heureusement, et il en vivait, mais cela ne durerait pas indéfiniment. Il avait donc loué une petite chambre dans une pension de Whitechapel pour faire durer son pécule autant que possible.
"Une jeune fille demande à vous voir..."
La logeuse lâcha son information, vaguement méprisante, probablement envers la jeune fille qui venait rendre visite a un célibataire, rajusta sa robe de chambre et repartit dans le couloir vers sa propre chambre en façade.
Bon. Randy supposa que la jeune fille devait être dans l'entrée. Il remit sa redingote et descendit donc vers celle-ci.
Là, il constata la présence d'une petite brune. Une petite brune qu'il connaissait bien.
"Keana? Qu'est-ce que tu fiches ici? Tu as des difficultés?"
Une trahison. Oui, tu voyais cela comme une trahison, ni plus ni moins. Tu ne comprenais pas comment tu pouvais être là, devant cette porte à demander du respect, de l’affection dont tu devais normalement avoir sans avoir le réclamé. Tu n’avais que ces deux hommes dans ta famille, il ne te restait qu’eux désormais et ces deux-là étaient partis à l’armée, les deux de toute évidence étaient revenus et tu n’étais alors qu’un dommage collatéral. Tu n’étais pas partie en guerre, tu n’avais pas vu, tu n’avais pas vécu tous ce qu’ils avaient pu vivre. Tu le sais, et pourtant, c’était comme s’ils t’en mettaient pleins le visage. Ton frère passait ses journées à t’ignorer et les nuits à boire où tu devais ramasser les pots cassés.
Randall, lui, quant à lui. Cet autre homme de ta vie, de ta famille, celui qui était ton cousin mais que tu considérais comme ton frère, vous aviez toujours été très proches tous les trois, toujours. Avant qu’il ne parte en guerre, il était là pour toi, présent, comme le faisait ton frère, il était comme un ton frère. Tu ne cessais de le répéter, mais au final, s’il avait été vraiment comme ton frère, pourquoi ? Pourquoi ne t’avait-il pas dit ? Pourquoi ne t’avait-il pas prévenu de son retour ? S’il ne t’avait rien dit alors qu’est-ce que cela pouvait signifier ? Qu’il ne t’avait pas jugé aussi importante à ses yeux ? Que je n’étais pas digne de savoir qu’il était là, qu’il était encore vivant ? Cela voulait-il dire aussi qu’il ne me voulait pas, qu’il ne me voulait plus dans sa vie ?
Alors oui, encore une nuit où tu transgressais les règles des Percy, encore une nuit où tu pouvais mettre ta réputation en danger, et oui, encore une fois pour un homme de ta famille, pour un homme où leur sang coulait dans tes veines. Bien sûr, tu ne fus pas bien accueilli par la gérante de la pension et tu te doutais de la raison, si tu avais été à sa place, toi aussi tu aurais jugé. Toutefois, cette dernière accepta d’entrer dans le hall, mais interdiction de faire un pas de plus. Tu étais certaine qu’elle ne voulait pas que la réputation de sa pension lui importât plus sur le fait que tu puisses attraper froid dans cet extérieur frileux.
Alors tu attendis un instant que cette vieille dame aille chercher ton cousin et que ce dernier réapparaisse. Et alors que tu t’imaginais toute sorte de scénario de votre retrouvaille, quand il arriva et ouvrit la bouche. Tu tombais des nues, tu n’étais pas imaginé ce genre de réaction “Des difficultés ? Tu me demandes si j’ai des difficultés, mais tu te fous de moi ou quoi ?” T’écrias-tu alors que la colère montait en toi “Quand comptais-tu me dire que tu étais revenu, que tu étais vivant ?” Repris-tu alors “Tu comptais me le dire un jour ou pas ? Est-ce que je suis si indifférente pour toi ? Je ne compte pas pour même pas recevoir un courrier?” Repris-tu donc toujours en colère, mais également voire totalement vexée, tu étais piqué à vif en pleins cœur.
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Re: Confrontation nocturne / Sam 12 Fév - 23:15
Non. Tu ne l'as pas prévenue de ton retour. Tu n'as pas prévenu grand monde de ton retour. Tu es... Es tu réellement revenu? Où es-tu encore en attente de cette partie de toi qui est morte à Waterloo? Probablement. Tu as revu ta mère, parce que c'est ta mère. Parce que tu avais besoin d'elle et qu'elle avait besoin de toi. Mais les Fraser... Les Fraser vivaient sous le toit d'un Duc. Quel besoin avaient-ils du pauvre petit Mr Thynne?
L'héritier de Lord Bath irait peut être les voir un jour, pour les sortir de leur condition de servitude. Peut être. Mais Mr Thynne ne pouvait rien pour eux. Et Mr Thynne n'avait pas envie qu'on puisse comparer l'ancien lui et le nouveau.
Avec James, tu pouvais être le toi-même bosselé et rapiécé qui restait. Mais Keana avait connu Randall. Le vrai. L'homme qui avait détruit le laissez-passer parce qu'on n’abandonne pas son bataillon avant la bataille.
"Cesse de crier, tu vas réveiller la pension entière."
Tu t'assieds dans un fauteuil miteux, la tête entre les mains.
"J'ai beaucoup de choses à remettre en ordre, Keana. Oui, j'aurais fini par te le dire. Mais non, pas immédiatement. Je suis... Je suis b...b...brisé, Keana."
Non. Tu ne te laisseras pas aller à bégayer. Tu seras plus fort que cela. Tu fermes les yeux et tu te forces à te calmer.
"J'avais peur de ne pas réussir à parler face à toi, Keana."
Tu étais dans un état, tu étais tellement submergé de plusieurs émotions entre la joie, le soulagement, la déception, la tristesse, l’incompréhension, la colère. Ton cousin que tu considérais comme ton frère était également revenus du front et ne t’avait rien dit. Tu avais perdu ton frère avec cette guerre, enfin, il était vivant, il était revenu sans être réellement revenus. Le frère que tu connaissais, que tu aimais et que tu avais toujours connu, ce frère qui prenait tellement soins de toi et qui te protégeait... Où était-il ? Et pendant toutes ces semaines tu priais pour que ton cousin, ton deuxième frère soit vraiment en vie, lui qui était encore sur le terrain ou alors qu’il n’était pas revenu...
Tu parles. Bien sûr qu’il était rentré depuis quelques jours, mais il ne t’avait rien dit. Toi qui priais, toi qui lui envoyais des missives, encore hier tu lui en avais envoyé une. Lui qui comptait pour toi, au final, tu ne comptais pas pour lui. Toutefois, cette pensée n’était logique, cela était invraisemblable, il devait y avoir une raison... Ou peut-être pas au final. Tu ne savais, tu étais tellement désemparée par la révélation, chamboulée par tes émotions. Sur le chemin, tu avais imaginé tellement de scénario, mais qui sait comment et quelle émotion te gagneras le plus lorsque tu le verras ?
Alors c’est tardivement que tu frappas à sa pension, inutile de dire que tu n’avais pas eu un accueil très chaleureux et tu comprenais pourquoi. C’était également dangereux pour toi et ta réputation de venir dans cette pension d’homme seule et à cette heure-là. M’enfin, elle alla quand même le chercher et tu l’en remercias, tu ne comptais pas non plus t’éternisé, tu avais juste besoin de voir qu’il était vraiment vivant, que ce n’était pas une fabulation de ton frère alcoolique. Puis si c’était vrai, tu avais besoin de savoir le pourquoi du comment, il t’avait caché.
Tu le vis, cependant son accueil te glaça le sang, tu ne t’étais pas imaginé à une telle indifférence et aussi à une telle remarque. Alors c’est donc la colère l’émotion dominante ce soir et tu commenças alors à crier voire même hurler ce que tu pensais, tes questions, ton ressentit, ta déception face à son comportement “Réveiller la pension est crois-moi, le cadet de mes soucis” Répliques-tu donc alors en croisant les bras et en le toisant sévèrement.
Tu l’observas et tu le vis s’installais et littéralement s’effondré. Ton regard sévère et haineux s’adoucit instantanément. Alors lui aussi il n’était plus lui, lui aussi il était parti sans réellement être revenus, tu avais donc perdu ton frère et ton cousin, tu avais perdu ta famille, cette guerre t’avait donc tout prix ?
Tu t’approchas alors de lui, tu te mis à genoux, tes mains sur ses jambes “Hey regardes-moi, je suis là, je suis là pour toi Randall, laisse-moi t’aider” Fis-tu doucement, après tout, il faut dire que tu commences à avoir de l’expérience dans ce domaine maintenant “Je ne suis pas n’importe quelle femme, c’est moi, tu sais que tu peux tout me dire, rien ne pourrait me choquer désormais, tu ne me feras pas fuir, tu m’entends, je suis là pour toi” Dis-tu alors en lui relevant la tête pour le regarder droit dans les yeux et lui sourire chaleureusement. Tu savais que tu pouvais le faire.
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Re: Confrontation nocturne / Jeu 17 Mar - 22:57
"J'ai cru remarquer"
Ouais, la pension serait réveillée, pas de doutes...
Mais bientôt, le fier soldat s'effondre et s'ouvre à sa presque soeur:
"Tu ne comprends pas, Keana, tu ne comprends pas...J..Je... P...p...p..p...putin, ca c...c...c...commence."
Le militaire ferme les yeux et se concentre pour tenter de calmer les battements de son coeur.
"J'ai p...p...pas peur que tu f...f...f...f...fuis. J'ai peur de toi. D'elles. Des femmes..."
La discussion qu'il a attendue et redoutée est là. C'est dit. Lentement, laborieusement, mais c'est dit. Il se hait. Il hait son parler haché, il se hait. La tête entre les mains, il n'arrive même pas à regarder sa cousine dans les yeux tant il a honte. Un homme, un soldat, qui a peur de la gente féminine? Même en blague, ce ne serait pas drôle.
"T...t...t...tu as déjà ton frère a géré. Maman m'a d...d...d...dis. Je voulais pas t'en imp...p..poser plus. Pardon. Pardon..."
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Re: Confrontation nocturne /
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